La complexité de l'âme humaine ne se mesure pas vraiment. Elle est de nature méfiante, froide, puis dans un moment de doutes, la chaleur humaine est trop importante et c'est à e moment précis que dans l'ombre, ils sont là pour avaler vos âmes. Je n'ai jamais eu de vrai talent littéraire, juste de quoi dresser quelques rapports lors de mes premières années dans les forces de l'Ordre, c'est donc pour cette raison que je n'ai aucune prétention en démarrant ce journal mais, me semble-il, il est important dans ces temps incertains de laisser au moins une trace d'un passage.

Le sentimentalisme n'est pas vraiment mon truc, j'étais plutôt grâce -ou à cause- de mes parents dans le style d'éducation où l'on ne doit s'attacher à rien, où l'on doit avancer coûte que coûte mais rien n'avait préparé mon éducation à ce genre d'événements. Aujourd'hui à la lueur d'une bougie, les choses ne me semblent plus vraiment histoire d'éducation. Savoir écouter son instinct est devenu bien plus important qu'une ancienne table de lois. Ecouter son instinct c'est savoir débusquer les ennemis... Alors qu'on disait autrefois, dans les bancs de l'école de New-York où j'allais que tous les humains étaient libres et égaux, je peux dire qu'aujourd'hui, ce n'est plus vrai. Je me suis engagé dans la police avant l'effondrement du monde, plusieurs années avant même pour défendre des valeurs qui à ce jour sont mortes.

A mes yeux, plus rien n'est comme avant et la politique d'individualisme répétée par les politiques occidentaux n'a plus rien de bonne. Sans une certaine dose d'entraide, nous ne verrions plus que les cendres, les larmes et le dégoût au bout du tunnel. Aujourd'hui si soldats n'étions pas là, les autres, ceux pour qui l'utilisation des armes est impossible seraient morts et sans eux, nous n'aurions plus la force de nous battre. Chaque âme humaine n'a pas la même valeur, elles sont toutes différentes mais tous poussent nos corps à se dépasser. Il est une histoire du temps de mon enfance que j'aime à me rappeler, elle est l'image même de notre éphémère passage. Le mort de mon jeune frère a été sans doutes ce qui m'a poussé à rejoindre la police. Abattu d'un coup de couteau pour deux cds à ses seize ans alors qu'il sortait du Wallmart. Elle m'a rappelé que l'âme est froide, sombre et dégueulasse à bien des égards.

Il me manque bien entendu mais le bien de cette invasion, c'est que l'on a plus véritablement le temps de tenir les responsabilités d'avant, les cimetières sont les rues et les rues sont les cimetières. Nous ne pleurons plus les gens que nous perdons, aujourd'hui, il est monnaie courante de perdre quelqu'un et c'est dans cette rengaine que la cohorte est devenue un lieu de résistance. Aujourd'hui, j'ai pu trouver raison à mon combat et c'est sans doute mon plus grand plaisir, celui d'avoir une raison. Au début de cette merde, aucune raison ne poussait véritablement mon corps à se battre, après la mort de ma femme, il n'y avait pire douleur que celle de guerroyer. A quoi bon se battre lorsque ses raisons de le faire sont dépassées ? Avec ce groupe que j'ai rejoins assez rapidement, dans les premiers d'ailleurs, j'ai trouvé l'équilibre, j'ai retrouvé l'équilibre d'ailleurs. Aujourd'hui lorsque je me bats, je ne le fais plus pour assouvir une vengeance, je le fais pour protéger quelques gens dans le besoin.

Ma famille cela dit a toujours été très engagée. Mes grands parents maternels ont émigré aux Etats-Unis dans les années cinquante, ayant perdu leurs propres parents dans les campa de concentration et ayant eux-même fait l'amère expérience de la déportation, ils ont fuit l'Europe. Ni juifs ni homosexuels, ils s'étaient engagé contre Hitler en Pologne là où ils vivaient. Après leur fuite d'Europe, mon grand-père a obtenu sa nationalité et s'est immédiatement engagé en politique. Maire d'une petite ville à l'ouest de New-York, ses ambitions à lui n'ont jamais eu de réelle profondeur. Simplement le fait de s'engager fut déjà d'une beauté sans nom à ses yeux. Et toute la famille de ce côté là depuis perpétue la tradition : juge, avocat ou policier.
Du côté de mon père, l'Histoire est beaucoup plus clémente, la mort n'arrachant que mon grand-père à la vie lors de la guerre du Viêt-Nam.

Et aujourd'hui, c'est à l'image de ces anciens, courageux et engagés que j'ai envie de me battre, bien entendu, je n'oublie toujours pas le but fixé dans ma tête, venger la mort de ceux que j'ai pu aimer un jour avant de devoir me débarrasser de mes sentiments.

Je me prénomme Yoann mais on me connait sous le pseudo doux et mélancolique de RedDragon sur internet *O*. J'ai dix huit ans, passionné par ma copine -oh le gentil enfant - par Indochine aussi que j'affectionne plus encore que les séries que je dévore :o. Je suis également un genre d'énorme fan de Zooey Deschanel, j'ai vu tous ses films trois fois minimum -j'en suis à douze environ de Yes-Man- et j'ai les boules quand les épisodes de New-Girl ne sortent pas à temps -comme aujourd'hui U_U) ! Je fais du RP depuis sept/huit ans en ce moment