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 [flashback] AANTA Δ kill them all or die

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Fantine C. Delacroix
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MessageSujet: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMar 22 Jan 2013 - 14:47


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


J’ai vraiment faim. Je peux aisément sentir mon ventre gargouiller et émettre comme un cri de famine. Je dépose ma main sur celui-ci et espère que le petit n’a rien entendu. Il est pas con, s’il entend ça, il comprendra que j’ai faim, que je lui ai gentiment laissé ma part, ce matin, parce qu’il avait faim. Il va comprendre et se sentir mal. Il va me regarder piteusement et vouloir chialer, comme il fait tous les jours. Je déteste quand il fait ça, je sais jamais comment m’y prendre avec lui. Ça à jamais été mon truc, les enfants, même quand j’étais infirmière. C’est un malaise perpétuel entre eux et moi, puis, je suis pas patiente. Il est donc étonnant que je n’ai pas encore abandonné ce petit à son triste sort. Malgré tout, après les semaines, je me suis habitué à sa présence. C’est pas encore ça, mais je crois que je maîtrise la situation. En fait, je crois que, si au début, j’essayais le plus possible de l’ignorer, maintenant, c’est une toute autre histoire. Je crois que seule, j’aurais pas eu la force de continuer à me battre. Parce que, ouais, je suis une trouillarde. Parce qu’essayer de fermer les yeux le soir alors qu’on est seul, j’aurais pas pu y arriver. Alors qu’avec Charly, j’ai l’impression de me battre pour un truc, de pas abandonner lâchement comme j’aurais pu le faire. Mais avec Charly, y a les trucs biens dans ce genre là, et y a les trucs chiants, comme le fait qu’il se rende compte de tout, même du grondement de mon estomac qui augmente en intensité. Je fronce les sourcils et regarde droit devant moi, essayant de ne pas porter mon attention sur cet enfant qui stoppe sa marche près de moi et qui m’offre un regard remplit de je ne sais quelle émotion qui me donne soudainement envie de m’arracher les cheveux de la tête et de crier à quel point je déteste les gamins. Je serre la mâchoire et reste un moment sans bouger, sentant le regard de Charly posé sur moi, qui m’observe derrière moi. « T’aurais du manger ta part, Fanta… » Je soupire et passe une de mes mains dans mes cheveux, qui commencent à devenir plus sales, ce qui me fait grimacer. J’ai toujours détesté avoir les cheveux comme ça. Je me dis qu’il faudrait que j’attache mes cheveux, mais j’ai pas envie de fouiller dans le sac et de sortir un des quelques élastiques que j’ai pu trouver sur le chemin. Me mordillant la lèvre, je lève les yeux au ciel et prend la décision de continuer la route, sans pour autant me remettre à marcher. « Viens Charly, on continu. » J’ai délibérément oublié de répondre à cette affirmation qu’il avait fait quelques secondes plus tôt. Oui, j’aurais du manger ma part. Mais j’aimais mieux la lui donner. Hey. C’est pas moi qui déteste les enfants? Ah. Oui. C’est moi. Je passe mes mains sur les sangles du sac à dos que je porte avant de finalement faire quelques pas. Je m’arrête quand je me rends compte que le petit ne me suit pas. Je me stoppe et tourne la tête vers lui, le foudroyant du regard.

« Alors, tu bouges ou quoi? » Avant qu’il ne fasse un mouvement, j’entends un craquement sourd. Je me retourne pour regarder devant moi, cherchant du regard ce qui aurait pu produire ce bruit. Ce n’est pas Charly, il n’a pas bougé d’un poil. Ce n’est pas moi, je ne bouge toujours pas. Je reste silencieuse, essayant de discerner un autre bruit suspect : rien. Que ce silence constant, ce silence qui m’aurait terrifié si j’avais été seule. Je me détends quelque peu, mais je n’ose bouger. Mon regard balai l’horizon qui s’étend devant moi, cherchant un signe de vie. J’aime mieux m’assurer qu’il ne s’agit que d’un animal plutôt que d’avoir la désagréable surprise de tomber nez à nez avec un host. Ou un humain ayant perdu la raison. Après tout, on est tous sur nos gardes. On veut tous avoir de quoi pouvoir manger, ne serait-ce que pour une ou deux journées. Avoir une arme pour se défendre. Pouvoir se sentir en sécurité. Ce qui n’est pas mon cas, ni celui de Charly, d’ailleurs. Je me mords la lèvre et prend une grande inspiration avant de me décider à reprendre la route quand j’entends encore ce bruit de branches se cassants. Je fronce les sourcils et croise le regard de Charly. Il a entendu, cette fois. Ses yeux s’arrondissent et il fait les quelques mètres qui nous séparent en à peine une seconde, venant se planter à côté de moi. Rapidement, je retire le sac à dos de sur mes épaules et le dépose à nos pieds, ouvrant une des poches pour en sortir l’arme à feu que j’ai depuis quelques semaines déjà : il ne reste que deux balles là-dedans, c’est pour cela que j’ai décidé de l’utiliser le moins possible. Je serre la crosse dans ma main droite et de l’autre, le manche du couteau de chasse dans sa pochette, nouée autour de ma cuisse gauche. Mon regard se porte sur le gamin et je lâche mon couteau, posant ma main sur son épaule, la serrant affectueusement. « Tu restes ici et tu bouges pas. S’il t’arrive un truc, tu cris. Compris? » Il hoche la tête et, je ne sais pourquoi, je l’attire vers moi et le serre dans mes bras. Comme un geste instinctif qui me fait aussitôt grimacé. Comme si je m’étais brûlée, je romps aussi rapidement cette étreinte, croisant une dernière fois son regard avant de me relever et de lui faire dos, marchant délicatement vers l’endroit où le bruit s’est fait attendre.

Chacun de mes pas se veut délicat, léger, alors que j’avance lentement vers je ne sais quoi. J’espère au fond de moi que ce n’est qu’un animal. Peut-être un cerf, un truc comme ça. J’espère du fond du cœur. J’ai pas envie de voir un humain ou un host en face de moi. J’ai pas envie qu’on me saute dessus en m’attaquant. Pas encore. Je me suis assez distancée de l’endroit où j’étais, là, y’a que moi et quelque chose d’encore inconnu dans les environs. J’écarte une branche de sapin avec une délicatesse absolue, évitant de faire un bruit trop fort et je le vois : un homme, assit sur le sol, près d’un arbre. Instinctivement, ma main droite se resserre autour de mon arme à feu. Je reste là, l’observant pendant quelques minutes, avant de remarquer son arme près de lui. Merde, ça, j’en ai besoin. Mais il a l’air costaud, cet homme. Vraiment costaud. Et quand on me voit, on rigole, parce que j’ai pas l’air forte, loin de là. Sauf qu’une arme en plus, c’est mieux qu’une seule avec deux balles à l’intérieur. Je décide alors de le contourner en me frayant un chemin à travers les arbres, pour m’approcher de lui sans pour autant qu’il ne remarque ma présence. Lorsque je juge être assez près de lui, je reste figée quelques secondes. J’ai une chance sur deux de manger un poing sur la gueule et ça me fait étonnement peur. Ce serait la première fois depuis un an, depuis que mon ex-mari me l’a fait à moi, ce coup-là, sans mauvais jeu de mot. Je me mords la lèvre, prend mon courage à deux mains et m’avance. Je me stoppe soudainement, surprise, quand j’entends des branches craquer sous mon poids. Fuck! Mes yeux s’agrandissent et je le vois qui se redresse, cherchant la provenance de ce bruit. Merde, merde, merde! Je sais même pas quoi faire, en fait. Est-ce que je sors et je pointe mon arme sur lui, est-ce que j’essaie de le plaquer au sol? J’en serais pas capable. Ou… Peut-être. On sait jamais, avec l’adrénaline. Avalant ma salive, je laisse les secondes passées, puis les minutes, sans bouger, le laissant oublier ce bruit qui l’a surpris quelques temps plus tôt. L’air de rien, je suis quand même assez près de lui, je crois pouvoir y arriver. Bon. C’est le moment. On y va, Fantine, t’as qu’une chance, faut la saisir. En moins de temps qu’il n’en faut, je sors et sans vraiment me rendre compte de ce que je fais, je le heurte de côté et le plaque au sol, moi sur lui, mon arme directement devant sa gueule. Bin merde… Je suis pas si nulle que ça. Et c’est là que je sens la douleur envahir mon épaule gauche, l’endolorir. Je serre la mâchoire et croise le regard de l’homme. Le canon de mon arme pointé sur son front, je ne bouge pas. Il va probablement tenter un truc et il va probablement réussir à me maîtriser. Il a pas l’air faible. Pourtant, j’en profite pendant que j’en ai l’occasion. « Ton arme, donne-la moi. » Mon souffle se fait court. « MAINTENANT! » J’ai jamais été aussi autoritaire, jamais aussi ferme. J’ai peur, vraiment très peur.


Dernière édition par Fantine C. Delacroix le Mer 23 Jan 2013 - 2:40, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMar 22 Jan 2013 - 23:46


Je souffle dans mes mes mains brûlées par le froid dans l'espoir de les réchauffer un peu, en vain, finissant par me demander si nous n'allions pas simplement finir congelé dans la neige avant d'être arrivé à quoi que ce soit. Aujourd'hui Rocky et moi-même fêtons notre 4ème semaine de vadrouille inutile. 29 jours de fiasco total: de quoi émousser la foi du plus dévot des saints. Le nez en l'air, je traîne des pieds sur le sol glissant. Rocky trottine à mes côtés, la langue pendante, un jappement plaintif s'échappant parfois de ses babines. On a faim, soif, froid; les adjectifs ne sont pas assez nombreux pour décrire l'état végétatif dans lequel on se trouve depuis plusieurs jours. Heureusement, la fatigue étouffe la moindre de mes pensées, je suis comme un revenant qui erre sans savoir trop où aller, se contentant de mettre un pied devant l'autre dans l'espoir de tomber par hasard sur le saint Graal. Mais chaque pas m'éloigne un peu plus de mes résolutions, et de la cohorte aussi. Demain aurait dû être le jour où je retrouvais Hale à notre lieu de rendez-vous. Autant dire que, même si le cœur m'en disait, il était de toute façon trop tard pour rebrousser chemin. J'allais donc définitivement perdre toute traces de la cohorte, de Hale, de tous ceux avec qui j'avais passé ces six derniers mois. Tout ça pour un fantôme.

Je passe une main sur mon visage comme pour effacer la fatigue accumulée, soupirant de dépit avant de shooter dans une pierre devant moi. Rocky prend ça pour un jeu, court derrière et me la rapporte d'un air guilleret. J'esquisse un sourire. Il est au moins aussi pressé et déterminé que moi à retrouver son vrai "maître". Le souvenir de Charly découvrant son nouveau compagnon me revient brièvement; il n'était à l'époque pas plus gros qu'un melon. Aujourd’hui adulte, il était mon acolyte de voyage et mon seul ami, le seul sur lequel je pouvais compter. Car je savais les hommes suffisamment perfides pour ne pas vouloir m'allier avec, eux qui pouvaient s’entre-tuer pour un paquet de chips ou quelques munitions. Grelottant, on continue notre route jusqu'à la prochain escale que je me suis fixée: un petit lac non loin, abritant quelques vieilles cabanes de pêcheurs que j'espère encore vides. Si tout se passe bien, on y sera avant le milieu de la journée en marchant à bonne allure.

Nombreux sont ceux qui m'ont cru fou lorsque, l'hiver approchant, j'ai décidé de quitter la cohorte. Certains me pensent sans doute mort à présent, ensevelit sous les premières neiges. "Tout ça parce qu'il a cru avoir vu son gamin." d'aucuns persiflaient, agacés par mon geste purement égoïste. J'étais pourtant persuadé de l'avoir aperçu lors d'une virée d'éclaireurs il y a plusieurs semaines de cela. Mais plus les jours passaient et plus cette idée me semblait grotesque: porté par mon propre désir de revoir un jour mon fils, j'avais sûrement halluciné. Soyons réalistes, il y avait peu de chance que Charly ait réchappé à cet apocalypse. Il était sans doute mort, comme Ann, comme un tas de gens que je ne reverrais jamais. Car ce jour là, celui où ils avaient eu le plus besoin de moi, j'étais arrivé trop tard. J'avais échoué, comme mari, comme père; j'avais tout foiré.

Lorsque je vois au loin l'étendu d'eau clair, gelée par endroit, le soleil indique midi. Pas de cabanes à l'horizon mais quelques arbres semblent offrir un abri correct. Rocky prend les devant et s'éloigne comme il le fait parfois lorsqu'il a sentit un truc à bouffer non loin. Je le laisse faire sans broncher, me disant qu'avec un peu de bol il nous ramènera un truc à becqueter. Je profite donc d'un court moment de répit pour m'affaler sous un arbre et me reposer un peu. Je ferme les yeux, me laissant aller à la fatigue qui me happe brusquement. Grave erreur.

Un craquement tout proche me tire de ma torpeur, j'ai à peine le temps de réagir que je sens une désagréable sensation de métal froid sur mon crane, trop tard. "Super." Me voilà donc avec le canon d'un flingue pointé sur la gueule. Je peux vous dire que des pétards braqué sur moi j'en ai déjà eu un paquet, mais je dois avouer que ça fait toujours drôle. Je lève légèrement les mains en l'air dans une moue, faisant claque ma langue d'un air méprisant. Fantastique, tout à fait le genre de situation dont j'avais besoin maintenant. "Ton arme, donne-la moi."  jetant un coup d’œil à mon fusil posé juste à mes côtés, je marmonne "nope... aucune chance" d'un air flegmatique, oubliant presque la situation merdique dans laquelle je me trouve ou plutôt faisant comme si de rien n'était. Elle s'impatiente et hausse le ton. "MAINTENANT !", je lève les yeux au ciel. Très bonne idée de gueuler comme ça en pleine rase campagne, aucun risque que cela ne rameute quelqu'un ou une bestiole qui a la dalle. C'est bien une idée de gonzesse, sans misogynie aucune. Je soupire avant de lever les yeux sur elle. Derrière le canon qui pointe ostensiblement devant ma tronche, c'est une petite asiat que je découvre. 24 ans je dirais, toute seule visiblement. Host ? aucune idée mais je penche plutôt pour le "non", il est rare que trouver des aliens isolés. "T'as l'air de savoir à peine te servir de celle que tu tiens là alors..." un sourire narquois étire mes lèvres. Okey j'y vais un peu fort, surtout quand on sait qu'elle braque une arme sur moi, cette salope. Mais pas question de faire profil bas, comme si y'avait la moindre chance que je lui file la seule chose qui me maintient en vie dans cette époque de malade. Lui donner cette arme c'était comme signer mon arrêt de mort, alors autant qu'elle me carre une directement balle histoire de gagner du temps. Non vraiment, à choisir je préfère encore tenter de lui botter les miches plutôt que de lui obéir docilement, surtout qu'elle n'est pas bien impressionnante: du haut de son mètre 60 sur la pointe des pieds, on dirait une gosse. Bref elle est maigre comme un clou et elle transpire la peur cette idiote. "Tu penses vraiment avoir le cran de tirer ? je crois pas, sinon tu m'aurais déjà flingué pour récupérer mon arme, s'aurait été plus facile." à moins que son calibre ne soit pas chargé, évidemment. C'est à ce moment là que retentirent au loin des aboiements féroces, suivis d'un cri juvénile.

Parfait. Je profite de l'inattention générale pour récupérer mon arme et la braquer sur elle, me levant d'un bond pour lui faire face. Voilà, maintenant qu'on est à armes égales c'est tout de suite bien plus équitable. Je la lorgne de bas en haut d'un air hautain. Elle fait moins la maline maintenant la gonzesse ! "On dirait qu'on a un invité surprise." j'articule un sourire aux lèvres, remerciant le ciel - ou plutôt Rocky - de m'avoir tiré de ce sale pétrin, bien qu'il soit encore trop tôt tirer ce genre de conclusions hâtive.


Dernière édition par Aaron S. Wright le Ven 8 Fév 2013 - 11:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMer 23 Jan 2013 - 4:57


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


« Super. » Rien qu’au ton de sa voix, rien qu’à la façon dont il lève légèrement les mains en l’air, avec cette moue et ce claquement de langue, ma mâchoire se sert un peu plus sur elle-même. Mon cerveau a fait l’association sans le vouloir, sans que je lui aie donné mon accord. Il me fait penser à mon ex-mari et rien qu’à cette idée, j’en ai des hauts le cœur. No joke. Je pourrais lui vomir sur la gueule à cet instant, même s’il y a presque rien dans mon ventre, mais même moi, j’trouverais ça un peu dégueu. Du coup, je me retiens et j’essaie de pas faire trembler ma main : c’est con, chaque fois que je pense à cet ex, je deviens anxieuse. Déjà un à zéro pour lui. C’est involontaire, mais il me déstabilise rien qu’en parlant. Je lui lance pourtant un regard mauvais, un de ceux que j’affiche régulièrement en présence de Charly, comme pour lui montrer que j’ai un minimum de contrôle – huhum – et que sa gueule de bg arrogant ne me fait pas flancher. La vérité, c’est que j’ai carrément la trouille et que je voudrais simplement baisser mon arme, fondre en larme, bouffer un truc sympa, faire dodo en me roulant en boule et, peut-être, avec un peu de chance, mourir dans mon sommeil? Comme ça tout le monde serait contant, puis basta. Les hosts auront qu’à envahir la Terre et tuer toute forme humaine restante. Bloody fiesta. Ou, au contraire, découvrir que tout cela n’est qu’un cauchemar. C’est beau rêver. Si j’avais déjà imaginé braquer le canon d’une arme sur le front de quelqu’un? Non, pas vraiment. Enfin, sauf mon ex, mais c’est qu’un petit détail. Ou quelques enfants. Stop, stop Fantine. Pas les gamins, c’est gentil. Mon cul oui. Je lui demande de me donner son arme, même si je sais qu’il n’en fera rien. Tient, on pourrait faire du trading, comme les petits font avec les cartes Pokémons : son arme contre l’enfant! Je suis sûre qu’il adorerait autant que moi cet échange plus que juste. Quoi que, je dois bien avouer que Charly me manquerait. Et toc, c’est dit. Pas de vive voix, mais c’est tout comme.

Je m’entends crier un «maintenant» d’une voix plus qu’autoritaire avant de réaliser quelle connerie je viens de faire. Bravo, crier, c’est le meilleur moyen de se faire repérer. Et après on vient me dire que je suis intelligente. Y’a des fois où j’en doute, comme en ce moment. C’est fou, quand même, le nombre de choses qu’on ne croyait jamais faire et que, pourtant, on fait ces derniers mois. Surtout moi. Je m’impressionne. Bien sûr, on a tous nos faiblesses : moi, je suis nulle avec les armes à feu. Sérieusement, je suis même à chier. L’homme en face de moi l’a bien remarqué, lui aussi, car il me dit « T'as l'air de savoir à peine te servir de celle que tu tiens là alors... » . Touché. Deux à zéro pour lui. Ma main tremble toujours et je me maudis soudainement d’avoir un seul instant pensé à mon ex-mari, qui, je l’espère, est mort. Il y a des choses qu’on ne peut malheureusement pas contrôler, comme cette crise d’anxiété qui m’habite toujours en ce moment peu propice. Je prends une grande bouffée d’air, me concentrant sur ma respiration, essayant du mieux que je peux de contrôler mes tremblements. J’ai vraiment l’air d’une débile devant mon otage – si on peut l’appeler comme cela –, qui m’offre un sourire des plus narquois. Je lui collerais mon poing sur la gueule, si seulement j’arrivais à l’atteindre. Parce que, soyons réalistes, je ne pourrais jamais réussir à lui décocher un revers droit sur son beau visage de trentenaire, risquant fort probablement de me fracturer les phalanges à l’impact. Le fait de l’avoir plaqué quelques secondes plus tôt m’a sérieusement fait mal à l’épaule et je peux, sans l’ombre d’un doute, affirmer que quelque nerfs se sont coincés, que quelques veines ont éclatées et que j’aurais, pour sûr, un énorme hématome. Joie. Moi qui avait, pour un court laps de temps, oublié la douleur à mon bras qui ne diminuait pas, voilà que je sens chaque pulsation de mon cœur à l’endroit où je m’étais heurtée.

Une grimace s’affiche sur mon visage et la voix de l’homme résonne dans ces lieux silencieux à l’habitude. «Tu penses vraiment avoir le cran de tirer ? je crois pas, sinon tu m'aurais déjà flingué pour récupérer mon arme, s'aurait été plus facile. » C’est quoi ça? Analyse de ma personne? Je lui donne quand même un troisième point, parce que je sais bien que j’aurais jamais le cran de tirer, ça avait même pas été ma première intention. J’aurais pu rester avec Charly, au départ, et simplement m’éloigner de la source du bruit, mais j’avais fait l’idiote et j’étais allé m’aventurer pour voir qui était à l’origine de ce faible grabuge. Too bad, maintenant, je devais assumer les conséquences des mes actes stupides et dépourvus de logique. D’ailleurs, parlant d’action inintelligente, j’ai oublié de charger mon arme. Conne, stupide. Putain, j’aurais pu me forcer sur ce coup-là, sérieux, je fais pitié à voir. Je fais moue étonnement enfantine et pourtant remplit de dégoût – dégoût dirigé envers ma petite personne plus qu’envers l’homme devant moi – et m’apprête à charger l’arme quand, soudainement, un aboiement sourd se fait entendre à une trentaine de mètre d’où je suis, suivit d’un cri juvénile. Merde, Charly. Affolée, ma garde se baisse soudainement, au plus grand bonheur du gars, qui arrive sans problème à reprendre le contrôle de la situation : déjà, il a son arme en main et il est debout, face à moi, me surplombant d’une tête, si ce n’est pas deux. Sauf que je m’en fou un peu, à vrai dire. Tout ce qui m’inquiète, c’est le petit. J’arrive quand même à charger l’arme et à la braquer sur le con, mais, soyons francs, à quoi cela me servira-t-il? « On dirait qu'on a un invité surprise. » Je ne prend même pas le temps de le foudroyer du regard, je m'inquiète trop.

« CHARLY? » Je cris malgré moi son nom et, honnêtement, je me fou bien d’attirer l’attention. Mon regard est teinté d’inquiétude et je ne me soucis aucunement de mon sort. Je pourrais prendre une balle à ce moment même plutôt que de voir Charly dans le pétrin. Le stress me regagne peu à peu et ma main, qui était devenu stable, se remet à trembler, faisant bouger le canon de l’arme visant monsieur muscles devant moi. Je tends l’oreille, espérant avoir une réponse du gamin, mais rien. Sauf un rire léger et des pas se rapprochant d’où je suis. Je fronce les sourcils et croise le regard bleuté du trentenaire : je crois y discerner le même doute, à moins que je ne me trompe. Malgré tout, il a l’air aussi confus que moi. Que ce passe-t-il ici? Bonne question. J’entends les pas qui se font de plus en plus bruyants et qui indique que l’enfant et le chien – ? – sont tous près. Quelques secondes plus tard, j’entends des branches se craquer derrière moi et en moins de temps qu’il n’en faut pour le réaliser, je vois un berger allemand sortir de nulle part. Suivit de Charly, joyeux comme tout. What the fuck? «Charly, est-ce que tu vas bien?» C’est quoi ces conneries? On m’explique? Moi aussi, je veux un chien, d’abord! Il pose ses yeux brillants sur moi et hoche la tête en signe d’affirmation avant d’ouvrir la bouche « C’est mon chien, Fanta! C’est Rocky! » Je crois qu’il a pas remarqué que j’avais une arme braquée sur moi. Je reste figée là, ne comprenant plus rien. Ce gosse est vraiment con. Ok, brève analyse : Le chien planté devant le petit, c’est le sien, mais il a l’air d’être aussi au connard. Encore une fois, What the fuck?

Avoir l’impression que vous avez assimilé un paquet d’informations alors que, pourtant, y’en a peu, ça vous est déjà arrivé? Parce qu’à moi, si. En ce moment même, d’ailleurs. À force de chercher un lien entre tout ce beau monde, j’en viens à avoir un mal de tête. Et pas la peine d’avoir un diplôme en soins infirmiers pour savoir que celui-ci sera pas un simple mal de crâne. Migraine. Ô joie. Ô «j’ai envie de me rouler en boule et de pleurer, encore une fois»! Bordel, c’est quoi ce foutoir. Je porte une main à mon front et la baisse aussitôt, faisant claquer mes doigts devant la figure de Charly. « Coco, j’aimerais mieux que tu te places derrière moi, si tu veux bien, merci.» C’est qui l’imprudent? C’est Charly! Ou moi. Les deux, on forme un beau duo, mine de rien.


Dernière édition par Fantine C. Delacroix le Mar 12 Fév 2013 - 2:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyLun 28 Jan 2013 - 17:54


Je l'observe un moment, la lorgne de bas en haut d'un regard incisif. Elle tremble, elle a l'air perdue,  elle a l'air au moins autant dans son élément que moi dans un cocktail mondain. Elle se dit sans doute qu'elle est mal tombée et ce serait clairvoyant de sa part. Car à la différence d'elle, je suis chez moi ici, dans cet univers chaotique: ce à quoi mon quotidien ressemblait bien avant la fin du monde des hommes. Oui mais voilà, pour l'instant c'est elle qui mène et moi je suis bien baisé. Une moue ennuyée se dessine sur mes lèvres, se muant en un grognement indistinct; je n'aime pas cette situation qui s'éternise. En plus j'avoue ne pas savoir quoi faire. Est-ce que c'est un Host ? est-ce qu'elle est seule ? est-ce que je dois la tuer ? quand même… elle a pas l'air bien méchante… en plus c'est quand même une nana. C'est pour ça que je déteste les femmes - enfin dans ce genre de situation là - : impossible de leur foutre une branlée sans passer pour un enfoiré de psychopathe misogyne. Pourtant la preuve en est que c'est bien les premières à venir chercher la merde. Bref, présentement je suis à court d'idée.

On pourrait rester comme ça des lustres, nos armes ostensiblement braquées l'un sur l'autre à se regarder en chien de faïence, attendant que l'un de nous fasse quelque chose en bien ou en mal. Heureusement, du grabuge plus loin lui vole son attention quelques secondes, suffisamment longtemps pour que je puisse retrouver un semblant d'équilibre dans cette situation. Je remercie mille fois Rocky de me sortir de là sans même en avoir conscience. Le déclic de mon arme fait écho à la voix de la jeune femme, qui, affolée par le grabuge causé par Rocky, scande un nom qui me perfore l'estomac. Charly ? Je tressaille, serrant les dents; jetant un regard assombri vers la jeune femme. Alors là c'est vraiment pas drôle.

Juste une coïncidence, désagréable certes, mais une coïncidence quand même. Je tente de me calmer, jetant des œillades successives vers la jeune femme, son arme qui dévie lentement de sa trajectoire initiale, et vers l'origine des aboiements. Ces cris qui il y a quelques instants avaient traduit la peur et la surprise semblaient étrangement guillerets à présent. La voix enfantine me semble étrangement familière. Je secoue la tête, une coïncidence Aaron, une coïncidence… Une coïncidence d'1m50 au cheveux châtains, au regard bleu et à la bouille, qui trottine jusqu'à nous. "Charly…" Je reste silencieux, immobile, les yeux rivés sur lui. Je crois rêver et pourtant non, il est là, bien là, à quelques pas, quelques mètres à peine. Il est en bonne santé, il rit. Il joue avec Rocky qui jappe de joie, sa fatigue effacée. C'est pas possible, je suis en train de dormir, tout ça c'est un délire complet de mon cerveau, c'est complètement dingue.  "C’est mon chien, Fanta! C’est Rocky!"  j'avais presque oublié sa voix, son visage, il avait grandit depuis la dernière fois que je l'avais vu. Il ne semble pas me reconnaitre, ou bien peut-être ne m'a-t-il pas vu, trop occupé à jouer avec Rocky qui s'est docilement couché à ses pieds. "Baisse ton arme, s'il te plait." je m'adresse à elle, elle qui semble au moins aussi dépassée par les évènements que lui. Je me fiche de perdre le seul atout que j'ai face à elle, de lui filer mon arme ou quoi que ce soit. Hors de question que cette scène se termine en bain de sang, pas avec Charly ici.

Je baisse mon arme lentement, elle quitte sa cible pour se tourner vers le sol, là où elle ne risque pas de blesser quelqu'un. Je la range ensuite dans mon dos, preuve de ma bonne foi. Le petit lève alors les yeux sur moi, un regard surpris ou je sens poindre une once d'inquiétude que je n'arrive pas à expliquer. Il esquisse ensuite un sourire comme il sait si bien en fait, un sourire angélique, espiègle, un sourire comme ceux de sa mère, avant de courir pour se jeter sur moi. "Papa ! t'es venu !" Pas de doute; il a grandit, il n'a plus rien du petit que j'ai laissé il y a quelques mois. Je le soulève dans un faux grognement d'effort, le laissant s'agripper à mes épaules. Je ferme les yeux un instant, mon gamin dans les bras, agrippé à lui comme s'il pouvait s'envoler d'une seconde à l'autre. J'ai l'impression de revivre, d'être revenu en arrière, d'avoir rêver toute cette histoire merdique de fin du monde et d'extra-terrestres. J'ouvrirais les yeux et je serais à la maison, un café bien chaud m'attendra dans la cuisine, et je n'aurais pas d'autre préoccupation de la journée que de coller des gommettes et de faire un volcan pour les études de Charly. Dans tes rêves mon vieux, j'ouvre les yeux et je tombe sur la même jeune femme asiatique que le petit avait appelée "Fanta".

Machinalement, je porte ma main libre vers ses cheveux, mes doigts sillonnent son crâne doucement. J'ai besoin de savoir, juste pour être sûr. Je sent le petit tressaillir sous mon geste lorsque mon index rencontre une fine cicatrice rugueuse. Je serre les dents, retenant un spasme douloureux, une brûlure ardente qui me consume brusquement. Mon allégresse n'aura été que de courte durée. Je veux hurler. Mieux vaut ne pas l'effrayer, faire comme si de rien, je le sers une dernière fois avec autant de tendresse que je le peux puis repose le petit au sol, le laissant filer vers Rocky.

Voilà, cette fois c'est vraiment fini, il ne me reste plus rien. Plus de Charly, plus de cohorte, plus de Hale. Nada. Tout ça pour ça. J'ai mon gosse là, face à moi, en vie mais ça n'est plus lui, ça ne sera plus jamais lui; c'est plus qu'une saloperie de parasite spatial.

Je passe une main sur mon visage, fatigué, murmurant tout bas en direction de la jeune femme, la voix calme. "Fanta, Fanta... T'es une alien toi aussi ?" je susurre d'un ton amer, le regard plein de fiel; détournant les yeux pour les poser sur Charly quelques mètres plus loin. Elle avait bien joué le rôle de la pauvre petite humaine perdue je dois l'avouer. Je vais pour saisir mon arme à nouveau. Malheureusement pour elle, son chemin s'arrêtait là. "… dis moi c'est toi qui lui a fait ça ?"


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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMar 29 Jan 2013 - 7:50


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


Je vois la surprise sur le visage du trentenaire lorsque Charly se montre le bout du nez. Un fort étonnement. Puis, je l’entends prononcer le nom du gamin. Toute une gamme d’émotions passe dans sa voix. C’est un deep moment, là, on rigole plus. Y’a le petit, près de moi, trop occupé à jouer avec le chien, qui s’est couché à ses pieds, pour remarquer l’homme devant nous. « Baisse ton arme, s'il te plait. » Il a l’air dépassé par ce qui se produit, comme moi d’ailleurs. Mon Beretta 92 toujours braqué sur lui, je ne sais pas si je dois écouter sa requête ou non. Il a, étonnamment, demandé cela d’une façon bien polie. Comme pour me montrer qu’il joue fair play, il baisse son arme, la pointant vers le sol avant de la ranger dans son dos. J’attends encore quelques secondes avant de faire la même chose, mais moi, je garde mon arme dans mes mains. S’il a un minimum de jugeote, il comprendra que je ne m’en servirais pas contre lui, sauf dans le cas extrême et probable où il décide de m’exploser la tronche pour je ne sais qu’elle raison. J’affiche maintenant une posture moins crispée, essayant de me détendre du mieux que je le peux dans une situation comme celle-ci. Juste au moment où je me convainc que rien de fâcheux ne pourrait se produite, le petit quitte soudainement sa place derrière moi et se met à courir vers l’homme. « Papa ! t'es venu ! », peut-on entendre le gamin crier. Mes yeux deviennent ronds comme des soucoupes alors que je regarde la scène défiler devant moi. Charly se fait soulever du sol et il s’agrippe aux larges épaules de… son père. Finalement, l’idée du trading n’était pas si idiote.

Je me sens soudainement très mal à l’aise d’être spectatrice de ces retrouvailles. Soyons francs, j’ai l’impression de voir quelque chose que je ne devrais pas voir, un moment auquel je ne devrais pas assister. Je sais pas pourquoi, mais j’ai toujours eu cette impression de ne pas être à ma place devant des scènes comme celles-là se produisant sous mes yeux. Je ne peux rien faire, sauf attendre. Faut quand même avouer que c’est un peu mignon, tout ça. Sauf que j’ai encore cette impression d’être un voyeur et d’épier la vie de quelqu’un d’autre. Je baisse le regard vers le sol et patiente, les laissant vivre au maximum ce beau moment (???). L’impression que j’attend depuis une éternité pointe le bout de son nez, mais disparait ensuite, au même moment où Charly est déposé au sol par son père, qui, ma fois, à une toute autre expression sur son visage : Il n’est plus aussi heureux qu’il l’était, ça non.

Je regarde le petit qui retourne rapidement vers le berger allemand, un étrange sourire aux lèvres : je ne sais pas si je dois être heureuse ou pas. C’est traitre, surtout après avoir vu la réaction du père, qui passe une main sur son visage, l’air soudainement fatigué, presqu’abattu par les évènements. Mon regard encore teinté d’une certaine interrogation, je sursaute en entendant ce surnom si familier que tous me donnent être prononcé par cet inconnu. « Fanta, Fanta... T'es une alien toi aussi ? » J’aime pas qu’on utilise ce surnom, je ne l’ai jamais aimé. Pourtant, j’ai beau chialer, personne ne m’écoute. Ce sourire nerveux se volatilise après quelques secondes, réalisant la portée de l’accusation qu’on vient de faire à mon propos. Un host, moi? J’aurais éclatée de rire, si seulement la situation avait été moins dramatique. Le problème, c’est qu’il allait se saisir de son arme, en ce moment même. Sans hésiter, je fais le truc qui me semble le plus intelligent : avec toute les précautions du monde, je désarme mon fusil, faisant tomber les deux dernières balles dans la paume de ma main gauche, que je lève dans les airs, par la même occasion, pour lui en montrer le contenu. De ma main droite, je tiens, pendouillant, le revolver. Je hausse un sourcil, posant mon regard noisette sur lui. « C’est Fantine, pas Fanta. »

La consonance française de mon prénom détonne étrangement. Comme si j’étais plus habituée de l’entendre. Ça me fait étrange. Je continus pourtant ma phrase : « Et j’aime pas trop l’accusation non fondée que tu viens d’émettre à mon propos. » Sauf que, par les temps qui courent, on accuse chaque personne d’être un host, c’est pas un secret pour qui que ce soit. Lui aussi, il aurait pu être un host, mais y’a un truc chez lui qui me dit que non. Silence. Quelques oiseaux se mettent à pousser la note non loin de nous, Charly s’est tût et flatte doucement son chien. Je ne sais plus quoi ajouter de plus. Il a plus son petit sourire narquois aux lèvres, il a plus l’air de trouver ça easy shit, maintenant. « … dis moi c'est toi qui lui a fait ça ? » Je fronce les sourcils et me fige, l’interrogation au visage, dans mes yeux. « Fait quoi? » Je vois pas de quoi il parle. Pourquoi il m’accuse comme ça, en fait? Il devrait être un minimum reconnaissant que j’ai prit soin de son gosse. Si seulement il savait combien de fois je l’aurais laissé seul dans les bois ‒ pendant que le loup n’y est pas, si le loup y était, il le mangerait! ‒, sans l’aide de quiconque. Un minimum de reconnaissance aurait été appréciée, mais too bad, je peux vivre sans. Enfin, s’il me laisse la vie sauve. Il me regarde et je peux pratiquement sentir le dégoût dans ses yeux, comme si j’étais la pire de toutes les menteuses. Qu’est-ce que je peux bien faire pour qu’il me croie? Comme pour aider, il ne dit toujours rien. « Fait quoi, bordel? » Comme pour me rafraichir la mémoire, mon cerveau se met à analyser chaque petit détail, chaque phrase que l’homme a prononcée, espérant trouver un quelconque indice de ce qu’il voulait insinuer de tout cela. Et ça me frappe : Quand il m’a demandé si j’étais « une alien toi aussi ». Toi aussi… Ces deux mots qui résonnent dans mon crâne, pour finalement me faire comprendre. Je me mors la lèvre inférieure et, lentement, ma tête se tourne vers Charly. « merde… » Oui, merde! Et pas que merde, fuck aussi! Fuck ma life, littéralement. Faut croire que j’en aurais jamais de facile.

« Écoute… J’ai rien fait, je te jure. Je … savais même pas, avant que tu le dises… » Je me sens soudainement mal pour ce père. C’est triste. Vraiment triste. Dégueulasse, même. J’imagine même pas ce que ce pauvre homme doit endurer, en ce moment. Ce doit être le foutoir dans sa tête. Il doit probablement se demander ce qu’il doit faire de Charly. Voilà une raison de ne pas avoir d’enfants. Ça saoule, first of all, puis c’est un paquet de problèmes. Ne sachant quoi dire de plus, je reste silencieuse, espérant qu’il réalisera que je n’ai rien à voir avec nos chers envahisseurs de l’espace.



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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMar 29 Jan 2013 - 21:34


Je m'étais souvent demandé: que ferais-je dans cette situation ? que ferais-je si je devais un jour Charly ou Hale m'étaient enlevés ? que ferais-je si je devais un jour leur faire face ? serais-je contraint de les tuer comme j'avais su le faire avec d'autres ? incapable de répondre, j'avais tiré un trait sur ces fabulations, me disant qu'avec de la chance je n'aurais jamais à me heurter à un tel choix. Aujourd'hui il m'était imposé et aucune solution ne me venait. Je repensais à ces mots que nous avions eu Hale et moi, alors qu'elle tentait de me convaincre de renoncer. Elle avait raison, une fois encore, j'avais été idiot de croire en l'infime possibilité que Charly soit sain et sauf. Tous ces espoirs vaseux que je m'étais fais, toutes ces certitudes que j'avais eu, c'était des conneries. J'avais voulu y croire parce qu'ils m'offraient une ultime chance de ne pas être un perdant, mais la vérité c'est que j'en étais un. J'avais tout foiré, de A à Z. J'avais été absent pour ma femme, pour mon gosse. J'avais passé ces dernières années loin d'eux, persuadé que je pourrais me rattraper plus tard. Pourtant c'était bel et bien trop tard à présent. Je m'étais juré de les protéger coûte que coûte, qu'il ne leur arriverait jamais rien. Mais j'étais absent une fois encore lorsqu'ils avaient eu le plus besoin de moi. Pour cette négligence, je les avais perdu l'un et l'autre. Récapitulons. Que me restait-il à présent ? un chien, un flingue. Point. Rien d'autre, nada.

A vrai dire, je ne voulais pas y croire, mon esprit tenta brièvement de se convaincre que ce n'était qu'une bête cicatrice, une qu'il aurait pu se faire en tombant ou n'importe quoi d'autre. J'aurais aimé m'en persuader, le prendre par le bras et rentrer, retrouver les autres et continuer nos vies ainsi. Mais c'était une chimère de plus, une à laquelle je ne pouvais me raccrocher. Je regarde mon garçon trottiner, s'éloignant de moi l'air de rien. Sans doute se croit-il hors de danger car je peux lire un sourire soulagé sur ses lèvres. Mon regard s'attarde sur ce garçon que je n'avais pas vu depuis des mois et que je ne pensais jamais revoir. Il lui était en tous points semblables, son rire, sa voix, son regard... c'était lui, en apparence tout du moins. J'avais vu suffisamment de ses parasites pour savoir que le petit que j'avais connu n'était plus. C'est ce qui faisait leur force: que pouvait-on faire face à nos amis ? nos pères, nos mères, nos enfants ? Rien, voilà la réponse, on ne pouvait rien faire. Ils volaient leur corps, leurs souvenirs, leur vies, tout. C'était terrifiant, troublant et dégueulasse, voilà la vérité. Et on ne pouvait rien y faire; j'en avais vu bien d'autre avant moi pleurer la perte de leurs proches, s'accrochant à l'espoir aussi infime soit-il qu'il existe un remède à cette horreur, mais il n'y en avait pas. Nos médecins avaient tout essayé, retirer l'implant, l'endormir, le droguer... chaque tentative avait fait un cadavre de plus. Alors que faire de Charly ? je veux dire... que faire de cet alien qui habitait mon fils ? Devais-je prendre le risque de voir mon enfant servir de cobaye ?

"Fantine... Fanta... j'en ai vraiment rien à cirer en fait." je grogne d'un ton acerbe. Comme si son putain de nom avait une importance. Je suis sur le point de lui carrer un plomb dans la tronche et elle, pointilleuse, elle s'attarde sur des conneries de ce genre ? Sans doute cherche-t-elle à gagner du temps, à retarder l'instant inévitable où elle aurait à répondre à ma question. Alors, alien ou humaine ? réponds idiote si tu veux garder ta tête. "Des accusations non fondées", ben voyons tu manques pas de culot ma grosse... je lève les yeux au ciel, grimaçant un sourire hautain. C'est vraiment la plaidoirie la plus merdique qu'il m'ait été donné d'entendre. Plus les secondes passent, plus cette gamine me semble louche. Portant ma main à mon Holster, j'attrape donc mon arme par précaution. "Tu ferais mieux de répondre, j'aime pas avoir à répéter." mon index pianote sur la crosse de mon fusil, je m'impatiente. Seulement, elle n'a pas l'air de vouloir coopérer ni même piger un traître mot de ce que je lui raconte, le pire de tout ça c'est qu'elle ne semble pas mentir. En fait, elle a l'air de débarquer complètement, bien plus que moi. Assez perdu de temps, il n'y a qu'un moyen de savoir si elle ment ou non. Je lève mon arme, la faisant vaciller légèrement face à elle. "Bon allez... à genoux."

Quand elle s'exécute enfin, je franchi les quelques pas qui nous sépare et me place à sa hauteur. Je pose ma main sur sa nuque, remontant jusqu'à son crâne doucement. Rien. D'un geste calme, je range mon arme, soupirant légèrement. "Ok Fanta, admettons, t'en es pas une..." je murmure avant de jeter un coup d’œil à Charly quelques mètres plus loin. "Tu peux me dire pourquoi tu te balades main dans la main avec l'un d'eux alors ?" Plissant les yeux pour la scruter longuement, je cherche une once de tromperie en elle, quelque chose, mais ne trouve rien. Elle a l'air sincère, humaine et sincère. Maintenant que le doute est dissipé, je n'ai aucune raison d'être désagréable avec elle. Je me redresse donc, lui tendant la main pour l'aider à se relever elle aussi. Reste une problème à régler : Charly. Si un host prenait la peine de voyager avec un humain sans appelé les siens, c'était certainement pas pour une promenade de santé ou cueillir des pâquerettes. "Tu sais où il t'emmenait ?" je le regarde de loin, observant son petit manège. Il nous fixe de temps à autre, jaugeant la situation, se demandant sans doute s'il n'est pas moins risqué de s'enfuir d'ici, quitte à finir seul dans ce paysage glacé. "On va devoir en faire notre prisonnier" je conclue platement, tentant de me convaincre que c'est pour le mieux, au fond.


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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMer 30 Jan 2013 - 4:24


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


C’est dans des moments comme ça que j’aimerais que tous ces évènements ne soient qu’une pure création de mon imagination. Que ce soit un de ces horribles cauchemars dont les images nous reviennent sans cesse en mémoire, même si on est parfaitement éveillé. Mais non. C’est la vraie vie, oui, la vraie de vraie. « Fantine... Fanta... j'en ai vraiment rien à cirer en fait. » Il brise ce silence. Ma mâchoire se resserre un peu plus après avoir entendu mon prénom déformé par cet accent typiquement américain. Finalement, je me souviens pourquoi je ne bronche plus quand on me surnomme Fanta : je préfère mille fois mieux qu’on invente un surnom facile à se souvenir que d’entendre la majorité des gens buter sur certains sons, n’ayant aucune idée du comment se prononce mon véritable nom. Je hoche quand même la tête, approuvant la remarque de l’homme sur le fait qu’il en avait rien à cirer de comment je m’appelle, en fait. Il en a rien à foutre et, de mon côté, je crois que j’aurais réagis comme lui. On se fou pas mal de l’identité des gens, maintenant. On lutte pour notre survie à chaque seconde et, quoi de plus inutile que de connaitre le nom de la future personne qu’on tuera, si ce n’est que pour se torturer un peu plus, essayant de retrouver ce semblant d’humanité qu’on espère avoir gardé en nous, pour se donner une bonne raison de pas tuer. Sauf qu’on a pas le choix. C’est eux ou nous. Soit on tue ou on est tué, y’a pas d’autres options. Et j’ai la désagréable impression que le père de Charly a bien envie de m’éclater la gueule. Il pointe le canon de son arme sur moi et je remarque son index pianotant sur la crosse de celui-ci, signe d’impatience. Je me demande soudainement pourquoi j’ai voulu jouer les pacifiques et désarmer mon Beretta? Ça n’a servi à rien, c’était à peine s’il avait remarqué ce geste qui, normalement, est signe de collaboration. Il me dit que je ferais mieux de répondre, parce qu’il aime pas avoir à répéter. Si j’étais pas dans cette situation, je lèverais bien volontiers mon middle finger devant ses yeux bleus, juste comme ça, parce que ce geste idiot et provocateur me ferait un grand bien. Mais je suis pas suicidaire, alors ne lui offre qu’un regard interrogateur. Il veut que je lui dise quoi, exactement? Que je suis une host et que j’ai transformé son kid, ce qui est tout sauf vrai? En fait, j’ai la sensation que, peut importe ce que je dise, la vérité ou pas, il pourrait profiter de la situation pour passer sa colère sur moi. Parce qu’il a l’air tout sauf sympa, en ce moment. J’ai aucune réponse intelligente à lui donner parce que même moi, j’ai perdu le fil. Quand je pense que depuis environ un mois, je me balade comme une connasse en compagnie d’un host. Et, surtout, que j’ai jamais pris la peine de penser une seule seconde qu’il pouvait en être un, alors que c’est moi, Fantine, l’ex-infirmière biatch qui bouffe les enfants parce qu’elle les déteste. Je me suis fait avoir comme une idiote et maintenant, je me sens plus conne que jamais. Note à moi-même : ne plus jamais essayer d’être un minimum aimable avec un enfant, c’est terminé, les élans de bontés.

« Bon allez... à genoux. » Je lance un regard interrogateur au trentenaire, ne sachant trop quoi penser de cette requête pour le moins inattendue, mais je me dis que ne pas l’écouter serait une grave erreur, si je tiens un minimum à ma vie. Lentement, je m’exécute, glissant, par la même occasion, mon pistolet à l’arrière de mon pantalon, gardant tout de même mes deux dernières munitions dans mes mains. En à peine quelques pas, il franchit la distance qui nous sépare et s’accroupit à ma hauteur. Fronçant les sourcils, je sursaute pratiquement en sentant sa main sur ma nuque, qui remonte doucement jusqu’à mon crâne. Pendant un moment, l’idiote en moi se demande ce qu’il fait, mais je me souviens soudainement que Jérémy, un des membres du groupe avec lequel j’ai longuement voyagé ‒ et dont il ne reste plus rien, maintenant, puisqu’ils sont très probablement tous morts‒, m’a vaguement dit que l’on pouvait savoir si quelqu’un était un host en essayant de discerner une cicatrice entre la nuque et le crâne. Le tout devient alors beaucoup plus clair et un immense soulagement m’habite quand l’homme range son arme. Super, maintenant, il me croit : « Ok Fanta, admettons, t'en es pas une... » murmure-t-il avant de jeter un coup d’œil à Charly « Tu peux me dire pourquoi tu te balades main dans la main avec l'un d'eux alors ? » Je ne peux retenir un petit rire moqueur quand il termine sa phrase. S’il croit que je me balade main dans ma main avec le petit, il a tout faux. « Mon premier réflexe, quand je l’ai trouvé seul dans le bois, ça a pas été de me demander s’il était comme eux ou pas, je te ferais remarquer. On m’a jamais dit comment les identifier, moi. » Je me sens vraiment idiote et je suis sûre que lui aussi, il le pense, en ce moment. Je sens son regard posé sur moi, comme s’il essayait de voir si je mens ou pas. Croix de bois, croix de fer, si je mens, je vais en… en enfer? Mais l’enfer, on y est déjà…

Mon regard posé sur la main qu’il me tend, je glisse finalement la mienne dans la sienne pour prendre appuie et me relever. L’ambiance est moins lourde que tout à l’heure. Il faut croire qu’il a abandonné l’idée de m’exploser la gueule dès qu’il a su que je n’étais pas une host, que je disais la vérité. Malgré tout, y’a un truc qui nous tracasse, probablement plus lui que moi. Ce truc, c’est Charly. J’ose pas observer le gamin, de peur de croiser son regard. Je suis vraiment déçue, mais y’a ce dédain pour lui qui refait aussi surface. Pourquoi moi, qui déteste les enfants, ais-je choisi comme compagnon de voyage un gamin? La logique, faut croire que je l’ai perdue en chemin. La voix grave du père de Charly se fait entendre : «Tu sais où il t'emmenait ? » Je fronce les sourcils, essayant de me souvenir s’il a déjà prit les devants, auparavant, durant nos longues journées de marche. « Non. » La vérité, c’est qu’il ne m’emmenait nulle part. En fait, c’est moi qui essayais de nous conduire à la Cohorte, ayant dans l’idée que, peut-être on allait pouvoir retrouver ses parents et ma famille, par la même occasion. Si on arrivait à la trouver, un jour. « On cherchait à atteindre la Cohorte, c’était mon idée depuis le début. Je voulais essayer de retrouver mes parents et ma sœur, puis, en même temps, je m’étais dit que, le père de Charly, enfin, toi, t’allais peut-être être là. » Je porte finalement mon regard vers le gamin et le surprend à nous regarder de temps en temps, ce qui me rend étrangement déçue. Moi qui commençais réellement à apprécier cette petite chose, voilà que j’apprends que c’est… un fake, carrément. « On va devoir en faire notre prisonnier. » Prisonnier. Quel père voudrait avoir son enfant comme propre prisonnier. Je laisse échapper un soupir avant de passer une de mes mains dans mes cheveux. « Qu’est-ce qu’on va faire? » Étrange, comment le pronom «on» s’est intégré à notre vocabulaire, alors que, quelques minutes plus tôt, nous nous menacions encore de nous éclater la gueule mutuellement. Sentant les deux munitions de mon arme se refroidir dans ma paume, je me mords la lèvre et décide de les glisser dans cette petite poche sur le côté de mon pantalon. Je relève la tête et pose mon regard vers l’endroit où j’ai laissé mon sac à dos. Malgré tout, je ne bouge pas. « Y’a mon sac, que j’ai laissé là-bas, où Charly devait normalement m’attendre… Je… Je peux aller le chercher? » Bah oui, je demande. Après tout, on est jamais trop prudent.



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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyVen 1 Fév 2013 - 21:38


Et bien elle aurait dû... pas lui demander, mais "se" demander. Comment pouvait-elle faire confiance si aveuglément à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas dans un climat comme celui ci ? Même un enfant bon sang ! Elle n'était pas idiote, non, mais elle s'était sacrément mise en péril par inattention. A sa place, il n'aurait pas plus fait confiance à son joli minois qu'à ses paroles car nous le savons bien, les Hosts savaient jouer des apparences et mentir comme personne. Cependant elle marquait un point, rares étaient ceux sachant déceler les Hosts, physiquement en tout cas. Il fallait les connaître, il fallait les avoir étudiés et avoir trouvé leur faille. La cohorte n'avait pas mis bien longtemps avant de trouver ce signe distinctif propre aux Hosts, cette cicatrice étrange sur leur crane, une cicatrice étrange au touché. Nous avions trouvé un parade à leur technique d'infiltration, prolongeant notre courte espérance de vie en attendant des jours meilleurs. "Je te montrerai si tu veux" je réponds, déjà plus serein. Malgré tout, je suis heureux d'avoir trouvé un humain, un humain "normal", il sont si rares à présent qu'il ne m'avait pas été donné d'en croiser depuis des semaines. Cette femme a l'air plutôt censée - si on omet le fait qu'elle voyageait avec un host - et semblait même plutôt sympathique malgré le fait que nous ne soyons pas parti sur les meilleures bases. C'est sans doute précipité et bien trop tôt pour le dire, mais j'ai sensation d'avoir trouvée une alliée après une trop longue solitude. Avouons-le, je commençais à être salement lassé de devoir faire chemin seul.

"La cohorte... évidemment" je soupire, contrarié. Pour quelle autre raison un Host chercherait-il à suivre une humaine sans se faire repérer après tout ? il cherchait à s'infiltrer, pensant sûrement qu'en tant qu'enfant, accompagné d'une humaine, il arriverait à passer outre le système de sécurité. C'était malin, mais inutile, jamais il n'aurait réussi de cette façon. "C'est justement de là que je viens.", quelle ironie, dire que Charly avait prévu de me rejoindre depuis le début. Malheureusement pour eux deux, trouver la cohorte était de l'ordre de l'impossible, pas seuls en tout cas, c'est ce qui faisait justement sa force. Le problème, c'est que je ne pouvais pas y retourner, pas avec Charly. "Qu'est-ce qu'on va faire ?" bonne question, malheureusement je n'en savais foutrement rien. "On va voir et on improvisera en temps voulu"|/b] je réponds d'un haussement d'épaules, résolu. "Vas chercher ton sac et après on prendra la route, la cohorte est encore loin, si on y arrive un jour."

Sur ces paroles, je récupère mon sac et le passe sur une de mes épaules, faisant signe à Charly d'approcher.

J+4

Je fixe quelques instant le reflet des flammes qui dansent dans ses yeux détournant le regard vers les environs. "Tu faisais quoi avant ? avant... ça." je désigne d'un geste vague le paysage, sous entendant "tout ce bordel ambiant". La nuit nous enveloppait à présent de son manteau d'ébène. Nous avions trouvé refuge depuis une heure ou deux entre deux paroies rocheuses qui n'offraient ni confort ni chaleur mais nous assuraient un abri jusqu'au lendemain. Notre fatigue et nos muscles endoloris nous apprenaient à ne pas être très regardant quand aux lieux où nous faisions halte. Ce soir là, pour ne pas mourir de froid, nous avions fait un feu, offrant un peu de chaleur à nos corps fatigués. "Moi j'étais soldat... alors en fait ça me change pas vraiment." j'ajoute dans un demi sourire, fouillant dans mon sac pour en sortir un sachet de bœuf séché, lui lançant. La seule chose manquante à l'appel, c'est Hale, c'est d'ailleurs bien la seule qui me manque dans le lot. "Tiens, partage avec l'autre." j'ajoute d'un ton sec. "L'autre", c'est comme ça que je l'appelle maintenant, comme s'il m'était impossible de l'appeler "Charly". Il est là, quelques mètres plus loin, les pieds et mains liés. Nous n'avions pas eu d'autres chois que de l'attacher après qu'il ait tenté de se faire la malle deux jours plus tôt. Rocky monte la garde à ses côtés; lui jetant de temps à autre des regards que je devine fâchés. Il a fini par comprendre, que son "maître" n'était plus vraiment lui. Il est intelligent ce putain de chien. Je jette un vague coup d’œil dans sa direction, il est immobile et nous fixe étrangement. Putain d'alien,j'ignore encore quoi faire de toi, mais je trouverai.

J + 12

"Ils ressemblent à quoi tes parents et ta sœur ?" nos pas crissent sur le sol rocheux et encore humide de la neige de la veille. Voilà douze jours que nous faisons route. Nos ventre crient famine et nos pieds tentent bien trop souvent de se dérober; on est exténués. Pour passer le temps, nous tentons d'en savoir un peu plus sur l'autre, tentant de penser à autre chose qu'à nos carcasses sur le point de céder. L'autre traine des pieds à mes côtés, les mains toujours liées, muet comme une tombe. "Peut-être que je les ait vu là bas, qui sait ?" j'avais envie de l'aider, de lui donner un peu d'espoir, de pouvoir lui dire "mais oui je me souviens, ils vont bien ne t'en fais pas" et qu'elle puisse laisser s'envoler ce poids qui pesait sur ses épaules, le même qui alourdissait le miens. Les yeux rivés sur le sol, concentré sur le moindre de mes pas, je lève le nez pour vérifier notre route et s'assurer que nous suivons bien la bonne direction. Encore a moins deux semaines, si on continu à cette allure, si on arrive à garder le rythme. Encore trois semaines et on sera tous près de la cohorte. Cette perspective me réchauffe un peu et atténue ma fatigue quelque peu. "Attends arrête toi... tu vois ça là bas ?"

Je désigne une masse sombre plus loin, dissimulée dans le brouillard matinal, quelque chose d'imposant et de géométrique. "On dirait une maison." j'ajoute, incrédule, n'y croyant pas tellement. Il semblerait que je sois trop fatigué pour être optimiste. Malgré tout, je leur fait signe de me suivre et me dirige dans sa direction. On marche quelques centaine de mètres, un peu plus sans doute, après une bonne vingtaine de minute de marche, elle se dessine devant nous. "J'y crois pas..." ça me semble trop beau et pourtant j'ai vraiment envie d'y croire. Une maison au milieu de nulle part. Elle n'est pas grande, de la taille d'un pavillon normal, entouré de ce qui semble être des champs à l'abandon. Je saisi mon arme, invitant Fanta à faire de même, simple précaution à prendre avant d'être assuré qu'il n'y a personne ici. "Je vais d'un coté avec le gosse, tu passes par l'arrière. Ok ? On se retrouve dans cinq minutes si tout va bien." Traînant le petit par le bras, je brise un carreau de la porte d'entrée pour la déverrouiller.

Cinq minutes plus tard, nous nous retrouvons avec Fanta dans un salon, un salon vieillot, mais un salon quand même. La maison est vide, c'est une putain d'aubaine. "Je propose qu'on reste un peu ici, ça nous fera du bien." la perspective de dormir dans un vrai lit est un leitmotiv relativement persuasif me direz-vous, bien plus que de passer mes nuits le cul dans la neige.


Dernière édition par Aaron S. Wright le Ven 8 Fév 2013 - 11:15, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMer 6 Fév 2013 - 23:42


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


J + 4
« J'étais infirmière. Autant dire que je me sens aussi utile qu'un mort par moment, c'est pas avec des talents d'infirmières que j'arriverais à bien manier une arme ou me défendre convenablement. » J'observe les petites flammes orangées du feu que nous avons allumé tout à l'heure, pensive. Il fait froid et l'endroit où on est ne nous procure aucune chaleur, rien, nada. Des nuits froides comme celles-ci, en veux-tu, en voilà! Savoir qu'il a été soldat ne me surprend pas, il a la carrure pour, il a les techniques aussi, l'endurance. Tout d'un bon soldat. C'est quand même chiant que sa vie future ne soit qu'une guerre ne s'arrêtant probablement jamais. J'attrape le sachet de boeuf séché qu'il me lance et un petit sourire s'étire sur le coin de mes lèvres. Super, j'aime bien le boeuf séché. Ça fera un truc dans nos ventres vides. «Tiens, partage avec l'autre. » L'autre, Charly. Je me tourne vers lui et l'observe avant de me lever lentement et d'ouvrir le sachet pour en donner à l'enfant. « Vas-y, mange. » Je lui laisse quelques morceaux avant de partir rapidement m'assoir près d'Aaron, prenant quelques morceaux de boeuf, quatre, avant de donner le reste. J'ai pas besoin de beaucoup, j'aime mieux qu'on mange plus que moi. Ça a toujours été un défaut. Et dire que je sautais des repas pour les donner à Charly tout ce temps. Je me mords la lèvre et, voyant qu'il ne prend pas le sachet, j'ouvre son poing et lui fourre le sac dans la main. J'entreprend ensuite de mordre dans le plus gros des morceaux que j'ai gardé, quand même heureuse d'avoir de quoi me nourrir.


J + 12
À quoi ressemblent mes parents et ma soeur? Un petit sourire apparait sur mon visage alors que je rassemble mes souvenirs heureux avec eux. Ils me manquent, c'est fou. «Peut-être que je les ait vu là bas, qui sait ?» Peut-être. Peut-être mon père et ma soeur. Pas ma mère, c'est impossible. Elle n'est pas à la cohorte et il n'a pas pu la voir avant. Elle est avec l'autre. Mon poing se serre et j'essaie de me convaincre que je la verrais bientôt. Oui, faut pas m'en faire. Un marché, c'est un marché. « Mon père s'appelle Luc Delacroix, il est grand, il est blond et a les yeux bleus. On peut clairement entendre son accent français quand il parle et il est du genre à rendre service à tout le monde. Ma mère s'appelle Jena Hwang, petite, coréenne, elle a un sal caractère, super autoritaire, mais quand on la connait, elle est vraiment gentille. » Me tournant vers Aaron, je lui lance un petit sourire avant de continuer. « Ensuite y'a Charlo, enfin, Charline. Physiquement, elle ressemble plus à mon père, même si elle a été adoptée. Mais elle est vraiment jolie, le teint pâle, de longs cheveux bruns, des yeux bleus, un sourire Colgate. Elle ferait pas de mal à une mouche, sauf qu'elle a l'air paumée un peu. C'est pas de sa faute... » Non, pas de sa faute du tout. Je l'aime ma petite soeur. Et plus je parle de ma famille, plus je m'en ennuie. J'ose même pas imaginer ceux qui ont perdu des proches dans ce chao total. Ce doit être horrible. Ça ou voir quelqu'un qu'on aime être transformé en host. À cette pensée, mon regard se porta sur Charly et un frisson me parcourut. La vie, c'est souvent injuste. Injuste et chiante. Nous faisons quelques pas avant qu'Aaron ne m'arrête et désigne une masse sombre plus loin, dissimulée par un brouillard. « Attends arrête toi... tu vois ça là bas ? » Oui, je la vois, je la vois et je suis intriguée. C'est massif, ça ressemble à une maison, mais j'ose pas y penser. Si ça se trouve, c'est pas ça et on se réjouira pour rien. Ça y ressemble, pourtant. Comme si on avait eu une dose d'énergie, on repart à la marche et au bout d'une vingtaine de minutes, elle se dessine devant nous. Une maison. Merde, une vrai, avec un lit, un salon, une cuisine, tout ça. Aaron me dit de partir de mon côté, pour voir si les environs sont sûrs. J'obéis, prenant mon arme par la même occasion et tournant au coin de la maison, disparaissant derrière celle-ci.

Cinq minutes plus tard, nous nous tenons dans un petit salon aux airs vieillot, pièce envahit de poussière. Une maison, une vrai de vrai, inhabitée, pas de signe de vie à l'intérieur. La seule pensée de rester ici, de dormir dans un lit ce soir, c'est trop beau pour être vrai. Pourtant, ça l'est. Enfin un peu de bien dans ce merdier. « Je propose qu'on reste un peu ici, ça nous fera du bien. » Parfait, Général, j'accepte. J'hoche la tête en signe d'accord. Comment refuser? Comme si j'avais porté le poids du monde sur mon pauvre petit dos, je laisse lourdement tomber mon sac sur le plancher. « Ça me va. » Je regarde autour de moi, une idée me passant par la tête. Je dois simplement fouiller dans la cuisine pour trouver les armoires. Si oui, y'aura probablement ce que je cherche. Je sors du salon, laissant Aaron et Charly seuls, inspectant les alentours. J'entre dans la cuisine et entreprend d'ouvrir les portes des armoires, cherchant ne serais-ce que quelques conserves qui pourrait nous remplir un peu l'estomac. Du genre raviolis en canne, des trucs de sauce tomate, peut importe quoi, tant que ça se bouffe et que c'est comestible. Sur la pointe des pieds, j'ouvre chaque armoire, découvre un souris morte par-ci par là, un haut le coeur qui accompagne ces découvertes, mais pas de nourriture. Je savais que ça n'allait pas être si facile, simplement, c'aurait été cool, un peu de facilité, non? Je referme les portes de la dernière armoire du haut et soupire avant de remarquer une autre armoire, un peu isolée des autres. Nourriture, nourriture, faites qu'il y aie de la nourriture et pas un autre rongeur mort. La meilleure, ce serait de trouver un rat vivant qui bouffe un truc. J'étire mon bras et ouvre lentement les portes avant de découvrir ces boîtes de conserves que je cherchais tant. J'ai l'impression que c'est Noël là. Je ramasse le tout - il doit y en avoir au moins six - et quitte la cuisine un sourire aux lèvres. « J'ai trouvé de quoi nous redonner un peu de vie, c'est pas de la haute gastronomie, mais je crache pas dessus! » Ça fera amplement, du moins, pour moi. Rapidement, je retourne à la cuisine déposer ce petit butin sur la table à manger avant de me stopper devant les escaliers menant au deuxième. « T'as été voir en haut? » Je n'attend pas sa réponse et je monte les marches en bois jusqu'en haut. Le manque de lumière assombrit énormément l'endroit et je sens les planches de bois du plancher grincer sous chaque pas que je fais pour me rendre à la première chambre, une chambre de gamin, une chambre pas trop en ordre, comme si l'enfant qui était là pouvait surgir à tout moment, ce qui me fit frissonner et rebrousser chemin. Ce serait horriblement épeurant. Entre les deux chambres, une salle de bain, pas trop grande, mais pas trop petite, juste parfaite. Un bain, une douche, un petit comptoir de marbre avec un évier encastré, un grand miroir pour s'observer. Je n'entre pas, je ne veux pas voir mon reflet dans la glace, je me dégoûterais plus qu'autre chose. Je me dis que si on peut faire chauffer un peu d'eau et qu'on bouche le trou du bain, on pourra se laver. Cette pensée me réjouit un peu et je quitte la salle de bain pour passer à la troisième pièce, la chambre principale, celle des parents: grande, en ordre, un lit double, tout ce qui a de plus normal, rien ne sortant de l'ordinaire. Aucun signe de vie, le calme plat. Je pose mon épaule contre le cadrage de la porte, restant silencieuse, observant la chambre.

On sera bien, ici. On pourra profiter de quelques jours de repos, peut-être. Le plus important, c'est de récupérer nos forces et de soigner nos ampoules aux pieds et nos entorses, si on en a. À force de marcher, la douleur, on finit par l'oublier. Dans quelques heures, on verra si on a mal. Là, je me sentirais plus utile. Quelques trucs d'infirmière, c'est toujours mieux que rien. Surtout que dans mon sac, j'ai pleins de bandages et je crois qu'il me reste deux ou trois antidouleurs. La seule chose qui manque, c'est un foyer. J'en ai pas vu dans le salon, alors cette nuit, il fera froid. Au moins, y'a des couvertures, on aura de quoi se tenir au chaud, pas comme les autres soirs où on avait que nos minces manteaux et la chaleur de nos corps frigorifiés et faibles pour nous réchauffer. Quelques secondes passent avant que je ne décide à redescendre en bas. Je me retourne et découvre Aaron derrière moi, ce qui me fait sursauter. « Bordel, Aaron, tu m'as fait peur. » Près de lui se tient Charly, qui m'observe étrangement. L'enfant me fait encore plus peur.




Dernière édition par Fantine C. Delacroix le Mar 12 Fév 2013 - 2:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyLun 11 Fév 2013 - 19:37


"Dis pas de conneries" je gronde dans un sourire, entamant une lamelle de boeuf qui craque entre mes dents, je soupire de contentement. J'avais tellement la dalle que j'aurais pu manger n'importe quoi - même des bananes sur la montagne du dos cassé - alors cette viande pourtant pas très savoureuse, c'était comme bouffer un arc-en-ciel tellement c'était bon. "C'est pas tout de savoir tuer, soigner c'est bien plus important". Je comptais plus le nombre de fois où Hale avait sauvé ma peau lorsqu'on était encore tous les deux. Combien de fois elle m'avait recousu à la hâte, pensé mes plaies, toutes ces fois où elle avait empêché que le pire m'arrive. Je pense encore à elle, je pense tout le temps à elle, mais mes chances de la revoir un jour s'amenuisent à mesure que le temps passe. Impossible de rejoindre les autres avec un alien comme compagnon de voyage, mais je ne pouvais pas abandonner Charly, quoi qu'il soit devenu. Hale m'aurait sûrement dis de le laisser tomber et de revenir, qu'il n'y avait pas d'espoir pour lui et elle avait sans doute raison même en étant une bitch. Subsistait l'espoir minuscule, infime - un peu comme la taille de Ed - qu'on trouve un jour une solution pour délivrer les hôtes. En tout cas je voulais y croire.

J +12

J'ai la subite impression d'avoir fait un bond en arrière et d'être revenu sept mois plus tôt quand j'avais encore un toit à moi, une femme et un semblant de vie normale. Certes la déco ici laissait un peu à désirer mais nous n'étions pas vraiment en mesure de faire les fines bouches. J'entraine Charly - qui tente tant bien que mal de cacher son air agacé - par le bras, Rocky en tête, on fouille quelques pièces à la va vite mais la maison semble belle et bien déserte. La poussière accumulée témoigne d'ailleurs de l'absence de ses propriétaires qui doit remonter à plusieurs semaines déjà. J'ignore ce qu'il leur est arrivé et c'est sans doute pas réjouissant, mais pour nous c'est une aubaine: nous avons un abri pour dormir, un endroit "chaud" et confortable, bien plus que nous n'aurions pu espérer. Fantine semble d'accord pour rester un peu ici, probablement motivée par la présence de vrais lits, une perspective bien plus réjouissante que de passer la nuit le cul dans la neige. Je ne peux d'ailleurs que me réjouir d'avoir croisé la route d'une fille plutôt censée et pas celle d'une emmerdeuse de première comme il y en a trop souvent. Je la regarde s'éloigner vers la cuisine et fouiller dans quelques placards, cherchant sans doute de quoi manger, j'en profite pour verrouiller la porte d'entrée et clore les volets du salon, plongeant la pièce dans la semi pénombre. Certes ça n'est pas très agréable, mais nous aurions moins de chance de nous faire repérer ainsi. Elle revient quelques minutes plus tard, un sourire sur les lèvres auquel je réponds spontanément. "Génial !" je rétorque en refermant la fenêtre. "On va dire que c'est toi qui t'occupes du fourneau" je conclu dans un grand sourire; la seule véritable raison de cette décision arbitraire - et probablement misogyne - étant que j'étais incapable de faire cuire des pâtes sans faire cramer toute la maison.

"T'as été voir en haut ? - Juste un coup d’œil pour vérifier qu'il n'y avait personne mais..." laisse tomber mon vieux elle est déjà partie faire son exploration, elle ne t'écoute pas. Je lève les yeux au plafond dans un rire, secouant légèrement la tête avant de reprendre ma barricade de la maison. J'en profite pour faire un tour des lieux un peu plus approfondi. J'actionne un interrupteur, puis deux, constatant sans surprise qu'il n'y a pas d'électricité ici; en revanche une bouteille de gaz trône dans un placard sous l’évier. Fantastique, ça nous évitera de manger des raviolis froids. Je continue mon inspection méticuleuse, m'assurant que la porte de derrière est bien fermée. "Charly" me suit de près, épiant mes gestes. Je ne sais vraiment pas quoi penser de lui et je dois avouer qu'il ne m'inspire vraiment pas confiance, je sais qu'il cherche un moyen de se tirer de ce bourbier. Heureusement Rocky veille, il a été entrainé pour, il est le seul ici capable de savoir si l'alien tente de contacter les siens.

Mon regard accroche quelque chose dehors, quelques mètres plus loin sous un genre de préau aménagé. Je m'approche un peu, sceptique, plissant les yeux pour mieux voir. "C'est pas vrai..." je murmure, frottant le carreau sale pour m'assurer que ma vue ne me joue pas des tours. Elle est là, trônant fièrement dans l'arrière cour, aussi improbable qu'une nana au milieu d'une convention Star Trek. Je cligne des yeux deux trois fois, ébahis par cette découverte qui il y a quelques mois ne m'aurait fais ni chaud ni froid mais qui aujourd'hui relevait du miracle pur et dur. Il semblerait vraiment que cette maison soit un putain de don du ciel.
Enthousiaste, je grimpe les marches qui mènent à l'étage dans l'idée de rejoindre Fantine et la prévenir de la nouvelle. Elle est là, immobile, appuyée contre l’encadrement de la porte. Je la devine ailleurs alors je la laisse sur son petit nuage, la contemplant en silence quelques instants. Elle est mignonne, même vraiment belle si on tient compte de la fatigue qui assombrit ses yeux et la poussière qui colle à sa peau. Je me demande comment une jeune fille comme elle a réussit à tenir seule jusque là.
Après quelques longues secondes, je brise enfin le silence. "On dirait que t'as vu la sainte vierge." -  Bordel, Aaron, tu m'as fait peur." un sourire en coin parcoure mes lèvres alors que je la lorgne d'un œil amusé. "Tu dormiras là cette nuit si tu veux." je désigne d'un signe de tête le lit qu'elle fixait quelques instants plus tôt. "En attendant j'ai une bonne nouvelle !" j'ajoute d'un ton triomphant, tout fier de ma trouvaille comme un gosse ayant décroché le high score à Donkey Kong. "Y'a une voiture derrière, une vieille Mustang. Elle a l'air à plat mais je pense qu'il y a moyen de la faire remarcher." Avec ça, nous pourrions gagner plusieurs longues heures de marches pénible; il n'y avait peut-être pas de quoi rejoindre la cohorte, mais suffisamment d’essence pour nous en approcher significativement. En bref, si ça marchait, c'était limite le Saint Graal sur quatre roues.

J +15

Il est tôt, le soleil se lève à peine, frôlant l'horizon glacé. Réveillé aux aurores par habitude - et parce qu'il fait trop froid pour bien dormir - , je tue le temps les mains dans la ferraille, une lampe torche entre les dents. De temps à autres - à chaque essais infructueux - je bougonne quelques injures inaudibles, tant pour pester contre ce con de moteur qui refuse de démarrer que pour briser ce silence que je trouve pesant. Passant une main pleine de cambouis sur mon front, je soupire dépit, prenant conscience peu à peu que cette épave sera plus difficile à réparer que je ne l'aurais cru. En plus, j'ai la dalle.
Le soleil est un peu plus haut dans le ciel lorsque Fanta me rejoint enfin, je préfère la laisser dormir tant qu'il en est encore possible, qu'elle reprenne des forces avant que nous reprenions la route. Le petit, lui, est enfermé dans la chambre d'enfant là haut par mesure de sécurité. "Hé ben pas trop tôt ! j'commençais à avoir faim moi !" je clame dans un grand sourire, essuyant mes mains sur un torchon posé près du moteur.

"Tiens j'y pense" j'articule vaguement entre deux bouchées de mon petit dej' fuckin délicious. "Je t'avais dis que je te montrerais comment on repère un alien l'autre jour, je vais t'apprendre ça si tu veux." comme ça elle saura se débrouiller quand je ne serais plus là, c'était le minimum à savoir pour tenir. Laissant mon bol vide derrière moi, je me détache du plan de travail sur lequel je m'étais posé et m'approche d'elle en deux pas. Face à elle, je passe ma main le long de sa nuque doucement, frôlant sa peau du bout des doigts. Je la regarde de temps à autre, mais n'attarde pas trop mon regard sur ce joli visage qui me trouble quelque peu. "Là." tapotant doucement la zone, je baisse les yeux sur elle . "Pour implanter, les aliens doivent inciser cette petite zone et même s'ils sont doués ça laisse une cicatrice. C'est comme ça que tu peux les repérer." attrapant sa main doucement, je la guide vers sa chevelure pour lui montrer. "Bien entendu ils se laissent rarement faire, mais au moins ça permet de savoir qui sont nos alliés". Me détachant d'elle, un peu nerveux, je retire ma main doucement. "Comme j'ai fais pour toi."
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyLun 4 Mar 2013 - 7:13


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


J+12
Il m’a fait peur. J’étais tellement dans ma bulle que je ne l’avais pas entendu monter. Pourtant, sans vouloir être méchante, il est pas un poids plume, alors ses pas dans les escaliers, normalement, je les aurais entendus. Faut croire que non. Faut croire que toute cette fatigue me rattrape. Je sais pas trop combien de temps il a passé là, probablement que quelques secondes. Combien de temps je suis restée planté dans l’embrassure de la porte, observant ce lit devant moi? Assez pour que j’ai l’air obnubilé par le décor d’une chambre tout à fait banale ayant appartenue à un père et une mère. Qui sait ce qu’il était advenu d’eux depuis l’invasion. Ils étaient peut-être en vie. Ou mort. Malgré tout, même la pensée que je puisse dormir dans un lit ayant appartenu à des personnes qui sont peut-être mortes en ce moment ne me dérange pas le moindre du monde. J’offre un sourire franc à Aaron avant de répondre à sa remarque « Crois-moi, la sainte vierge, c’est rien comparé à ça. » un petit rire accompagnant ces paroles. Il ajoute que je pourrais dormir là cette nuit, ce qui ne fait que renforcer ma joie. Dormir dans un lit comme ça, avec pleins de couvertures, au chaud – du moins, plus au chaud que dormir à la belle étoile par le froid qu’il faisait ces derniers temps –, rien de plus réjouissant. D’un ton triomphant, Aaron prend la parole: « En attendant j'ai une bonne nouvelle ! » Quelle bonne nouvelle? Encore une? Oui, je veux l’entendre, craches le morceau! « Y'a une voiture derrière, une vieille Mustang. Elle a l'air à plat mais je pense qu'il y a moyen de la faire remarcher. » Parce que la maison, c’était pas déjà assez, faut ajouter une voiture au décor? Est-ce que je peux pleurer de joie, right now? J’aurais même pas honte de verser quelques larmes pour ça. C’est juste… trop beau pour être vrai. Si ça se trouve, je rêve et dans quelques minutes je vais me réveiller au même endroit où on était il y a environs quatre jours. Du coup, faut bien en profiter, si jamais c’est un rêve! En tout cas, si Aaron arrive à la réparer, ça nous évitera de la route à faire à pieds et cette idée me plait presque plus en ce moment que celle de dormir. J’en souris de toutes mes dents. « Je compte sur tes talents de mécanicien alors! » Me fais pas de faux espoirs, j’ajoute mentalement, même si j’essaie moi-même de pas m’en faire aussi. D’un coup, comme ça, qu’il nous arrive tout ces trucs bien, c’est trop parfait, faudrait qu’un truc vraiment chiant arrive pour équilibrer le tout, même si j’ai pas envie que ça arrive. Laissez-moi encore rêver un peu, je mérite bien ça. Lentement, je m’écarte du cadrage de la porte et m’avance vers l’endroit où le trentenaire est placé avant de reprendre la parole « Ça te dis, des raviolis? » Ouais, la rime, c’était voulu, j’vous jure. Quoi, c’est pas drôle? Je lui jette un regard amusé avant de rigoler, essayant d’ignorer le regard étrange que Charly nous offre. Je reprends quelques peu mon sérieux et descends quelques marches. « Moi oui, en tout cas, alors je vais faire la bouffe en attendant. » Je me retourne vers lui et ajoute : « Je vais être dans la cuisine. Tu me diras ce qu’on fait de lui. » Je désigne l’enfant du menton avant de descendre finalement l’escalier et de me rendre à la cuisine. Je découvre, près des boîtes de conserves, une bouteille de gaz, ce qui me rend heureuse. On pourra manger tout ça cuit, yes! Je porte alors ma main à mon bras gauche et me pince la peau, juste pour voir si je rêve ou pas. Rien. Je me réveille pas en sursaut en pleine nuit, je me trouve toujours dans cette pièce sombre. Je suis soudainement soulagée.



J+15
C'est la froideur de la pièce qui me tire de mon profond sommeil ce matin. Un frisson parcour le long de mon corps et je me recroqueville un peu plus sur moi-même sous les draps qui gardent le peu de chaleur qu’il y a dans la chambre vide et sombre. Quelques rayons de soleil réussissent à pénétrer dans la pièce malgré les rideaux couvrant la grande fenêtre par précaution. Nous avions fait cela pour toutes les fenêtres de la maison dès notre arrivée, pour se cacher un peu plus. Pour le moment, tout va pour le mieux. La nuit, je dors à point fermé, rattrapant toutes ces heures de sommeil perdues. Le jour, j’essaie de m’occuper du mieux que je peux, sans vraiment trouver une occupation importante. J’ai pas grand-chose à faire, honnêtement. Le lendemain de notre arrivée ici, j’ai soigné mes pieds endoloris du mieux que je pouvais, lavant et désinfectant les plaies et les ampoules causées par la marche avec l’alcool à friction que j’ai trouvé dans la pharmacie de la salle de bain, puis les bandant avec les bandages que j’avais aussi trouvé ici. Je pouvais donc garder les miens pour plus tard et même garder celui que j’avais trouvé pour quand nous repartirions. Sans blague, cela avait dut être la chose la plus importante que j’ai eu à faire ici. Ça et faire à manger, le matin, le midi, le soir, comme Aaron me l’avait demandé. En fouillant un peu plus, on a réussit à trouver d’autres boîtes de conserves contenant des pâtes et d’autres trucs à la sauce tomate ainsi que des sachets de gruau. Tout ça caché dans une minuscule pièce isolée, près des escaliers : bouffe, pansements, médicament basique de chez basique, quelques trucs de survie, en gros. Bref, on pouvait dire que cette maison, c’était le summum de la chance! C’est cette pensée qui me traverse l’esprit alors que je décide, à contrecœur, de lentement repousser les couvertures du lit, ce qui me fait réaliser à quel point il fait froid ce matin. Et si on disait "fuck la cohorte, allons dans un endroit où il fait chaud tous les jours de l’année?" Je pousse un grognement boudeur avant de me redresser assise dans le lit et d’observer la chambre silencieuse. J’entends la voix de Charly qui parvient de la chambre d’à côté et je me fige. Le petit me fou la trouille, à parler seul. Il a fait ça hier soir, j’ai eu du mal à dormir. Freak. Et dire qu’il m’en fallait plus que ça, avant, pour me faire peur. J’entends Rocky grogner et quelques secondes plus tard, le petit arrête de marmonner.

Je pousse un petit soupire de soulagement et décide finalement de me lever, laissant mes pieds nus toucher le plancher froid avant d’enfiler des bas de laine que j’ai trouvé en fouillant dans les tiroirs des anciens propriétaires. J’ai l’impression de porter les vêtements de personnes mortes et ça me plait pas trop, mais j’essaie de chasser cette idée dans ma tête. Sachant qu’il faut que je laisse reposer mes pieds et, par conséquent, éviter de porter mes bottes, j’aime mieux porter des bas tricotés avec amour par une personne décédée que de me retrouver à marcher sur le sol avec mon autre paire de bas mouillée après que j’ai lavé mes vêtements. Puis, de toute façon, pourquoi m’en faire avec ça? J’ai de quoi être au chaud, je vais pas me plaindre. J’enfile donc mes vieilles leggings noir et troués ainsi qu’une veste trop grande pour moi, que j’ai trouvé dans le placard, par-dessus mon débardeur. Je sais pas quelle heure il est, mais mon ventre gargouillant m’indique qu’il est temps d’aller préparer un petit truc. Je sors donc de la chambre et me dirige vers les escaliers, que je descends rapidement. Une fois arrivée en bas, je jette un regard au salon, pour voir si Aaron est toujours couché, et je trouve le canapé vide, ce qui répond à ma question. Il doit être au garage. J’en profite pour me rendre à la cuisine et sortir un chaudron d’une des armoires et d’y verser de l’eau, puis d’ouvrir la bouteille de gaz qui trône sur la table avant de déposer le chaudron dessus, pour faire bouillir l’eau. Laissant le tout chauffer, je me dirige vers la porte menant au garage et je l’ouvre lentement, surprenant Aaron en plein travail : il essaie de réparer la voiture et je souhaite de tout cœur qu’il réussisse. J’ai envie de croire qu’on pourra sauver quelques kilomètres de marche, parce que ouais, ce matin, j’suis d’humeur rêveuse et optimiste. Rare de chez rare, dernièrement! « Hey, le mécano, petit dej’ dans quelques minutes! » Je lui offre un sourire joyeux et reste dans l’embrasure de la porte. « Hé ben pas trop tôt ! j'commençais à avoir faim moi ! » Je pouffe légèrement avant de me retourner pour lui faire dos et de lentement partir vers la cuisine. J’hausse quand même la voix pour lui crier joyeusement « J’suis pas ta bonne! »

Ça fait peut-être quelques jours qu’on a de quoi manger au moins deux fois pas jours, mais, ça change pas, c’est toujours aussi bon, même si c’est qu’un petit dej’ aussi commun que ça. On reste silencieux, préférant manger pendant que c’est encore chaud. Qu’on parle ou pas, ça a aucune importance. Y’a des personnes avec qui, peut importe ce qu’on fait, on sent que le courant passe bien, qu’on a pas besoin de plus. Faut dire que depuis notre rencontre, notre relation a pas mal évoluée. Si au début, on avait qu’une envie, c’était de flinguer l’autre, maintenant, on partage notre petit déjeuner ensemble en lâchant quelques blagues qui ont le mérite de nous faire rire, qu’elles soient à chier ou pas. «Tiens j'y pense » Je lève ma tête et l’observe alors qu’il continus sa phrase : « Je t'avais dis que je te montrerais comment on repère un alien l'autre jour, je vais t'apprendre ça si tu veux. » Je prend ma bouchée de gruau avant de faire oui de la tête, approuvant son idée. Ça me servira, dans le futur, de pouvoir identifier un host. Faut dire que depuis quelques temps, j’ai l’impression d’avoir croisé que ça, aussi peu nombreux étaient-ils. Petite pensée pour Butcher, que j’écarte rapidement de mon esprit, grimaçant. Aaron dépose son bol vide sur le comptoir et je fais finalement de même avec le mien avant de le regarder s’approcher de moi, attendant qu’il commence sa ‘’leçon’’. « Vas-y, maître Yoda, apprends-moi! » je lâche à nouveau sur le ton de la plaisanterie. Wow, je me surprends moi-même. Où elle est, la Fantine bête et chiante le matin? Aucune idée, mais ça fait un peu de changement, ça détend un peu l’atmosphère. Sans ajouter quelque chose de plus, il lève sa main et la passe doucement le long de ma nuque, frôlant ma peau du bout de ses doigts. Mes yeux posé sur lui, je l’observe en restant silencieuse, attendant qu’il ajoute quelque chose, qu’il m’explique. Je lui offre de petits sourires chaque fois qu’il croise mon regard. « Là. » il dit, en tapotant une zone près de mon crane. «Pour implanter, les aliens doivent inciser cette petite zone et même s'ils sont doués ça laisse une cicatrice. C'est comme ça que tu peux les repérer. » Il attrape ma main doucement et la dépose vers l’endroit où la sienne était posé quelques secondes plus tôt. J’hoche la tête en signe de compréhension, retenant bien l’endroit. « Je vois. » Sa main chaude réchauffant la mienne, nous restons quelques temps près l’un de l’autre. C’est étrange, cette proximité. Il conclu finalement ses explications : « Bien entendu ils se laissent rarement faire, mais au moins ça permet de savoir qui sont nos alliés » Je croise son regard alors qu’il s’éloigne un peu, relâchant ma main doucement. «Comme j'ai fais pour toi. » Un autre sourire offert et je me remémore alors quand il avait vérifié que je ne sois pas une host. Ça fait que quinze jours, mais j’ai l’impression que des mois ont passés. Les journées sont longues, les semaines encore plus.

« Merci pour le truc, ça me sera utile, si jamais je me retrouve encore seule dans la nature. » Sait-on jamais ce qui peut se passer dans le futur, peut-être qu’un évènement allait faire qu’on ne pourrait pas rejoindre la cohorte, peut-être qu’on allait croiser d’autres personnes entre temps, peut-être que, même si j’arrive à la cohorte, je décide de repartir. Dans le genre, si ma petite sœur ou mon père ne sont pas là. Ce serait le pire. Et j’ose pas m’imaginer un seul instant qu’ils puissent être morts. Serrant les dents, je pose mon regard sur lui et lui souris doucement. Il a l’air plus en forme, lui aussi, après les nuits qu’on à passé chacun à dormir et les journées où on se repose, sans faire quelque chose de trop exigeant. On reprend des forces avant de repartir. Probablement demain ou après-demain. C’est lui qui décide. Moi, j’obéis. Parce que j’ai pas envie de continuer ma route seule. J’ai la chance de pas être tombé sur un cinglé et comme il est pas chiant, j’apprécie beaucoup sa compagnie. C’est toujours mieux que d’être seule, ou pire, seule avec Charly. Oui, cet arrêt dans cette maison, c’est ce qu’il y a de mieux pour nous. Même son regard est moins dur, moins froid. C’est en l’observant que je remarque la tache d’huile qu’il a sur le front. Mon sourire s’agrandit et je prends un chiffon déposé sur la table, le trempe dans l’eau tiède et m’avance rapidement vers lui, aussi près que tout à l’heure, avant de me mettre à la pointe des pieds et d’aller essuyer la trace. Lentement, sans me presser, concentrée comme si je désinfectais la plaie d’un blessé. Je m’applique à la tâche et, finalement, lorsqu’il ne reste plus rien sur son front, je baisse ma main et dépose le chiffon sal sur le comptoir près duquel nous sommes. Je reste près de lui, mon regard croisant le sien. Ce même sourire à mes lèvres. « T’avais une tache d’huile sur le front. » Comme pour justifier mon geste, cette phrase brise le silence qui régnait depuis quelques temps dans la maison pratiquement déserte.
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMar 26 Mar 2013 - 11:45


Cet endroit c'était comme un petit paradis sur Terre, pourtant il ne payait pas de mine à première vue. Autrefois nous aurions probablement ri de ce décor d'un autre âge, nous aurions plissé le nez devant l'odeur de renfermé qui hantait les lieux, jamais nous ne nous serions attardé dans un tel endroit. Aujourd'hui pourtant, nos critères revus à la baisse, nous savourions chaque instants passés ici, au chaud, chaque bouchés de ces raviolis en boîte dont une cantine bon marché n'aurait même pas voulu. Malheureusement toute bonne chose a une faim, et nous finirons par devoir quitter cet endroit tôt ou tard lorsque les vivres viendraient à manquer. Ni Fanta - le surnom que je lui avais attribué à défaut de réussir à prononcer convenablement son prénom - ni moi ne voulions y penser, même si l'envie de retrouver les nôtres se faisait plus pressante chaque jour. A vrai dire plus les jours passait et plus l'idée de partir me contrariait; j'allais raccompagner Fanta jusqu'à Cincinnati et ensuite ? Ensuite je l'ignore, il faudra que j'improvise, que je trouve quoi faire de Charly; tout ce que je sais c'est que l'emmener à la Cohorte le vouera à une mort certaine. Pourtant l'idée de ne plus jamais revoir ceux qui après ces 6 mois étaient devenu ma famille me démoralisait. Et pire encore : n'allais-je plus jamais revoir Hale ? Je chasse cette idée de mon esprit d'un geste de la tête, avalant les dernières bouchées du petit déjeuner que Fanta a préparé pour nous deux.

"Pas très sexy Maitre Yoda" je réponds, amusé par sa remarque "je ne suis pas si vieux que ça quand même…"; moi qui me voyais plutôt en Han Solo, je déchante… Je glisse doucement mes doigts contre sa peau jusqu'à les passer dans ses cheveux fins, plus concentré sur mes gestes que sur les sourires - que je devine un peu embarrassés - qu'elle me lance de temps à autre. Comme si la gêne était contagieuse, je toussote légèrement, essayant de ne pas penser à la promiscuité qui s'est installée entre nous deux. Je lui montre simplement comment faire pour reconnaitre les Hosts, rien de plus, pas de quoi s'emballer ni de s'imaginer quoi que ce soit. "Quand on aura retrouvée la cohorte t'auras plus de raisons de te retrouver seule." je réponds dans un demi sourire, j'aimerais pouvoir en dire autant pour ma pomme. Je suis confiant quand au fait que nous allions les retrouver, qu'ils seraient sans doute au même endroit que là où je les avait laissés quelques semaines plus tôt. Le climat était trop rude pour se permettre de vagabonder dans la nature, Bowell ne prendrait pas le risque de confronter des civils - faibles et malades pour la plupart - à un environnement aussi impitoyable. Je suis complètement perdu dans mes pensées lorsque, s'approchant de moi à nouveau armée d'un torchon, la jeune femme vient essuyer mon visage doucement, me faisant brusquement revenir à la réalité. "T’avais une tache d’huile sur le front. - Ah…" dans un léger rire, je la laisse faire, laissant mes yeux vagabonder ailleurs d'un air penaud. Mon regard se pose sur ses yeux, dévie doucement jusqu'à ses lèvres, je tressaille. Ne t'emballe pas mon vieux. "Je vais apporter ça à Charly." je baragouine vaguement en me détachant d'elle, me saisissant du bol à moitié remplit posé à mes côtés avant de filer d'un pas pressé, quittant la cuisine.

Plongés dans la pénombre la nuit tombée, la jeune femme rejoint sa chambre tandis que de mon côté je rejoins le salon, m'affalant dans le canapé usé dans un soupire non contenu. J'aurais volontiers troqué cette couchette inconfortable contre un bon lit, mais le risque qu'une groupe d'Host nous rende visite de nuit n'était jamais loin. En cas d'imprévu, je préférais me savoir ici en alerte plutôt qu' à l'étage, endormi tel un ours en hibernation. Réajustant le coussin sous ma nuque, je m'étends de toute ma longueur, fermant les yeux pour trouver un repos bien mérité. Je réussis tant bien que mal à tuer dans l’œuf les quelques pensées habituelles qui m'assaillent dès que je me retrouve seul. Une heure ou deux seulement étaient passées lorsqu'un bruit tout proche m'arracha de mon sommeil. Je manque de tomber de ma couchette, me rattrapant de justesse dans un cri étouffé. En alerte, je me redresse pour distinguer non loin la silhouette fluette d'une jeune femme. "Fanta ? Qu'est-ce que tu fais là il est tard..." et en plus de ça je passe pour un bon à rien pétochard, fantastique.
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyMer 3 Avr 2013 - 6:08


the streets are losing their breath. (fanta & aaron)


Et dire qu’il faudra partir de cet endroit tôt ou tard. Il faudra laisser cette maison si confortable derrière nous et reprendre notre route jusqu’à cette Cohorte. Par chance, si Aaron arrivait à faire rouler la voiture qui se trouvait dans le garage, on aurait de quoi s’éviter de la marche. Donc, économiser notre énergie, se déplacer peut-être un peu plus vite pour quelques jours, pour finalement finir épuisés. Je sais pas ce qui nous attendra dans le futur, je sais pas comment il va s’arranger avec son gamin, ça me fend le cœur rien que d’y penser. Le pauvre… Il ne pourra pas entrer à la Cohorte avec le petit en tout cas, faudra bien qu’il fasse un choix. Difficile. On a tous la vie difficile ces derniers temps, je présume. On est tous dans la merde, quels que soient nos problèmes, quelles que soient les choix qu’on fait. On croit s’en sortir, hey bah non. Ou bien c’est que dans mon cas. Foutue vie de merde, des fois. « Pas très sexy Maitre Yoda », il ajoute, suite ma remarque faisant référence aux films de SF si connus. « je ne suis pas si vieux que ça quand même… » Je rigole légèrement, lui offrant un petit sourire embarrassé alors qu’il glisse ses doigts le long de mon cou, jusqu’à ma nuque. Non, il n’est pas si vieux que ça, la fin trentaine, c’est bien acceptable comme âge. Mon ex-mari doit avoir le même âge que lui. C’est pas vieux. Soixante ans, ça commence à être vieux. Si je peux arriver à vivre jusqu’à cet âge-là dans un monde comme celui-ci, ça relèvera de l’exploit. Mais là n’est pas la question, c’est pas ça l’important. L’important, c’est de me concentrer pour assimiler ce qu’il me dit. Le haut de la nuque; cicatrice; implanter. Parfait. Reste à savoir si j’aurais besoin de me servir de cette technique un jour. Probablement. « Quand on aura retrouvée la cohorte t'auras plus de raisons de te retrouver seule. » Je croise son regard, gardant le silence. J’ai brusquement envie de pleurer, les souvenirs de ces journées et ces nuits passées dans la peur et la crainte, seule, sans nourriture, sans sommeil, sans espoir. Et puis, une fois arrivé à la cohorte, pas de temps à perdre. Je dois ramener ce salop d’Edmond à ce con de Butcher avant que ce dernier ne décide de faire joujou avec ma mère. Bordel, y’a des jours, comme on dit, où on voudrait que tout s’arrête. Des jours où on voudrait disparaitre de la surface de la Terre. J’aimerais bien dire "fuck everything, qu’ils se débrouillent", mais non. C’est ma mère. Je pourrais jamais la laisser dans ce merdier. « T’as probablement raison… » Si jamais mon père et ma sœur ne sont pas à la cohorte aussi, j’hésite pas, je pars à leur recherche. Alors, encore une fois, je serais seule. Je crois que c’est mon destin, de me retrouver livrée à moi-même dans ce genre de situations. J’ai jamais été chanceuse.

On s’écarte l’un de l’autre quand il termine ses explications, mais je me retrouve près de lui quelques secondes plus tard, un chiffon à la main, essuyant son front tâché d’huile à moteur. Je m’applique, essuie ensuite sa joue, il rigole après que je lui ai expliqué qu’il était sale. C’est un peu étrange, de faire autant attention à cette tâche d’huile. Comme si d’avoir passé quelques jours dans cette maison avait suffit à nous donner l’illusion que tout était comme avant, qu’il aurait été normal de nettoyer une tâche au risque d’être sal ensuite. Si on avait été dans la nature, on aurait jamais fait attention. On aurait été couvert de boue, de sueur, peut-être de sang, mais on aurait pas bronché. Parce que ça aussi, s’aurait été normal. « Je vais apporter ça à Charly. » dit-il, s’écartant un peu de moi, prenant le bol de gruau à moitié remplit traînant sur le comptoir et quittant la cuisine d’un pas pressé. Il me laisse seule dans cette pièce, avec ce silence, avec moi-même, avec cette vaisselle sale, cette eau tiède dans le chaudron posé sur la bombonne de gaz. Une manière discrète de dire "let’s go, fais une housewife de toi, Fanta, nettoies un peu tout ça." Étrangement, je me mets à la tâche sans broncher. Mine de rien, je suis docile, y’a mon ex mari qui peut le confirmer. Si ce dumbass est encore en vie.

∆ ∆ ∆

Je ferme la porte de la chambre principale derrière moi, essayant de discerner les meubles dans cette noirceur quasi-totale. Mes yeux mettent un temps fou à s’habituer et je vois à peine le lit à quelques pas d’où je me trouve. Par chance, j’ai aucun besoin de changer les bandages à mes pieds, ils sont encore propres. Je m’avance lentement jusqu’au lit et, bien sûr, comme si c’était une évidence, je me heurte contre la commode en bois. « Shit » je m’écris, plaçant mes mains contre mon genou droit. J’ai de la chance, je me mérite un joli bleu. Un de plus, un de moins, who cares? Pas moi, au point où j’en suis arrivée. Poussant un soupire de mécontentement, j’arrive pourtant à me rendre à destination et c’est rapidement que j’enlève mes leggings avant de me hisser sur le lit. J’enlève ensuite les bas de laine ainsi que la veste trop grande pour moi et les laisse tomber sur le sol froid de la chambre. L’air frais de la pièce me fait frissonner et sans attendre, je me glisse sous les couvertures, grelottante, avant de fermer les yeux, essayant de trouver le sommeil. De l’autre pièce me provient le grognement de Rocky suivit des mêmes marmonnements de Charly. Je ne sais pas trop ce qu’il dit, je m’en moque, à vrai dire, mais il me fout la trouille. En même temps, penser à lui me fait un peu mal au cœur, moi qui commençais à l’apprécier… Il était presque supportable. Et puis bom, la découverte du siècle : c’est un host. Je me recroqueville sur moi-même, voulant garder un peu de chaleur, faisant mine de me concentrer sur autre chose que sur l’enfant. Quoi de mieux pour mon moral que de penser à ma mère, mon père, ma sœur? C’est sarcastique.

Une heure passe, peut-être deux, et je ne trouve toujours pas le sommeil. Pourquoi? J’aimerais mieux dormir à point fermé, comme je l’ai fais la nuit dernière. Mais non, faut bien qu’un truc merdique se produise pour venir ternir cette chance. Je grogne, me retourne sur le dos, observe le plafond, reste quelques minutes dans cette position avant de me redresser sur le lit, de prendre une couverture et de m’emmitoufler avec pour ensuite descendre et me rendre jusqu’à la porte de la chambre, que j’ouvre, sortant de la pièce. Je me dis que je peux toujours aller voir si Aaron dors. Avec toutes les précautions du monde, je descends les escaliers pas à pas alors que celles-ci craquent sous mon poids. C’est un signe qui m’indique que je dois perdre quelques kilos ou quoi? Fronçant les sourcils, je descends la dernière marche, mais elle fait un bruit indésirable, ce qui a pour effet de réveiller l’homme, qui pousse un léger cri de surprise. Bravo championne, tu viens de le réveiller. « Fanta ? Qu'est-ce que tu fais là il est tard... » Je me mords la lèvre et m’avance lentement vers lui, honteuse. Je lui offre un petit sourire piteux. « Je… j’arrive pas à dormir… » D’une façon peu gracieuse, je finis par m’assoir sur le sol, ma couverture sous moi et recouvrant mes jambes. Je remonte une des bretelles du débardeur blanc que je porte, encore un vêtement trop grand pour moi, mais que j’ai sur le dos la plupart du temps. Je passe une main dans mes cheveux éméchés, ne sachant trop quoi dire de plus. « Je t’ai probablement réveillé… j’suis désolée. » Soupirant, je m’approche un peu plus près du canapé et croise mes bras, mon visage enfoui dans le creux de ceux-ci, avant de les déposé sur le coussin, à quelques centimètres du visage d’Aaron. Je lui souris tristement, n’ajoutant rien de plus à la conversation. Quoi dire, réellement? « J’suis heureuse d’être tombé sur quelqu’un comme toi, tu sais. » Mes doigts vont pianoter sur son bras, geste tout à fait banal qui pourrait tout de même le mettre mal à l’aise. Je m’en fou, c’est un tic chez moi. Dès que j’ai une crise d’angoisse ou bien que je sens le stress monter en moi, je pianote. Et je sais même pas jouer du piano, c’est même pas un tic cool de musicienne. C’est le tic débile d’une fille banale. « Tu t’ennuies pas de ta vie d’avant? Celle que t’avais avant l’attaque? » Question idiote : tout le monde s’ennuie de sa vie d’avant.

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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyLun 8 Avr 2013 - 16:55


La fatigue était devenu une vieille alliée, de celle que je côtoyais bien trop souvent depuis de longues années déjà. Pourtant, malgré l'épuisement, impossible de dormir sereinement lorsqu'on a la mort au trousse et cette dernière ne semblait pas vouloir me lâcher. C'était le lot de tous les "survivants" qui foulaient encore cette Terre. Après des années à servir une cause qui aujourd'hui me semblait bien floue, après la lassitude et l'envie de tout quitter pour vivre une vie normale et paisible, tout avait basculé. Terminées les guerres entre nations, les permissions, les atrocités de la guerre; l'ennemi avait aujourd'hui un tout autre visage. Au moins j'avais eu la chance d'y être préparé, d'une certaine manière. Je ne pouvais que plaindre ceux qui, aujourd'hui, se retrouvaient dehors sans ressources et sans les bases nécessaires à leur survie. Tentant de ne pas penser à ces derniers, je fermais les yeux, cherchant le sommeil qui malheureusement ne vint pas.

Un craquement non loin me tira brusquement de la léthargie dans laquelle j'étais plongé depuis une bonne heure, me faisant retrouver mes réflexes d'antan. Encore à moitié engourdis, je saisis le coutelas  à ma ceinture, près à attaquer l'intrus qui, dans mon esprit embrumé, en voulait forcément à ma peau. Je le range bien vite lorsque je constate qu'il n'y a aucun danger - je n'avais pas vraiment envie d'égorger sournoisement la seule alliée qu'il me restait sur cette Terre -. Bref, c'était seulement Fantine alors keep calm mon vieux, tout va bien. Dans un rire crispé, je m'affale sur le canapé alors qu'elle me rejoint, m'avouant qu'elle n'arrivait pas à dormir. "Pourquoi… t'as peur du monstre sous ton lit ?" je lui réponds dans un sourire goguenard. Pauvre Fanta, c'est vrai que sa chambre était conjointe à celle de Charly, je la sentais mal à l'aise en sa présence depuis qu'elle avait appris ce qu'il était. Je ne pouvais pas vraiment lui en tenir rigueur, nous étions tous les deux dans le même cas. "Y'a pas de mal t'en fais pas… je dors jamais vraiment de toute façon." je réponds à ses excuses, tentant de la mettre à l'aise. "Tu peux dormir ici si tu veux…"

Fantine était gentille, mignonne, candide… difficile de ne pas aimer sa compagnie car elle était étrangement facile à vivre même dans des situations délicates comme celle ci. Sa bienveillance me rappelait parfois celle d'Ann. "J’suis heureuse d’être tombé sur quelqu’un comme toi, tu sais. - Ah oui ?" je lance à voix basse, surpris, chassant bien vite l'image de la jeune blonde de mon esprit avant que la nostalgie ne me prenne de nouveau à la gorge. Elle voulait sans doute insinuer qu'elle était heureuse de ne pas tomber sur un psychopathe, rien d'autre, qu'est-ce que j'en sais au fond. "Je le suis assez moi aussi…" avouais-je dans un sourire penaud, scrutant la jeune femme dans la pénombre.

La jeune femme pianotait sur mon bras doucement, du bout de ses doigts fins. Je la regardais faire, inattentif, comme hypnotisé par ses gestes. Elle tentait de faire la conversation et je ne pouvais que l'en remercier car il m'était difficile de de garder la tête froide en cet instant. Stupid me, incapable de rester insensible aux femmes tel un ado pré-pubère en manque. Je déglutie, la gorge sèche. "Bof tu sais ma vie d'avant ressemblait déjà un peu à ça…" j'hausse les épaules d'une moue sur les lèvres, la regardant sans ciller. "À la différence que j'avais un endroit où rentrer et des gens pour m'y attendre…" et que maintenant c'était niet, nada, personne; enfin si : Hale. "Mais bon c'est le lot de tout le monde ici j'imagine." je me frotte la nuque d'une main me maudissant intérieurement d'être débile au point de plomber l'ambiance à ce point. "Un peu triste, hein… erf, désolé je voulais pas tomber dans le mélodrame." Urgences des handicapé sociaux anonymes, bonjour. "Et toi ? j'imagine que ça ne ressemble pas vraiment à ce que tu vivais avant, si ?"

Le silence s'était de nouveau installé entre nous, plongeant la pièce dans un calme plat que rien ne semblait vouloir perturber. Fantine toujours à mes côtés, je la regardais longuement sans trouver quoi dire, mais notre mutisme à tous les deux ne me dérangeait pas, au contraire; je pouvais observer la jeune femme à loisir grâce au masque de l'obscurité. Passant un main dans ses cheveux, je place une mèche derrière son oreille, fixant ses lèvres. Elle me plaisait, indéniablement; je le constatais chaque jours un peu plus depuis que nous avions trouvé cet endroit. Je suis peut-être création mais pas aveugle, je vois bien le trouble qui s'est installé entre nous deux depuis quelques jours, que nous attendons juste que l'un de nous fasse le premier pas. Comme pour couper court à tout ça, au silence, à cette drôle de chose qui existe entre nous deux, je m'approche d'elle pour m'emparer de ses lèvres doucement. Quand je me détache d'elle, un sourire en coin de lèvres, je souffle dans un rire. "J'en avais envie. J'aurais pas dû, peut-être ?"
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Fantine C. Delacroix
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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyJeu 25 Avr 2013 - 7:04


the streets are losing their breath.  (fanta & aaron)


Peur du monstre sous son lit?  Elle était bien bonne celle-là.  En fait, oui, j’avais peur.  Est-ce que ça voulait dire que j’étais une ratée?  Peut-être, peut-être pas.  Après tout, on avait bien droit à la peur suite à l’invasion.  Tout ça, ces hosts, ces gens qui meurent, les nuits passées seule, le sang sur les mains, les hématomes, les blessures, la faim, la fatigue.  Ne pas ressentir un minimum de peur au moins une fois dans ce genre de situations-là, ce n’était pas humain.  Ça avait au moins le don de me rassurer un peu : j’avais toujours mon humanité avec moi.  Ma seule alliée, qui s’était avérée être plus biatch qu’autre chose.  Maintenant, j’étais plus seule, j’avais Aaron.  Mais, pour combien de temps?  Qu’allait-il faire, une fois que nous arriverions près de la cohorte?  Allait-il partir avec son fils, allait-il rester et le livrer?  La vie ne le gâtait pas, lui aussi, fallait dire.  J’aurais aimé lui dire que je comprenais l’état dans lequel il était, ce questionnement, tout ça, mais je peux pas.  Personne doit savoir.  C’est mission top secrète, comme dans James Bond.  Sauf que je suis pas un homme sexy aux yeux bleus et que y’a pas de Bond girl.  Oh damn, je me décourage.  Passant une main dans mes cheveux, je rigole à sa remarque à propos du monstre avant de lui demander pardon de l’avoir dérangé.  « Y'a pas de mal t'en fais pas… je dors jamais vraiment de toute façon. »  Wow, c’est pas super, ça.  Dormir, c’est bon pour la santé.  Je dépose ma main sur son front puis la déplace vers ses cheveux, que j’ébouriffe soudainement, un sourire aux lèvres.  « Insomnies? »  Je ramène lentement ma main vers moi et reste silencieuse suite à question.  Je devrais vraiment arrêter de me plaindre.  Y’a des gens qui ont une vie bien plus difficile.  Moi, au moins, j’arrive à dormir.  D’autres non…  «Tu peux dormir ici si tu veux… »  Rapidement, je relève la tête et pose mon regard sur lui.  Sérieusement?  J’aimerais bien, je me sentirais plus rassurée.  Je peux dormir sur le sol, même, je me plains pas.  De toute façon, j’ai cette grosse couverture fluffy et chaude pour m’emmitoufler.  Un sourire se dessine sur mon visage et je lui avoue être heureuse d’avoir rencontré la route de quelqu’un comme lui.  Il semble un peu étonné par ma remarque et je hausse un sourcil.  C’est si étonnant que ça?  Je trouve pas, pourtant.  J’apprécie sa compagnie, j’aime discuter de tout et de rien avec lui, j’aime le sentiment de sécurité que j’ai quand je suis en sa présence.  

Je commence tellement à m’habituer à sa compagnie que je lui avoue même être heureuse d’avoir un compagnon de voyage comme lui.  Confessions ce soir, hoooou!  Reste que je suis sincère et que j’espère qu’il me croit.  J’ai beau ne pas réfléchir souvent avant de parler, y’a des choses comme celles-ci, que je viens de lui dire, que je pense réellement.  Il est pas une plaie, il est pas psycho sur les bords, il est gentil.  Et ces jours passés ensemble me permettent de le connaître un peu plus, de découvrir qui il est.  J’ai l’impression d’avoir, pour la première fois en un mois ou deux, un allié, quelqu’un sur qui je pourrais compter.  Je suis plus seule.  Quelques secondes plus tard, il m’avoue aussi être heureux lui aussi d’être tombé sur quelqu’un comme moi.  Oh, well, ça me rassure.  Je lui offre un petit sourire en coin avant de recommencer doucement à pianoter sur son bras, comme captivée par ce geste, réflexe qui me suit depuis ma plus tendre enfance.  Je croise quelques fois son regard, lui offre un léger sourire chaleureux, essayant de faire la conversation.  Je lui demande s’il s’ennuie de sa vie d’avant.  Il ne met pas grand temps avant de me répondre. « Bof tu sais ma vie d'avant ressemblait déjà un peu à ça… À la différence que j'avais un endroit où rentrer et des gens pour m'y attendre… »  Je baisse le regard, arrêtant mes doigts de pianoter quelques secondes.  C’est triste…  Et moi qui croyais être la fille désespérée, seule au monde, je me trompais.   Y’a des gens qui vivent pire que moi, y’a des gens qui perdent des enfants, des membres de la famille, l’amour de leur vie.  Aaron reprend la parole, ajoutant que c’est le lot de tout le monde, que tous vivent à peu près cela ces derniers temps.  C’est vrai.  On perd tous nos points de repères. « Un peu triste, hein… erf, désolé je voulais pas tomber dans le mélodrame. » Je rigole légèrement, posant ma main sur son bras, l’écoutant ensuite me retourner la question.  Hochant la tête en signe de réponse positive, je prends la parole : « Je crois qu’on s’ennuie tous de notre vie d’avant…  »  Qu’est-ce que je pouvais lui dire d’autre?  Ma vie était aussi intéressante et mouvementée que celle de Garfield le chat.  « La mienne était pas vraiment intéressante : infirmière aux urgences, habitant seule dans un appart, ayant une bonne relation avec ma famille, un truc normal quoi, rien de bien passionnant… »  

Comme si c’était inévitable, un nouveau silence s’installe entre nous.  On ne dit rien, nos regards plongés l’un dans l’autre, sans faire attention à ce mutisme qui nous a rattrapé.  Ne pas parler ne me dérange aucunement.  Je me sens à l’aise avec lui, bien que depuis quelques temps, je sens cette envie grandissante en moi qui me crie de rompre ce trouble qui s’est installé entre nous deux en posant mes lèvres sur les siennes.  Et tout ça sonne tellement cucul dans ma tête que j’en ai honte, j’ai l’impression d’avoir l’air d’une princesse rêveuse gnagna légume.  Il place doucement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille avant de poser ses lèvres sur les miennes.  Je ne suis pas vraiment surprise, comme si j’attendais ce moment depuis quelques temps déjà.  C’est idiot.  « J'en avais envie. J'aurais pas dû, peut-être ? » me dit-il, rigolant légèrement.  Je lui offre un charmant sourire avant de rigoler un peu à mon tour, posant mon front contre le sien.  « Si… t’as bien fait, je trouve. » j’ajoute, avant de poser à nouveau mes lèvres sur les siennes.  Si douces, qu’elles m’apaisaient, comme ses mains posées sur moi.  Le calme, et pourtant, cette envie de faire plus que ça, de ne pas que s’embrasser comme deux gamins qui ne savent faire que ça de leur vie.  Me relevant lentement du sol, je laisse au sol ma grosse couverture et vais m’assoir sur le canapé, près d’Aaron.  Je frissonne avant de rompre mon baiser, un sourire mignon aux lèvres : « Je connais un bon moyen pour nous tenir au chaud, cette nuit… »  Une phrase innocente, un sourire en coin, puis leurs lèvres se retrouvent encore une fois

∆ ∆ ∆

C’était un de ces matins froids où être seule dans un lit aurait suffit à en faire frissonner plusieurs.  Rares avaient été les fois où j’avais pu sentir la chaleur d’un corps contre le mine ces derniers mois.  Une présence rassurante.  Il est tôt, lorsque mes yeux s’ouvrent.  La noirceur de la pièce m’indique que le soleil tarde à se lever.  Je n’ose pas bouger, de peur d’éveiller Aaron.  Il est si près de moi, son visage est à quelques centimètres du mien, nos corps sous cette couverture épaisse qui garde la chaleur.  J’aurais souhaité pouvoir rester ici toute ma vie, ne rien faire, ne pas se soucier de rien, faire comme si la vie n’était pas si merdique que ça.  Mais, il faut bien redescendre sur Terre, surtout après avoir passé une nuit comme celle qu’ils avaient eux, if you know what I mean…  Reste que, les minutes passes, le silence perdure et bien que merveilleusement confortable couchée sur ce canapé étroit, je commence à m’ennuyer un peu.  J’aurais souhaité retrouver le sommeil ; Il faut croire qu’il m’a fait faux bon.  Doucement, je repousse la couverture de sur moi et, lentement, je quitte le canapé.  Le froid de la pièce vient mordre la peau de mon corps nu et c’est rapidement que j’enfile mon débardeur blanc ainsi que ma culotte avant d’agripper la couverture que j’avais traîné avec moi la veille, l’enroulant autour de ma taille, pour garder mes jambes au chaud.  Je quitte le salon pour me diriger vers la cuisine, où je m’assois à la table, observant les quelques livres et magazines déposés sur le meuble en bois.  À côté, des enveloppes de gruau.  Le déjeuner pourra attendre à quand Aaron sera debout.  Pour le moment, je pose ma tête sur le matériau de bois et ouvre un magazine au hasard, tombant sur l’interview d’une chanteuse de country blonde qui écrit des chansons sur ses ex-boyfriends telle une adolescente ridicule attention whore sur les bords.  Soupirant, je tourne rapidement les pages lorsque j’entends des pas s’approchant de la cuisine.  Je me retourne et vois Aaron, un air encore endormi au visage.  Je lui souris, me disant intérieurement que j’aurais dû commencer à préparer le petit déjeuner.  « Bon matin !  »  Je ferme le magazine avant de ramener mes jambes contre moi, sur la chaise.  « Bien dormis ? »  Comme si rien ne s’était passé la veille, comme si on avait jamais couché ensemble.  Act natural, stay cool.

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MessageSujet: Re: [flashback] AANTA Δ kill them all or die   [flashback] AANTA Δ kill them all or die EmptyJeu 30 Mai 2013 - 21:03


J'avais dormi d'un vrai sommeil de plomb; un sommeil sans cauchemars, sans rêve, sans rien. La première fois depuis de trop nombreuses années.

Ouvrant un œil, les rayons su soleil filtrés à travers les lourds volets de bois éclairent la pièce pourtant toujours plongée dans la semi pénombre. Il est encore tôt, probablement moins que l'heure à laquelle de m'éveille habituellement; j'aimerais encore dormir, trainer au lit comme je ne l'avais fait depuis l'adolescence, mais la culpabilité de prendre du retard sur les réparations de notre voiture me pousse à me lever. Je marmonne ma fatigue dans le semblant d'oreiller qui sent le moisi, m'emmitouflant dans la couverture chaude qui s'échappe vers le sol. Encore 10 minutes...

Et puis quelques bribes de la veille me reviennent en mémoire. Je réalise. Encore dans le gaz, je ne me rappelle guère plus que de quelques mots échangés, des draps qui se froissent et de quelques images floues que je tentais bien vite de chasser de mon esprit. Fanta avait passé la nuit ici, elle avait passé la nuit avec moi. Le regard flou, je la cherche vainement des yeux avant de me redresser pour m'asseoir sur le canapé, passant une main sur mon visage. Merde.  

Sans trop m'attarder sur ces pérégrinations mentales qui menacent de me ronger de si bon matin, je me lève, enfile un jean et rejoins la cuisine d'un pas trainant. Elle est là, assise, une revue devant elle qu'elle semble lire distraitement. Elle lèvre les yeux vers moi, m'adresse un sourire auquel je réponds d'une mimique embarrassée. A la place d'un "ben alors, le petit dej' n'est pas prêt ?" que j'aurais pu lui sortir en temps normal, j'articule un bref "Bon matin" comme un écho à ses mots, m'approchant d'elle de quelques pas tout en enfilant un te-shirt. J'avoue ne pas savoir quoi faire: faire comme si de rien n'était ? se la jouer "rien de tout ça n'est arrivée ma belle, deal with it" ? connaissant ne serait-ce qu'un peu la gent féminine, je doute que cela soit apprécié. Règle numéro 1: ne JAMAIS sous-entendre à une fille que c'était seulement l'histoire d'une nuit. Après elles reviennent 4 semaines plus tard avec un polichinelle dans le tiroir. True Story.

Cependant, Fantine elle-même semble opter pour le déni et faire comme si tout était normal. Je décide donc de faire de même, songeant que de toute façon il n'y avait pas mort d'homme ni de regret à avoir, je m'installe sur le même plan de table que la veille. "Pas mal pour une fois" je dis dans un demi rire, posant de temps à autre mes yeux sur elle bien que regard s'évertue toujours à l'éviter. "Et toi ?"

◭ ▼ ◭

Tournant la clé de contact d'un geste minutieux, le moteur siffle, gronde, d'abord crachotant puis d'un vrombissement continu. Je serre les poings, retenant un cri de joie, puis souffle en laissant reposer ma tête contre le dossier en vieux cuir. Voilà, on allait pouvoir repartir, quitter cette maison qui avait été l'espace de quelques jours notre foyer. Je coupe le moteur, restant quelques longues minutes ici, immobile devant le fait accomplit. Bientôt, Fantine rejoindrait la cohorte, peut-être qu'elle retrouverait sa famille et qu'ils reprendraient une vie là bas, à l'abri. Mais moi ? qu'est-ce que j'allais faire ?

"La voiture est prête" j'annonce à Fantine, posant mon torchon plein de cambouis dans l'évier. Calme, sans doute trop compte tenu de la nouvelle que je viens d'annoncer, j’essuie mes mains crasseuses à même mon tee-shirt, laissant sur le tissu blanc de grosses traces d'huile noire. Bientôt, nous quitterons cet endroit définitivement, bientôt j'aurais à affronter seul des problèmes que je repoussais depuis trop longtemps. Tout ça me terrifiait. "Prépare tes affaires, on part à la nuit tombée."


FIN DU FLASHBACK.
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