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 ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)

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MessageSujet: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 20:55

Nevan Byrne
❝ feat Kit Harington ❞

#SUBJECT IDENTITY
CIVILIAN / SOLDIER / TRAVELLER
(mettez ici son rôle : médecin / civil / cuisinier / soldat... etc)

NOM : Byrne
Prénom(s) : Nevan, le "petit saint"
Né le : 16.03.1990
Sexe : H
Taille : 1m74
Cheveux : bruns
Yeux : marrons

Originaire de Dublin, en Irlande, il était étudiant dans une école d'arts, spécialisé dans la conception de marionnettes, avant le grand désastre actuellement dans la cohorte, il tient le rôle de blessé actuellement en convalescence Assez empoté, avouons-le, il s'en sort plutôt mal dans ce chaos complet il peut s'estimer heureux d'être doué pour se faire discret lorsqu'il le faut, courir plutôt vite, réparer des petits objets malheureusement il est également sujet à des crises d'angoisses assez fréquemment, nul en orientation, incapable de se battre au corps à corps ce qui n'est pas toujours simple à vivre au quotidien pour finir, il est plutôt calme, discret, passionné, émouvant, créatif, obstiné de nature mais aussi méfiant, brisé, dépendant des autres, peu expansif, perdu et instable, personne n'est parfait que voulez-vous !


MY STORY
all the things that make me who i am

Nevan - 10 ans
Les enfants sont vils, les enfants sont méchants. Partout autour de moi, je les entends rire, je les entends parler quand je marche près d'eux. T'es pas américain, qu'ils disent, c'est quoi cette voix bizarre ?! qu'ils hurlent haut et fort. Il y a toujours ces épines sur leur bouche, cette étincelle malsaine dans leurs yeux qui me fait me sentir mal quand je la vois. Ils parlent entre eux, toujours en groupe, toujours en se regardant et quand je les approche, ils ne font que rire, rire et enfoncer un peu plus profondément ce poignard que j'ai dans le coeur. Ils ne m'aiment pas, et c'est pas nouveau. Ils se rient de moi comme on se rit d'un animal perdu et, même si j'essaye de faire des efforts pour aller vers eux, je me heurte à toutes ces choses horribles qu'ils me disent, ces mensonges que j'entends depuis qu'on a quitté Dublin. A côté, Chicago est sâle. Chicago est bruyante, grande, immense, et moi, dedans, je m'y perds, comme un lapin jeté dans une décharge publique. Maman dit que ça passera. Tous les matins, quand elle m'emmène à l'école, elle me dit que tout ira bien, elle le répète en souriant, comme pour se convaincre en même temps. Mais ça ne va pas mieux. Quand je marche dans la cour, jour après jour, ça ne s'améliore pas. Il n'y a que dans les belles histoires que ça marche, il n'y a que dans les contes que le petit garçon arrive à se tenir haut et droit contre ses ennemis, qu'il les combat avec force et courage pour sauver le monde. Mais Chicago, c'est loin d'être un conte. Et moi, dans mon monde, je suis bien loin d'être un héros. Devant moi, ce ne sont même plus des enfants, mais des monstres. Tu pourras te faire de nouveaux amis, a dit papa, quand on a emménagé. Tu verras ici, ils seront gentils avec toi, j'en suis sûr. Je dois être tombé dans la mauvaise classe. J'ai parlé aux mauvaises personnes, dans la mauvaise école, je sais pas, mais ça fait mal. Ils sont grands, et moi je suis tout petit à côté d'eux. Un étranger, je suis rien qu'un étranger dans cette ville, et ça ne changera jamais. Irlandais, ça sonne presque comme une insulte quand ils le disent, et mon coeur crie de les entendre parler comme ça. J'ai essayé aujourd'hui. J'ai essayé de leur tenir tête, de leur dire que je m'en fichais, comme Cael quand il fait le fier avec ses nouveaux amis. Mais moi je suis pas comme lui, j'ai pas son arrogance et son assurance. A côté de lui, je serai toujours l'éternel petit frère, celui qui se cache toujours dans son dos, et qui n'arrive à rire que lorsqu'il est avec sa famille. Tous les matins, je la quitte pour aller me perdre dans cet enfer, et l'école n'a plus rien d'amusant avec toutes ces grandes têtes qui se moquent de moi. J'ai eu beau lever les points, ma voix s'est écroulée quelque part sur mes chaussures lorsqu'ils se sont approchés, et je n'ai rien pu faire d'autre que prendre mes jambes à mon cou, et atteindre la fin de la récréation sous le grand préau. La maîtresse a tout vu je crois. Elle a vu parce qu'à la fin de la journée, maman est venue pour lui parler. Je n'ai pas compris tout ce qu'elles se sont dit mais, à la fin, maman a dit que je devais faire des efforts pour me faire de nouveaux amis. Je crois qu'elle ne comprend pas, ou alors c'est la maîtresse qui a mal expliqué les choses. J'ai rien dit quand elle m'a regardé avec ses grands yeux et son sourire doux. J'ai rien dit, et j'ai fermé la bouche à double tour, comme avec tous les autres. Même quand ils ne sont plus là, je les entends encore rire, danser autour de moi comme des démons illuminés. Je crois que je suis le seul à les voir, ou que les autres personnes ne veulent pas les voir comme moi je le fais. Ce ne sont que des enfants, comme les grandes personnes disent. Ils ne sont pas méchants. Mais moi, je suis pas d'accord. Même si les bleus ne soient pas, cachés au creux de mon coeur, ils me font pleurer tous les soirs, lorsque je suis seul dans cette petite chambre qui me fait peur. Cael dort dans la chambre d'à côté maintenant, papa a dit que c'est mieux pour nous, ou quelque chose comme ça, alors il ne me voit pas, il ne sait pas ce que ça fait. Il a toujours ce grand sourire aux lèvres lui, il n'a pas les larmes aux yeux lorsqu'il pense à sa journée. Lui, il a pas de problèmes à l'école, je suis sûr. Ou peut-être que j'ai pas de problèmes. Peut-être que ça va s'arranger, comme dit maman. Quand la nuit tombe, j'ai envie d'y croire, au moins jusqu'au lendemain matin. Au moins, dans le noir, je peux les oublier, je peux essayer de ne plus y penser, et de rêver d'un jour meilleur, juste pour quelques heures. Maman et papa ne savent rien de tout ça, ils ne doivent pas savoir. Il ne se passe rien après tout, juste des railleries de gamin, non ? C'est ce que tout le monde répète, maman l'a encore dit ce soir, avant le repas. Ce sont juste des enfantillages, Owen, rien de trop grave. Papa l'a regardé avec un drôle d'air et lorsqu'il m'a vu dans la cuisine, il a dit qu'il était l'heure de manger. Et le repas était normal, comme d'habitude. Maman n'en a plus parlé, et elle a souri, comme tous les jours. Ce soir, elle est même venu me lire une histoire, à propos de monstres et d'un trésor, je ne sais plus trop bien. Je crois qu'elle se terminait bien, cette histoire, je me suis presque endormi avant la fin. Le héros a réussi à les vaincre, tout comme les grands viennent à bout du croquemitaine sous leur lit. Mes monstres à moi ne vivent pas sous mon lit, mais dans mon école. Tous les jours, ils me guettent, ils me chassent, ils me huent, et ils n'attendent qu'un faux pas de ma part pour me dévorer tout cru.

Nevan & Cael - 15 & 17 ans
Mon coeur frappe. Mon coeur cogne. Je le sens qui tape contre la porte qui le tient à l'abri, bien enfoui au fond de moi. Il hurle. Il pleure. Et moi je tremble de me sentir ainsi. Assis sur la banquette grise de la salle d'attente de l'hôpital, je fixe le bout de mes chaussures sans bouger, comme si rien d'autre n'existait autour de moi, comme si les regarder allait m'empêcher de penser. J'ai toujours cette boule dans la gorge, cette pelote amère qui me ronge de l'intérieur à petit feu. Pour dire, je n'ose même plus déglutir, de peur de tomber en miettes si je fais le moindre mouvement. Le bourdonnement sourd que j'entends continuellement sonner au fond de mes tympans me masque la plupart des conversations qui fusent dans les couloirs, et l'impression d'être seul au milieu d'un cauchemar se faire toujours cruellement ressentir. Je tremble comme une feuille, mes pieds commencent à taper nerveusement sur le carrelage blanc, et je n'ai plus qu'une envie, fuir cette prison aseptisée qui m'agresse. L'hôpital, ou l'apologie de mes angoisses. Des médecins, des maladies, de la tristesse et des piqûres, voilà tout ce que j'en retiens. Rien que d'y songer, je sentirais presque la morsure de l'aiguille contre ma peau, et je ne peux réprimer ce violent frisson loin d'être agréable qui secoue tout mon coeur, alors qu'un gémissement piteux s'échappe de mes lèvres. Dehors. Dehors. J'ai besoin d'un peu d'air. Je souffle, une fois, deux fois, et ma main passe fébrilement au dessus de mes paupières closes. Venir ici est toujours une épreuve, et j'ai presque l'impression que les choses empirent au fil des jours, pour moi comme pour lui. Parce qu'après tout, si je suis ici, c'est bien pour lui, pour Cael, pour ce frère que je refuse d'abandonner. Enfermé dans l'une de ces chambres trop propres, il doit être en train de dépérir, seul au milieu de rien, ou peut-être est-il avec des médecins, je ne veux pas savoir. Tout ça à cause d'une maladie, d'un fléau, d'une bombe à retardement, ce cancer qui lui dévore les os. Ma main se crispe contre mon visage, et j'inspire plusieurs fois pour tenter de calmer ce sang qui pulse trop fort contre mes tempes, et m'empêche d'aligner deux pensées cohérentes. Quand tu sens venir une crise d'angoisse, fais-le vide. Respire longuement, et tente de ne penser à rien. Dans un autre contexte, les paroles de maman me feraient presque rire. Comment veut-elle que je pense à autre chose, alors que son visage creusé se dessine devant mes yeux sitôt mes paupières baissées ? Je ne peux pas oublier sa peau trop blanche, ses joues qui se creusent doucement, cette lueur triste dans ses yeux dès que mon regard croise le sien. Cael, ce frère pour qui je ferais tout. C'était lui, l'arrogant, la tête brûlée, la grande gueule comme les autres se plaisaient à l'appeler. Et maintenant, qu'est-ce qu'il est ? Une silhouette fantomatique, une ombre squelettique, l'image fanée d'un corps achevé. Il n'est plus rien et moi, impuissant, je suis à peine capable de le regarder tomber au fin fond de cette spirale infernale. J'entendrais presque les médecins rire derrière leur blouse blanche, et les infirmières glousser silencieusement quand je viens le voir. La chimio va fonctionner, elle se doit de le faire, elle est là pour ça, non ? Combien de fois je lui ai répété ? Combien de fois je me le suis répété ? Inutile de les compter, ça ne ferait que renforcer un peu plus cette douleur qui nous prend tous aux tripes. Quelques semaines depuis cette annonce chaotique, quelques mois déjà, les journées défilent comme si elles aussi se riaient de nous. Combien de temps avant qu'il s'en remette ? Combien de jours avant qu'ils ne passent de vie à trépas ? Son avenir est un miasme insondable, et même la plus douée des diseuses de bonne aventure ne pourrait rien y changer. c'est comme ça, un cancer. C'est vicieux, pervers et, une fois qu'il est là, c'est difficile de l'en déloger. Comme un parasite immoral, il se nourrit sans se gêner de cet être que j'aime plus que tout. Maman m'a dit que si la chimio ne faisait rien, il allait avoir rapidement besoin d'une greffe pour espérer vaincre ce monstre sans corps. Une greffe, un donneur, vivre dans l'attente et espérer que les choses aillent mieux, toujours la même ritournelle qui revient, encore et encore. Elle m'a dit que j'étais compatible. Que je pouvais peut-être sauver sa vie. Mais passer sur le billard, je n'en suis pas capable. Ce serait comme donner ma vie en échange de la sienne - l'idée ne me gêne pas, mais la pratique est plus chaotique. Mes orteils se crispent dans mes chaussures, essayant de tout faire pour stopper leurs battements interminables. Venir jusqu'ici pour le voir est déjà une épreuve que j'ai bien du mal à passer, alors pour ce qui est de se faire opérer... Je peux pas. Je peux pas je peux pas je peux pas je peux pas, j'en suis pas capable, c'est tout. Trop de responsabilités, trop de risques, trop de peur, trop d'angoisse, trop de tout, et je n'ose même plus le regarder dans les yeux, maintenant qu'on le sait tous les deux. C'est comme si je refusais de l'aider, comme si je devenais coupable de cet étau qui se referme autour de lui, comme si je pariais sa vie sur un coup de chance. Est-ce que je suis trop égoïste, pour ne pas pouvoir sauver la vie de mon frère ? Je vais tomber en miettes, au moindre bruissement d'air, je ne serais plus qu'un tas de poussière emporté par le vent, je le sens. Mes tremblements ont du cessé, ou du moins je n'y prête plus la moindre attention maintenant. Le bourdonnement strident siffle dans mes oreilles , et je le laisse matraquer mon cerveau sans plus pouvoir rien faire. Siffler, souffler, et attendre, encore et encore. Refuser d'ouvrir les yeux pour ne pas voir cette vérité trop brûlante, pour ne pas laisser mes larmes me noyer, et puis attendre. Attendre que l'infirmière vienne me chercher, attendre que la porte s'ouvre vers sa chambre étouffante, et attendre qu'il aille mieux. De toute façon, je ne suis bon qu'à ça, espérer et attendre.

Je ne sais pas combien d'heures je reste, combien d'heures je passe enfermé entre ces quatre murs avec lui, tout juste capable d'aligner quelques mots pour prouver que je ne suis pas muet. Quelque chose à changé, en lui comme en moi, en mieux, en pire, je ne sais pas, mais c'est difficile de passer à côté, compte tenu de l'ambiance étrange qui flotte dans la pièce. Je ne peux pas l'abandonner, ça non, et malgré l'angoisse du lieu qui me retourne l'estomac, je demeure à son chevet, les yeux de nouveau rivés sur le bout de mes chaussures que je connais maintenant par coeur. Grises, un peu fades, pas vraiment propres, un peu comme moi à présent, à quelques détails près. Un léger regard vers Cael m'indique qu'il dort encore ou, en tout cas, il a les yeux fermés, toujours allongé sur ce lit devenu sa deuxième maison en trop peu de temps. Lorsqu'il est debout, il ne fait que vomir sans parvenir à cracher ce mal incrusté en lui et, dans un sens, je préfère le voir endormi, les traits presque reposés malgré ses joues trop creusés. Il va mal, tellement mal et, malheureusement, le regarder et le constater ne suffit pas à changer le cours des choses, sinon il serait déjà sur pieds en train de rire de bon coeur. Je ne l'ai plus entendu rire depuis des mois, plus vu sourire depuis autant de temps, et sa voix n'est plus que le chant d'un violon désaccordé lorsqu'il parle. Blessé, mutilé, il reste bien peu de ce frère qui était tant à mes yeux, et le voir disparaître est une torture de laquelle je ne peux me défaire. J'ai beau être là, je ne le regarde pas, mais sentir sa présence à mes côtés me rassure autant que ça le rassure, du moins je l'espère. Je n'ose même plus parler, même plus raconter ce qui se passe à la maison, de peur de le blesser encore plus. Lui parler de mes journées reviendrait à lui raconter un présent dont il fait trop peu parti à mon goût, lui dresser le portrait d'un monde qui continue à tourner sans lui. Ce serait presque comme lui dire que j'arrive à continuer à vivre sans l'avoir à mes côtés, sûrement le plus beau mensonge de tous les temps. Ce n'est pas seulement une question de sûreté, cette envie d'avoir sa silhouette rassurante devant moi, ce n'est plus ce souhait de me raccrocher à cette bouée de secours, ce souhait de vouloir un jour devenir aussi assuré que lui, c'est plus un besoin, quelque chose qui bouillonne au fond de moi lorsque j'y songe. Sa présence à mes côtés aurait du rester une évidence comme pendant toutes ces années, et pas devenir cette incertitude pesante. Moi, sans lui, je ne suis plus rien, je suis même moins que rien, et moi sans rien, ça ne donne plus que le néant. Est-ce que j'ai déjà songé à ce que seraient mes journées s'il disparaissait vraiment ? Même si je ne peux me résoudre à l'envisager, je crois y avoir pensé, une ou deux fois peut-être. Des jours tristes, des jours mornes, une vie sans repères, sous un ciel sans étoile, voilà ce qui m'attendrait, en quelque sorte. Il est ce frère qui m'a protégé tout ce temps, celui qui m'a donné mes premiers bleus, mes premiers rires, mes premières bêtises. Celui que j'ai parfois détesté, sur lequel j'ai parfois crié, avec lequel je me suis parfois battu. Il est cette lumière réchauffante au milieu de mes souvenirs trop froids et sans son halo rassurant, je ne deviendrai qu'un coffre creux, abritant les vestiges d'un passé devenu trop douloureux. Mes chaussures se brouillent devant mes yeux, sans que je comprenne pourquoi, et c'est à peine si j'entends la voix de l'infirmière déclarer que les visites sont bientôt terminées maintenant. Déjà ? Depuis combien de temps... Respirant juste ce qu'il faut, je ne lui jette pas un seul regard, laissant le bruit de la porte m'indiquer qu'elle est sortie. A nouveau, le silence nous englobe et nous étouffe et, reniflant maladroitement, je me relève sans trop faire de bruit. « Attends ! Attends, s'teuplé, reste... » C'est sa main qui m'arrête, sa main presque froide autour de mon poignet, et sa voix fatiguée qui me stoppe dans ma lancée. Immobile, je fixe ses doigts sans couleur s’agripper sans force autour de ma peau, sentant mon coeur se serrer toujours plus. « J'veux pas... j'veux pas que ce soit la dernière fois que j'te vois, j'veux ... juste ... putain Nevan, j'veux pas claquer en m'disant que j'ai même pas pu tout t'dire .. j'veux pas ... » Sa voix me transperce, elle me glace jusqu'au sang et, si je n'ose pas lever les yeux vers lui, ce n'est pas de peur d'affronter son visage épuisé, mais plutôt de peur de laisser se déverser ce torrent de larmes que je parviens à peine à retenir. Alors mes lèvres tremblent. Elles tremblent au lieu de se forcer à parler, cachées par se visage baissé vers le sol, elles ne font que trembler, et moi je les serre pour les faire arrêter.
Est-ce qu'il faut parler, est-ce qu'il faut se taire ? Il y a encore tant à dire, tant à faire et, perdu au milieu de tout ça, je n'arrive pas à bouger le petit doigt. Sous ses doigts froids, je tremble, comme toujours je ne fais que trembler. Ses paroles résonnent douloureusement en moi, traçant sur le route cette vérité qui nous glace tous. Est-il capable de mourir ? Va-t-il vraiment y passer ? Les questions sont meurtrières, les réponses le sont sûrement encore plus, et même dans ma tête, j'ai du mal avec ce mot en "m". Je ne veux pas l'imaginer comme ça, je ne veux pas me dire qu'un jour, tout ça sera peut-être fini, qu'il n'y aura plus de nous, qu'il n'y aura plus de lui. Que sa vie s'arrêtera, qu'elle ne sera plus qu'un souvenir, et son présent un passé. Mes lèvres me font un mal de chien à force de les mordre, et mes dents commencent presque à s'entrechoquer, alors que je me hasarde à lâcher quelques mots hasardeux. « Dis... dis pas ça, les médecins, ils ont dit que la chimio ferait effet bientôt..... ils l'ont dit... » La chimio, toujours ce même mot qui revient, cet espoir qui ne me lâche pas, les paroles de ces médecins qui tournent sans cesse autour de nous, ou du moins celles dont je parviens à saisir le sens. Je suis bien loin d'être un des leurs, à des lieux d'avoir le cerveau d'un scientifique, nécessaire pour déceler les multiples choses qu'ils n'osent pas dire devant moi, et je me raccroche au peu de miettes qu'ils jettent devant moi. Celles-ci forment ce mot barbare en bien trop de lettres, mais plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'elles se dispersent devant nous, et qu'elles se perdent au loin sans plus pouvoir retrouver le chemin vers Cael. « Entre c'qui est dit, et c'qui est vrai ... y'a d'la marge, tu devrais l'savoir ... La chimio ça peut marcher, et j'peux replonger, comme ça. J'ai une dégaine de cadavre, tu crois que j'vais tenir longtemps comme ça ? » La vérité qui transperce depuis ses paroles m'assène un nouveau coup et, de nous deux, il est probablement celui qui a le plus un regard clair concernant son avenir. Quand j'ose espérer des jours meilleurs, lui voit que la situation est presque sans espoir, et loin d'être le naïf que je suis, il reste ce regard ferme envers le monde qui nous entoure. Combien de temps est-ce qu'on le mensonge va encore durer ? Pendant combien de temps la magie va-t-elle encore opérer ? J'ignore quand sonneront les douze coups de minuit et, quelque part, j'espère toujours que cette heure ne viendra jamais, comme si mon égoïsme pouvait suffire à le sauver. Ses paroles ont beau être criantes de vérité, elles demeurent plus blessantes que ce mensonge dans lequel j'ai l'impression de vivre, et ouvrir les yeux demande un effort qui est encore bien en dehors de ma portée. Peut-être que c'est ça, grandir, avoir un regard différent sur les choses, commencer à voir le vrai là où les gens prêchent le faux, et se faire à l'idée que toutes les choses ont une fin, les mauvaises comme les bonnes. Si c'est ça, si c'est vraiment ça, je refuse de grandir, je refuse de laisser les années modifier ce monde dans lequel j'ai bien du mal à trouver ma place, et enlever les gens qui me sont chers. Ma tête se secoue négativement, doucement, plusieurs fois, de droite, de gauche, faisant rebondir ces boucles sombres dont tout le monde se moque. Il ne peut pas dire ça, non, il ne peut pas dire ça, c'est laisser une chance à ce futur d'arriver, il ne peut pas... il ne faut pas... « J'veux pas tout rater, j'veux pas tout oublier, j'veux pas passer mon temps à revoir des trucs ou ou ... J'sais pas. J'veux profiter du présent avec toi, juste... toi. T'es tout c'que j'ai, c'que je veux. J'veux pas garder un souvenir lointain d'un gamin apeuré, pas pour toujours ... j'veux pas ... » Sa respiration forte entrecoupe ses paroles, et même si je ne le regarde pas, j'imagine sans peine l'expression qui doit tordre ses traits. Silencieux, ce sont à présent mes épaules qui parlent à ma place, alors que le sol n'est plus qu'une bouillie indicible devant mes yeux trempés. Un rire éreinté s'échappe de la bouche de Cael pour se laisser mourir dans l'air, comme pour tenter de dédramatiser cette situation invivable et, lentement, ses doigts lachent ce poignet qui ne m'appartenait plus. Sans sa main, j'ai l'impression que je vais tomber, m'écraser au sol et éclater en un million de morceaux que personne ne pourra plus recoller. « Qu'est-ce que tu m'disais toujours, déjà ? Ah ouais ... Byrne pour toujours hein ? » Ma lèvre souffre au même titre que ce coeur qui bat horriblement au fond de ma poitrine, et je la mords de nouveau pour tenter d'atténuer les hoquets qui parviennent tout de même à sortir. Est-ce qu'il sourit, est-ce qu'il pleure ? Je ne l'entends plus et, à présent, ce ne sont plus que mes propres sanglots qui crèvent le silence, alors que je n'ai même pas la force de relever une main pour essuyer cette eau qui dégouline sur mes joues. « j'veux pas... j'veux pas que tu m.... que tu.... j'veux pas que tu m'laisses, j'veux pas te perdre, j'veux pas.... j'peux pas.... tu peux pas.... » Tremblante, ma voix ne fait que baragouiner quelques mots entre de multiples hoquets, faisant à peine l'effort d'être suffisamment audible pour parvenir aux oreilles de mon frère. Mon coeur cogne. Mon coeur tape. J'ai l'impression qu'à chaque respiration, il creuse un peu plus pour sauter hors de ma poitrine. Ca fait mal, j'ai mal, et la douleur ne fait que transparaître un peu plus dans mes mots et dans mes gestes. Je le vois à peine, je l'entends à peine bouger, et pourtant ses bras fins se serrent autour de moi, et sa voix glisse jusqu'au creux de mon oreille. « S'tu savais comme je t'aime... » Douce, fluette, elle ouvre cruellement les vannes de ma souffrance, et j'éclate piteusement en sanglots contre son épaule, mon corps tout juste capable de trembler comme une feuille, au risque de se briser de part en part. Ça brûle de l'intérieur, cette tristesse, je la sens qui laisse une plaie béante au fond de moi, ne faisant que m'écorcher un peu plus. J'arrive à peine à bouger de moi-même, et mes pleurs redoublent d'intensité alors que mes doigts finissent par s'agripper autour de son haut. Loin d'être tendres, ils s'agrippent au tissu comme si, en le lâchant par inadvertance, il allait disparaître, me laissant seul au milieu de mes pleurs et de mon désespoir. Je sens sa main dans mes cheveux, son étreinte qui se resserre lentement autour de moi, ses murmures me répétant combien il m'aime, et jamais mes yeux ne trouveront la force d'arrêter de pleurer.

Nevan & Cael - 21 & 23 ans
« C'est une blague, c'est ça... » A peine passé la porte de l'appartement, c'est sa voix qui m'accueille mais, si d'oridinaire elle me fait sourire, aujourd'hui, elle me donnerait presque envie de fuir. Cartable encore à la main, je redresse la tête vers lui, le regard soucieux, et mes sourcils ne font que se froncer un peu plus en l'apercevant adossé au mur juste devant l'entrée. J'ai beau être chez moi, je commence à sentir cette ambiante pesante tomber lourdement autour de nous, et cette impression malsaine ne me plaît pas le moins du monde. Il n'y a pas un bruit, pas une seule mouche pour troubler cet instant qui me paraît durer des heures. Quelque chose se prépare, comme le calme avant un ouragan, une tempête, ou que sais-je d'autre - quelque chose se prépare et, quoi que ce soit, ce ne sera pas beau à voir. Je l'ai rarement vu dans cet état, trop calme et trop nerveux à la fois. Je ne saurais pas dire pourquoi, mais quelque part, je commence à me douter de la raison de sa présence ici, même si j'espère encore me tromper. La porte se referme non sans bruit dans mon dos, et je parviens à peine à quitter Cael des yeux, tentant d'oublier ces fourmis maladroites qui s'amusent déjà à remonter le long de mes mollets. La poignée grince, le verrou claque et seul le bruit étouffé de mon cartable posé sur la table d'appoint parvient à occuper ce silence de mort, puisqu'il faut le qualifier ainsi. « Dis-moi qu'c'est pas vrai... qu'c'était pas toi... » Il met dès à présent des mots sur mon intuition, et je sens que la fuite ne sera désormais plus possible. Que dire, que faire devant le fait accompli ? Il a pu parler à Charline, peut-être qu'ils se sont pris la tête, disputés, séparés, je n'en sais rien à vrai dire mais, vu l'expression qu'il affiche, j'imagine que ça a du arriver. Est-ce qu'il l'aimait vraiment, est-ce qu'il l'aime encore ? Je crois que oui, peut-être, peut-être pas, comment savoir après tout ? Je ne suis pas dans sa tête, pas plus que dans son esprit, depuis bien des mois maintenant. Petit à petit, jour après jour, semaine après semaine, je l'ai vu s'éloigner de moi, indiciblement, alors que je n'aspirais qu'à profiter encore de sa présence. Une main tendue, rien qu'un peu d'attention, je n'en demandais pas plus, une demande naïve à laquelle il n'a pu répondre, trop occupé à courir après la brune du moment. Dire que je l'apprécie serait mentir - au mieux, je n'ai fait que tolérer sa présence lorsque je la croisais car, après tout, elle demeure celle qui cherchait à m'enlever mon frère. Je crois que je n'ai même pas encore répondu à ses paroles, peut-être parce qu'il n'y a rien à ajouter et qu'il doit sûrement déjà connaître le fond de vérité de ses propres mots. Lui mentir ? Je n'en suis pas capable, pas come ça, pas aujourd'hui, pas après tout ce que nous avons traversé ensemble. Les bons jours comme les mauvais, les chagrins comme les moments d'euphorie, les instants de doute comme ceux de confiance, il est cette part de moi dont je ne peux m'éloigner, dont je ne veux me séparer. Celui qui me permet de tenir debout, d'affronter chaque minute de chaque heure ce monde hostile qui nous entoure. Au fond, je dois être resté cet enfant un peu trop naïf que j'ai toujours été pour continuer à voir le monde de cette façon - et qu'importe si je suis le seul à le voir dans toutes ces nuances de gris, là où les autres n'aperçoivent que du blanc ou du noir. J'ai besoin de mon frère comme d'autres ont besoin d'une cigarette ou d'un compliment pour avancer. Il est le seul qui parvient à me donner cette confiance en moi qui me fait cruellement défaut, le seul qui m'accepte comme je suis, et qui m'encourage silencieusement à vivre comme bon me semble. Ce n'est pas seulement un bout de moi qui vit en lui, mais aussi une partie de lui qui dort au creux de mon coeur. Jamais je ne pourrais me séparer définitivement de lui, car il est celui qui me permet d'être un tout, aujourd'hui.
Mon regard finit par croiser le sien, et le reflet que j'y vois me glace un peu plus le sang. Ses poings sont serrés, comme s'il retenait l'envie de me frapper, ou qu'il s'apprêtait à le faire, je n'en sais trop rien, mais la lueur dévastée qui luise dans ses yeux ne me donne pas envie de tenter le diable. Instinctivement, mon visage se baisse, et c'est de nouveau le sol qui vient chatouiller ma rétine, ce parquet trop propre pour cette situation trop sombre. Toujours aussi mutique, je passe le bout de ma langue sur mes lèvres, n'attendant que trop peu avant de les mordiller nerveusement. Comme un enfant à qui on fait la leçon, je suis mal à l'aise, presque pris entre deux feux que je ne peux éviter. C'est le moment d'assumer ses actes, de lever la tête, et d'avancer fièrement, comme n'importe quel Byrne le ferait. La fierté irlandaise ? Je crois que je suis passé à côté, comme le gène roux dans la famille. Je rirais presque jaune à cette pensée, en me remémorant tous les moqueries auxquelles j'ai eu droit, et auxquelles j'ai encore parfois droit, malgré les années. Alors ça fait quoi d'être le fils du facteur ? Ca se passe bien dans ta famille d'accueil ? Combien de fois j'ai voulu couper, arracher, raser ces cheveux que je n'assumais pas... La question ne se pose même pas, tout comme le problème n'est pas la aujourd'hui. Non, il n'est nu question de ma tignasse sombre, ni de toutes les railleries que j'ai allégrement dégustées sans le vouloir. Là, il est question d'un sujet qui fâche, d'une vérité qui claque -du fait que, probablement, j'aime un peu trop mon frère. « tu t'fous d'moi... ? Qu'est-ce que j't'ai fais ? » En relevant mes yeux vers lui, je vois ses mains qui tremblent, sa tête qui se secoue négativement comme s'il essayait de se convaincre du contraire mais qui, indiciblement, revient vers moi, l'unique marionnette qui fâche dans ce tableau trop propre. Il croit peut-être que je déraille, que je suis cassé, en dedans plutôt qu'en dehors, mais il ne se rend pas compte que si c'est le cas, il est bien le seul à pouvoir réparer les débris de mon coeur. Sa voix ne fait que se hausser au fil de ses mots, et je redoute amèrement le moment où il en viendra à hurler, instant qui arrive trop rapidement à mon goût. « BORDEL EXPLIQUE-MOI, j'ai besoin de savoir là ! » Mes paupières se ferment d'instinct, comme pour accuser le coup, et j'inspire pour tenter de calmer ce bourdonnement qui chatouille déjà mes tympans. Crises d'angoisse, ma belle amie ? Comme si j'avais besoin d'elle... je crois être capable de m'enfoncer bien plus profondément sans elle, son arrivée inopinée n'arrangera en rien les choses et, au mieux, elle ne les empirera même pas. « Quoiqu'elle t'ait dit, c'est pas ce que tu crois... » A entendre mes propres paroles, je pense que j'aurais pu trouver mieux, et le creux de mes mots me paraît encore plus vide de sens à présent. Au fond, j'ignore ce qu'elle lui a dit, j'ignore ce qu'il sait, ce qu'il pense - tout ce dont je suis certain, au final, c'est qu'il ne s'agit de rien de bien glorieux. Alors quand il souffle d'exaspération, quand il répète de nouveau ses paroles et que sa voix monte d'un cran, je ne peux que je recroqueviller un peu plus, cherchant tout de même à affronter son regard, dans l'espoir vain de l'apaiser un peu. Qu'importe ce que je lui dis, qu'importe ce que je lui réponds, il ne m'écoute déjà plus, et, au fond, je crois qu'il ne fait que se conforter un peu plus dans cette opinion qu'il a déjà. Il crie, il hurle, il souffre, j'en suis sûr, et la culpabilité grandit en moi de le voir ainsi énervé à cause de moi. Est-ce que j'ai voulu pareille situation ? Est-ce que j'ai voulu le blesser de la sorte ? Non, pas le moins du monde, pas intentionnellement du moins. Il faut croire que nos actes ont souvent bien plus de conséquences que nous le voudrions et, à cause de ça, à cause de moi, Cael se retrouve plus meurtri qu'il ne l'était vers moi. C'est un dialogue de sourd qui s'installe, un échange de paroles que personne n'écoute, pas même les murs qui bouchent leurs oreilles. Rien d'agréable là-dedans, et rien de beau n'en sortira, j'en suis convaincu. Tous deux blessés, nous nous accrochons à cette vérité que nous disons voir, et le choc de ces deux univers visiblement trop distincts ne nous laissera pas sans séquelles. Qui tombera le premier ? Qui se relèvera le dernier ? C'est une bataille de titans, une rencontre sans précédent, qui dépasse de loin toutes les petites guerres que nous avons pu avoir au fil des âges. J'ai été trop loin, d'après lui. C'est pas possible de faire ça, qu'il répète seconde après seconde. Ses paroles entaillent mes pauvres mots maladroits. Rien ne semble capable de le faire changer d'avis, et cette guerre me paraît perdue d'avance. Son regard n'est plus que rage envers moi, et j'ai l'impression qu'il s'éloigne de moi sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Combien de secondes, combien de minutes mettons-nous à nous crier dessus comme deux sourds ? Et là voila. Sans que je fasse attention, sans que je m'y attende, le silence tombe subitement de son côté et, dans un murmure, il annonce la sentence, et ainsi résonne le glas de ma bien triste existence. « J'veux plus te voir. » Sa phrase n'est même pas terminée que je sens quelque chose se briser en moi, et la fissure remonte le long de mon corps pour briser ce masque qui me sert de visage. Lentement, trop peut-être, je sens couler mes joues, les commissures de mes lèvres, mes sourcils, et ma peau n'est plus qu'une surface dévastée par une annonce qu'elle aurait préféré ne pas entendre. De pesant, le silence n'en devient que plus blessant, et plus les secondes coulent, plus je sens les lames de sa rancoeur s'enfoncer dans ma peau pour fendre ce qui reste de mon âme. Il ne me regarde même plus, alors que mes yeux n'en peuvent plus de le fixer à présent. Les rôles semblent s'inverser en moins de temps qu'il n'en faut et maintenant c'est mon tour de ne vouloir croire à ces mots meurtriers. Mon visage se secoue légèrement, ma parole n'est qu'un murmure étouffé au fond de ma gorge, je la sens lutter pour remonter cette paroi glissante trop serrée pour la laisser s'échapper. Il n'y a plus que nous deux. Plus de tout, plus de un, mais deux entités bien distinctes, deux corps qui ne battent plus les mêmes accords, deux étrangers que plus rien ne retient.

Coupé, oublié, étouffé, mon souffle lutte pour emplir mes poumons, qui semblent avoir oublier comment respirer depuis quelques secondes. Je n'ai pas voulu ça. Non, jamais je n'ai voulu ça. Ces mots, cette annonce, cette situation, c'est hors de contrôle, tout est hors de contrôle, et je me sens brutalement perdu dans cette scène qui me paraît tout droit sortie d'un mauvais cauchemar. Combien de temps, combien de secondes avant que je parvienne enfin à bouger, à esquisser un mouvement vers lui ? Je crois que mes genoux tremblent, au même titre que cette main qui se lève doucement dans l'air, cherchant un soutient dont elle ne bénéficiera plus. « N-non tu.... tu peux pas... tu peux pas dire ça... » Des murmures indicibles, des gémissements qui témoignent d'une incompréhension trop profonde, d'une lutte vaine pour une bataille déjà perdue d'avance. Un pas, rien qu'un pas vers lui, ou peut-être deux, je ne sais pas. Son corps a beau être là, devant moi, c'est comme s'il n'y était déjà plu, et je sentirais presque l'abîme se dessiner sous nos pieds, éloignant définitivement ce qui pour un temps avait été nôtre. L'air est froid, trop froid, je le sens qui s'immisce sous mes vêtements, qui arrache ce qu'il restait de chaleur à ma peau pour me faire prisonnier de ces paroles glaciales. J'ai beau l'implorer du regard, Cael ne me regarde pas, comme si je n'existait plus à ses yeux. A la place, il doit regarder fixement quelque chose sur le sol, une latte de parquer, un mouton de poussière, le vide, je ne sais pas, mais tout doit être plus intéressant que moi à présent. « Cael... » Une supplique, rien qu'un prénom murmuré faiblement, comme pour ne pas provoquer la fin précipité de nos corps de cristal. Nous finirons brisés, à n'en pas douter, à moins que nous ne le sommes déjà, après tout. Ma main finit enfin par toucher sa veste, l'espace d'une brève seconde, et je vois son corps s'arquer pour s'en éloigner vivement, comme si mes doigts de glace le brûlaient trop douloureusement. Est-ce que je meure ? Mon coeur, lui, n'est plus que poussière malgré la souffrance qu'il fait naître en moi. Il ne bat plus pour vivre, plus pour dispenser ce sang tellement nécessaire à ce corps détruit, il bat simplement pour montrer qu'il existe, à quand bien même le seul qui devrait le voir ne le regarde pas. « Me touche pas. » Et de poussière, je passe à néant. Perchée dans l'air, je sens ma main dégringoler vers le sol, comme si plus rien ne la retenait à présent. Piédestal de verre anéanti, il n'y a plus rien pour la soutenir, plus rien pour aider ce corps incertain à rester debout. En quelques pas, la silhouette de ce frère tant aimé me dépasse, s'arrêtant à peine devant la porte qu'il ouvre trop rapidement. Dans quelques secondes, ce sera la fin. Dans quelques secondes, il n'y aura plus rien. Il ne restera plus rien de moi, de lui, de nous, de cette fraternité et de tous ces moments qui nous avaient liés. Rien d'autres que des souvenirs piétinés, des sourires oubliés, et des images douloureuses marquées au fer rouge dans mon coeur de miettes. « Cael.... Cael non, je... » Un pas vers lui, les larmes menaçant de prendre d'assaut mon visage, mais je ne me heurte qu'à ce dos qui restera à jamais gravé dans ma mémoire. Où est passé son visage ? Où est passé son regard dans lequel je pouvais lire toutes les merveilles du monde ? Et ses sourires ? Et ses éclats de rires ? Tous remplacés par ces épaules, il n'en reste plus rien et, comme tout le reste, ils ne sont plus que des grains de sable balayés par sa silhouette pressée. Sans un regard, sans la moindre attention vers moi, il s'éloigne, il disparait, refermant maladroitement cette porte sombre qui l'efface définitivement de ma vue.
A quoi bon crier, à quoi bon hurler ? Personne ne m'écoutera, personne ne m'entendra, et le principal intéressé se trouve sûrement déjà bien loin. Plus que la désolation, c'est l'incompréhension qui étire encore piteusement mes traits, c'est elle qui me fait fixer cette porte comme si elle allait s'ouvrir, qui me murmure que tout ça n'est peut-être qu'une vaste fumisterie, une caméra cachée de mauvais goût, et que d'ici quelques secondes, il reviendra tout sourire, éclatant de rire, et nous nous moquerons de notre propre bêtise. Si une partie de moi veut y croire, si elle veut tenter de voir des étincelles d'espoir là où il n'y en a pas, l'autre n'est pas pourtant dupe, et elle est loin de se laisser avoir. Amère, elle m'étouffe, elle se coule dans mon sang, dans mes muscles, dans mes os, prenant place dans ce corps qui ne m'appartient pas. Je fixe toujours cette porte couleur d'ébène, secouant légèrement ma tête, pinçant mes lèvres pour retenir ce flot indicible de peine et de misère qui menace de couler au moindre instant. Mes oreilles sifflent déjà, mes genoux manquent de lâcher alors que je fais un pas en arrière, puis deux, puis trois, pour m'éloigner de cette surface froide, dernière barrière solide qui a été rageusement plantée entre nous. L'abattre ne servirait à rien, l'ouvrir serait tout aussi inutile et, j'aurais beau prier, j'aurais beau le supplier, Cael ne reviendra pas. C'est un Byrne après tout, et les Byrne ont leur fierté, quoique les autres peuvent en dire. Des paroles anodines, il n'y en a pas, et si ses mots me font toujours aussi mal, c'est parce que je prends petit à petit conscience de toute l'ampleur qu'ils ont. C'est comme arriver au bout d'une route non-terminée, et regarder les abysses qui nous narguent d'en bas. Jusque là, Cael et moi continuions de construire ce chemin, jour après jour, malgré les embûches et l'adversité, mais maintenant... Ses mots m'ont fait tombé, ses mains m'ont poussé vers le précipice, et je tomberai à tout jamais dans ce gouffre sans fond, sans que personne ne puisse m'aider à en sortir, si ce n'est lui. Mais parti, envolé, disparu, il a préféré quitter cette route, renier tout ce que nous avons échangés pour partir sur de nouvelles bases. Est-ce seulement possible ? Suis-je vraiment de ces ordures tout juste bonnes à être jetées puis aussitôt oubliées ? La douleur me fait presque suffoquer, et j'arrive à peine à articuler quelques mots. « Tu... tu peux pas, Cael, tu peux pas... tu peux pas faire ça... » Timbre enraillé, éreinté, je reconnais à peine ma propre voix derrière le désespoir qui teinte mes paroles. Mon dos finit par cogner contre le mur, ouvrant les vannes à tout ce que je tentais de retenir, alors que je sens mon corps glisser sans délicatesse vers ce sol qui m'accueille sans peine. Des hoquets, des pleurs, je ne contrôle plus rien et, si ça me permet d'oublier pour un temps la raison mes tourments, je veux bien pleurer jusqu'à en perdre l'esprit. Mains crispées autour de cette tête que je souhaiterais arracher, ma vue se fait tellement brouillée que même cligner des yeux semble superflu à présent. Qu'importe si mes voisins m'entendent, qu'importe s'ils me maudissent ou appellent même la police, plus rien n'a d'importance à présent, si ce n'est la propre fin de mon existence, à laquelle j'assiste comme un spectateur qu'on aurait forcé. « Tu peux pas faire ça... j'ai sauvé ta vie, tu peux pas... » Entracte contraint, je sens ma tête cogner à plusieurs reprises contre ce mur qui me tient compagnie. En partant, ce n'est pas seulement une partie de mon corps qu'il emmène mais bien plus, bien plus que je ne pourrais jamais décrire, et je sentirais presque cette aiguille froide et cruelle mordre de nouveau mon dos. Si je hurle, ce n'est pas de colère, mais plutôt d'agonie, et si je pleure, ce n'est pas de rage, mais bien de tristesse. « ... tu peux pas arracher la mienne comme ça, tu peux pas... » Pleurs qui redoublent, souffrance sempiternelle, je fais l'objet dans aller sans retour vers des contrées que j'ai toujours voulu éviter, et la lumière s'évanouit autour de moi, pour me laisser seul dans les méandres de mes supplices. Il n'y a plus rien à entendre à part ce sifflement strident dans mes oreilles, rejoints par ses gémissements qui semblent sans fin, plus rien à dire, plus rien à sentir autre que ces lacérations profondes autour de mon âme. Ma tête va-t-elle exploser, à force de la serrer ainsi ? Voir mon frère occuper cette place dans mon coeur n'était pas seulement une bénédiction, et je me rends compte aujourd'hui que cet amour est bien le pire des poisons. Amer et déchirant, il suinte à l'intérieur de mon corps, coulant et crevant chaque parcelle de mon âme qu'il parcourt sans se soucier du désespoir qu'il engendre. Bientôt il n'en restera plus rien, tout comme il ne restera plus rien de moi. Bientôt, il n'y aura plus que cette amertume dans mes veines, et ces œillères autour de mes yeux, pour m'empêcher de voir ce qui dorénavant ne respirera plus le même air que moi. Mais pour l'instant il n'y a plus que le noir. Ce noir sombre et sans odeur, qui peu à peu me happe et m'enserre, étouffant ce qu'il reste de mon coeur déchiré.

Nevan - 23 ans
Ma tête tourne, tourne, tourne, comme sur un caroussel endiablé. Elle tape, elle tourne, elle tape et tourne, et moi je ne sais même pas où je suis. Autour de moi, les lieux se ressemblent tous, l'air a la même odeur de mort, et les chemins poussiéreux ne mène nulle part. Le monde a foutu le camp et, dans sa course folle, il n'a même pas pris le temps de nous emmener avec lui. Le tourisme forcé est devenu le loisir préféré de toute cette génération et, au lieu de rester le loisir qu'il était, il est rapidement devenu une nécessité à laquelle personne ne peut échapper. Bouger, marcher, voyager, oublier ses repères pour en trouver d'autres, traquer pour éviter de se faire traquer - le monde est devenu un terrain de jeu à échelle humaine, et sur ce plateau gigantesque, nous ne sommes que des pions livrés à nous-même. Il aura suffit de peu, au final. Une invasion, quelques aliens, une information qui a enflammé la planète et pouf, au revoir l'humanité, et bonjour à ce qu'il en reste. Villes fantômes cachées au milieu de ces paysages dévastées, la Terre est désormais une carte postale apocalyptique dans laquelle il ne fait pas bon vivre. Humains, aliens, Hosts, des notions qui s'embrouillent, des frontières qui se brisent, et tout le monde demeure bien ignorant depuis le jour où tout a basculé. Aucun kit de survie n'a été créé pour ce qui nous est arrivé, et le regretter n'arrangera en rien les choses, bien loin de là. Ce qu'il faut, c'est agir, réagir, penser à l'utile, et oublier tout ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui, pour se focaliser sur ce qu'il restera de nous demain. Je ne compte plus les jours où j'ai pensé à lui, les heures où je me suis demandé s'il marchait lui aussi, quelque part sur cette Terre, où s'il était passé, lui aussi, de vie à trépas... La mort pourrait presque sembler être une délivrance, compte tenu de l'horreur ambiante, mais je n'ai même pas trouvé le courage de passer à l'acte et, au lieu de savourer un repos éternel mérité, je laisse mes tourments me guider dans ce monde sans boussole, à la recherche du moindre calmant qui m'aidera à y voir un peu plus clair. Des jours que je marche comme ça, que je me cache, que j'arpente cette ville que je ne connais pas. Tout ça pour quoi ? Presque rien au final, gagner quelques jours de vie en plus, pour rallonger cette espérance qui se fait parfois bien courte. Grimaçant à chaque pas, je jette un coup d'oeil au bandage de fortune qui entoure ma jambe, et prend une profonde inspiration en reprenant ma route. Je ne sais même pas dans quel bred j'ai atterri, tout ce que j'espère, c'est que je trouverais quelque chose d'utile dans la pharmacie qui me fait face. Porte grinçante, carrelage poussiéreux, c'est à se demander depuis combien de temps personne n'y est entré, et la réponse se fait à peine désirer. La vitrine brisée laisse entrer un filet d'air, et je pénètre dans cette antre éclairée par l'extérieure, comme un aventuriers des temps modernes, le fouet et la belle gueule en moins. Les étalages sont en partie vides, malgré ce que j'en pensais, et des rapts ont déjà du avoir lieu ici aussi. Qu'importe, je ne suis pas arrivé ici pour rien, et tentant le tout pour le tout, j'avance vers le comptoir, espérant trouver quelque chose dans la pièce cachée derrière. Vicieuse, ma jambe n'est pas vraiment de cet avis, et je grommelle en la sentant lâcher brutalement sous moi, me rattrapant in-extremis au comptoir pour ne pas sentir ma tête s'étaler sur le sol. Et ces oreilles qui sifflent, cette douleur sourde dans ma cheville... Je sens mon sang pulser à chaque recoin de mon corps, et la sensation est loin d'être agréable, bien loin de là. A choisir, j'aimerais plutôt passer sous un rouleau compresseur plutôt que de continuer à sentir ce marteau piqueur picorer chaque parcelle de mon être, mais le choix, je suis bien loin de l'avoir, aujourd'hui comme hier. « Qu'est-ce que tu fais là ? » Venue de nulle part, sa voix cogne dans mes oreilles, et je jette instinctivement un regard en arrière pour voir qui en est la propriétaire, découvrant avec surprise un visage aux cheveux blonds dont j'ignore même le nom. Silencieuse, je ne l'ai entendu ni entrer, ni s'approcher de moi. Mes yeux se plissent, tentant d'atténuer la douleur qui me tord le crâne, pour articuler quelques mots. « Je... » Grimaçant, j'indique l'étagère derrière le comptoir d'un geste de tête, passant une main sur mon visage. Ce doit être la fièvre qui me fait tourner sur moi-même, elle qui me laboure le crâne, modifie ma vision, et me fait me sentir encore plus bas que je ne le suis déjà. « J'ai b'soin de médicaments... » Un murmure rauque qui semble venir de loin, et je soupire pour mettre fin à ces mots laissés pour compte. Est-ce qu'elle est bien réelle ? Ou est-ce qu'il s'agit juste d'une illusion, d'une création malsaine de mon esprit dérangé par la douleur ? Je sais pas, j'en sais plus rien, et mes certitudes se comptent sur les doigts d'une main à présent -à vrai dire, tout ce dont je suis sûr, c'est de cette douleur qui me vrille la cheville depuis quelques jours. Faut-il être crétin pour marcher sur un piège à loups ? Il faut croire que je le suis, et que la chance n'a jamais été ma meilleure alliée dans ce monde. Jetant un nouveau coup d'oeil vers la silhouette frêle, je la vois qui range quelque chose dans son dos, je ne vois trop quoi et je suis bien loin de m'en socier vu mon état. Ses yeux ne me quittent pas, je les vois qui détaillent rapidement mon corps, passant de mon visage jusqu'à ma jambe avec une rapidité déconcertante. Elle grimace, et même sur son visage de poupon, ce n'est pas très joli à voir, à l'image de ma blessure sûrement. Il faut croire que la fierté des Byrne me rattrape et, refusant de paraître encore plus pitoyable, je me redresse en m'accoudant sur le comptoir, évitant de prendre appui sur cette jambe qui ne me soutient plus. A la manière d'une marionnette aux fils détendus, j'ai l'impression de me traîner plus que d'avancer, et marcher est une lutte éternelle à laquelle je ne trouve pas de fin heureuse. « Attends... » Sa voix me rattrape, et du coin des yeux je vois sa silhouette se rapprocher de moi à pas rapides. La pharmacie est petite et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, là voilà à mes côtés, à tenir mes épaules d'une main. « Voilà... ça va aller... » J'ai à peine le temps de la remercier, à peine le temps de tourner la tête vers elle, que je sens un coup sec contre ma nuque, et de nouveau le noir. Ce noir éternel qui m'engloutis et me dévore comme la plus douce des charognes. Noir, toujours ce noir. La plus forte des lumières ne parviendra jamais à traverser cette épais voile de ténèbres, ce visage angélique à la tournure démoniaque vient de me le prouver une nouvelle fois. Je n'ai droit qu'au noir et aux tourments, à la solitude et souffrances. Il faut croire que même l'espoir n'a plus raison d'être, aujourd'hui, et que même les plus détruits ne méritent pas de fin heureuse.


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:ga: hola chicas ! Je dois dire que je ne pensais pas mettre autaaant de temps avant de faire mon come back (again) ! Ici Dako' pour les gens qui suivent, je suis bien contente de pouvoir enfin remettre les pieds ici, enfin mon erreur est résolue :gni: je vous aime d'amour, et vous gnutgnut très fort ♥️


Dernière édition par Nevan Byrne le Sam 16 Mar 2013 - 14:47, édité 14 fois
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 21:01

Je t'aime, voilà. :kiss: :dead:
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B. Wade Butcher
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 21:07

Dakoooooo !! :wouhou: RE Welcome !! :love2:

Si tu as la moindre question n'hésite pas ! :bro:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 21:20

RE WELCOME HEEEERE :wouhou:
Fighting pour la suite de ta fiche *o*
et j'espère que tu vas t'amuser ici! :love2: :brille:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 21:26

RE bienvenue avec KIT LE PLUS BEAU :wouhou: :heart:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 21:59

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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyLun 11 Mar 2013 - 22:40

Bienvenue sur le forum :D
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Dawn E. Ambrose
Dawn E. Ambrose

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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMar 12 Mar 2013 - 8:09

Re-bienvenue alors :love2:
Décidément y a un arrivage de Game of Thrones ici :huhu: Un bon gros courage pour ta fiche :bro: :brille:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMar 12 Mar 2013 - 17:28

Cael et moi je t'aime encore plus :gni: :brille:
ScarloWade merciiiiiii :bro: je viendrai te questionner avec plaisir en cas de besoin :huhu:
Fanta merciiiii :wouhou: :wouhou: j'espère bien moi aussi :huhu:
Jawad owi tu as bon goût :huhu: fufu merci ! :wouhou:
Charlo :nop:
Soran merciiii :ga:
Dawn Je ne sais pas si c'est dû à la frustration d'attendre la saison 3, ou au temps trop enneigé qu'on se mange... :ga: et merci pour ton bon gros courage, j'en ferai bon usage :bro: :brille:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMar 12 Mar 2013 - 18:09

Kit ! *^* Voilà une trèèèès bon choix d'avatar m'est avis, hum hum. Bonne chance pour la suite de ta fiche ! (: Peut-être aurons-nous l'occasion de nous croiser en rp ! *ou sur la cb* :hello:
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J. Hale Floyd
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMar 12 Mar 2013 - 18:28

JE TE GNUTGNUT DAKODAK DAMURE. :lit: bienvenue et tout :brille:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMer 13 Mar 2013 - 17:09

Ada en rp ou sur la CB, ce sera avec grand plaisir :fanta: merci beaucoup !
Hale JTE GNUTGNUT TOUT AUTANT DABEURRE :huhu: :gni:
:lit:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMer 13 Mar 2013 - 19:32

DAKO :ga: (c'est domi. :huhu: )
Bienvenue, et bon courage pour ta fiche ! :bro: :brille:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyMer 13 Mar 2013 - 22:08

HIIIIIIIIIIIII DOMI :wouhou: :wouhou: :wouhou: merci, ça ne m'étonne presque pas de te voir avec Keira :ga:
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Cobalte S. Roy
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 8:20

Bienvenue parmi nous Byby 8D (Ou comment décrédibiliser quelqu'un xD)
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 11:24

Merci pour le super surnom, je ne manquerai pas de te rendre la pareille :ga: (même si, entre nous, pas besoin de ça pour me décrédibiliser :mdr: )
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Futur bro
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 11:31

-by-by-by-by-by-by PHOOOOQUE ! :hotdog:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 11:35

Merci, tu m'as officiellement tuée là :ga: :ga: :ga:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 19:19

Jon Snow... :bave: Bienvenue parmi nous, et bon sang... je veux un lien What a Face
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptyJeu 14 Mar 2013 - 19:38

tout aussi complexé en plus (et tout aussi puceau :ga: ) What a Face :arrow: pas de soucis pour le lien, et merci :gni:
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Thomas D. Leonard
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptySam 16 Mar 2013 - 10:47

Re bienvenue donc si j'ai bien compris! :diego:

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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptySam 16 Mar 2013 - 14:56

Héhé merci sexy man :diego:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptySam 16 Mar 2013 - 15:15

Genre c'est pas du grand art, j'ai pleuré salebeyte. :dead: :meh:
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J. Hale Floyd
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptySam 16 Mar 2013 - 20:22

J't'ai tout dit sur la box je crois, t'es hot, ta fiche est mqgjiobqgfseqzp et pis :huhu: :lit:

TU ES VALIDÉ(E)
Félicitation et bienvenue sur Invaders !
Maintenant que ta fiche a été validée, le staff va se charger de te donner ta couleur et ton rang. Ton avatar sera recensé dans les plus bref délais. A présent tu peux t'occuper de ta fiche de liens ici et de ton almanach des rp ici. Pour toute question le staff est à ta disposition par mp ou sur la box si l'un de nous est connecté.

On te souhaite un bon amusement sur le forum ! À très bientôt ! ♥️
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) EmptySam 16 Mar 2013 - 20:33

Fuaaah juste merci, pour faire court :gni: et puis :lit: aussi :huhu:
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MessageSujet: Re: ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan)   ✜ Comme un chien bon à crever, tu m'as laissé au bord de la route (Nevan) Empty

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