Invité
|  Sujet: All a girl need is some nail polish Sam 28 Déc 2013 - 16:55 | |
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"All a girl need is some nail polish" ❝ LIBRE❞
« Faut tuer qui pour avoir du vernis à ongle ? » marmonne la brune en posant son regard torve sur Jamie qui lui sourit.
Ce type est un con. Il a une gueule d’abruti. Une gueule d’ange abruti. Elle adore le détester et qu’il la prenne dans tous les sens. Le genre de type pas méchant mais pas collant non plus, qui la fait se sentir belle. Le genre qu’elle se permet de revoir.
« Tu peux utiliser mon sang s’tu veux. Ca collerait grave avec le personnage. Puis au moins si tu t’balades avec du sang sur les doigts, tu s’ras certaine qu’on viendra plus t’emmerder. »
« Tu parles, ils me foutraient dehors tous ces crétins. »
« Des crétins qui protègent tes arrières. »
Jamie aime bien lui sortir ce genre de commentaire niaiseux au possible, lui rappeler comme elle est une pauvre brebis sans défense face aux vilains loups extraterrestres. Que ferait-elle sans ses précieux chiens de berger pour la garder en sécurité ? Ils font si bien leur taf ! Y a qu’à voir comment ils ont gérés quand ces foutus connard d’aliens les ont dégagés et massacré à Cincinnati…
Mais quand elle minaude en évoquant cette sombre nuit, le blondinet perd son sourire de mannequin pour sous-vêtement et devient agressif. C’est qu’il les aime ses chiens de berger. Bordel de merde, il en est un lui-même ! Ca l’angoisse un peu d’savoir que Jamie est chargé d’assurer leur protection. Franchement, y a de quoi cauchemarder, ce type est stupide.
Sauf que c’est un bon coup. Cet argument vient toujours s’enchainer et l’empêche de l’envoyer chier pour de bon.
« Mouais… »
« Bon, j’sens qu’on arrive au moment où tu d’viens maussade et cruelle. J’préfère tailler la route. »
« Tu veux pas plutôt que j’te taille une pipe ? »
« Bah ce s’rait avec plaisir mais j’ai trop peur que tu changes d’avis à propos d’mon sang et tout ça » plaisante Jamie en lui adressant un clin d’œil, sautant dans son pantalon en jetant un regard circulaire sur le dortoir.
Margarita l’imite et croise le regard de quelques péquenauds venus se reposer. Jamie a fait parti de ceux-là puisqu’il a veillé une bonne partie de la nuit autour du campement d’Orla.
La ville fantôme.
Quelle ville n’est pas devenue fantôme depuis que ce merdier a commencé ? Certes, elles sont occupées par les Hosts, mais ils ne sont qu’un amas de chair humaine capable de s’articuler et dénué d’âme. Sales connards sans scrupule...
« J’ai droit à un baiser ma douce colombe boudeuse ? »
« Non. »
« Parfait. Merci d’égayer mes jours et mes nuits, somptueuse créature des enfers. »
« Tout l’plaisir est pour moi » lui sourit-elle avant de lui asséner un bon coup de poing dans l’épaule pendant qu’il tente de lui voler un baiser malgré tout.
Il pigne, râle et se tire en emportant son flingue et son sac à dos, pour retrouver sa précieuse Betsy. Crétin. Bon coup.
Marge pousse un soupir et se perd à nouveau dans la contemplation de ses orteils nus qu’elle agite un moment, avant de s’installer en tailleur. Elle a encore du temps à tuer avant de se mettre derrière les fourneaux. Le souci, c’est qu’elle ne sait pas comment le faire… Par automatisme, elle sort son couteau et commence à récurer ses ongles de mains déjà impeccables et eux aussi dépourvus de vernis.
C’est tragique.
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Invité
| | Sujet: Re: All a girl need is some nail polish Sam 4 Jan 2014 - 14:00 | |
| « Comprendre. Toujours comprendre.. Moi, je ne veux pas comprendre, Je comprendrai quand je serai vieille… Si je deviens vieille… Pas maintenant. »
Dans un murmure, allongée sur son lit, les yeux résolument fixés sur le plafond, Summer répétait inlassablement des brides de pièces, de poèmes, de chansons qui lui rappelaient le temps où elle pouvait encore lire. S'asseoir, lire, ne rien faire. Arrêter un instant de penser, de gamberger, d'avoir peur. Mais c'était une époque révolue. A présent, il était interdit de cesser d'avoir peur. La peur, c'était ce qui maintenait en vie. C'était ce qui restait. Et il fallait s'y résoudre.
« Eh toi là ! » Une voix d'homme un peu brutale, un peu maladroite, un peu désagréable la fit se relever. « Moi ? » Il se tenait dans l'encadrement de la porte, ouverte, les bras chargés d'un carton poussiéreux, le visage sale, le front mouillé par la sueur. « Ouais, ouais, toi. Ça te dérange pas trop de rien foutre quand y'en a d'autres qui travaillent ? » « Je... j'ai rien à faire. » La réponse exacte aurait été qu'elle n'avait plus rien à faire, depuis qu'elle refusait de suturer des plaies et de poser des pansements, de s'occuper des chevilles foulés ou de trouver des moyens de sauver un rhume sans aucun médicaments. Mais comment l'expliquer, à lui qui ne faisait que passer ? Ce n'était certainement pas très poli de décharger ses malheurs de la sorte sur un parfait inconnu, bien trop occupé à lui passer un savon. « T'as rien à faire ? Tu te fous de ma gueule ? Si t'as rien à faire, va voir Bobby, elle a besoin d'aide à la cuisine. Maintenant, bouge ton cul de là rapidement, ou c'est moi qui m'en chargerais. » Sans lui laisser le temps de protester - ce qu'elle n'aurait pas fait de toute façon - l'énergumène continua son chemin, la laissant, sans le savoir, dans une grande perplexité. Bobby ? La cuisine ? Avec un soupir, elle attrapa ses chaussures et quitta le dortoir, se disant qu'elle se débrouillerait en chemin.
Depuis l'attaque, elle avait essayé de retrouver sa place dans la cohorte. Vraiment. C'était normal, à près tout, de participer à sa propre survie. Mais elle avait dû rapidement se résoudre : elle n'était douée en rien. Oh, bien sûr, elle chantait relativement bien, et puis elle prêtait toujours une oreille attentive aux autres, mais ce n'était pas ce genre de qualités qui permettait de faire manger un groupe d'une centaine de jeunes adultes dont les estomacs criaient continuellement famine. Et depuis qu'elle était arrivée à Orla, elle avait simplement essayé de se fondre dans la masse pour qu'on la laisse trop tard. Mais maintenant qu'on l'avait découverte, il allait falloir s'y remettre.
« Bobby ? Elle est dans son dortoir, juste là bas. » Summer remercia la femme qui indiquait un bâtiment vaguement en ruines tout près d'elles avant de s'y engouffrait. A l'intérieur régnait, outre le froid pénétrant, un silence embarrassant. Quelques personnes traînaient autour des lits de camps inconfortables. Une seule femme était là, à se curer les ongles avec un couteau. Summer regarda une ou deux fois autour d'elle pour s'assurer que c'était bien elle, Bobby. Quand il n'y avait plus aucun doute, quand elle compris qu'elle allait devoir s'adresser à elle, avec son air un peu menaçant, elle déglutit et pris une grande inspiration. S'approchant à petits pas, elle resta plantée au pied du lit de Bobby jusqu'à ce que celle-ci relève la tête et lui lance un regard qui la fit frissonner. « Euh... on m'a dit que vous aviez besoin d'aide en cuisine.. et qu'il fallait que je vienne te voir. Désolée de te...déranger. » ajouta t-elle en posant ses regard sur le couteau. |
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