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 (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.

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MessageSujet: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptyMar 29 Oct 2013 - 11:15


MY HEART IS A COMPLEXE MACHINE
❝ feat Julian L. Baxter ❞



    Cela faisait bien trop longtemps qu’elle n’avait pas été d’aussi bonne humeur. Pratiquement seize mois, pour être exact, qu’elle ne s’était pas sentie aussi optimiste quant au lendemain. Certes toutes les conditions n’étaient pas réunies pour faire d’aujourd’hui un véritable paradis, mais elle n’avait plus été capable de dormir sur ses deux oreilles depuis si longtemps qu’elle en avait oublié les effets. En pleine forme, un sourire ultra bright aux lèvres, Dahl slalomait entre les tentes dressées à la va-vite en jetant parfois un coup d’œil à la ronde ; elle cherchait quelqu’un, c’était évident et elle ne savait absolument pas où trouver cette personne. L’inconvénient lorsque l’on débarquait dans une communauté aussi soudée que la Cohorte, surtout après une attaque dévastatrice, c’était qu’elle ne pouvait décemment pas attraper quelqu’un au passage pour lui demander une visite du campement sans être immédiatement fichée comme « personne louche à surveiller. » Déjà que le fait de débarquer avec un Host n’avait pas joué en sa faveur… Néanmoins, l’ancienne pilote supportait les quelques regards suspicieux avec sa bonne humeur caractéristique, en donnant l’impression de s’intégrer parfaitement – même si en réalité elle avait encore énormément de mal à mettre des noms sur des visages et qu’elle avait parfois des réveils brutaux dès qu’elle entendait des personnes parler un peu trop près de sa couche. Habituée à survivre seule pendant plus d’un an, elle admettait volontiers avoir un comportement parfois étrange aux yeux des civils qui passaient leur temps en sécurité sous la vigilance des soldats du groupe.Dex étant parti se fourrer quelque part, la truffe au sol, Dahl semblait être bien obligée de trouver son chemin seule. Elle aurait apprécié avoir un visage connu près d’elle, comme celui de Fantine ou de Jamie, mais ils semblaient bien trop occupés pour le moment. A leur place, elle l’aurait probablement été aussi… Il fallait bien avouer qu’elle admirait la Cohorte qui s’entêtait à faire tout son possible pour établir un semblant de campement malgré leur besoin incessant d’être en mouvement. En plus de ça, il y avait parfois de véritables boulets dont ils devaient se soucier. Des enfants, des adultes malades ou diminués, le genre de personnes dont les pires ordures se débarrassent au plus vite simplement dans l’espoir de s’en sortir plus facilement dans ce monde de merde. Dahl n’aurait jamais été capable de ce genre de comportement extrémiste, elle tenait à son humanité. Elle contourna un petit groupe d’enfants surveillés par des femmes et deux ou trois hommes armés. L’ambiance était au beau fixe ici, l’insouciance des gamins aidant les aînés à relativiser et à se détendre. Parmi les demi-portions, il lui sembla reconnaître une petite qui parlait avec ses mains. Lucy ? Julie ? Lily ? Oui, ce devait être Lily. Jamie lui avait pas mal parlé d’elle, notamment parce qu’elle était la sœur de son meilleur ami et qu’elle était sourde et muette. Leurs regards se croisèrent brièvement et la jeune femme lui adressa un signe de tête, sans se départir de son sourire.Les mains enfoncées dans les poches de son treillis militaire, elle reprit sa route en se dressant parfois sur la pointe des pieds pour essayer de reconnaître quelqu’un. On lui avait dit que si elle avait un problème mécanique, elle devrait s’adresser à un certain Julian. Il lui avait fallu quelques minutes pour faire le lien entre « Julian le mécano » et « Julian le pote à Jaime. » Elle n’aurais pas un instant imaginé que cet homme sache se débrouiller avec une clef à molette, mais d’un autre côté, elle ne le connaissait pas du tout. Ayant passé les premiers jours à fêter ses retrouvailles avec son meilleur ami, Dahl commençait tout juste à s’aventurer hors de sa tente pour faire connaissance avec les autres. Une fois la méfiance passée, ses interlocuteurs se détendaient visiblement. Elle avait un bon contact avec les autres, le courant passait plutôt bien avec n’importe qui au final. Quelques mecs lui avaient proposé de les rejoindre pour des parties de poker, en espérant sans doute qu’elle serait assez nulle pour qu’ils puissent s’amuser au strip-poker. Elle avait accepté, naturellement, et elle planifiait déjà de leur mettre la raclée de leur vie. S’il y avait bien une chose avec laquelle il ne fallait pas plaisanter, c’était le niveau de Dahl au poker. Même si elle n’était pas infaillible, elle était suffisamment douée pour s’en mettre plein les poches – elle savait aussi distraire ses compagnons de jeu avec des blagues vaseuses ou des provocations sous la ceinture, de sorte qu’ils perdent leurs moyens. Cela avait beau ne pas être très fair-play, ça n’en restait pas moins amusant. Selon elle, évidemment.Après une dizaine de minutes de marche, elle parvint à trouver son preux chevalier de la mécanique. Il lui tournait le dos, aussi s’empressa-t-elle de se signaler en élevant la voix – elle n’avait nullement envie de finir avec un couteau sous la gorge parce qu’elle était arrivée en catimini. « Hey ! Julian, c’est ça ? Désolée de te déranger, mais on m’a dit que tu te débrouillais avec les moteurs… » Brandissant une paire de clef dans une main, elle lui adressa son sourire spécial « J’ai un service à te demander, sois mignon et accepte » qui faisait généralement craquer tous les hommes. « Je suis venue avec un side-car et j’pense qu’elle aurait besoin d’une révision. » Oui. Elle. Sa moto était une fille et le premier qui dirait le contraire aurait son poing sur le visage – ou presque. « Je sais pas si j’dois prendre un rendez-vous, ou si j’aurais dû venir avec une bouteille. Si t’as besoin de quelque chose en échange, hésite pas. » De sa main libre, elle remit un peu d’ordre dans ses courts cheveux blonds, songeant pour la première fois qu’elle les laisserait bien pousser un peu. A quoi bon être dans la Cohorte, entourée d’autres personnes qui veillaient sur vous, si ce n’était pas pour faire preuve d’un tout petit peu de coquetterie ? Et tout le monde sait que Dahl est l'incarnation de la beauté féminine. Non ?
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Julian L. Baxter
Julian L. Baxter

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MessageSujet: Re: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptyMar 29 Oct 2013 - 23:48


Ils migraient vers le sud, s'éloignant le plus possible des régions du nord avant que l'hiver ne leur tombe dessus. Pour en être originaire, Julian ne pouvait que féliciter les décisionnaires de cette brillantes idée. Ils n'avaient nul besoin d'ajouter la neige, le froid et la maladie à la liste de tous les trucs qui cherchaient déjà à les tuer. Trois longs mois qu'ils avaient quitté Cincinnati, traversant des Etats entiers sans s'accorder plus de quelques heures de répit. C'était trop. Quand plus personne ne pû suivre le rythme, les plaintes commencèrent à s'élever. On utilisa comme prétexte ceux qui étaient "fragiles" ou "usés" par l'âge pour justifier une trêve. Au fond ils pouvaient bien accuser de tout leur saoul les enfants et les senior d'être boulets, même les plus fringuant et inflexibles commençaient à flancher. A la décision générale, ils avaient donc fait une halte dans un vieux parc naturel sauvage et le camp River Park s'était dressé. L'endroit leur offrait une forêt suffisamment dense pour s'y cacher et à proximité d'un lac. Un climat étrangement doux pour cette mi automne, un décors presque idyllique, bref un vrai petit coin de paradis que Julian aurait aimé n'avoir jamais à quitter.

Amaigri, les habits attaqués par le temps, usés par leurs errances, ses traits étaient marqués par la fatigue, la crainte, la vie en fait. Il faisait vieux, bien plus qu'avant, peut-être était-ce la barbe naissante qu'il arborait, ses traits durcis ou ces profonds sillons sous ses yeux. Peut-être était-ce sa dégaine en général sans aller chercher plus loin. Les mains noires de cambouis, fouillant dans les pièces de moteur il s'écorcha sur l'une d'elle dans un grognement sourd. Son sang se mélangeait à la graisse noire qui recouvrait ses doigts, formant une mêlasse visqueuse qu'il essuya sans vergogne sur son vieux tee-shirt troué.

Il y passait des heures, parfois des journées entières. Plus que pour "aider à la communauté"; c'était devenu un exutoire. Un peu comme s'il pouvait l'espace de quelques heures retrouver sa vie d'avant. Un moyen comme un autre de se vider l'esprit. Fouiller un moteur l'empêchait de se torturer les méninges, à croire qu'il avait peur d'y trouver la même bouillabaisse noire et poisseuse.

Sans être indifférents aux conseils de Jamie qui, quelques mois plus tôt, lui avait suggéré de rester coûte que coûte aux côtés de Lily, il s'était éloigné d'elle, imperceptiblement.

D'ailleurs, il n'avait pas vraiment non plus vu son ami ces derniers jours, à croire qu'il s'étaient envolé ou en tout cas qu'il ne cherchait pas vraiment sa compagnie. Il ne s'en inquiétait pas vraiment, à croire que la fatigue l'empêchait de se soucier de quoi que ce soit. Son cerveau en mode binaire, il ne s'allumait que pour une chose : ce nouveau fourgon fraîchement cueillit qu'il fallait faire démarrer. C'était le seul ami dont il avait besoin en ce moment. Il terminait d'ailleurs de visser une dernière bougie et s'apprêter à tenter de démarrer le moteur quand une voix féminine vint l'interrompre dans ses projets.

"Euh... oui c'est moi." rétorqua-t-il, feignant un sourire, retirant ses mains de la bête sur laquelle il était en train de travailler. Passant une main sur sa joue avant de se tourner vers elle, il venait sans s'en rendre compte d'y laisser une longue trace noire s'apparentant presque à une peinture de guerre. Elle a l'air d'avoir à peu près son âge, en version "fraîche et sexy" cependant. Un sourire mutin aux lèvres, elle brandit une paire de clefs devant lui. De toute évidence, il avait beau ne jamais l'avoir vue de sa vie qu'elle savait qui il était. "Oui bien sur ! enfin pas de problème quoi", balbutia-t-il, toujours aussi éloquent lorsqu'il il s'agissait de taper la causette avec la gente féminine. Faut dire qu'elles n'étaient pas foule à débarquer la bouche en cœur pour demander une révision, sans mauvais jeux de mot vous m'aurez compris. Se raclant la gorge d'un air gêné alors qu'elle parlait de "rendez-vous - pas de ce genre là Julian, calmos - et de trucs en échange", il secoua légèrement la tête pour chasser toute pensée incongrue, les lèvres pincées. "On verra plus tard pour ça", surtout que cette histoire de bouteille avait éveillé sa curiosité. Il n'avait pas retouché à l'alcool depuis la dernière fois avec Jamie et malgré l'atroce gueule de bois le lendemain, il devait avouer que ça lui avait fait du bien. "Déjà il faudrait que j'la vois."

Il la laissa le guider jusqu'à l'engin, essuyant les restes d'huile qui tachaient toujours sa peau sans s'arrêter de marcher. Il aurait tué pour une douche. "C'est quoi ton nom ?", question de protocole, elle savait bien le siens elle, il n'allait pas rester dans l'ignorance de son côté. Il aurait aimé aussi savoir qui l'avait aiguillé vers lui, mais il se dit que trop de question à la fois allait le faire passer pour un type louche et qu'il n'avait pas spécialement besoin de ça pour y ressembler. Il l'avait jamais vue, c'était chose assez rare si on partait de l'idée qu'il n'étaient qu'une cinquantaine tout au plus. Soit il avait passé ces derniers mois avec des œillères - voir même une casserole sur là tête à ce niveau là - soit elle venait d'arriver. La deuxième explication était de loin la plus logique, selon lui en tout cas.

"Pas mal !", s'étonna-t-il quand ils arrivèrent sur place, s’approchant du side-car pour s'accroupir à côté. C'était une sacré belle bécane. Pas le genre qu'il aurait vu entre les mains d'une filles, même une comme Dahl. Après tout, tout le monde avait le droit de se tromper. Il ne la connaissait pas encore pour savoir qu'il ne s'était jamais autant planté de sa vie. "J'en avais une comme ça avant..." avoua-t-il un brin nostalgique, faisant mine de ne pas voir son reflet fatigué dans la peinture brillante maculée de boue. Sans s’apitoyer plus que nécessaire, il se redressa, se tournant vers la jeune blonde à ses côté. "Y'a un truc en particulier qui cloche ?"
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MessageSujet: Re: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptyMer 30 Oct 2013 - 18:38

    Lorsqu’elle avait demandé à Jamie de lui faire un bref résumé des personnes importantes de la Cohorte – c’est toujours bon de savoir si on s’adresse à un salopard de première ou à une bonne poire – il avait fini par parler d’un type en particulier. Même s’il avait été avare en détails, Dahl était parvenue à lire entre les lignes : s’il n’était pas son meilleur ami, il était tout du moins ce qui s’en rapprochait ici. Il lui avait expliqué que Julian avait une petite sœur sourde et muette, qu’il veillait sur elle comme sur la prunelle de ses yeux en temps normal, mais qu’il passait pour le moment une mauvaise période – sans s’appesantir sur le sujet. Maintenant qu’elle voyait l’homme par ses propres yeux, elle se devait bien d’admettre qu’il n’avait vraiment pas l’air dans son assiette, le bougre. Légèrement surpris par sa venue, et sans doute par l’aplomb dont elle faisait preuve, il débita quelques paroles un peu trop vite en la dévisageant de haut en bas. Il ne savait clairement pas qui elle était. Jamie ne lui avait donc pas parlé d’elle ? Mmh, après tout, ça ne l’étonnait même pas de sa part. Plus renfermé que lui, y’avait pas. Et plus ronchon aussi… Mais bon sang, ce qu’elle avait été heureuse de voir sa tête de pioche en débarquant ici. Il était en vie. Il était humain. Que pouvait-on demander de plus ?

    « Déjà il faudrait que j'la vois. » « Ouais, bien sûr. Elle est pas loin… » fit-elle en accompagnant ses paroles d’un geste du menton. Son sourire toujours accroché aux lèvres – elle était de bonne humeur après tout – Dahl prit la tête en jonglant avec ses clefs. Elle lui jeta un bref coup d’œil lorsqu’il reprit la parole ; bien plus grand qu’elle, les joues mangées par une barbe naissante où se perdait une trace de cambouis toute récente, plutôt bien bâti malgré des marques de fatigue évidentes, il restait assez bel homme si l’on omettait l’éclat de désespoir qui brillait dans son regard. C’était le genre de gars qui en avait tellement bouffé ces derniers mois qu’il se demandait encore comment il pouvait tenir debout. Dahl en avait déjà croisé des comme ça. Livrés à eux-mêmes, ils finissaient généralement par devenir de belles ordures ou par se faire attraper parce qu’ils n’avaient plus la force de combattre. Peut-être qu’ici, Julian trouverait quelque chose qui lui donnerait à nouveau envie de se battre. Quelqu’un à qui se raccrocher. « Dahl. J’suis arrivée y’a pas longtemps. C’est Jamie qui m’a dit où te trouver. J’aurais été incapable de l’savoir, sinon. Pour moi, vous vous ressemblez tous. »

    C’était un peu ça, lorsque l’on passait du statut d’ermite inconditionnelle à celui de petite nouvelle au sein d’un groupe. Bien que la Cohorte ait vu son effectif diminuer suite à l’attaque, ça n’en restait pas moins le plus gros rassemblement d’humains qu’elle ait jamais contemplé depuis l’invasion. Elle était d’ailleurs étonnée qu’ils parviennent à s’en sortir sans subir d’escarmouches plus régulières. Un tel regroupement… Ils devaient laisser d’énormes sillons dans leur passage. Une piste pas forcément difficile à suivre. Mais bon, après tout, elle ne pouvait pas encore en juger. « Enfin, je sais que j’me souviendrais de toi en tout cas. » ajouta-t-elle après un moment, son sourire se faisant un brin mutin pour l’occasion. Outre le physique avantageux du mécanicien, s’il parvenait à remettre sa bécane sur roues, il aurait sa reconnaissance quasi-éternelle. Et puis malgré tout, il n’avait pas l’air d’être un si mauvais bougre. « Pas mal ! J'en avais une comme ça avant... » Instinctivement, Dahl redressa le menton comme une mère fière de son enfant. Elle savait que cette moto était un véritable bijou, ne serait-ce que parce qu’elle lui avait permis de s’en sortir pendant tout ce temps. Mais entendre quelqu’un d’autre complimenter sa bête la rendait anormalement arrogante ; à croire que Jamie déteignait un peu trop sur elle.

    « Vraiment ? Personnellement, je n’aurais jamais pensé en avoir l’utilité avant… Enfin. Cette bécane m’a sauvé la vie. Littéralement. » Si elle ne l’avait pas trouvée, elle aurait probablement fini par se faire attraper par des Hosts. Elle se sentait redevable envers la machine au même titre que Dex. Sans eux, l’ancienne pilote soupçonnait qu’elle ne s’en serait pas aussi bien tirée. « Y'a un truc en particulier qui cloche ? » « J’ai l’impression qu’elle est en fin de vie. Ou alors, j’sais pas, p’têtre qu’elle est juste fatiguée. Elle a tourné pratiquement non-stop pendant presque un an et demi. Je l’ai parfois rafistolée avec du matériel que j’ai trouvé dans des garages ou sur des modèles semblables, mais c’était du travail d’amateur. Ça fait quelques temps qu’elle crache un peu sur la route… Même si elle tient encore la distance, son moteur cafouille. » Elle tapota la carrosserie distraitement, ses yeux rivés sur la silhouette de Julian qui examinait le bolide. « C’est p’têtre rien, juste du sable accumulé dans l’moteur. ‘Fin j’en sais rien, j’y connais pas grand-chose en fait. C’est un peu pour ça que j’me suis tournée vers toi. Si t’arrives à lui rendre sa jeunesse, j’peux te dire que je te devrais une fière chandelle. »

    Pour le laisser travailler en paix, Dahl s’éloigna de quelques pas pour se hisser adroitement sur une pile de roues déposée dans un coin. Autour d’eux, le campement continuait sa petite vie tranquille. Ici, songea-t-elle, elle aurait presque pu s’imaginer que l’invasion n’avait jamais eu lieu. Néanmoins, il suffisait de croiser le regard de Julian ou le visage émacié des gamins pour que l’illusion se dissipe en quelques secondes. Ils vivaient tous un cauchemar, même si elle souriait comme une mioche. Après tout, mieux valait sourire que pleurer, non ? Dahl avait cessé de se morfondre des années plus tôt. Cela ne servait à rien et elle ne se sentait pas spécialement mieux après avoir sangloté pendant des heures. Au moins, ainsi, elle apportait un peu de joie autour d’elle. « Alors, c’est grave doc’ ? » fit-elle après un moment de silence seulement brisé par le brouhaha lointain de la Cohorte. Son regard s’étant perdu sur le lac que le camp côtoyait, elle le fit revenir sur la moto et le mécanicien. « Merci d’avoir veillé sur Jamie pendant que j’étais pas là : j’sais qu’il peut être une vrai plaie quand il s’y met, mais il est pas méchant. Et puis il a l’air de t’apprécier, alors j’peux que bien t’aimer aussi. » confia Dahl avec un sourire.
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MessageSujet: Re: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptyMer 30 Oct 2013 - 23:46


Il shoota dans un cailloux du bout de sa basket défoncée sans prêter plus attention que ça aux gens autour d'eux. Ils n'avaient de toute façon pas l'air particulièrement intéressés par leur cas eux non plus. Julian en connaissait quelques uns plus ou moins intimement, à 50 à peine on avait du mal à se fondre dans la masse, ici tout le monde se connaissait. Il regardait la jeune femme marcher juste devant lui, restant proches sans qu'ils ne soient tout à fait côte à côte. De temps à autre, il se permettait quelques œillades sans pour autant trop s'attarder histoire de ne pas se faire griller. Nan, vraiment il n'a jamais vu cette fille, si ça avait été le cas il s'en souviendrait. Une belle blonde, certes pas la plus féminine du monde mais suffisamment mignonne pour attirer les regards sur elle. Et en plus motarde ? c'était trop beau pour ne pas puer l'embrouille à plein nez. Il n'aurait d'ailleurs pas été surpris de découvrir que c'était là un nouveau piège mis au point pas les hosts pour attirer des mâles un peu trop naïfs jusque dans leur filets. Mais bon visiblement il n'y avait pas là d'entourloupe, Julian était juste pas bien frais du cerveau, c'est tout. "Jamie ?" répéta-t-il l'air incongru. Alors comme ça il voyait des filles ce zigoto là ? faut dire que Jam' n'était pas du genre à trop raconter sa vie dans les moindre détails. Sans doute qu'une fois ou deux, oui, il lui avait cité quelques nana sans les nommer précisément. Dahl faisait peut-être partie de celles là.

Sa remarque concernant le fait que pour elle "ils se ressemblaient tous" lui fit un peu bizarre. C'était un peu le genre de trucs qu'il aurait pu entendre de la bouche d'un envahisseur sans s'en étonner. Haussant les épaules, il se se formalisa pas plus, se disant que comme toujours il avait dû mal comprendre et que ça ne valait pas la peine d'entrer dans le vif du sujet. De toute façon, elle enchaînait déjà bien vite, causant un nouveau bouleversement psychologiques chez notre petit Ju. A croire qu'elle s'amusait exprès à jouer sur ses mots et son attitude générale rien que pour le faire réagir à sa guise. Et le pire c'est que ça marchait du tonnerre. Comment ça "elle ne l’oublierait pas, lui" ? c'était quoi ce sourire ? dayum ! pourquoi il faisait chaud là tout à coup ? Déglutissant, la gorge soudainement sèche, son visage virait immédiatement au rouge pivoine. Les yeux rivés sur la jeune femme, ronds comme des ballons de basket, il était comme figé dans une expression de perplexitude extrême. Je vous le donne dans le mille, il était bel et bien pire qu'un adolescent pré-pubère en pleine crise du slip. Et elle, il était évident qu'elle le faisait exprès la mauvaise, il en était convaincu. "Euh..." articulait-il avec sa verbe habituelle digne des plus grands séducteurs, fermant définitivement sa bouche avant de passer aux yeux de la demoiselle pour un taré psychopathe. Il fini par regarder ailleurs quand son cerveau repris le contrôle de la situation, un peu trop tardivement à son goût.

Heureusement, la bécane était là pour détourner son attention. Pas qu'il n'aime pas cette fille, mais elle le mettait un peu mal à l'aise. Il entreprit donc de la regarder sous toutes ses coutures histoire de s'occuper les mains et l'esprit. Elle avait l'air d'avoir pas mal roulé en effet, sans doute dans de trop mauvaises conditions pour sa mécanique complexe. C'était pas le genre de bestiole prévue pour rouler sur tous les sentiers 24/7. Le problème, c'est qu'il savait d'entrée à quel point il était galère d'avoir des pièces compatibles si le problème s'avérait venir de là. Elle lui explique le problème; ironiquement il trouva que sa description collait tout aussi bien à n'importe quelle personne ici qu'à une machine, à croire qu'il devait vraiment arrêter de passer sa vie dans les moteurs parce qu'il se mettait sévèrement à dérailler.

"Écoute je vais voir ce que je peux faire, d'accord? jte garantis rien mais je ferais du mieux que j'peux." souffla-t-il, tendant une main pour récupérer ses clés dans un sourire. En temps normal, dans son vieux garage au bord de seule véritable route de son patelin natal, il aurait pu la bichonner comme elle le méritait. Mais là, il fallait improviser. Le problème c'est que ça ne faisait pas souvent bon ménage avec la mécanique. Il l'écoutait d'une oreille distraite sans quitter l'engin des yeux. Elle parlait de Jamie, le remerciant sans qu'il ne sache vraiment pourquoi puisqu'il n'avait pas spécialement pris soin de lui en réalité. "Il m'a pas mal aidé de son côté aussi en fait" dit-il sans lever les yeux, "tu parles de lui comme si tu le connaissais depuis longtemps, c'est le cas ?" .

Quelques minutes s'étaient écoulées quand elle s'éloigna enfin, le laissant un peu tranquille avec lui même. A son plus grand damme, c'était sans aller bien loin. Elle restait donc là à quelques mètres, le regardant faire. Merde, il n'arriverait jamais à se concentrer comme ça avec un spectateur observant ses moindre faits et geste (et si il voulait se gratter les fesses alors ???). Elle comptait vraiment rester longtemps ici à le regarder pendant toute la durée du procesus ? Pas que ça l'emmerde vraiment mais il aimait bosser dans le calme et surtout il n'aimait pas vraiment qu'on reste à le fixer comme ça. C'était un coup à ce que par manque d'attention il fasse une connerie grosse comme lui et qu'elle se mette à paniquer. Se raclant la gorge d'une expression embarrassée, il leva la voix vers elle, en profitant aussi pour se relever lui même histoire de lui parler un peu "face à face". "Well Dahl... je sais vraiment pas comment dire ça mais... en fait je préfère être seul quand je bosse...". Une grimace sur les lèvres, il se frottait l'arrière du crâne d'une main comme il le faisait souvent quand il était mal à l'aise. "Je risque d'en avoir pour un moment en plus. Tu devrais aller faire un tour et je viendrais te chercher quand j'aurais terminé. Ok ?" Un sourire sincère sur les lèvres, il essayait de pas trop la froisser ignorant encore à ce moment là qu'elle n'était pas vraiment de ce genre. "Je s'rais un parfait gentleman, t'en fais pas", un clin d’œil pour ponctuer sa phrase et hop, c'était sans la poche.

Quand il revint enfin vers Dahl, la nuit commençait à peine à tomber et le couvre feu approchait à grands pas. Il avait passé la journée à travailler sur la bécane, ne manquant pas de se faire taper sur les doigts par un des "chefs" pas content de voir que le fourgon avait été relégué au second plan. Bref, on l'avait aiguillé vers le lac quand il avait dit chercher la tête blonde et c'est donc sans grande surprise qu'il l'a trouva là bas comme on lui avait indiqué. "Hep !" l'appelle-t-il alors qu'il arrive vers elle sans trop s'approcher. "Je te dérange pas ? je l'ai décrassée un peu elle peut toujours rouler, mais y'a quelques pièces qu'il faudra changer sans trop attendre. Le problème c'est que je les ai pas là." en parlant de "décrasser",  l'eau limpide du lac lui rappela qu'il ferait bien de prendre une douche parce qu'il devait puer du derch sévère et avoir une tête de clodo tueur en série psychopathe ou d'ermite pas net. Bref, rien qui n'invite spécialement à la promiscuité. Faut dire que jusque là il n'avait pas eu trop l'occasion de pouvoir se taper une douche, un peu trop occupé à survivre contre le monde pour s'inquiéter de son hygiène personnelle. (Et non, ceci n'est pas mon excuse préférée pour justifier que je passe le week end en slip dans mon canapé.) Il était quand même temps de mettre un hola au massacre et de prendre le taureau par les cornes, as soon as possible j'aimerai ajouter.
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MessageSujet: Re: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptyLun 9 Déc 2013 - 23:31

Perchée sur sa tour infernale, Dahl observait avec de grands yeux rêveurs le mécanicien s’affairer sur sa bécane. Elle se disait qu’elle aurait aimé avoir un don elle aussi, être une artiste ou savoir démonter un moteur presque les yeux fermés, simplement pour pouvoir se perdre dans une activité manuelle qui ne demandait rien d’autre qu’une certaine mémoire musculaire. Elle aurait pu faire du piano, songeait-elle, si elle avait eu un clavier à portée de doigts ; elle n’égalait certainement pas le génie de Wolfgang Amadeus Mozart, mais elle connaissait quelques mélodies suffisamment bien pour les interpréter sans y songer. Sauf que, évidemment, les pianos ne couraient pas les rues en ces temps sombres. Et puis elle aurait eu l’air malin à se trimballer ce genre d’instrument sur la route. Alors à défaut de musique, la jeune femme se divertissait en jouant au poker ou en vidant des bouteilles d’alcool qui finissaient généralement par la rendre encore plus joyeuse qu’à l’accoutumée. « Il m'a pas mal aidé de son côté aussi en fait. Tu parles de lui comme si tu le connaissais depuis longtemps, c'est le cas ? » Une autre qu’elle aurait probablement été surprise que Jamie n’ait jamais mentionné son existence, mais elle le connaissait trop bien pour savoir que ce n’était pas parce qu’il ne l’appréciait pas qu’il ne l’avait pas fait. Plus réservé que lui, y’avait pas. Et puis en ignorant ce qu’elle était devenue, il avait sûrement préféré garder ça pour lui plutôt que de réveiller de vieilles blessures. Elle était même certaine qu’il lui répliquerait qu’après tout « personne n’avait besoin de savoir ça », si elle le lui demandait. Alors elle accentua un peu plus son sourire et haussa ses épaules en balançant ses jambes dans le vide : « On peut dire ça. On s’connaît depuis qu’on est tout p’tits, on a grandi ensemble et on doit détenir le record de conneries. Mais va pas lui dire ça, il risquerait de se sentir exposé. Il aime bien avoir son jardin secret. » Personne n’aurait pu vraiment lui en vouloir pour ça, de toute façon ; c’était déjà suffisamment le bordel dans le monde sans avoir à devoir déballer un compte-rendu de sa vie à chaque personne que l’on côtoyait… Surtout si c’était pour la voir se faire attraper à peine deux jours plus tard. Dahl elle-même avait déjà vécu ce genre d’expérience. Mais contrairement à Jamie, elle s’était toujours montrée nettement plus sociable.

« Well Dahl... je sais vraiment pas comment dire ça mais... en fait je préfère être seul quand je bosse... Je risque d'en avoir pour un moment en plus. Tu devrais aller faire un tour et je viendrais te chercher quand j'aurais terminé. Ok ? » D’un saut agile, elle quitta son perchoir en faisant une moue. Ce n’était pas qu’elle ne lui faisait pas confiance, mais pour le moment… Disons qu’elle ne savait pas vraiment où aller et qu’elle aurait aimé pouvoir rester à côté du seul élément familier du décor – à savoir sa bécane. Pour donner le change, elle lui jeta un regard méfiant et ajouta d’une voix malicieuse : « Va pas la brusquer, c’est une dame maintenant. » « Je s'rais un parfait gentleman, t'en fais pas. » « Y’a intérêt, beau brun, sinon je lâche mon chien sur toi : en plus, ça fait un bail qu’il a pas croqué un bout d’fesses. » le menaça-t-elle avec un sourire en coin en s’éloignant, sans remarquer l’effet qu’elle produisait sur le mécanicien avec ses paroles décousues. Le son de sa voix s’éleva une dernière fois pour lui certifier qu’elle ne plaisantait pas, avant qu’elle n’éclate d’un grand rire amusé. Dahl, imprévisible et complètement déjantée ? Sans doute. On ne survivait pas plus d’un an sur les routes avec pour seule compagnie un rottweiler un peu trop intelligent pour être honnête sans avoir quelques séquelles.

Finalement, le reste de la journée passa nettement plus vide qu’elle ne l’avait prévu. La belle blonde avait tout d’abord déambulé sans but, avant d’être attirée vers le groupe d’enfants qu’elle avait repéré un peu plus tôt. Parmi les joyeuses têtes, elle repéra sans difficulté la frimousse de Lily. Après s’être présentée aux adultes présents, elle se laissa emporter par les jeux des gamins avec un sourire absent. Si Dahl clamait haut et fort qu’elle n’avait pas la fibre maternelle, elle n’hésitait par contre pas à avouer qu’elle avait un bon contact avec les enfants – à son grand désespoir, parfois. Si autrefois, les petits monstres du camp lui auraient filé une bonne migraine, aujourd’hui elle était heureuse de les voir jouer, presque avec insouciance. Tous n’étaient pas aussi radieux, bien au contraire. Mais ils étaient en vie et ils avaient une chance de s’en sortir dans cet univers cataclysmique, justement grâce aux personnes qui les entouraient. Est-ce que ça valait le coup ? Aux yeux de Dahl, oui. Elle passa sa main entre les boucles brunes désordonnées d’une fillette et laissa derrière elle ses problèmes d’adulte pendant quelques heures.

Le soleil déclinait déjà à l’horizon lorsque Julian revint vers elle. De nombreuses tresses parsemaient la courte chevelure de la jeune femme penchée au-dessus de la rive, les mains plongées dans l’eau froide. Ce n’était pas aussi agréable qu’une douche, mais c’était toujours ça à prendre. Les gouttes roulèrent le long de sa gorge lorsqu’elle porta un peu d’eau à ses lèvres. « Hep ! » Elle se redressa en essuyant négligemment les gouttelettes d’un revers de la main gauche, puis elle se tourna légèrement vers la silhouette du mécanicien qui se rapprochait d’elle. « Hey. » « Je te dérange pas ? » « Terriblement, mais j'ferais avec. » osa-t-elle avec un sourire insolent. « Je l'ai décrassée un peu elle peut toujours rouler, mais y'a quelques pièces qu'il faudra changer sans trop attendre. Le problème c'est que je les ai pas là. » Dahl attendit une suite qui ne vint pas et se passa distraitement la langue sur les lèvres pour y récupérer les derniers vestiges d’eau ; apparemment, Julian avait dû passer toute l’après-midi sur sa moto et elle lui en était reconnaissante. Il avait fait tout ce qu’il pouvait pour l’instant, quant au reste… C’était à elle de trouver le moyen de se procurer les pièces manquantes, de façon à ne pas passer pour la pique-assiette de service. Anyway, elle avait toujours été douée pour dégoter du matériel. Il suffisait simplement qu’il lui explique de quel genre de pièces il s’agissait. Elle s’apprêta d’ailleurs à lui poser la question, mais en surprenant le regard envieux qu’il posait sur le lac, elle se rendit compte qu’il avait sûrement envie de prendre une pause lui aussi. Certes, les températures n’étaient pas idéales pour un bain en fin d’après-midi, mais ce n’était pas comme s’ils avaient le choix. Quoi que, ça aurait pu être marrant d’aller toquer à la porte d’un hôte pour lui demander « hey, j’peux t’emprunter ta douche ? » Elle se passa une main dans les cheveux, ses doigts caressant les quelques tresses qui s’y trouvaient, avant de terminer sa route sur sa nuque. « Je crois qu’on peut rien faire de plus, pas vrai ? Écoute, Julian, c’est vraiment sympa de t’être penché sur mon… problème. J’suis désolée si ça t’as attiré des ennuis ou quoi, j’ai pas l’habitude des groupes aussi importants que le vôtre. Jamie m’a expliqué que tout le monde a son petit rôle à jouer et j’me doute bien que le tien doit être important. » Ses prunelles revinrent glisser sur le visage fatigué et encrassé de l’homme. « J’me débrouillerais pour le reste. Si t’as besoin d’un coup de main quelque part, d’une bouteille d’alcool, d’une partie de poker, bref, si t’as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas. J’m’en voudrais que t’ai des ennuis à cause de moi. » Son sourire s’accentua tandis qu’elle quittait sa position agenouillée pour se relever, frottant les paumes de ses mains contre son treillis. Apparemment, l'appel du lac était irrésistible aux yeux du mécano, qui commençait à tirer sur son tee-shirt plein de cambouis dans l'idée de l'enlever. Bien que surprise par son attitude désinvolte, Dahl n'esquissa qu'une moue amusée, haussant très légèrement les sourcils pour souligner son étonnement. « Ma mère disait toujours que j’étais une fille à emmerdes et que c’était pour ça que les mecs me tournaient autant autour quand j’étais ado’. Enfin, j’sais pas pourquoi j’te dis ça en plus. » Elle secoua simplement la tête, en laissant échapper un petit rire ; Julian continua à faire tomber ses vêtements un à un, bondissant dans l'eau simplement vêtu de son caleçon. Et durant toute l'opération, la jeune femme n'avait pas jugé important de se détourner pour lui offrir un minimum d'intimité. Après tout, s'il se déshabillait avec autant d'aisance, ce n'était pas pour qu'elle loupe le spectacle, n'est-ce pas ? Et Dahl était loin d'être une sainte-nitouche prude et aisément perturbable. « Elle est pas trop froide ? Dis, t’as une grosse trace d’huile de moteur sur la joue. C’est sexy, mais j’suis sûre que t’as pas besoin de ce genre de maquillage pour bosser. » expliqua-t-elle en montrant l'endroit précis sur son propre visage, sans se départir de son sourire un rien moqueur.


Dernière édition par Dahl T. Fawkes le Sam 21 Déc 2013 - 23:54, édité 1 fois
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Julian L. Baxter
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MessageSujet: Re: (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian.   (flashback) my heart is a complexe machine ✖ dahlian. EmptySam 21 Déc 2013 - 23:53


Marrant, Jamie ne lui avait pas parlé d'elle. Ou alors peut-être avait-il simplement oublié, ou ne l'avait écouté que d'une oreille distraite pour oublier aussitôt ses mots. Ils avaient beau se connaitre et se voir tous les jours depuis plusieurs semaines, Jamie n'en demeurait pas moins assez secret, chose plutôt normale en les temps qui courts. En plus, ils n'étaient pas non plus comme cul et chemise, pas encore tout du moins. "Vous avez eu un sacré bol de vous retrouver comme ça" souffla-t-il d'un air quelque peu abattu. Ses pensées dérivèrent vers Abby, celle qu'il ne reverrait sans doute jamais ailleurs que dans ses souvenirs et les rêves qu'il pouvait faire la majorité des nuits. Des cauchemars sur ce jour là, retranscrit au moindre détail près, mais cette fois elle était avec lui et ils s'enfuyaient tous les trois, Lily elle et lui. Au réveil ne lui restait que la boule au ventre et cette aigreur qui ne le lâchait pas. Celle d'avoir échoué, d'avoir laissé filer celle qu'il n'aurait jamais dû lâcher des yeux. Qui sait où elle se trouvait maintenant ? Sans doute entre les griffes de l'un de ces parasites, disparue à jamais. La gorge sèche il retint un haut de cœur, pinçant les lèvres quelques longues secondes. "Je dirais rien t'en fais pas" répondit-il dans un léger rire forcé, s'affairant sur son nouveau jouet pour occulter tout le reste. "S'il m'en a pas parlé c'est sans doute pas pour rien", conclu-t-il d'un ton faussement guilleret. "En tout cas content que tu nous ai trouvé."

Il l'avait éconduite, plutôt poliment ceci-dit et sans doute assez doucement puisqu'elle ne sembla pas vraiment s'offusquer de ses manières. Il aurait compris qu'elle sorte les crocs ou se montre un minimum réticente à l'idée de laisser sa bécane aux mains d'un inconnu sans même pouvoir épier ses moindres faits et gestes. Elle n'avait pas l'air de vouloir l'enquiquiner avec ça, chose dont il la remercia en silence. Quelques petits échanges pleins de mots doux et de menaces de mort plus tard, elle fini par filer, le laissant seul face à la bête qu'il devait bichonner avec les moyens du bord. Rien de simple, s'il était plutôt doué pour la mécanique au point d'avoir arrêté le lycée pour en faire son job alors qu'il n'avait pas encore 18 ans, il n'avait cependant rien d'un MacGuyver. Bricoler sans le minimum nécessaire était de l'ordre de l'impossible. Au meilleur des cas il pourrait tout juste faire le minimum pour qu'elle reste encore en vie quelques temps. Au final, mieux valait éviter de trop y aller à l'aveuglette au risque qu'elle ne démarre plus jamais sans qu'on ne puisse plus rien faire. Sans les bonnes pièces, pas de retour possible. Dahl ne lui pardonnerait sans doute jamais une telle erreur et il préférait rester dans ses bonnes grâces pour le moment, autant pour cette histoire de molosse prêt à lui croquer les fesse que parce qu'il appréciait la belle blonde du peu qu'il l'avait vu pour l'instant.    

Le soleil indiquait les 17h quand il posa enfin ses outils, essuyant son front d'un revers de manche. Bon, cette fois c'était la bonne, désencrasser le moteur était l'un des rares trucs bénéfique qu'il pouvait faire sans risques dans cette situation. Se relevant, il tourna la clé de contact, faisant vrombir l'engin qui s'anima d'un ronronnement agréable à l'oreille. Le résultat n'était pas si mal que ça tout compte fait. Elle pourrait rouler, c'était plus ou moins l'essentiel pour l'instant, dans un monde où l'ont était même pas certain d'être là demain. Il s'arrêta à sa hauteur pour rester planter là à la regarder faire sa toilette sans que l'idée même qu'elle veuille rester seule ne percute dans son esprit. Il eu quand même l'idée brillante de lui demander s'il dérangeait. "Terriblement, mais j'ferais avec - mince alors... moi qui comptais te rendre ta belle." susurra-t-il malignement, les clés de la bécane tendue en sa direction, faisant mine de se raviser dans un sourire. Il finit pas lui filer, s'asseyant à ses côtés au bord du lac qu'il dévorait des yeux sans même s'en rendre compte. Il avait grand besoin d'une pause, ne serait-ce que pour s'occuper un peu de lui chose qu'il avait un peu tendance à oublier ces derniers temps. Elle éleva la voix à nouveau pour le remercier et s'excuser d'avoir créer du tord, chose assez stupide puisqu’elle n'y était pas pour grande chose. "T'en fais pas va ! ils ont l'air un peu revêches de prime abord mais finalement ils sont pas si terribles que ça. J'aurais réussi à rien sur le camion aujourd'hui alors autant que je m'occupe quand même, je me re pencherai dessus ce soir." il pouvait y passer la nuit s'il le fallait, car ils devraient bientôt quitter River Park pour continuer leur périple vers il ne savait trop où.  

En échange de ses bons et loyaux services, elle lui proposa quelques petites choses qui ne manqua pas d'attiser sa curiosité. Il aurait presque oublié qu'aujourd'hui le troc était devenu monnaie nationale puisque la cohorte avait tendance à tout s'approprier sous prétexte d'offrir sécurité et protection en échange. Alcool ? Cartes ? Les souvenirs de la soirée alcoolisée en compagnie de Jamie lui revint en mémoire, lui arrachant un rire que seul lui pouvait réellement comprendre et qui le faisait certainement passer pour un fou aux yeux des non-avertis. "Alors là je te prends au mot. J'y réfléchirais ! Mais d'abord..." se relevant pour s'étirer longuement, les muscles endoloris par la position accroupie qu'il avait tenue une bonne partie de la journée, il entreprit de retirer son tee-shirt crasseux pour le laisser choir misérablement sur le sol, accompagné quelques secondes plus tard par son jean troué. Il y serait bien allé tout habillé si la météo et les températures de fin d'automne ne promettaient pas un séchage long et fastidieux. Devoir se promener pendant trois jours imbibé comme une éponge ne l'enchantait guère et lui promettait surtout d'attraper une pneumonie. Bref, entrant dans la flotte d'une traitre, la morsure glaciale de l'eau sur sa peau fit un bien fou à tous ses muscles. Il se dépêcha de se mouiller les cheveux, le visage, tâchant avec soin et application à vite reprendre figure humaine. Sans vraiment prêter attention à la jeune femme qu'il écoutait quand même distraitement d'une oreille, il poursuivait sa douche de fortune en l'écoutant parler d'elle. C'était assez plaisant de la voir raconter de telles anecdotes personnelle dans un monde où la plupart préféraient garder leurs secrets et vie passées pour eux. "Ah ouais ? moi j'pense plutôt que les mecs te tournaient autour parce que t'es mignonne", dit-il dans un rire, frottant ses cheveux frénétiquement, se laissant couler dans l'eau jusqu'à ce que ses épaules soient immergées. Les lèvres bleuies par le froid, il frotta frénétiquement ses mains entre elles comme s'il existait une chance infime que cela les réchauffe. C'était un mal pour un bien : souffrir et se transformer en iceberg pour arrêter de puer le vieux chien, un occasion qu'il se devait de saisir avant qu'ils ne quittent définitivement les lieux. Car il n'était absolument pas dit qu'il y ait de quoi faire trempette à la prochaine escale qu'ils feraient. Quand elle l'informa pour le cambouis tâchant sa peau, il se contenta d'essuyer frénétiquement la zone concernée dans un sourire penaud. "Je trouvais ça classe comme peinture de guerre, non ? sinon... je te dirais bien qu'elle est bonne histoire que tu me rejoignes... mais elle est vraiment glacée."
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