MAEL && VEIGH
Do you want play with me ?

Effrayée. Mais surtout agacée. Voilà ce que ressentait Veigh à cet instant, alors qu'elle marchait avec deux soldats, discrètement, à travers une forêt, à quelques petits kilomètres du camp provisoire de la cohorte, ou plutôt de ce qui en restait. Tout avait disparu après cette attaque, tout le monde avait été séparé, des dizaines, des centaines de personnes avaient été tués ou pire, capturé, des gens qu'elle croisait tous les jours et qu'elle ne reverrait sans aucun doute plus jamais. Mine de rien, elle c'était habitué à se semblant de monotonie, à cette routine qui c'était installé dans sa vie depuis qu'elle avait rejoint ce groupe. Tout les matins, elle croisait ce bon vieux Ronson, assis à une table, en train de lire un bouquin, toujours le même, avec une tasse de café à la main. Peu importe qu'il pleuve ou qu'il vente, il était toujours au même endroit, à la même heure. Il y avait aussi les rires d'enfants qu'elle entendait depuis son « laboratoire » . Une garderie avait été créée pour s'occuper des plus jeunes, un moyen d'aider les parents et surtout les enfants qui n'en avait plus. Même si la belle faisait comme si elle n'aimait pas les marmots, elle appréciait d'y aller avec Maven. Voir autant de gamins, rire et jouer, comme si de rien n'était, c'était une sorte d'espoir, un moyen de se rappeler que la vie était encore possible et que cette guerre n'était pas totalement perdue. Tout ces petits détails allaient lui manquer. Toutefois, elle ne les regrettait pas autant que son travail. Des mois d'études parties en fumée, disparu en quelques minutes. Bien sûr, elle avait une excellente mémoire et avec son père, ils s'étaient mis d'accord pour connaître par coeur chacune de leurs notes afin de ne pas tout perdre en cas de crise, comme ce fut le cas quelques jours auparavant. Un protocole de sécurité primaire mais plus que bienvenu finalement. Malgré tout, son esprit n'était pas infaillible et peu importe ses précautions, ses recherches venaient de faire un bond en arrière inévitable. Aujourd'hui, elle n'avait plus de laboratoire, plus d'Host à ouvrir, plus de matériel, aussi précaires fussent-ils, oui, aujourd'hui, elle avait l'impression de tout recommencer depuis le début et ça, c'était surement ce qu'il y avait de pire pour une scientifique comme elle. L'impression d'avoir pédaler ardemment pour rien. L'impression d'avoir échoué.

C'est pour tenter d'oublier tout ça que Veigh décida de confier Maven à son amie , attrapant son chien avant de suivre quelques soldats éclaireurs dans leur mission. Ils allaient se diriger vers un endroit où elle avait justement posé des pièges les semaines auparavant. Alors avec un peu de chance, un host y serait pris au piège et elle pourrait recommencer ses expériences, ou en tout cas, trainer sa carcasse jusqu'à trouver le bon endroit pour ça. Et puis de toute façon, le but de cette sortie était surtout de décompresser, de ne plus voir la misère autour d'elle et de simplement penser à autre chose. Armée, elle suivit donc ses soldats sur plusieurs kilomètres avant de se séparer d'eux, attiré par l'agitation de Ghost, son petit caniche, ce dernier avait disparu dans une forêt, courant à tout allure jusqu'à on ne sait quoi. Évidemment, elle l'avait suivi, ne pouvant se permettre de hurler son nom pour le rappeler, sait-on jamais qui trainait dans les environs. Prudente, la belle avança, jusqu'à se retrouver face à un spectacle des plus réjouissants. Quelqu'un était coincé dans un piège et Ghost s'évertuait à essayer de le mordre, même si le filet était suspendu trop haut pour qu'il parvienne à ses fins. Si l'animal était tant agitée ça ne voulait dire qu'une chose, la victime du piège était un host. Trop beau pour être vrai? Peut-être, elle préféra donc charger son arme, observant les alentours avant de prendre la parole, après avoir rappeler son chien à ses pieds. « Sincérement, je ne pensais pas que ce piège marcherait aussi bien... Tu es tout seul ou je dois m'attendre à voir débarquer tes petites copines? » Elle ne s'attendait pas à une vraie réponse, c'était davantage histoire de taper la conversation, de gagner du temps jusqu'au moment où elle le tuerait... Elle avait déjà tué des hosts après tout, enfin un seul et il était dans le coma... là , tout était différent... surement était-ce pour ça qu'elle ne l'avait pas encore plombé sans hésitation... Son truc c'était de les découper une fois mort, pas de les tuer froidement au détour d'un arbre. Dr Savage. C'est comme ça qu'on l'appelle, parce que c'est une scientifique, pas un soldat froid et amer, capable d’exécuter quelqu'un sans réfléchir simplement parce qu'il le doit. Elle savait qu'elle allait l'abattre, c'était inévitable n'est-ce pas? Pourtant, elle n'était pas certaine de pouvoir le faire aussi aisément que dans son esprit.

Courir, toujours courir. Je ne savais faire que cela depuis des jours. Fuir les humains pour éviter de me faire tuer, apprendre à me méfier d’eux et surtout, éviter ceux qui ont des armes. Ceux-là étaient le plus dangereux. C’est bien, tu apprends vite. Je ne suis pas suicidaire non plus ! La voix ne dit plus rien et je ralentis ma course, ayant l’impression que je ne suis pas seul. L’impression d’avoir suivi des humains était de nouveau là, ma rencontre avec Eileen m’avait laissé un étrange vide et des bruits un peu plus loin me confirmèrent que oui, j’avais bel et bien suivi la piste d’humains. Je ne savais pas vraiment comment je faisais pour les suivre, mais je sentais que j’avais été conditionné pour les traquer. C’était comme un devoir mas devais-je réellement les capturer ? Et si je les blessais ? Et si les humains que je ramenais étaient mal conditionnés et que du coup l’implantation se passait mal ? A voir comment tu es doué, il n’est pas exclu que tu fasses n’importe quoi et que tu condamnes tes semblables à être des erreurs comme toi. Cette pensée me paralysa d’effroi. Et s’il avait raison ? Et si je devenais une potentielle source d’un potentiel effondrement de ma propre race ? Non ! Je ne voulais pas causer du tort aux miens, je suis fidèle à notre cause. Je les estime même s’ils me font peur et je serai toujours membre de cette race. J’ai été implanté, car ils ne voulaient pas que je meure, je ne pouvais me retourner contre eux. Pourtant, tu les fuis et tu ne fais pas ce que tu devrais faire. Pour eux, tu es sans doute un sale traitre. Non ! Tu mens ! C’est impossible ! Je commence à avoir peur et le cri du chien me fit revenir à la réalité. Il m’avait repéré. Je ne pus me résoudre à faire autre chose que fuir, les canidés semblaient pouvoir nous sentir et soudainement, mes pieds quittèrent le sol. Cela m’arracha un cri de surprise et je me retrouvai maintenant pendouillant comme un bout de viande dans son filet. Un rire résonna dans ma tête, l’humain se moquait de moi. C’est normal, tu es tellement stupide ! Tomber dans un piège aussi idiot… Pauvre abruti ! Ces paroles me déstabilisèrent, mais je n’eus pas le temps de répondre qu’une jeune femme arriva pour voir le triste spectacle, son clébard continuant de me hurler dessus et tentant de me mordre. Elle semblait plutôt contente de me voir et sa voix m’ébranla un peu plus. Personne ne viendrait me sauver, j’étais parti comme un voleur et je doutais que l’on s’inquiète de ma disparition. J’ouvris faiblement la bouche pour bafouiller :

« Je… Non… Personne ne… »

Bravo espèce d’idiot ! Dis-lui de te tuer tout de suite tant que tu y es ! J’avais envie de pleurer et je me sentais faible, bien plus faible que l’humain. C’est sans doute à ce moment-là, cette faille dans mon mince blindage qu’il trouva le moyen de me faire taire pour prendre ma place aux commandes de ce corps. Il la connaissait, faisant anciennement partie de la cohorte et il savait qui elle était. La sensation était vraiment bizarre, je voyais tout ce qu’il faisait, mais je n’avais plus du tout la capacité de bouger. C’était vraiment désagréable, je ne contrôlais plus rien, je ne pouvais plus parler. J’étais dans la situation de Mael depuis que j’avais été implanté dans son corps. Celui-ci regarda ses mains avec étonnement, pouvant bouger comme il le voulait. Il ne semblait pas comprendre ce qu’il venait de se passer et il releva la tête d’un coup pour hurler :

« SAVAGE ! Dépêche-toi de me tuer ! Je ne vais pas pouvoir retenir cette pourriture longtemps ! Ne pose pas de question et tue-moi ! »

Non ! Je ne voulais pas mourir ! Je tentais désespérément de reprendre le contrôle, mais j’étais encore trop faible face à lui. Mon esprit était blessé, je ne pouvais pas lutter, je ne pouvais être que spectateur de ma prochaine mort. Je ne veux pas mourir pourtant ! C’est impossible ! Pas maintenant. Mon instinct était très fort, je désirais réellement vivre. Une angoisse inconnue jusque-là me prit aux tripes, je ne voulais pas mourir, je voulais juste vivre. Des larmes coulèrent le long des joues de l’humain, je reprenais petit à petit le contrôle, mais je ne pouvais faire plus que cela. Ma rage de vivre m’obligea pourtant à continuer de me battre, hurlant à Mael de me laisse vivre.

« Je… Non… Personne ne… » Le piège de Veigh avait fonctionné. Elle était en position de force. Armée, prête à tirer, alors que lui était totalement sans défense... Et tout ce qu'il trouvait à lui dire c'est avouer à demi-mot que personne ne viendrait le sauver malgré sa condition d'espèce nouvellement dominante de la planète? Ok. Elle était tombée sur un cas. Un putain de cas. Surement le vilain petit canard de sa race, ou alors une espèce d'handicapé des host? Peu importe, la malchance voulait qu'il soit tombé dans les griffes de la belle et surement ne savait-il rien d'intéressant sur les agissements des siens, vu la situation, il ne faisait pas partir des « hauts gradés » alors morts ou vivant, il ne rapporterait sans doute pas grand-chose à la jeune femme. Un piège de foutu. À cette idée et après avoir affiché une grimace face aux demi-aveux de son camarade, Veigh laissa échapper un soupir d'agacement. « Vraiment? Tu viens de limite m'avouer que tu te balades seul et sans secours potentiel dans une forêt alors que t'es pris au piège? T'es qui exactement? Un appât? De la chair à canon qu'ils ont envoyé se faire buter juste pour nous repérer? Ou alors... t'es juste con? » La question restait entière. Même si elle penchait plutôt pour l'avant dernière option. C'était surement ça. Si il avait été envoyé, le but était qu'il meurt. De ce fait, les autres hosts pourraient repérer plus ou moins la position de divers humains, sinon, elle ne voyait pas vraiment pourquoi ils auraient pris le risque d'envoyer un tel boulet se promener dans les bois tout seul. A moins qu'il s'amuse à prendre l'air, ce qui sous-entendrait qu'il y avait une espèce de camp d'host non loin? Non, il semblait honnête dans ses paroles... ou alors il jouait bien la comédie, en tout cas, il restait seul.

Seul. Oui, il était seul... Et si c'était un solitaire? Un alien qui bosse sans aide? Ou qui fuit quelque chose? C'était peut-être un traitre à sa race? Cette idée lui traversa l'esprit. Après tout, les humains se trahissaient sans arrêt les uns les autres, d'où la méfiance naturel de Veigh, alors pourquoi pas les hosts? On connaissait peu de chose sur leurs façons de penser, s’ils habitaient des corps humains ils pouvaient très bien absorber tous les défauts de leur hôte non ? Qui sait. En tout cas, cet host était clairement bizarre, ou juste incompétent, dur à dire, mais il avait un truc louche dans le regard, ça se sentait à des kilomètres et la preuve de ses pensées lui fut apporté plus tôt qu'elle ne l'aurait imaginé et d'une manière tout aussi surprenante.

Tout se passa très vite. Alors que Veigh réfléchissait, remettant son bonnet en place, son invité se mit à regarder ses mains, l'air assez étrange, comme si c'était la première fois qu'il constatait qu'il en avait. Une nouvelle fois elle afficha un visage surprit, mais alors qu'elle s'apprêtait à lancer une plaisanterie douteuse ce malade lui hurla de le buter, il l'appela même pas son nom de famille. W.T.F.? Ses trois lettres s'affichaient dans son esprit, clignotant tel un signal d'alarme en rouge vif devant ses yeux. C'est quoi ce bordel exactement? Comment il peut connaître son nom? En observant son visage, la jeune femme se rappela subitement l'avoir croisé, enfin, elle se rappelait d'une personne lui ressemblant et faisant partie de la cohorte à une époque. Surement était-ce ainsi qu'il connaissait son nom … mais pourquoi voulait-il qu'elle le tue? Pourquoi sa façon de parler et même sa voix semblaient différentes de quelques minutes auparavant? Comme si ce n'était plus vraiment l'host qui parlait. Elle ne pointa même pas son arme sur lui, trop fasciné par ce qu'elle était en train de vivre. Elle le sentait, il y avait plus qu'un malade mental devant elle. Était-ce possible? Un esprit humain qui survit à son implantation et qui parviendrait même à reprendre le contrôle? Ce serait une avancée extraordinaire et désormais, ce gars valait autant mort, que vivant. Son cerveau devait être fascinant à étudier... mais son comportement aussi... Il pleurait... Était-ce l'host ou l'humain?... Avait-elle seulement raison de croire que l'humain en lui avait repris le contrôle? Tout ça était si palpitant pour son petit cerveau de scientifique cinglé.

« Ok, c'est quoi ce plan? C'est une espèce de piège pour que je te libère. Oublie, ça n'arrivera pas, même si t'étais humain, je te libérais pas, alors trouve autre chose. » La vie était devenue trop dure et dangereuse pour qu'elle se permette de libérer un type seul coincé dans un piège. Qu'il soit host ou humain, les deux pouvaient être des connards. « Alors, explique-toi vite... Parce que j'ai tout un tas de déduction qui foisonne dans ma p'tite de tête et j'ai besoin de savoir si j'ai juste... Donc, il se passe quoi exactement?... T'es... T'es l'humain? Une double personnalité latente? Ou juste l'Host qui pense bêtement que jouer la comédie va lui sauver la vie? … » Qu'il réponde, elle verrait bien s’il ment ou pas, trop habitué à être pris pour une conne parce qu'elle ressemblait à une gamine sans défense. Et puis si il l'agaçait en répondant des conneries, elle pourrait toujours lui tirer une balle dans le genou pour le motiver, ça, ça l'attirait plus que simplement le buter.

Elle n’a pas l’air de vouloir me laisser partir, mais elle n’a pas l’air non plus de vouloir me tuer. J’ai encore une chance de m’en sortir vivant et je tente de reprendre le dessus, mais je n’y arrive pourtant pas. Mael est plus fort que moi, il a bien attendu son moment, il m’a mis en confiance pour mieux me faire tomber. Je n’aurais jamais plus confiance en lui. Je veux juste vivre, vivre. Je continue de le supplier de me laisser vivre et les larmes coulent de plus belle, mais il s’en fiche. Malgré les larmes, son regard est dur, signe que ce n’est pas lui qui pleure. Je t’en supplie, laisse-moi vivre. Je te promets de ne pas m’en prendre aux humains, mais laisse-moi vivre. Comme si je pouvais te faire confiance. Tu es bizarre, qui me dit que tu ne vas pas te retourner contre les humains ?  Mon envie de vivre est plus puissante que n’importe quel autre instinct. Je ne ferai rien contre mon instinct de survie. Je suis de plus en plus en panique et de son côté, Mael est agacé. Je lui fais mal au crâne et la jeune femme ne semble pas vouloir le descendre. Il hurle donc, le plus menaçant possible :

« On s’en fout, Savage ! Je suis Mael McGabhann, je me suis fait prendre pendant l’attaque. Grouille-toi de me buter ! J’en ai un dans la tête et il tente de refaire surface, je n’ai pas beaucoup de temps ! Bute-moi bon sang ! Ça fera une saloperie en moins ! »

Je hurle de plus belle dans sa tête, priant n’importe quel dieu de me laisser en vie, de faire taire cet abruti. Il faut que je reprenne le dessus et je m’aide de mon instinct. Je ne dois pas mourir, je ne peux pas mourir ! Et s’il faut que je tue un humain pour cela, je le ferai. Je refuse de mourir maintenant, pas après la souffrance que j’ai subie pour en arriver ici. Pas après ce qu’il s’est passé lors de mon réveil. Mael en profite pour reprendre :

« Il faut que tu me croies, je ne sais pas comment ça se fait, mais je suis encore là et il faut que tu me tues. C’est un traqueur, tôt ou tard il traquera les humains et…  TAIS-TOI ! »

J’ai enfin repris le dessus et je tremble littéralement. Mon regard a encore changé, redevenant craintif, presque timide. Je tente de calmer mes larmes et je dis, faiblement :

« Non… Tais-toi… Je… Je ne veux pas mourir. »

Je ne sais pas comment je pouvais être aussi vulnérable, mais je suis plutôt jeune et j’étais condamné à mourir sans ce corps. C’était une bénédiction que d’avoir pu continuer à vivre. Je sais ce que cela fait d’avoir l’impression de mourir et jamais je ne veux ressentir de nouveau cette sensation. Je commence à m’agiter, je veux m’en aller, j’en ai marre d’être ici et je tire de toute mes forces sur le piège. J’en oublie la présence de la jeune fille et du chien, je m’en fiche. Qu’elle me tire dessus, je veux m’en aller. Mais j’ai vu qu’elle semblait avoir un souci avec la mort des autres, même si je suis un host. Elle m’aurait déjà tué si elle n’avait pas eu de soucis. Je ne serai pas encore en vie. Tu as raison, l’humain. Je suis dangereux. Je ne pense pas comme les autres, je suis imparfait, je ne comprends pas les humains, mais je ne comprends pas les miens non plus. Je continue de plus belle mes mouvements et un bruit se fait entendre au-dessus de ma tête. Ma prison semble se briser et je me retrouve rapidement sur le sol, toujours prisonnier du filet, mais enfin sur le plancher des vaches. Je me sens moins en position de faiblesse, mais je suis encore entravé par cette chose, c’est la branche qui a lâché, elle n’était pas très solide. Je reprends contenance et je tente de reculer, tenant le chien le plus loin possible de moi. Je ne suis pas encore libre et elle est armée. Je dis :

« Je vais m’en aller… Je ne te ferai rien et tu vas me laisser vivre. »

Mais je doute qu’elle ne me laisse en paix et je suis d’ailleurs surpris de ne pas avoir encore reçu une balle avec mon évasion de son filet. Peut-être parce qu’en gigotant et en tombant, je lui ai offert seulement des points vitaux de mon corps, si elle tirait, je mourrais. Ou alors j’ai fait un effet de surprise. Je ne sais pas du tout, mais ce que je sais c’est que je suis loin d’être tranquille et le fait que je sois presque libre ne m’aidera pas des masses. Je veux vivre, mon regard est animé d’une lueur combative tout en restant craintif. On voit que je suis l’host, mais je suis un peu moins vulnérable que tout à l’heure.