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 But the war won't stop for the love of God

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MessageSujet: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMar 22 Oct 2013 - 17:46


"i fought the war but the war won't stop for the love of god"
❝ JAMIE – JULIAN ❞


La gamine assise entre ses cuisses, la langue légèrement tirée, sans qu’il en ait conscience, Jamie s’applique.
« J’ai un peu perdu la main j’crois… T’façon si c’est moche, j’te retirerai tout ça, promis » s’engage-t-il en continuant de tresser les cheveux de la gamine du mieux qu’il le peut. « Il est hors de question qu’tu sois laide. Pas sous ma surveillance. »
La gamine ne répond rien, ce qui est plutôt logique si on prend en compte le fait qu’il se trouve dans son dos et qu’elle est sourde. Elle n’entend donc pas un traitre de mot de ce qu’il est en train de lui raconter depuis le départ de Julian, et c’est peut-être mieux comme ça.  
« C’est ma mère qui m’a appris quand j’étais plus jeune. Elle aurait voulu avoir une fille mais elle a eu deux p’tits gars. Elle m’a appris à cuisiner aussi, à faire du ménage, à recoudre des machins et tout ça. Ca m’détendais. J’étais une connerie de pile électrique quand j’étais môme alors ça m’permettais de me concentrer deux minutes et ça lui laissait un peu d’répit… J’aimais bien ça. Ca m’détend. J’te l’dis à toi parce que j’sais que j’peux t’faire confiance et qu’tu l’répèteras pas. Et j’dis pas ça seulement parce que tu m’entends pas t’le dire, j’te fais vraiment confiance. »
Il termine sa tresse en épi et tapote doucement l’épaule de Lily pour qu’elle lui tende la bande de tissu qui servira d’attache et avec laquelle elle joue depuis tout à l’heure. La fillette s’exécute sans tarder, évitant de trop remuer pour ne pas ruiner tout le travaille de Jamie qui s’en sert sans tarder, un sourire satisfait aux lèvres.
« Et voilà ma beauté ! »
Il la bouscule gentiment pour qu’elle se redresse et Lily lui fait alors face, anxieuse et rougissante. Jamie lève les deux pouces dans sa direction, son sourire s’élargissant encore davantage.
« T’es jolie comme un cœur » assure-t-il alors qu’elle rosi encore un peu plus, visiblement enchantée par sa réaction. « Tourne pour voir ? …Parfaite ! Tu vas en briser des cœurs. »
La gamine glousse derrière ses mains puis revient s’asseoir sur le tronc d’arbre renversé où ils se sont installés il y a une bonne heure maintenant.

A ce moment, Julian était encore avec eux. Son pote s’était éclipsé il y a déjà un bon moment (Jamie aurait été incapable de dire combien de temps, il n’avait aucune notion du temps) pour aller rejoindre une certaine Velvet qui venait de débarquer. Il n’avait pas trop compris ce qui se tramait exactement mais du peu qu’il avait pu capter, la fille en question était amochée… Du coup, il avait été promu baby-sitter, ce qui lui allait plutôt pas mal.
Depuis sa crise de l’autre fois, il était interdis de patrouille jusqu’à nouvel ordre et était censé se reposer au maximum tant qu’ils n’étaient pas en déplacement. Il avait eu droit de grimper dans un camion jusqu’à aujourd’hui, mais à présent, il allait devoir faire comme tout le monde et marcher. Enfin pédaler en l’occurrence. Du coup, il était plutôt bien lotit à garder Lily qui n’était pas emmerdante le moins du monde, lui souriait souvent et lui servait plus ou moins de thérapeute. C’est fou c’qu’on est tenté de papoter quand son interlocuteur est incapable de répondre…  
Jamie étend son bras et agite la tresse en épi de la gamine qui trace des sillons dans le sol avec son talon. Elle lui adresse un sourire qu’il lui rend avant de pousser un soupir et de relâcher ses cheveux, laissant le silence reprendre peu à peu ses droits.
« T’as pas froid ? »
Elle hoche la tête pour lui assurer que non et ils se replongent chacun dans leur mutisme. Pour une courte durée ceci dit, puisque Jamie ne tarde pas à être démangé par l’envie de rompre le silence. Ce qu’il fait sans que Lily ne s’en aperçoive puisqu’elle a la tête baissée.

« J’m’excuse de t’avoir fait tomber l’autre nuit… Ca s’reproduira plus » lâche-t-il d’un ton tout à coup beaucoup plus sérieux que précédemment, le visage grave. « J’avais un frère avant. Il avait à peu près ton âge quand…quand j’l’ai laissé tomber lui aussi. J’ai pas été capable de l’protéger et j’sais pas si j’serai capable de t’protéger toi non plus, mais j’vais essayer. J’vais vraiment essayer… »
Il laisse échapper un ricanement cynique et lève les yeux au ciel. C’qu’il peut être con. Dommage qu’Elle ne soit plus là pour lui mettre un bon coup de poing dans l’épaule en lui demandant ce qu’il a bien pu faire de ses couilles…

L’instant suivant, il entend une branche craquée et tourne immédiatement la tête dans cette direction, prêt à en découdre. Mais il ne s’agit que de Julian. Jamie se redresse pour l’accueillir et, repérant son mouvement, Lily redresse la tête et l’imite pour rejoindre son ainé.
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMar 22 Oct 2013 - 23:25


Si on avait demandé à Julian - grand optimiste de la vie - quel avenir il voyait pour eux, il aurait répondu qu'il n'avait plus qu'une seule vraie certitude : le désir de survivre jusqu'à en crever était l'une des rares choses que l'on ne pouvait amputer aux humains. Amochée, brisée, mise plus bas que terre, la cohorte s'était pourtant reformée. Ça n'avait pas été sans mal, sans peine ni sans douleurs. Mais ils n'étaient pas parvenu à les détruire complètement.

Ils étaient peu, quelques têtes seulement; les visages fatigués, les corps près à flancher sous leur propre poids. Beaucoup de ceux que Julian avait connu ces dernières semaines n'étaient plus. Un tas de gens qu'il avait appris à apprécier - ou à tolérer pour les plus énervants d'entre eux - étaient maintenant de possibles ennemis. Autant de visages qu'il ne reverrait sans doute jamais.

Dans le chaos, poussé par un instinct égoïste de survie primaire, il n'avait pensé qu'à sauver Lily. En échange il avait perdu Velvet.

"C'est toi Julian ? on veut te voir". Une nana qu'il n'arrivait pas vraiment à remettre se tenait, stoïque, un ou deux mètres derrière eux. L'air pincé, les yeux marqués de profondes cernes, elle restait là sans bouger dans l'expectative d'une réponse ou même d'une simple réaction de sa part. Jetant une œillade perplexe vers Jamie, il hocha la tête pour se lever, suivant la femme qui avait déjà tourné les talons. "Tu t'occupes d'elle ?" fit-il vers son poto, désignant Lily du chef, "merci".

Quelque chose clochait, un truc vaguement familier, une attitude qu'il n'arriva pas à remettre. Cette fille ne lui inspirait rien de bon. Marchant sagement derrière elle, le nez en l'air, il accrocha le regard de quelques gonzes qu'il n'avait encore jamais vu. L'un d'eux le fixa d'un œil rogue, reniflant ce qu'il cru être un gros glavio bien moelleux. Dégueulasse.

Il trainait des pieds derrière la femme qui marchait d'un bon pas devant lui. PUTAIN ça y est, ça lui revenait, elle lui rappelait le médecin qui lui avait annoncé le cancer de sa mère. Un espèce de distance froide, un détachement consciencieusement respecté, professionnel. Un truc de gens qui doivent dealer avec la mort chaque jour. Le genre de personne qu'il n'aimait pas entendre dire "Julian, on veut te voir". Merde.

Il s'était bien absenté une bonne grosse demie heure, peut-être un peu moins, difficile à dire puisqu'il avait blackouté du cerveau à peu près 6 minutes 43 secondes après son départ. On lui avait plus ou moins chié la nouvelle pour lui dire ensuite "bon voilà maintenant tu retournes vivre ta vie, deal with it". Il avait parlé à Fantine, sans doute la seule qui avait l'air de comprendre un tant soit peu, la seule qu'il connaissait un minimum cela dit. C'est elle qui l'avait retrouvée ce matin. Elle ignorait les détails de ce qui s'était vraiment passé mais Velvet ne voulait voir personne. Lui se demandait si quand bien même il aurait eu le cran d'aller l'affronter. Bref, ça daubait du cul.

Sa tronche déconfite devait parler pour lui, il aurait sans doute fallut que Jamie soit aveugle avec deux couilles à la place des yeux pour ne pas saisir que quelque chose se tramait. Debout, là, comme un épouvantail qui se serait gouré de pâturage, il attendait basiquement qu'on lui dise comment réagir à la bombe qu'on lui avait lancé sur le coin de la gueule. "Jam..." s'étrangla-t-il, les lèvres tordues dans un genre de grimace désespérée contenue tant bien que mal. Posant une main sur l'épaule de Lily, il lui signa quelques mots, désignant un autre enfant plus loin. Acquiesçant non sans une œillade déçue pour Jamie, elle partie, trottinant dans sa direction.

Ils avaient fait du mal à Velvet, lui n'avait rien fait pour empêcher ce drame d'arriver. Ce soir là, il n'avait pas cherché à la retrouver plus que ça. "C'est Vel...", son contenu stomacal vide jouait au grand huit jusque dans sa gorge. "Ils l'ont retrouvée mais elle a été..." putain ! c'était dur de finir cette maudite phrase ! pourquoi fallait-il que ce soit aussi dégueulasse rien que dans sa bouche à lui ? "Je comprends pas... ils font pas ça normalement ! il capturent ok... ils tuent. Mais ça ???" "Ça". Ouais. Il n'avait pas les couilles de le dire. "Je comprends plus rien."
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMer 23 Oct 2013 - 11:03


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❝ JAMIE – JULIAN ❞


Son instinct s’éveille et la sonnette d’alarme s’élève quelque part sous son crâne blondin.  S’il n’avait écouté que lui, Jamie se serait mis à détaler… Sauf qu’il ne peut pas vraiment se le permettre. Déjà parce qu’il aurait l’air d’un type très bizarre et ensuite parce que Julian lui est venu en aide récemment et qu’il lui en doit une. Jamie n’a que de très vagues souvenirs de ce qui s’est passé après sa crise, mais il sait qu’en général, il n’est pas beau à voir, qu’il débite de la merde et perd son autonomie. Malgré tout ça, alors même qu’il ne possède pas de formation de secourisme ou un esprit particulièrement solidaire d’après ce qu’il dit : Julian est resté avec lui, a pris la peine de le ramené auprès des autres pour qu’il soit pris en charge par des personnes plus compétentes. C’est pas rien. Sauf qu’aujourd’hui, les rôles sont vraisemblablement en train de s’inverser et que le coursier n’est pas certain de pouvoir orienter son pote vers une personne compétente… Il va devoir gérer ce qui est en train de se passer (et à l’air plutôt moche si il se fie à la tronche que tire son vis-à-vis) sans personne et il a plutôt intérêt d’assurer s’il ne veut pas que ça se retourne contre lui un beau jour.

Jamie reste debout, planté près du tronc d’arbre sur lequel il avait pris ses aises ces dernières minutes, pendant que Julian échange quelques mots avec sa frangine. Enfin pendant qu’il signe quelques mots. Faudra définitivement qu’il apprenne à faire ça. Tout ce qu’il sait dire c’est « I love you », et il n’est pas certain que ça l’aide beaucoup… Pas à communiquer avec Lily, en réalité, s’il veut apprendre à signer, c’est pour pouvoir plus facilement échanger avec Julian en cas de nouvelle embuscade ou quelque chose de ce genre. Il voit ça comme un plus pour sa propre survie, ni plus ni moins.

Quand Lily s’éloigne, il la suit un petit instant du regard, l’enviant de pouvoir s’en tirer si facilement et d’être ainsi libérée de toute responsabilité. C’est certainement un peu méchant de raisonner de cette manière, surtout qu’il est redevable à Julian, mais se sentir concerné par les autres n’est pas quelque chose qui vient facilement à Jamie. Ca n’a jamais été le cas. Quand son frère est né, il ne s’est pas dit : chouette quelqu’un sur qui veiller, à aimer et qui me rendra mon amour ! Il s’est dit : merde, un connard va piquer mes affaires et brailler pendant mes heures de sommeil !  C’est quand Aidan a disparu qu’il a comprit ce que c’était d’être un grand frère. Trop tard quoi…
Il n’a pas l’intention de devenir le grand frère de Julian, mais être présent pour lui au moins aujourd’hui où ça n’a l’air de pas être la  grande forme lui paraît être la chose à faire. Pas celle qu’il a envie de faire, mais la chose à faire tout de même.

Sauf qu’à la seconde où son interlocuteur commence à s’exprimer, Jamie est pris à nouveau par l’envie de fuir. C’est trop pour lui. En réalité, il ne comprend même pas franchement où l’autre veut en venir avec ses bredouillements et c’est un sérieux handicap parce qu’apparemment, il est CENSE comprendre ! Ca vient pas, ça vient pas, qu’est-ce qu’il peut y faire ?
Jamie se racle nerveusement la gorge et passe une main dans sa nuque. Un geste qui a toujours trahi sa gêne. Il sait que c’est à lui de prendre le relai et de s’exprimer à présent, mais son cerveau est lamentablement en train de se vider et il ne trouve pas grand chose à dire.  Il n’a aucune idée de ce qu’il est supposé dire pour réconforter l’homme quilui fait face et paraît anéanti.
« C’est... »
C’est moche, voilà ce qu’il a envie de dire. Sauf que ça ne semble pas suffisant, même s’il n’y comprend rien, Jamie sait au moins ça.
« Mec, j’sais pas quoi t’dire » laisse-t-il finalement échapper, arborant un air contrarié qu’il n’a absolument pas besoin de feindre. « Elle est comment ? »
Certainement pas en forme… Mais est-ce qu’elle a été mutilée ? Violée ? Quelque chose d’autre ? C’est qu’ils sont inventifs ces enculés d’envahisseurs… Avec un peu de chance, Julian va trouver sa réponse à chier et s’énerver sur lui. La colère, c’est gérable pour Jamie. La peine ? Un peu moins.
 
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyVen 25 Oct 2013 - 14:00


Il regardait droit devant lui sans détourner ses yeux du point fixe au loin qu'il avait choisi comme proie de ses œillades misérables. En fait - et sûrement pour le plus grand soulagement de Jamie - il évitait même de croiser le regard de son camarade de peur de succomber définitivement à la détresse de son fort intérieur emplit de rage, de désespoir et d’un peu de vieillesse ennemi. "Grow up ! il serait temps" lui aurait sûrement dit sa mère. Une femme aigrit par la maladie qui, bien trop souvent irritée par la candeur de son fils, n'avait jamais fait dans la finesse ni dans la subtilité. La vie était une salope, sainte crotte ! il s'en serait rendu compte tôt ou tard de toute façon. Elle aurait sans doute ajouté qu'il pouvait toujours se consoler à l'idée qu'il n'avait pas été la cible directe de son courroux sadique. Elle lui aurait fait remarqué à quel point la faim n'était plus si douloureuse et la fatigue presque envolée à l'annonce de la nouvelle. A croire qu'à travers ses yeux, même les pires situation méritaient d'être relativisées. Dommage qu'il ait fallut que ce soir la fin du monde pour qu'il comprenne que dans la vraie vie, la princesse blonde n'était pas sauvée par le plombier aux élans chevaleresques. Elle finissait bouffée ou que sais-je encore par un gros méchant mi punk mi tortue géante. Dans la vraie vie, Julian n'avait rien d'un super héros.

"J'en sais trop rien… elle a pas eu l'air d'avoir envie de me voir", dit-il d'un air renfrogné. C'était rageant mais il préférait autant ne pas avoir à affronter la vision de Velvet là maintenant tout de suite. Il s'était d'ailleurs très bien contenté des mots de Fantine qui lui avait assuré qu'elle n'était pas blessée, physiquement en tout cas. "Je sais pas quoi faire...", avoua-t-il à demi mot, s'acharnant du bout des ongles sur les paumes de ses mains. Il était du genre à aspirer à une vie facile et conciliante, n'avait jamais cherché à alambiquer son quotidien, avait préféré vivre des aventures au travers de héros virtuels plutôt que sa véritable vie. Bref, Julian n'avait pas l'étoffe d'un survivant de la fin du monde plein de virilité, de cicatrices et de bravoure. Surtout, il ne se sentait pas avoir les épaules pour supporter tous ce malheurs. Il n'était pas préparé pour toutes ces conneries. "C'est trop pour moi tout ça."

Quelques mètres plus loin, certains s'affairaient à grouper les maigres vivres, recompter les rescapés, vérifier qu'il étaient de nouveau près à repartir après cette courte pause qu'ils s'étaient offerte. Ils ne pouvaient jamais rester bien longtemps au même endroit, quelques heures, une journée tout au plus. Ils n'étaient pas question non plus de se laisser aller à la précipitation qui pourrait leur être fatale. Il fallait fuir l’ennemi, certes, mais pas n'importe comment. Ils se déplaçaient donc généralement de nuit, fuyant les zones à risques, privilégiant les bois et les chemins les plus sûrs. Nul endroit n'étaient véritablement salutaire. La fuite étaient d'autant plus difficile qu'ils savaient l’ennemi partout. Rien ne garantissait qu'un jour ils seraient en sécurité quelque part.

"Si je trouve celui qui a fait ça...", les mains en masque devant ses lèvres, ses mots résonnaient dans un grognement. Est-ce qu'il le tuerait, lui qui n'avait réussi à abattre une ennemi que part accident 3 jours plus tôt ? lui qui étaient rongé par le remord depuis ? Pathétique pauvre Julian, jamais il n'en aurait le cran.

D'ici une heure, peut-être moins la cohorte serait prête pour rependre sa route vers nowhere. Ses muscles ne s'étaient pas encore remis du martyr qu'ils avaient enduré lors de leur dernière étape, pourtant il se dit que marcher lui ferait sans doute le plus grand bien. Rester là à ne rien faire était une véritable torture. "Raaah et puis merde !" grogna-t-il vers Jamie, pinçant les lèvres d'une moue qui se mua en un rire nerveux. "Désolé ça doit te faire chier… j'ai besoin de quelque chose pour me libérer la tête. Ou alors je craque et je m'en vais vivre en ermite-à-poil dans la forêt.". Son rire s'éteignit lentement dans sa gorge alors qu'il grimaça ce qui ressemblait le plus à un sourire à son poto.
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyVen 25 Oct 2013 - 18:50


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❝ JAMIE – JULIAN ❞

Jamie a envie de lui coller une bonne claque à l’arrière du crâne. C’est aussi pour ce genre de raisons qu’il n’aime pas avoir à entendre les complaintes des gens, c’est parce que souvent, il a envie de leur donner tort et de leur coller une droite pour leur attitude tantôt ridicule, tantôt carrément choquante. Jamie déteste ce genre de plan parce qu’il ne peut pas se permettre de critiquer ouvertement Julian. Il est censé le soutenir, lui parler avec tact, l’amener à se questionner et donc passer du temps en sa compagnie et prendre sur lui en attendant que la situation trouve un dénouement potable. Ce qu’il a envie de faire, c’est l’attraper par els épaules, le secouer et lui demander pourquoi il se place en victime et vient lui chialer sur l’épaule alors que Velvet, qui pour le coup a VRAIMENT des soucis, a l’air d’encaisser ça comme une grande.
« C’est trop pour moi tout ça. »
Bah tiens !
Jamie contracte ses mâchoires et ses poings se serrent davantage pendant qu’il lutte pour contenir son agacement. Il doit se montrer gentil. Il doit faire come s’il aimait son prochain et savait se montrer altruiste au moins une fois par mois, ce qui n’est absolument pas le cas. C’est ce qu’on attend de lui cependant. Le coursier doit se tenir à carreau pour la simple et bonne raison qu’il n’a pas tant d’alliés que ça dans le coin et que l’ambiance est déjà assez pesante comme cela. C’est une putain de question de survie… S’il ne veut pas se retrouver absolument seul et réduire considérablement ses chances de survie, il faut qu’il fasse des efforts. De gros…efforts… en l’occurrence.

Il ne dit pas un mot, laissant Julian enchainer les répliques, traduire son désespoir, sa colère, pendant qu’il rumine. Et alors que l’homme ne vient à s’excuser de le déranger, c’est sur sa sœur que le regard azuré de Jamie se porte.
Et sa colère redouble.
« T’as raison, ça m’a l’air d’être un plan génial » ironise-t-il en grimaçant un sourire. « D’ailleurs, je propose qu’on l’suive ! J’sais qu’une filles du campement à de l’alcool. On a qu’à aller lui piquer une bouteille, se souler la gueule et arracher nos vêtements. J’suis sur que ça fera beaucoup marrer Lily d’te voir vomir sur tes pieds et t’évanouir dans ta pisse ! Oh mais pt’être que tu comptais pas l’intégrer dans ton plan » fait mine de réaliser le jeune homme. « Mince, alors y a une faille… »
C’est ce qu’il manque de dire, mais à la dernière seconde, il se ressaisit et son discours est bien plus modéré.

« J’comprends bien qu’ce soit pas évident à gérer, mais on en est tous là, mec. On est tous à bout, les merdes s’enchainent mais ne s’ressemblent pas, la pression est écrasante mais… Faut rien lâcher ok. On s’est battu jusque là et si on lâche prise maintenant, ça aura servi à rien. Puis tu peux pas t’permettre de t’laisser aller. Pas avec cette gamine adorable qui t’considère comme un dieu vivant » ajoute le grand blond en désignant Lily, sa main apposée sur l’épaule de Julian. « Ca craint mec, mais c’est comme ça. Tu sais qu’tu peux pas t’le permettre… Pas sur le long terme en tout cas… Ecoute, si t’as besoin d’t’accorder une soirée de temps en temps, j’peux gérer ta sœur. C’est une chouette gamine, ça m’va bien à moi. Mais dis-toi bien que… Elle est forcément plus perdue et terrifiée que toi encore. Tu peux pas craquer. C’est injuste, mais c’est comme ça. »
Il a usé d’un ton ferme, catégorique, tout en effectuant une pression sur l’épaule de son interlocuteur, comme pour donner plus de poids à ses paroles. On déconne pas avec une gamine à charge.
Il sait ce que ça fait. Il sait ce qui peut arriver quand on décide de lâcher la pression, de se libérer la tête. C’est pire encore.  
« J’suis pas un expert en la matière mais… J’crois qu’c’qu’il te faudrait, c’est passé un moment avec ta frangine. Maintenant, si tu penses que t’en es pas capable… si y a des chances pour que tu craques devant elle et qu’tu lui foutes encore plus les jetons… Alors on trouve quelqu’un pour veiller sur elle et j’vais te dégoter de quoi t’vider la tête. Mais réfléchis bien, mec. Réfléchis. »

 
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyDim 27 Oct 2013 - 21:14


Evidemment que Velvet souffrait d'un mal beaucoup plus terrible, qu'il était chiant avec ses problèmes d'emo qui ressemblaient plutôt à des enfantillages. Evidemment qu'il n'allait pas laisser Lily toute seule, qu'il n'allait pas l'abandonner dans la nature pour un prétexte aussi crétin. Il avait juste envie de se sentir déresponsabilisé rien qu'une micro seconde dans sa vie. Et puis merde quoi, si il pouvait même pas déconner en disant "fuck everything i'm out !" sans que quelqu'un prenne la mouche !

Heureusement, Jamie ne lui sortait pas le sempiternel argument "ça va mec y'a des gens qui souffre plus que toi sur Terre" qui provoquait en Julian l'envie incommensurable de puncher les gens dans sa face. Comme si les malheurs des autres rendaient illégitime ceux qu'on pouvait traverser sois-même. Parce que en suivant cette approche, un petite gamine tétraplégique pouvait bien fermer sa gueule vu qu'à l'autre bout du globe des petits Éthiopiens crevaient de faim. Si t'as pas ta place au sommet de la pyramide masochiste du "c'est qui qui souffre le plus", t'es voué à sourire et à fermer ta gueule de privilégié à la con. Merci.

Alors pour une fois dans sa triste petite vie où on l'avait privé de tout sens de l'égoïsme, il avait envie de chouiner. Il avait envie de détester sa mère qui (pourtant Dieu sait qu'il adorait Lily putain) avait fait un autre gosse tout en sachant pertinemment qu'elle ne pourrait s'en occuper. Il la détestait de l'avoir fait grandir trop vite et abandonné trop tôt. Crise d'adolescence tardive ou de la quarantaine un peu trop précoce ? Un foutu caprice, oui. Il n'en demandait pas beaucoup non plus : une oreille attentive, peut-être un ou deux encouragements. Si à défaut de pouvoir l'être avec tout le monde il pouvait au moins se comporter comme un putain d'ingrat face à une seule personne, c'était déjà bien.

C'était tombé sur Jamie, pas de bol pour lui. Et pourtant ce dernier parvint à s'en sortir admirablement bien. Pas le genre à sortir des phrases toutes faites complètement dénuées de pathos. Pas non plus à se la jouer moralisateur ni même s’apitoyer sur son triste sort. En fait, son discours aussi simple soit-il lui fit sacrément du bien. Pas qu'il fût décidé à lui foutre Lily dans les pattes à la seconde où Jamie avait prononcé ces mots, mais l'idée qu'il n'était plus "tout seul" fut déjà un grand soulagement. "Well, si t'as un truc magique pour vider la tête là tout de suite maintenant, te gênes pas surtout." dit-il, esquissant un maigre sourire vers Jamie. "Merci.... et désolé. On a tous des problèmes et moi je viens te faire chier avec ça. Grandis Julian, bordel !" s'auto-administrant une tape sur le front, son rire forcé vint mourir sur ses lèvres, se muant en un toussotement embarrassé alors qu'il tourna la tête vers Lily assise en train de jouer avec le garçon plus loin. "En échange de bon procédé, si t'as besoin de moi pour une raison ou une autre... sauf, me demander de te donner des conseils sur des choses de ta vie, parce que je crois que t'aurais remarqué que j'suis une vraie burne pour ça."
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyLun 28 Oct 2013 - 16:21


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Il se garde bien de réagir lorsque Julian s’auto flagelle une fois encore, tant en parole qu’en geste. Ouais, il trouve ça grotesque, égoïste, à la limite déplacé, mais ce n’est pas quelque chose qu’il peut lui balancer aussi facilement en plein visage. Mieux vaut donc se taire et le laisser tirer ses propres conclusions. Ceci dit, Julian ne dit certainement pas ça parce qu’il a conscience de faire chier avec ses problèmes dans des circonstances aussi chaotique pour la planète toute entière, mais certainement pour s’entendre dire que, non, il n’abuse pas du tout. Jamie ne peut pas aller jusqu’à lui dire ça. Donc silence, un point c’est tout.  
Et puis la phrase qui suit le fait sentir un petit peu merdeux lui-même alors…
« Mec, tu m’as trimballé à travers les bois hier alors que rien n’t’y obligeait. On sait tous els deux qu’un autre aurait pu simplement m’piquer mes affaires et s’faire la malle. Putain, un autre que toi aurait même été foutu d’me faire la peau pour être certain que j’le r’trouve pas pour récupérer mes biens... Je m’souviens pas exactement d’comment tout ça s’est déroulé, mais je sais à peu près comment ça s’passe de manière générale et j’sais qu’c’est… pas cool à gérer. Donc t’inquiète pas va. Ma dette envers toi est plus grosse que la tienne. »
Là-dessus, il donne une tape amicale sur l’épaule de Julian et décide d’arrêter de le juger. A quoi bon de toute manière ?

« Reste ici, j’vais m’occuper d’Lily puis j’vais t’chercher c’que j’t’ai promis. Reste en arrière si on s’remet en marche le temps qu’j’arrive. Et garde un œil sur Betsy le temps que j’revienne » ajoute le grand blond en marchant à reculons jusqu’à attraper son sac à dos qui traine près de son vélo.
Il le passe sur son épaule et se dirige vers Lily dont Ilva interrompre les jeux. Il lui explique brièvement la situation. Son frère et lui doivent parler de quelque chose de très important, Julian reviendra la voir quand ils en auront terminé, mais qu’elle ne s’attende pas à le voir revenir avant le lendemain matin. Elle a l’air de plus ou moins comprendre qu’il lui sort une connerie plus grosse que lui, mais elle ne dit rien et se laisse porter. Il la confie aux bons soins d’une vieille institutrice primaire à la retraite qui est encore pleine d’énergie et qu’il trouve plutôt cool.

La deuxième étape de son plan foireux consiste à aller dépouiller Fantine d’une de ses bouteilles… La tâche s’avère peu ardue finalement, puisque la jeune femme est vraisemblablement au chevet de Velvet. S’il se fait prendre, ça risque de grandement chier pour son matricule. Il ne pourrait pas blâmer l’asiatique de lui casser les dents puisqu’il la prive de son bien. Un bien qu’elle réservait peut-être pour une grande occasion. Mais aux grands maux hein… Et puis il s’arrangera pour le lui rendre, d’une manière ou d’une autre. Il l’a déjà guidée jusqu’à la Cohorte après tout, elle lui doit bien… non, c’est totalement mesquin de se dédouaner de cette manière.
Bref. Jamie parvient à dérober une bouteille à demie vide qu’il glisse dans son propre sac avant de retourner voir Julian. Le pauvre à l’air encore plus abattu qu’au moment où ils se sont quittés. Ceci dit, Jamie ne doit pas avoir une mine franchement plus réjouie et ses traits doivent être au moins aussi tirés par la fatigue…
« J’ai c’qu’il te faut. Ce serait pas mal qu’on la joue discrète par contre… » confie-t-il au garçon en ouvrant son sac pour présenter la bouteille, jetant un regard aux alentours pour s’assurer que personne ne les observe. « Oh et Lily est avec la vieille aux affreux pull tricotés. Miss Trumps. »
 
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMar 29 Oct 2013 - 21:30


Piquer les affaires d'un type en pleine crise épileptique pour se casser avec et le laisser en pâture à la faune locale ? bizarre, l'idée ne l'avait même pas traversé. Autant il se savait TROP gentil, parfois à la limite de la bonne poire, on le lui avait d'ailleurs souvent fait remarqué, mais imaginer que certains puissent avoir un comportement aussi dégueulasse lui demanda un effort mental absurde. Si certains voulaient justifier leur comportement sociopathe en appelant ça "l'instinct de survie" alors très bien mais ça n'en faisaient pas moins des connards pour autant. Il se retint de dire que quand même à la base, son brusque élan d'abnégation à son égard n'étais pas parti de rien. C'était quand même Jamie qui s'était chargé de Lily pendant la fuite de Cincinnati, il avait lui même pas hésité à se ralentir sciemment pour l'aider, mettant sa propre vie un peu plus en danger qu'elle ne l'était déjà. Ceci dit, comme on n'était pas dans un concours de "qui c'est qu'est le plus gentil et serviable", il se contenta de hocher du chef et d'effacer définitivement de sa tête l'image de Jamie en train de lutter pour pisser droit. Ils pouvaient compter l'un sur l'autre, c'était bon à savoir et la seule chose qui comptait réellement. Avoir des alliés en cette sombre période était un luxe que tout le monde n'avait pas.    

Quand Jamie s'éloignait pour aller chercher "ce qu'il avait promi" la chose en question n'était pas encore très clair dans l'esprit de Julian. Avouons-le, il se voyait mal fumer ou que sais-je quand tout le monde trimait autour de lui. Cela dit, il faisait déjà son job correctement ici pour ne pas culpabiliser. Le fourgon était toujours près à démarrer à l'heure du départ, même si avouons-le, l'essence commençait sévèrement à manquer.

Suivant mollement Jamie des yeux, il le regarda se diriger vers Lily pour lui parler mais il était bien trop loin pour entendre ni même deviner ce qu'il lui disait. Puis il l'embarqua sous le regard intrigué de Julian qui se demandait ce qu'il était en train de foutre au juste. Est-ce qu'il voulait protéger Lily de la vision de son grand frère en train de.... il savait même pas quoi au juste ? possible. Cette idée le fit un peu redouter ce qui allait suivre. Ironiquement, Julian se dit que Jamie faisait lui même un bon frangin et que peut-être qu'il en avait même été un un jour. Dans une autre vie.

Il ne s'était pas absenté bien longtemps mais rester seul rien que quelque minutes l'avait replongé dans les abysses infernales de son cerveau embrouillé. Jamie le tire de sa torpeur en lui tendant un bouteille que Julian observe pendant de longues secondes sans vraiment réagir. Aaaaah okey c'était donc de ça qu'il était question ! A vrai dire, Julian ignorait qu'on pouvait encore se procurer ce genre de trucs de nos jours. Il hocha du chef quand Jam lui tendit avec pour consigne de rester discret. Ça devait être rare, suffisamment pour qu'il se la pète pas trop avec, de peur d'attiser la convoitise de certains.

Trinquant virtuellement avec Jamie, il déboucha la bouteille d'un coup sec et en avala une bonne gorgée qui provoqua en lui la réaction immédiate suivante : tousser comme un psychopathe, les yeux ronds comme des ovnis, la bouche en cul de poule. "Pfoaaaaah ! WOUH ! c'est fort !" fit-il sans trop gueuler non plus, rapport à la discrétion réclamée un peu plus tôt par son compagnon de beuverie. Faut dire qu'il n'était pas vraiment un habitué de la chose. Je dirais même que comparé à un gosse de 14 ans américain, Julian était encore une fillette de 7 ans. Mais quand on a une gamine à charge en première année de lycée, on évite d'aller faire la teuf avec tous les autres, c'est comme ça, chacun priorités dans la vie. "Tiens ! t'en veux ?" il lui tendit la bouteille de verre au liquide ambré, la bouche pâteuse mais Jamie refusa. Ok, soit, tout seul c'était pas mal aussi, pathétique mais pas mal.

La fatigue et la faim avaient sans doute hâté le processus. Vingts bonnes minutes passées et plusieurs gorgées plus tard, un sourire béat ne lâchait pas ses lèvres, rigolant connement dans le vent sans raison apparente. L'alcool avait beau brûler son estomac complètement vide, il allégeait considérablement tout le reste. "Chu content que tu sois là t'sais...", posant un main sur son épaule, il articulait avec mal, se retenant au dernier moment de basculer sur lui. "C'vrai tu sais c'que je te dis, s'pas facile de trouver des gens sur qui... sur qui compter comme ça. Surtout en c'moment." cherchant à tâtons la bouteille cachée derrière lui, il l’attrape non sans mal pour en boire un nouvelle lampée. Rien à faire, jamais il ne se ferait au goût et à cette sensation désagréable qu'on lui passe la gorge avec un karcher. Pourtant, il continue. "... et pi avant aussi en fin d'compte. T'viens d'où? j'me rend compte que j'tai même pas d'mandé." chose assez drôle quand on sait que la veille il l'aidait à pisser, à croire qu'ils brûlaient les étapes. "Tu t'en es sortit tout seul ? t'as des gens qu'tu connais qui... qui s'sont fait attraper ?" crazy talking... finalement, c'était pt'être pas une bonne idée d'avoir filé de la boisson à Julian, non seulement ça avait l'air de le faire parler plus que nécessaire, mais en plus il avait le don de taper dans les bons sujets merdiques. "Moi y'a quelqu'un qu'jai peur de retrouver et qu'elle soit changée... par un d'ces trucs."

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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMer 30 Oct 2013 - 17:23


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❝ JAMIE – JULIAN ❞

Supporter un type bourré quand on ne l’est pas soi-même : ça génère des envies de meurtre. De meurtre violent… Jamie ne peut ceci dit s’en prendre qu’à lui-même puisqu’il a proposé à Julian d’aller lui quérir de quoi se changer les idées et s’est permis d’aller piquer la bouteille dans les affaires de Fantine. You shall not steel. La prochaine fois, il écoutera sa mère.  Enfin les préceptes religieux qu’elle tentait de lui faire rentrer dans le crâne avant de réaliser que le grand barbu vivant dans les nuages n’était qu’une vaste fumisterie au moment de la mort de son second fils.
Pendant que son partenaire s’enivre, il pense à Velvet et se demande dans quel état elle est. Il ne sait pas à quoi elle ressemble à la base alors c’est dur d’imaginer à quoi elle peut ressembler à présent qu’elle est passée entre les mains d’un de ces fumiers d’envahisseur… Mais il pense tout de même à elle. Il songe à Lily qui doit avoir compris que quelque chose se tramait mais est maintenue à l’écart. A sa place, il serait furieux… Jamie ressasse ses propres petits et grands malheurs et côtoie ses propres démons. Il pense surtout au fait qu’il aimerait bien s’arracher la tête lui aussi pour ne plus avoir à penser justement.  

« Chu content que tu sois là t'sais... C'vrai tu sais c'que je te dis, s'pas facile de trouver des gens sur qui... sur qui compter comme ça. Surtout en c'moment. »
Et voilà, ils y arrivent déjà. Jamie force un sourire à apparaître sur ses lèvres pendant qu’il frotte ses yeux brûlants de fatigue d’une main distraite. Il sait qu’ils vont se mettre à marcher dans peu de temps et il se sent déjà au bout du rouleau… Et il va devoir aider Julian à tenir sur ses pattes. Génial. Quelle idée brillante il a encore eu là. Une idée à Elle ça. Chaque fois que quelque chose clochait, Elle sortait une bouteille. Elle lui manque… Mais il ne préfère pas y penser. C’est quasiment aussi douloureux que de penser à Aidan.
« Pense pas à ça » continue de lui sourire le coursier comme s’il trouvait cet échange absolument enrichissant et ne rêvait pas de simplement l’assommer pour en finir au plus vite.  
« ... et pi avant aussi en fin d'compte. T'viens d'où? j'me rend compte que j'tai même pas d'mandé. Tu t'en es sortit tout seul ? t'as des gens qu'tu connais qui... qui s'sont fait attraper ? »
Jamie le rattrape par le bras en le voyant manquer de perdre l’équilibre. Mais Julian n’a apparemment rien remarqué et il enchaine comme si de rien était, affichant un petit air ravi, pour ne pas dire un peu niais. N’empêche qu’il préfère, et de loin, le voir dans cet état d’euphorie. Tout plutôt que de le voir chialer… Ce qui pourrait arriver. Ce qui est d’autant plus susceptible d’arriver maintenant qu’il a un coup dans le nez.
« Moi y'a quelqu'un qu'jai peur de retrouver et qu'elle soit changée... par un d'ces trucs. »
« Ouais, on en est tous un peu là t’façon, non ? Enfin j’vois c’que tu veux dire. Parfois j’me dis que j’suis monstrueux mais j’aimerai bien qu’mes parents soient morts. Enfin dans l’idéal, non, j’voudrai qu’ils soient en vie et en sécurité quelque part… Mais je préfère qu’ils aient été tués plutôt qu’ils soient… habités. »
Jamie n’a jamais dit ça à personne. Pas parce que c’est une pensée très intime, simplement parce qu’il n’a jamais évoqué la question avec personne.
Et Elle ? Il préfère la savoir morte ou implantée ? Morte. Définitivement morte.
« Tu as peur de r’trouver qui ? Attention où tu mets les pieds. »
Jamie n’a pas pris la peine de répondre aux premières questions de son interlocuteur. Déjà parce qu’il a enchainé et ne se souvient peut-être déjà plus les avoir posées et ensuite… Parce que c’est pas franchement son truc de parler de ce genre de choses.

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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyMer 30 Oct 2013 - 20:00


Même bourré, il trouva sa façon de penser un peu con. "Monstrueux" ? surtout carrément absurde. Enfin après c'était son avis, ce qu'il en pensait lui... il pouvait bien se gratter avec. Mourir c'était quand même atteindre un point de non retour (bon ok, excepté dans Dragon Ball Z), c'était s'asseoir sur l'idée de revoir cette personne pour toujours. D'accord l'implantation était horrible et franchement il ne voudrait pas même à son pire ennemi de subir un tel sort... Mais au moins, il existait encore le doute, rien que l'idée même aussi folle soit-elle que ce ne soit pas irrémédiable. Qu'il existe un moyen de libérer "l'humain" enfermé dans son propre corps. D'accord pour l'instant ils n'avaient pas réussi mais c'était pas pour autant une cause perdue, si ? il voulait croire, espérer même, que non. Se contentant donc de hausser les épaules sans commenter (de toute façon ses pensées formaient déjà une espèce de mélasse imbittable dans son esprit) il espérait juste pour Jamie qu'un jour on trouverait une solution, qu'il puisse retrouver ses parents tels qu'il les avait toujours connus. Qu'ils ne souhaite plus les voir morts parce que putain, c'était juste une terrible idée. Quand il avait appelée désespérément Abby le jour de l'attaque, elle n'avait pas répondu. Pourtant, il ne pouvait pas l'espoir qu'elle soit encore humaine et toujours en vie quelque part. Non, vraiment, il ne pouvait pas l'imaginer morte et se convaincre que c'était la meilleure chose pour elle.

N'ayant pas bien compris cette histoire de "mettre les pieds" je sais pas où, il se contenta de rire bêtement comme on fait lorsqu'une blague nous échappe, avant de poursuivre. "Ma copine..." souffla-t-il les lèvres déformées d'une moue maussade. Parler d'Abby lui filait presque toujours une envie de gerber qu'il tenta cette fois ci de faire passer d'une nouvelle gorgée d'alcool. Histoire de se donner du "courage" ou je sais pas trop quoi d'autre. "Enfin c'était. J'l'ai larguée genre quoi... deux s'maines avant cette... putain de fin du monde de merde." un timming de la lose presque parfait. Le plus dur à digérer après tant de temps passé dans ce chaos complet loin d'elle, c'était ni la dispute monstre qui l'avait poussé à mettre fin à 8 années de relations, ni le fait qu'au fond il était sans doute encore dingue d'elle. C'était plutôt leur incapacité à tous deux à s'excuser à cette époque et à se pardonner, surtout. Qui sait si elle ne serait pas là avec lui en ce moment s'il avait pris la peine d'aller la voir rien qu'une fois avant que le monde ne s'écroule. Enfin bon avec des "si", même bourré, on pouvait refaire le monde. "J'perds quand même pas espoir de la r'trouver... même si c't'un peu con sans doute."

"T'aurais dû la voir... un vrai canon". Secouant la tête à la manière des chiens kitsch en plastique qu'on met sur la plage arrière des bagnole, il sourit comme un demeuré. La moitié de la bouteille s'était déjà envolée quand il l'agita à nouveau vers Jamie du bout des doigts dans l'espoir de le faire changer d'avis. "Sûre ?" qu'il marmonne avant de se renfrogner. Merde c'était quand même pas drôle tout seul. "Et toooooi ? j'te vois bien là qu'tu réponds pas..." il rigole un peu d'un air de "chu pas dupe coco". Enfin après il obligeait personne à lui raconter sa vie, si Jamie voulait pas il voulait pas. On n'est pas dans Gossip Girl ici bordel. "T'sais s'que j'me disais là... rapport à l'aut' jour et tout. C'est qu'faudrait qu'en même pt'êt' que j'sache me défendre. T'sais genre même juste au cas où... j'veux dire merde quoi je fais quoi si Lily est en danger, j'vais pas leur faire une lapdance type t'sais..." est-ce qu'il pouvait ignorer pour toujours qu'ils étaient plongés dans un monde où la violence était omniprésente ? qu'il serait pas mal de quitter son monde bisounours peuplé de nuages roses sucrés ? "Tu crois qu'tu pourrais m'apprendre ?". Jamie était pt'être pas le plus qualifier pour ça mais bon; il voyait mal à qui d'autre demander.
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyVen 1 Nov 2013 - 8:53


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❝ JAMIE – JULIAN ❞

Julian a toujours été un type plutôt expressif, mais depuis qu’il a un coup dans le nez, ses émotions semblent s’inscrire en lettres néons sur son front. Jamie voit bien sa réaction quand il évoque le fait qu’il préfère savoir ses parents morts plutôt qu’implantés. Il ne se vexe pas. Chacun sa façon de penser. Ce que son interlocuteur ignore, c’est qu’il souhaite la mort de sa mère depuis bien avant l’invasion…
Disons que c’est un peu plus compliqué que ça. Ce qu’il y a et que Julian ignore (et que le coursier n’a pas la moindre envie de lui confier), c’est que sa mère est morte il y a des années de ça, le jour où son second fils bien aimé s’est fait percuter par un véhicule alors qu’il était sous sa surveillance. Quand Jamie a enfin trouvé le courage de quitter l’enfer qu’était devenu le sien au sein de son propre foyer, ce sont des tas de viande dénués d’âme qu’il a laissé derrière lui. Son père aurait pu s’en remettre s’il n’avait pas eu à voir l’amour de sa vie dépérir jour après jour à ses côtés. S’il n’avait pas eu à supporter la vision de celui qu’il tenait pour responsable de la disparition d’Aidan tous les jours après l’accident. Bref. Autre époque. Jamie espère qu’ils sont enfin libres et pas coincés depuis des mois à l’intérieur d’eux-mêmes, séparés l’un de l’autre et confrontés à ce deuil qu’ils ne parviennent pas à surmonter.

De tout manière, Julian est passé à autre chose et lui parle de sa copine. Enfin son ex-petite amie en fait. Mauvais timing. Jamie fait apparaître une grimace désolée et donne une tape dans le dos du garçon éméché qui marche à ses côtés et en grande partie grâce à son aide. Il ne sait pas franchement quoi dire mais ça lui paraît suffisant pour avoir l’air d’être dans l’empathie et de partager sa peine.
Ce qui le tracasse surtout à cette seconde, c’est qu’ils finissent par prendre trop de retard et se fasse distancer par leur groupe. Ceci dit, vu l’état de fatigue général, il est envisageable qu’ils arrivent à tenir le rythme, même avec Julian ivre et lui éreinté. Ils ont tous l’air d’ivrognes de toute manière. Tous sont fatigués et ont l’air de porter le poids du monde sur leurs épaules. La charge du désespoir. Ils se la trimballent tous depuis la nuit où on les a délogé de leur petit arc-en-ciel de paix et de bien-être. Tout est relatif. A l’époque où ils étaient dans les tunnels, les gens trouvaient toujours des raisons de se plaindre du décor…

« Sûr ? »
« Certain. J’crois qu’pourrai réussir à être ivre rien qu’avec ton haleine au stade où j’en suis. »
Il sourit, se gardant d’ajouter qu’il faut bien qu’l’un d’eux au moins garde la tête froide. Il sent qu’accuser Julian à ce stade serait mal venu. Un Julian euphorique c’est gérable, un Julian nostalgique qui chiale, ça peut se tenter, mais le Julian sur les nerfs et prêt à en découdre… Jamie ne se sent pas capable de lui faire face.
« T'sais s'que j'me disais là... rapport à l'aut' jour et tout. C'est qu'faudrait qu'en même pt'êt' que j'sache me défendre. T'sais genre même juste au cas où... j'veux dire merde quoi je fais quoi si Lily est en danger, j'vais pas leur faire une lapdance type t'sais... Tu crois qu'tu pourrais m'apprendre ? »
« Te sous-estimes pas… J’pense que tu gagnerais quelques secondes avec du lapdance. On leur a sûrement jamais fait c’coup-là, ça les déstabiliserait un max ! En tout cas moi, j’peux t’assurer que ça me perturberait. Assez pour que j’m’arrache les yeux certainement… » lance Jamie, faisant mine de méditer sur la question avant de s’essayer à sourire. Pas très concluant. Trop crevé pour ça. « Sérieusement, c’est une idée plutôt bonne, mais tu t’adresses pas à la bonne personne, mec. J’sais pas tirer. Enfin j’sais tirer, mais sur des cibles immobiles… En corps à corps, j’suis plutôt à chier aussi… Mon truc c’est la fuite. J’enfourche mon vélo et j’me taille. C’est comme ça qu’j’ai survécu avant…avant d’rejoindre la Cohorte. J’ai laissé pas mal de monde derrière moi. J’en suis pas fier. Ca m’empêche pas d’dormir non plus, j’ai fait ce que n’importe qui aurait fait j’suppose… J’ai hésité à m’arrêter l’autre soir si tu veux tout savoir. J’me serai pas arrêté si t’avais été seul. J’l’ai fait pour Lily. Tout ça pour dire que j’suis pas le mec à aller voir si tu veux apprendre à faire face au danger. J’suis pas le mec à aller voir dans beaucoup de circonstances en fin d’compte. »
   
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptySam 9 Nov 2013 - 20:24


Dans sa tête les pensées se mélangeaient en une sorte de mélasse chaotique d'où aucune bribe lucide ne pouvaient sortir. De sa bouche pâteuse, brûlée par cette boisson dont elle n'avait jamais été coutumière, ne sortait que des bouts de phrases incohérentes dont le ton variait entre le mielleux et l'agressif. Il était complètement saoule, voilà. La faim et la fatigue n'avait pas joué en sa faveur. Il fallait donc une demie bouteille de cette chose pour métamorphoser Julian en ce qu'il était devenu en aussi peu de temps : un vrai flan. En pleine fin du monde ? pas très malin. Cela dit s'il y avait un bon moyen pour alléger toutes cette fatigue et cette peur accumulée depuis cette dernière année c'était bien celui là. Seul avec Lily il n'aurait jamais pu se mettre dans une telle situation de faiblesse; dans le temps ils n'y avait eu que lui pour veiller sur elle. Maintenant il était Toujours debout malgré l'équilibre précaire dans lequel il se trouvait, il s'appuyait parfois sur cet "ami d'un jour" qui devait subir malgré lui ce spectacle burlesque. Enfin bon, comme il l'avait déjà dit c'était de bonne guerre : à croire qu'ils avaient secrètement scellé un pacte de "ridiculus situationus" les obligeant à se mettre tous deux dans des positions pitoyablement compromettantes.

"S'pas très gentil d'me dire ça..." baragouina-t-il, quelques syllabes réussissant à peine à passer la barrière de ses lèvres. Une moue triste affaissa ses lèvres alors qu'il scrutait ses pieds sans y détourner son regard de chien battu. Ils ne se connaissaient pas suffisamment pour prétendre s'aimer d'amour à la vie à la mort, mais de là à lui dire qu'il l'aurait laissé crever sans remords s'il n'y avait pas eu Lily, y'avait un monde. Venant d'un type qu'il avait aidé la veille, ça ne faisait que renforcer cette idée bien trop profondément implantée dans son crâne qu'il n'était qu'une bonne poire. Le moment était plutôt mal choisi pour lui rappeler que c'était "chacun pour sa gueule" ces temps-ci; l'alcool ne l'aidant pas à relativiser la situation en se disant que ça n'était qu'un instinct de survie rationnel comme un autre. Il valait pt'être pas la peine qu'on risque sa peau pour lui? pt'être, mais lui au moins il se pissait pas dessus. "Susf... suffisait d'me dire non, pi voilà." marmonnant dans sa barbe, tenant sa bouteille du bout des doigts, il shoota dans un cailloux par terre, manquant par ce geste de se ramasser sous son propre poids. "... jn... j'aurais pas insisté."

Posant sa main sur l'épaule de Jamie, il releva sur lui un regard s'apparentant à celui d'un bovidé, crachotant les restes de son foie miné par la boisson. "J'demand'rai à quelqu'un d'autre s'pas grave... merci pour... ça." relevant la bouteille légèrement, il la secoua un peu, le liquide ambré clapotant contre ses parois de verre. "J'vais voir ailleurs si j'y suis maintenant." le saluant sans plus s'attarder, il tourna les talons, s'aventurant à faire quelques pas incertains avant de chuter irrémédiablement, s'écrasant sur le sol comme un vieux tapis mité. Fatigué, le sol lui semblait soudain incroyablement confortable. "Uuuuugh..." grogna-t-il mollement comme simple protestation, restant immobile face contre sol, résolu à rester ainsi jusqu'à la fin de ses jours.

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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptySam 9 Nov 2013 - 21:03


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❝ JAMIE – JULIAN ❞

« C’pas très gentil d’me dire ça... »
Ouais, le monde est cruel, bouhou. Man up ! Jamie meurt d’envie de le secouer, mais ce ne serait pas très fair-play. Et puis qu’il faisait ça, vu l’état dans lequel il se trouve, Julian serait capable de a) lui vomir dessus, b) chuter comme une merde et l’obliger à le relever et le soutenir encore davantage, c) les deux propositions en même temps. C’était pas un très bon plan. N’empêche que le voir chouiner était presque aussi désagréable. Mais Jamie ne peut s’en prendre qu’à lui puisqu’après tout, c’est lui qui a décidé de lui fournir la bouteille et lui qui a fait le choix des mots qui l’ont contrarié…  
Et voilà que son interlocuteur ivre mort joue les victimes et réclame d’être livré à son sort, seul et malheureux comme les pierres. Une perspective assez tentante, sauf que Jamie s’imagine tout de suite devoir annoncer à Lily que son frère est mort noyé dans son vomi ou a été capturé parce qu’il l’avait laissé en arrière. Il vient de lui faire la promesse d’essayer de la préserver et si pour cela, il doit endurer son frangin qui ne sait pas boire… alors le coursier le fera.    

Jamie le regarde s’éloigner, passant une main dans ses cheveux blondins coupés courts, avant de terminer par la caler derrière sa nuque. C’est à cet instant que Julian bascule comme… une merde, en avant.
« Bordel… »
Jamie soupir, place la béquille de son vélo et se met en mouvement. Il s’accroupit aux côtés de son nouveau meilleur ami qui a l’air de vouloir louer cette portion de terrain pour la nuit. Soupirant à nouveau Jamie lui tapote gentiment l’épaule et l’écoute grommeler, la tronche dans la terre.
« Ouais… C’était pas bien brillant comme plan. J’propose que tu m’laisses la partie réflexion à partir de maintenant. Je serai la tête pensante de notre duo, ok ? Toi tu auras qu’à être… C’que tu veux. Allez relève-toi. »
Faire basculer Julian sur son flan lui demande un effort qui lui paraît surhumain. Surtout parce qu’il n’y met pas beaucoup de bonne volonté. Et Julian ne lui facilite pas la tâche et refuse de quitter son nouveau nid douillet. Génial…
« Mec, faut qu’tu t’lèves. J’te jure. Ca grouille de cloportes et d’autres saloperies… Quoi ? » demande-t-il en se penchant pour entendre ce que l’autre baragouine dans sa barbe. « Mais non, t’es pas un cloporte. Allez, viens. »

Et sur ce, il attrape fermement le bras de Julian pour le hisser sur son séant. Pas très longtemps. Dès qu’il le relâche, l’autre bascule à nouveau en arrière. Nouveau soupir puis Jamie s’y remet. Cette fois, alors que le sac à whisky est assit, il le maintien dans cette position tant bien que mal puis vient se caler dans son dos., étendant ses jambes courbaturées de chaque côté des siennes
« Tu m’fais salir mon seul autre pantalon, mec... »
Inutile de rappeler qu’il a pissé dans le seul autre pantalon qu’il possède la veille…
Julian se laisse aller de tout son poids contre son torse et Jamie garde un bras passé autour de sa taille, utilisant l’autre comme appuie. Il reste silencieux un petit instant, son regard azuré se promenant sur les alentours. Mais avec la lumière déclinante, il n’y voit pas grand chose.
« Tu sais qu’on est morts si on tarde trop ? On les r’trouvera jamais dans cette purée d’pois… »  
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyDim 10 Nov 2013 - 20:18


"Hnnnnaaaan laisse moaaah" articulait-il à peine la tête plantée dans la tête. Un petit gravier sournois vint s'immiscer dans sa narine gauche, le faisant tousser de la poussière alors que de la bile remonta jusqu'à ses lèvres. Il était lourd, tant ses membres que son esprits qui avait du mal à rester éveillé. Il ne voulait pas bouger. Après tout, il était bien là, qu'on le laisse ! il deviendra un alien, si tant est qu'on le retrouve un jour. T'façon avouez-le, ça servait à rien de se battre, c'était perdu d'avance. Perdu je vous dis ! Ils ne faisaient que retarder un maximum l'inéluctable fin de l'espèce humaine. Et comme il n'était pas le genre de mec à pouvoir y changer quoi que ce soit, il pouvait bien rester là et dormir pour toujours en attendant que ça passe. Là tout de suite maintenant ça lui semblait être un super plan, quasi infaillible. Limite Jamie pouvait venir, même, s'il voulait.

"P'rquoi s'jamais moii la t. la tête... chu pas stupide... 'kay ?" articulait-il entre deux toussotements goût vomi, la face pleine de terre grisâtre en guise de maquillage. Ses bras rendus étrangement mous, alourdis par l'alcool et la fatigue, échappaient aux mains de Jamie qui s’efforçait tant bien que mal de l'attraper. Julian n'avait pas l'air de vouloir se laisser faire, de loin il aurait presque ressemblé à un gosse refusant d'aller au bain, allongé sur le sol comme un mort, refusant de bouger. Jamie ne perdait cependant pas espoir de le relever. "...ch'pas un colporte..."

Après quelques tentatives hasardeuses ayant eu pour effet principal de le faire baver sur son tee-shirt déjà bien assez sale, Jamie réussi enfin à le faire tenir en position assise. Sa tête basculant en arrière, un léger ronflement guttural s'échappa de ses lèvres. Il oscillait entre éveil et micro siestes, écourtées par Jamie qui ne semblait décidément pas vouloir le laisser ici. Il parlait d'un pantalon ou que sais-je : un truc dont là tout de suite maintenant en cet instant présent, Ju n'avait de toute façon rien à carrer. "Jte l'nettoirais mais pas s'soiiiir.... demain... là j'doors". Bref, inutile de dire qu'il n'était pas en mesure de reflexionner sur la situation et se dire qu'il les mettait tous deux en danger. Pourtant, la phrase de son compagnon d'infortune eu pour effet quasi miraculeux de le faire se relever d'un élan surhumain ( traduction : fesses en arrière et grognement limite bestial à la clé). Titubant d'un pied sur l'autre, il tendit la main vers Jamie, comme si l'idée même de se bouger le cul venait de lui et que Jamie n'était là que pour le ralentir. Manquant d'en tomber à la reverse, il se rattrapa juste à temps, évitant de s'écraser sur le blondinet et de se trouver dans une situation un peu trop GAY à mon/son goût. "Toi ch'pas mais j'peux pas mourir moi... y'a Lily... l'a b'soin d'moi tsais... stoi qui l'a dis même". Exaspérant.

Il traine des pieds sur le sol, piquant parfois du nez entre deux foulées, manquant de se ramasser à plusieurs reprise sur le sol qu'il avait déjà un peu trop côtoyé de près pour ce soir. Il s'était aventuré une fois ou deux à appeler Lily d'une voix tonitruante jusqu'à ce que Jamie l'arrête d'une main dans la gueule. Depuis il filait droit (plus ou moins en tout cas), les yeux rivés sur le sol, la démarche pesante d'un gosse que l'on vient de gronder. Heureusement la caravane humaine fini par apparaitre quelques mètres plus loin, le camion qu'il avait lui même bichonné fermant la marche, roulant au pas. Hystérique, il se mit à galoper dans sa direction, ponctuant ses foulée d'un "on l'a fait ! ... on l'a trouvé!" victorieux. MAIS c'était sans compter cette racine apparente qui accrocha son pied pour le faire chuter misérablement.

Encore.

Roulant sur le dos, les bras en croix tel le jésus crucifié : un véritable martyr, il fixa le ciel violacé partiellement masqué par la cime des arbres. "Nooooon... laisse moiii brooo... chvai te ralentir..." dit-il misérablement, un rire idiot achevant sa phrase. "Huhu non jrigole... jtai bien eu hein... allez debout, s'parti."    
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MessageSujet: Re: But the war won't stop for the love of God   But the war won't stop for the love of God EmptyJeu 14 Nov 2013 - 20:25


"i fought the war but the war won't stop for the love of god"
❝ JAMIE – JULIAN ❞

« T’façon, j’veux pas m’attirer d’ennuis. Dans les films d’horreur, les petites filles mignonnes et muettes sont toujours des sales psychopathes qui aiment jouer du couteau. Si j’te laissais mourir ici, j’pourrais plus jamais dormir en paix, mec » réplique simplement Jamie, affichant un air tout à fait sérieux. « J’le fais pas pour toi, j’le fais pour moi. »
Et là-dessus, il s’acharne à nouveau à relever Julian qui pèse son poids, le salaud. L’autre tente plus ou moins de participer et après plusieurs tentatives, leurs efforts combinés finissent par porter leurs fruits. Ils rattrapent cahin-caha le retard qu’ils ont pris sur le convoi, à cause de la énième chute du frère de Lily.
Un type remarque l’état dans lequel se trouve le plus jeune et leur adresse un regard chargé de dédain. Jamie lui répond par un sourire parfaitement innocent, luttant pour soutenir le garçon d’un côté et pour guider son vélo de l’autre main, et finalement, le soldat secoue la tête avec réprobation et accélère son allure en les laissant là. Jamie ne peut pas le blâmer, lui-même n’approuve pas franchement ce à quoi il participe.

Il finit par aider Julian à grimper sur la selle de son vélo pour essayer d’aller plus vite, ce qui se révèle finalement un handicape plus qu’une aide puisque l’intéressé n’arrête pas de vouloir faire le con. Jamie est obligé de hausser le ton à plusieurs reprises, attirant l’attention sur eux, et de finalement menacer Julian de le planter là s’il continue à s’agiter et à chercher à prendre les rennes. L’autre commence à pleurnicher lamentablement avant de comprendre enfin qu’il faut qu’il calme sa joie et se laisser faire. Le coursier se rapproche alors plus sereinement d’un des véhicules et marchande avec Hale pour qu’elle accepte de prendre l’ivrogne avec eux pour la nuit.

Une fois cela fait, il promet à plusieurs reprises à Julian de prendre soin de Lily, pédalant aux côtés du camion qui s’est permis un arrêt imprudent de quelques instants pour lui permettre de hisser son ami maladroitement dans la cabine. L’autre s’assoupit assez rapidement et Jamie retourne donc sur ses pas pour retrouver la gamine, confiée aux soins de la vieille instit.
Elle marche en silence, la tête basse, à demi somnolente. Jamie fait signe à Miss Trumps qu’il va prendre le relai, la remercie du bout des lèvres et elle lâche la main de la gamine. Celle-ci lève un regard interrogateur vers Jamie.
« Ton frère va bien mais il doit faire des trucs, ok ? Il reviendra demain. Tu comprends, demain ? »
Elle hoche la tête. Ouais, elle comprend.
« Tu restes avec moi ce soir princesse, ok ? »
Lily lui rend son sourire puis il lui fait la même proposition qu’à son frangin, à savoir celle de grimper sur son vélo. La gamine ne se fait pas prier.
« Tiens-toi bien, d’accord ? Tu as mangé ? »
Elle fait signe que oui. Cool. Il sait où piquer de l’alcool mais la bouffe… C’est autre chose.
« Ca va aller, tu vas voir. Accroche-toi et ça ira comme sur des roulettes. Ton frère et moi, on va veiller sur toi. »
Une promesse qu’il regrette d’avoir faite au moment où les mots sortent de sa bouche. Il sait qu’il ne parviendra pas à la tenir.
RP TERMINÉ
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