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 INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade)

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Velvet D. Bishop
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MessageSujet: INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade)   INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade) EmptySam 14 Sep 2013 - 18:19


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On lui avait menti. Oh, bien sûr qu’on lui avait dit que la vie n’était pas facile, et qu’on lui avait dit que le monde était bien souvent sombre, et que tout cela n’était pas une machine à exaucer les voeux, que chaque lampe n’avait pas un génie. Trop peu de bonnes fées, trop de Cendrillons, elle le savait mais ce n’était pas grave, elle n’avait pas de belle-mère maléfique. On lui avait dit qu’il y aurait des temps durs dans la vie, aussi bien que des temps heureux, voire même plus. Que la vie était une espèce de montagne russe sur laquelle on ne pouvait pas remonter si on était descendu. Que ce ne serait pas toujours les petits oiseaux cui-cui, les petites abeilles bzzz-bzzz et les petits papillons bruits de papillons. Tout ça, malgré sa naïveté, elle en était consciente. Pourtant, on ne lui avait jamais dit que ce n’était pas la vie la connasse, que le karma n’avait rien à voir là-dedans. On ne lui avait pas dit que c’étaient les gens le problème, ces hommes atroces qui jouissent de la bestialité que contient leur humanité. Hommes, femmes, criminels ou politiciens, la lie d’une humanité mourante, les bourreaux qui poussent les masses vers les falaises. On ne lui avait pas dit que les méchants dans la vraie vie ne sont pas ceux des films, qu’on ne les reconnaît pas dès qu’on les voit, qu’ils ne rient pas à gorge déployée vers le ciel avec cette accent inimitable d’homme mauvais. On ne lui avait pas dit que ça pouvait être un voisin, un ami, l’homme de l’autre côté de la rue à qui on aurait fait confiance parce qu’on n’avait aucune raison de ne pas le faire. On ne lui avait pas dit que les monstres étaient là, dans l’ombre de chaque être, et que pour identifier cette lueur dans l’oeil il fallait déjà la connaître. Elle ne se méfiait pas, on lui avait dit d’aimer les autres et on ne lui avait pas dit que les autres pourraient malgré tout la détruire. On lui avait menti.

Ca avait été une débandade, des cris, des bousculades, et elle avait couru parmi tous les autres. Elle avait perdu tout le monde, et Duke, et Lily, et Julian, et autour d’elle ne lui semblaient se déformer que des visages inconnus. Elle était encore à l’infirmerie quand ça avait commencé et on l’avait éjectée de là, empêchée d’aider qui que ce soit. Alors elle avait couru. Comme un animal fuit le prédateur, elle avait fui. Elle ne connaissait même pas la menace qui la forçait à partir, et peut-être que cela n’avait pas la moindre importance. Il lui fallait quitter cet endroit, les coups de feu qu’elle entendait résonner dans l’air. La frénésie. C’était une odeur de peur. Elle avait couru, le long de ces tunnels dans lesquels elle s’était perdue jusqu’à-ce que le soldat vienne la chercher. Le silence s’était peu à peu fait mais elle courait toujours, son sang battant à ses tempes, trébuchant sans cesse sur les voies qui lui semblaient avant idéales pour se balader. La noirceur l’avait avalée, cruelle, traîtresse, jalouse. Elle n’avait pas même réussi à s’en détacher en sortant des souterrains. La nuit avait pris possession de son corps, de son souffle heurté, de son esprit terrifié. Elle s’était noyée dans la nuit fauve et ses tréfonds aussi doux que tranchants. Ils lui avaient plongé la tête dans l’onde et elle s’était noyée. C’était comme ça que ça s’était passé. Ils. Et elle les connaissait. De vue, de nom. Elle leur aurait fait confiance, eux aussi ils avaient fui l’attaque. Elle avait été heureuse de les retrouver, avait couru vers eux, essayé de leur parler. Mais ses mains tremblaient et de toute façon son crayon était cassé. Ils avaient ri. Puis ils l’avaient brisée. C’était venu comme ça, sans qu’on l’attende, comme la neige qui est là un matin pour nous faire réaliser que l’été est parti depuis longtemps. Ils l’avaient déchirée.

Un mur de briques en oreiller. Bitume sous ses jambes. Son visage était une rivière. Son esprit une étoile en train de mourir. Il lui semblait tout aspirer autour d’elle, rien n’avait plus d’importance. Le sol était froid contre sa peau, ses mains hérissées de gravillons. Ses vêtements déchirés. Et la muette pleurait, pleurait. Les oiseaux ne chantaient plus, ils s’étaient tus. Et son sourire s’était effacé. Un mur de briques en oreiller, une petite poupée usagée, cassée, qu’on avait jetée dans un coin parce qu’elle n’avait plus d’utilité. Et si on lui avait proposé cette description, elle aurait acquiescé sans dire mot. Cela semblait juste. Trahie, elle se sentait trahie. Et morte un peu aussi. On lui avait menti. La nuit qui l’avalait ne lui faisait plus peur. Plus rien ne lui faisait peur, que les hommes. Elle ne savait ni où elle était ni quelle heure il était, tout ce qu’elle savait c’était qu’elle avait mal. Partout. Il y avait un peu de sang sur ses doigts et elle ne savait pas si c’était le sien. Peut-être cela n’avait-il pas non plus d’importance. Comme tout le reste. Son visage était une rivière. Mais si vous avez déjà pleuré pendant des heures, vous savez qu’il finit par venir un temps silencieux, où l’on semble avoir versé chaque larme de son corps. Un instant suspendu dans le calme où le monde pourrait s’écrouler sans que l’on ne réagisse. Un mur de briques en oreiller, elle ne pleurait plus, perdue dans ce moment précis. On lui avait menti. Ils l’avaient déchirée.
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B. Wade Butcher
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MessageSujet: Re: INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade)   INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade) EmptyDim 15 Sep 2013 - 19:58


Tout jeune, arrivé sur terre sans y être préparé, il avait mis peu de temps à réaliser dans quelle sale réalité dégueulasse on l'avait brusquement plongé. Dans ce nouveau corps, on lui avait donné les outils nécessaires pour comprendre la race humaine, pour se mêler à eux et vivre à leurs côtés. Mais habiter l'esprit de l'un d'eux n'avait fait que conforter dans l'idée que les humains étaient des êtres abjectes. Capables du pire et rarement du meilleur, cruels, agressifs, couards, arrogants; ils pouvaient faire du mal sans éprouver le moindre remords, le moindre chagrin ou regrets. Démunis de conscience, il pouvaient briser des vies, s'en prendre à leur proches avec la même violence que leur pires ennemis. Ils pouvaient tuer leurs enfants, leurs parents, ceux qu'ils disaient être leurs amis. Ils pouvaient choisir de briser une vie entière par simple égoïsme ou orgueil. Désabusé, il avait appris au fil des années passé parmi eux à les détester. Jamais telles choses n'avaient été vue chez son espèce à lui. Jamais il n'avaient vu ses semblables faire du mal sciemment ou sans raison valable. Peut-on réellement dire qu'ils étaient les méchants dans cette histoire ?  

La nuit semblait défaillir, prête à céder aux avances du jours. Abandonnant son habit d'ébène, le ciel s'empourprait peu à peu pour laisser place à l'aube. Dans cette semi obscurité, Wade vagabondait l'esprit ailleurs. Chacun de ses pas crissait sur le sol de gravas au rythme de sa course vers nulle part. Pourquoi ? pourquoi n'avait-il pas mis fin à tout ça ? pourquoi n'avait-il pas pris la vie de ce type ? Celui qui l'avait condamné à cette vie, celui qu'il avait traqué avec tant d'énergie... pourquoi s'était-il arrêté si près du but ? Il n'y comprenait plus rien.

Les yeux fatigués, frottant ses paupières alourdit par l'absence de sommeil, son regard accrocha au loin une forme inerte au sol dont il ne distinguait d'ici que des contours flous. Un corps ? possible, certains humains étaient sans doute parvenus à s'échapper pendant l’attaque. Lui même en avait laissé filer quelques-uns pour rejoindre Fantine à leur lieu de rendez-vous. Dévorant les quelques mètres qui le séparait de cette chose non identifiée, il s'arrêta cependant à quelques pas d'elle, vérifiant qu'il ne s'agissait pas là d'un guet-apens ou que sais-je. Rien autour, un terrain vague plus que banal, pas l'endroit idéal pour une embuscade si vous voulez mon avis.

S'approchant pour atteindre sa hauteur, il se retrouva face à une jeune femme immobile, assise à même le sol. Probablement une humaine, elle n'avait pas l'air de remarquer sa présence. La jupe retroussée, ses collants et son haut déchirés lui arrachèrent une moue désolée. Tout ça ne présageait rien de bon. Il avait déjà vu des cas similaires quand il travaillait encore à l'hôpital. Flegmatiques, elle étaient comme détachées de leur propre corps, brisées par ce qu'elles avaient subit. Il ne s'aventura pas à lui demander si elle allait bien; de toute évidente la réponse serait "non". Il s'accroupit face à elle, observant son visage où des larmes avaient tracé des sillons de poussières sur ses joues. "Heh... Je vais t'emmener au chaud, d'accord ?" dit-il d'une voix calme, posant ses mains sur les épaules de la jeune fille sans spécialement attendre de réaction en retour.
 
Pauvre gosse... elle n'était même plus capable de tenir sur ses jambes sans flancher, malgré le support qu'il pouvait lui fournir. La prenant dans ses bras, il l'emmena jusqu'à sa voiture stationnée à quelques minutes de là, l'allongeant en douceur sur la banquette arrière. Son campement n'était qu'à une petite heure de là, il ne pourrait lui donner tous les soins dont elle aurait besoin que là bas.  

L'endroit était désert, pas étonnant puisqu'une bonne partie de ses congénères étaient sans doute encore dans les métro de Cincinnati. Attrapant la jeune fille à nouveau, il passa la porte d'une maison pavillonnaire, déposant la jeune fille dans une des chambres. "Tu as une salle de bain juste là si tu veux" dit-il, désignant une pièce adjacente à la chambre dans laquelle elle se trouvait. "Je reviens."
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MessageSujet: Re: INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade)   INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade) EmptySam 21 Sep 2013 - 14:33


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The risen sun too bright in her loosing eyes.
Aube rouge sur fond de nuit. Le jour est comme une maladie qui se répand. Gangrène inévitable et amputation non envisageable. Une espèce de révolution quotidienne qui renverse la terreur établie de la nuit. Mais le soleil on s’y brûle, demandez à Icare. On se brûle les ailes et on se crashe et on maudit cette putain de vie dont on ne veut plus voir - et ne verra plus - un jour. La nuit c’est pas vraiment mieux, on y gèle. Les cris déchirent aussi bien l’obscurité que la lumière. A coups d’or et de rubis, l’aube repeint les heures sombres. Et elle restait là, pas même émue par ces rayons qu’elle n’avait pourtant pas vu depuis longtemps. Tout au plus était-elle un peu aveuglée par leur intensité. Secouait sa tête, un peu, pour chasser les paillettes de soleil. Sa gêne n’était pas capitale, presque anecdotique. Un jour nouveau c’est bien, allez raconter ça à tous ces hippies de pacotille. Le jour se confondait dans la nuit qui se confondait dans le jour précédent. Et son jour nouveau, elle n’en voulait pas. Elle voulait retourner à celui d’avant, la vie précaire mais paisible de la cohorte. Et tant qu’à faire, pourquoi pas, sa vie d’avant. Trop tard, c’était trop tard, elle le savait. Elle avait pleuré sur cette vie, cette pauvre petite vie. Elle avait pleuré sur cette nuit, cette ignoble nuit inoubliable. Elle ne pleurait plus à l’aube de cette révolution quotidienne. Elle n’avait plus rien à pleurer. A l’intérieur pourtant son âme prostrée quelque part dans sa poitrine sanglotait. Misérable, misérable âme. Misérable, misérable corps. Un mur de briques en oreiller mais c’était loin d’être le tout dernier repos. Ca avait la même saveur amère peut-être. Elle faisait juste une pause. Reprenait son souffle. Reprenait sa vie. Attendait que ses jambes et sa tête la portent là où elles le devaient, où que ce fut.

Des pas. Elle ne les entendit que lorsque les pieds auxquels ils appartenaient furent à quelques mètres.Un autre homme peut-être. La première pensée qui lui vint fut celle qu’elle voulait entendre. Duke. Elle se dit qu’il venait car il se devait de venir. Elle l’avait attendu. Jusqu’à la dernière seconde, alors que tout était perdu, avec un espoir infaillible, elle avait attendu. Le chevalier, le prince pas trop charmant mais compétent. Elle n’était pas une princesse mais il devait la sauver. Aurait dû. Parce que c’était comme ça, que ça l’avait toujours été. Un pacte et on ne déroge pas à un pacte, c’est comme ça, c’est écrit et on le fait, même si c’est nul même si c’est dur, juré c’est juré, reprendre c’est voler. Et même si une bouffée de chaleur la traversa à la pensée du soldat l’approchant, elle disparut bien vite, derrière une chape de rancoeur, de tristesse. A nouveau elle voulut pleurer comme une petite fille pour que la douleur passe. Elle voulait aussi. Lever la tête et lui crier « T’avais promis ! T’avais promis mais t’es pas venu ! » car il avait promis et il n’était pas venu. Il l’avait laissée tomber. Pas de prince, charmant ou pas - elle aurait même pris un crapaud. Tout ce qui venait. Rien n’était venu. Pas même lui. Il l’avait trahie. Elle aurait pu dire que de toute façon tout le monde l’avait trahie et qu’elle ne ferait plus jamais confiance à personne, à aucun homme. Cependant, il y avait une petite voix, quelque part dans la jeune femme, qui refusait le diagnostic. Un déni révolté. Et si elle s’était révoltée, elle, ça ne se serait pas passé comme ça. Alors qu’elle pouvait le faire maintenant, bien qu’il lui semblât que la rébellion en elle était semblable à un chien battu qui retourne à son panier, tête basse et queue entre les pattes. Alors elle leva la tête, peut-être pour lui dire qu’elle lui en voulait, mais ce visage lui était un connu. Ce n’était pas son soldat.

Des mains se posèrent et une voix lui dit qu’elle allait l’emmener au chaud. Au chaud ? A quoi bon ? Elle n’avait pas froid. Pas vraiment. Qu’on la laisse juste loin de toute humanité était son désir. L’inconnu avait les paumes chaudes. Peut-être avait-elle effectivement un peu froid. Elle frissonna, les yeux dans le vide. Si elle faisait semblant de ne rien vouloir peut-être la laisserait-il. Un gémissement passa la barrière de ses lèvres lorsqu’elle sentit des doigts se poser sous son genou, sur la peau à travers le collant. « Pas encore. » pensa-t’elle. Elle ne cria pas pourtant, ne se débattit pas pour gagner du temps. Personne ne surgirait de nulle part pour la sauver. Pas de héros nimbé d’aube. Les bras la soulevèrent du sol. Pas une protestation n’émanât d’elle. Pourtant elle avait gémi. Pour la première fois depuis si longtemps. Et elle n’en était pas même surprise. On la posa sur une banquette arrière, comme une poupée. Qui avait dit qu’elle ne pouvait pas marcher ? Elle ne voulait juste pas. Et alors ? Elle faisait ce qu’elle voulait. Ce n’était pas une enfant. Pas vraiment. Les portières claquèrent durement à ses oreilles.

Le voyage lui sembla interminablement court, noyé dans le silence motorisé. Le paysage devait sans doute défiler par les fenêtres mais elle ne regardait pas. Peut-être que c’était beau dehors, la campagne engloutie sous le jour naissant. Qu’on était loin des Amériques pourtant. La personne qui conduisait lui était indifférente, Belzébuth aurait pu être au volant qu’elle n’aurait pas plus bronché à vrai dire. Une voiture signifiait sûrement un Host. Bien. Qu’ils la prennent. L’implantent. Usent de son corps comme une base pour un autre être. Son premier bavoir lui importait plus. Lorsque dans un ronronnement presque félin le moteur s’arrêta, l’inconnu revint la prendre dans ses bras. Une pelouse sèche criait à l’aider sous ses yeux. Un couloir désert succéda à un hall désert, puis une chambre tout aussi déserte. Le matelas était un peu dur mais ô combien plus doux que son oreiller en briques. La voix de l’homme résonna à nouveau. Puis il la laissa seule. Qu’est-ce qu’elle en avait à foutre qu’il revienne ? Rien. Rien. Ou peut-être un petit quelque chose qui priait pour ne pas rester seul. C’était futile mais c’était comme ça. S’il y avait un Dieu il avait ignoré ses prières. Pourtant.

Seule dans une pièce vide. Enfin sur ses pieds elle poussa la porte qu’il lui avait indiquée. Elle ne voulait pas se laver. N’avait pas la force sans doute. Elle laissa cependant couler l’eau chaude de la douche. Assise devant, toujours vêtue, elle ne régissait pas aux gouttelettes qui venaient consteller son visage. Si elle avait essayé de sourire elle se serait sentie bloquée par le sel qui maculait ses joues comme trop de maquillage ou une espèce de masque. La buée recouvrait lentement les miroirs de la salle de bains. Elle demeurait.
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MessageSujet: Re: INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade)   INTRIGUE - times i might be strong, times i might not. (wade) EmptySam 12 Oct 2013 - 12:57


La fraicheur matinale avait fait place à une moiteur propre au mois d'aout et à l'été caniculaire qui l'accompagnait. Les maisons clones s'alignaient le long des grandes rues, entourées de jardins à clôtures blanches. Liberty Township portait bien mal son nom.

Les 37000 humains qui avaient pu y habiter autrefois n'étaient ici plus que des souvenirs; des noms sur les boîtes aux lettres, des photos accrochées le long des couloirs dans un beau cadre kitsch. Morceaux de vie sur papier glacé. Cette mini ville d'apparence authentique artificielle avait autrefois l'allure d'une grande banlieue chic et bourgeoise américaine. Aujourd'hui la pelouse verte impeccablement tondue avait laissé place à un enchevêtrement arbitraire de mauvaises herbes, les rues autrefois vierges de toutes racailles constellées de tentes posées ça et là.

S'extirpant de sa veste qui lui faisait l'effet d'un sauna, Wade attendait patiemment devant le comptoir blanc laqué l'homme qui s’affairait en arrière boutique. Il repensait vaguement aux deux amis qu'il avait perdu ce matin et à Bronson. Cette nuit dernière lui sembla alors lointaine, comme n'appartenant pas vraiment à cette vie. La langue pâteuse, il siffla entre ses dents. Peut-être que l'humain psychotique qui les avait interrompu avait achevé son travail; peut-être que Bronson n'était plus. Cette idée lui était vaguement insupportable, c'était à lui de le faire et à personne d'autre.

L'homme ventripotent revint, les bras chargé de boîtes blanches empilées qu'il posa en vrac devant lui. Ici, pas de scan de code bar, pas de carte de sécurité sociale; ces trucs n'étaient bon que pour les humains. Là, il suffisait de demander pour avoir. "Anti inflammatoire, anti douleur... il vous faut autre chose ? - du lévonorgestrel."

L'homme planta sur lui une œillade interloquée, ses lèvres étirées d'un sourire torve. Wade fit mine de ne pas y accorder d'importance, pourtant ses coup d’œil obliques le faisait chier. Il n'aimait pas éveiller les soupçons ni s'attirer des problèmes et ce type là semblait propice à lui en créer. Pour mettre fin au silence qui s'était installé, le gros se racla la gorge grassement. Un progestatif, voilà un bail qu'il n'avait pas eu ce genre de demande. "Je vais regarder si il en reste, mais m'étonnerait pas qu'elles soient périmées."

La besace pleine de boîtes cartonnées, il résista à l'envie de quitter cette pharmacie tel un diable sautant hors de sa boîte et se contenta d'y partir en vitesse semi grand V. Slalomant entre les tentes, adressant des vagues signes de tête par pure politesse à ceux qui étaient resté pour monter la garde, il rejoint la maison en quelques minutes seulement.

Le bruit d'eau de la salle de bain résonnait jusqu'au rez de chaussée. Posant son sac sur la table de la cuisine, il en extrait son butin et le tri en deux tas avant d’attraper une des boîtes d'anti douleur et d'en gober un cachet. Il récupéra ensuite une vieille cafetière dans un placard pour y faire couler un café noir. Il n'était ici que depuis 2 jours et n'y avait passé que quelques heures à peine. Une maison bon chic bon genre, un intérieur tout droit sortit d'un magazine, impersonnel au possible. Une tasse fumante à la main, il la posa sur la table, récupérant un verre d'eau et la boîte contentant la pilule avant de grimper à l'étage.

La chambre était vide et de la salle de bain résonnait toujours le bruit de la douche. Posant le verre sur le bureau, il sortit la pilule de son emballage pour la poser à côté. Il n'avait pas vraiment envie d'aller la voir. Il espérait juste qu'elle ne se soit pas tranchées les veines dans un élan dramaturge. Frappant trois coups à la porte pour lui signaler de s'activer un peu, son regard accrocha un morceau de papier plié au sol, sans doute tombé des poches de la jeune femme. Il s'en saisit et le déplie d'un geste précis - tout du moins autant que sa main le lui permettait -. Sur le papier légèrement jaunis, deux visage familiers : un qu'il avait rencontré à peine une heure plus tôt, un autre qu'il connaissait depuis plusieurs mois déjà. Coïncidence déroutante.

Quittant la pièce suffisamment bruyamment pour que la jeune femme dénote son départ, il pianote sur son appareil. "247 evergreen st. quelqu'un pour toi."

Il portait à ses lèvres sa 4ème tasse de café. La pendule indiquait 9h47 heure d'hiver quand Bishop arriva enfin. Grande, brune, jolie et athlétique. Une force de caractère assez rare chez ses comparses féminines. Elle passa la porte, essoufflée mais calme, les traits fatigués. Lui servant une tasse de café, il lui tendit la photo de sa main valide. "Elle est à l'étage." dit-il d'une vois neutre, ajoutant alors qu'elle s'échappait déjà dans les escaliers "on peut pas l'implanter dans son état. Un trauma récent. Alors vas-y mollo."
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