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 MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind

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MessageSujet: MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind   MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind EmptyJeu 25 Avr 2013 - 4:27



to be a bitch or not to be ?


Elle marchait depuis des jours avec sa mère qui traînait de la patte derrière elle, à une vingtaine de mètre, où était-ce plus? Elle ne le savait pas et, à vrai dire, elle s’en moquait assez. Que sa mère meure de soif ou qu’elle meure d’une crise cardiaque suite à un trop gros effort – c'est-à-dire, bouger son gros cul du sol et marcher – Ariadne s’en foutait royalement. Elle voulait simplement survivre, s’en sortir dans ce chao constant. La route était calme, elles avaient été chanceuses de ne jamais rencontrer la route d’un de ces aliens si étranges. Elles étaient chanceuses de ne pas s’être fait tuées par un humain voulant leur piquer quelque chose. Où était son père? Elle ne le savait pas vraiment, il était parti à la chasse avec des amis et elle ne l’avait jamais revu. Peut-être était-il en vie à quelque part, peut-être était-il mort. De lui aussi, elle s’en foutait. Enfin, elle l’avait toujours apprécié plus que sa mère, et encore. Apprécier était un grand mot. Elle aimait ses parents autant que la Corée du Nord aimait la Corée du Sud. Et le fait que sa mère traîne autant derrière, elle n’appréciait pas vraiment. Ça la ralentissait à un point tel qu’elle aurait préféré l’abandonner sur le bord d’une route. Pourquoi restait-elle avec elle, après tout, si elle ne l’aimait pas vraiment? Peut-être parce qu’elle avait assez d’humanité pour ne pas la laisser mourir en plein milieu d’une forêt, seule. Elle aurait toujours le temps de la laisser avec un groupe de personne si jamais elle en rencontrait en chemin. Ce n’était pas parce qu’Ariadne ne voulait plus avoir sa chère maman avec elle qu’elle souhaitait sa mort pour autant. Elle n’était pas un loup solitaire, la petite blondinette. Il fallait dire qu’elle appréciait avoir un peu de compagnie dans ce genre de situations-là. Dans un monde post-apocalyptique, qui voulait vraiment être seul à chaque jour? Pas elle, même si cela voulait dire endurer sa mère chialer parce qu’elle crevait de chaud et qu’elle avait soif et faim. Dans son sac à dos, la jeune blonde avait des barres tendres, des bouteilles d’eaux et autres trucs à manger, mais elle voulait économiser. Parce qu’on ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Personne n’était à l’abri d’une mauvaise surprise. Karma is a bitch, de toute façon. Elle était quand même prête mentalement à affronter quelqu’un. Elle avait deux fusils dans son sac, fusils qui appartenaient à son père et qu’elle avait prit lorsque sa mère et elle avaient dû partir de la maison après l’invasion. Elle ne savait pas trop où elle allait, c’était le problème.

C’est à quelques mètres d’elle qu’elle commença à voir à travers les branches des conifères du mouvement. Pas humain, ni animal. Comme le reflet du soleil sur quelque chose. Oui, un reflet. Un étendu d’eau? Ce serait le paradis! Elle pourrait tremper ses pieds dans l’eau tiède et se prélasser un peu au soleil, avant de repartir. Ça laisserait quelques heures à sa grosse mère pour reprendre son souffle et manger un peu. La paix, pour quelques instants. Cela lui rappela vaguement ces étés où elle se prélassait sous les rayons chauds du soleil, près de la petite piscine de sa ville. Ne rien faire, parfaire un bronzage qui partirait l’hiver venu – ne voulant pas s’abaisser à utiliser les cabines bronzantes, ces machines qui pouvaient donner le cancer de la peau. Ariadne soupira : elle n’aurait plus cette vie facile qu’elle aurait souhaité avoir pour toujours. Chaque jour serait déterminant pour sa survie. Soit tu vis ou tu crèves. Ou tu te retrouves à moitié mort et t’essaie de t’en sortir. Mais c’était pas son genre à elle, de se laisser crever dans un coin. Se battre pour sa propre survie, quitte à laisser tomber des gens qu’elle aimait, c’était ça, sa philosophie. Écartant quelques branches d’un arbre, elle finit par atteindre l’endroit où elle voulait s’arrêter. C’était bel et bien un lac, pas trop gros, mais pas trop petit, entouré d’arbres, le cachant des regards. Non loin, un quai où un canot y était encore attaché. Fronçant les sourcils, elle se demanda s’il n’y avait pas une habitation ou bien un chalet non loin. Qui décidait de construire un quai sur un lac comme ça, par simple envie? Déposant son sac sur le sol, elle l’ouvrit et en sortit un fusil, qu’elle chargea avant d’enlever le cran de sécurité. Quelques secondes plus tard, sa mère pointait le bout de son nez, exténuée, rouge tomate. Ariadne l’observa s’écraser un sol comme une baleine échouée sur une plage et elle ne pu retenir un petit rire moqueur. « Je vais voir les alentours, je reviens plus tard. » Lui lançant une barre tendre et une bouteille d’eau, la blonde s’éloigna ensuite rapidement de sa mère, inspectant les lieux, à la recherche d’un possible endroit où dormir.

Non loin du lac se trouvait, près d’une petite rivière, un minuscule chalet de bois qui avait l’air en mauvais état, abandonné. À première vue, aucun signe de vie à l’intérieur, mais elle devait jeter un coup d’œil avant de faire des conclusions trop hâtives. Gardant son arme près d’elle, la jeune femme monta lentement les quatre marches qui menaient à la porte d’entrée avant de finalement ouvrir la porte. Au premier regard, aucun signe de vie, personne à l’intérieur. Il n’y avait qu’une pièce, les toilettes étaient probablement des toilettes chimiques à l’arrière de cette cabane. Se tenant dans l’embrassure de la porte, elle jeta un deuxième coup d’œil, plus attentive. Elle remarqua alors des endroits où la poussière avait été essuyée sur la table à mangé. Elle voulut s’avancer, mais au même moment, elle entendit un bruit derrière elle. Se retournant rapidement, arme en main, elle se retrouva devant un homme. Son arme pointée sur lui, elle mit quelques secondes avant de réaliser qui lui faisait face. Bordel, elle n’en croyait pas ses yeux. « Matthei ? C’est toi ? » Et même si elle le connaissait, elle n’abaissait pas son arme pour autant. On ne pouvait plus faire confiance à personne, sauf à soi-même.
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MessageSujet: Re: MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind   MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind EmptyJeu 25 Avr 2013 - 6:01

Comme un petit bonheur au milieu de l'enfer.

Parfois, la vie c’est de la merde. Non, vraiment. Mais quand c’est la fin du monde, la vie c’est de la merde chaque jour. Voici un bref résumé de comment Matthei voyait la vie depuis le début de ce bordel. Mais bon, il y a des jours où, étonnement, la vie cesse d’être une pute et vous envoie une lueur d’espoir, du moins c’est ce qu’il avait pensé en voyant ce petit ‘oasis’ au milieu d’une forêt trouvée par hasard. L’endroit était reculé des villes avoisinant, mais en même temps pas trop loin. Les villes en question ? Pouvait-on vraiment les appeler ainsi, c’était plutôt des villages à ce niveau, et qui plus est abandonnés même par ces foutus aliens. C’était donc un coin parfait où s’arrêter pour quelques jours. Se reposer, une chose que Matt n’avait pas pu faire beaucoup depuis le début de son ‘périple’. Comment pouvait-il se reposer avec la boule de feu qui grondait dans son ventre jour et nuit, ce besoin de vengeance qui l’empêchait trop souvent de dormir, cette envie de tuerie, comme si en lui un instinct primaire s’était réveillé. Après ce qu’il avait vécu, ce n’était pas bien étonnant mais tout de même un peu effrayant. Il ne comptait donc pas profiter de l’oasis bien longtemps, car se reposer est une chose qui ne fait pas partie de ses plans de vengeance. Il devait continuer, avancer et chaque jour satisfaire un peu plus sa colère, nourrir ce monstre de plus en plus affamé en lui. La haine, la vengeance. S’il ne voulait pas finir avec une balle de son propre pistolet dans la tête, il valait mieux continuer avec ce but, avec cette idée en tête sinon… Il ne donnait lui-même pas cher de sa peau. Combien s’étaient suicidés, depuis le début ? Sûrement autant que ceux morts par l’invasion elle-même… non, peut-être pas… qui sait ? Lui n’était pas si faible, non. Lui, c’était un battant, un vrai de vrai. On n’abandonne pas, et surtout pas quand on a un but.

Matthei s’était donc provisoirement installé dans ce petit endroit, ce chalet qu’il avait trouvé, abandonné. Oh, pas un grand luxe surtout pour un ancien avocat, mais tout de même un endroit qui lui plaisait. Mieux que de dormir à la belle étoile, il pouvait avoir un toit en cas de pluie qui plus est ! Il pensait y rester certes mais pas plus que deux ou trois jours, juste le temps de faire quelques aller-retour en ville, prendre des provisions et, mon dieu peut-être des munitions. Oh, on n’en manque jamais de ces petites merveilles. Justement, il revenait de la ville la plus près, qui tout de même était à une bonne trentaine de minutes de marche rapide, avec son sac à dos remplis de provisions et même de munitions. Il se baladait aussi toujours avec une arme gros calibre, dans son dos, et un pistolet automatique à la main. On n’est jamais trop prudent, non ? Je vous ai parlé du cutter glissé dans la poche de son jeans ? Oui, il aimait se balader armé, mais après tout on parle tout de même de la ‘fin du monde’ alors… on ne rigole pas. Enfin bref, il rentrait donc, mais remarqua que la porte de son petit chalet était ouverte. Pas bon, non pas bon du tout. Quelqu’un aurait-il découvert sa cachette ? Aussitôt, il se baissa un peu et avança lentement, son arme levée, il s’approcha de la porte et passa celle-ci, voyant de dos une jeune femme, blonde. La vérité, c’est qu’il faillit bien tirer, là tout de suite. Après tout, si c’était un alien il ne pouvait pas le savoir. Il préférait ne pas prendre de chance, mais au dernier moment elle se tourna. C’est ce visage qu’il reconnut, jeune et vif, qu’il avait connu longtemps avant. Enfin, pas si longtemps. C’était vraiment elle ? Oui, sans hésiter ça l’était. Elle n’avait pas beaucoup changé depuis le temps, elle était toujours aussi belle. Ah… Mais lui, il avait beaucoup changé depuis, pouvait-elle vraiment le reconnaître ? Il était toujours vêtu d’un costume, toujours propre, toujours bien rangé, ordonné et… « Matthei ? C’est toi ? » Non criss c’est l’pape. Bref, elle l’avait reconnu apparemment. Il se figea en entendant sa voix. C’est à ce moment qu’il remarqua l’arme pointée sur lui, et d’ailleurs lui-même n’avait pas lâché la sienne, le doigt contre la détente. Merde, tu parles de retrouvailles…

Il la toisait, ne sachant trop comment réagir. Il avait les sourcils froncés, et ses yeux plongés dans les siens. Comme s’il pouvait dans ceux-ci détecter si elle mentait ou non, si elle était Ariadne ou si elle était un de ces monstres. Mais la vérité, c’est qu’il n’en était pas capable.

« Oui, c’est moi… T’es la dernière personne que je pensais retrouver. »

Il ne baissait toujours pas sa garde. Pouvait-il vraiment tirer sur elle ? Durant trois secondes, il se souvint de ce qu’elle lui avait fait. À l’époque, il s’était attaché à elle, un peu trop sûrement pour le genre de relation qu’ils avaient. Pas de là à dire qu’il en était amoureux, c’était peut-être exagéré, mais il l’appréciait autant comme amante que comme femme. Et elle… était partie. Comme ça, du jour au lendemain. Ce souvenir lui donna brusquement l’envie d’appuyer sur la détente, en se fichant bien de si elle était ou pas la vraie. Mais en même temps, les bons souvenirs revinrent, et aussi sa morale. Entre autre. Il hésita, et finalement reprit la parole.

« Dis-moi quelque chose que seule Ariadne pourrait savoir. Un truc… Que seulement toi connaît. Raconte-moi quelque chose qu’on a vécu ensembles, ou un détail, quelque chose. »

Il faillit bien ajouter quelque chose comme ‘ou alors dis-moi pourquoi t’es partie comme une salope entre deux rendez-vous’ mais il préféra taire ce sujet. Après tout, il n’était pas une femme pour ramener sur le tapis ce genre de choses, surtout que dans le fond, derrière son air de méchant, il était content de la revoir. Elle tout particulièrement, une genre d’attache du passé, mais pas une mauvaise. Si elle était devenue une alien elle aussi, il ne voulait pas y penser. Trop de malheurs en trop peu de temps, et maintenant ce petit cadeau… Dis-moi, pétasse de vie, est-ce que les bonnes choses viennent en paquet de deux ? L’oasis et Ariadne ? Non parce que pour une pute, petite vie de merde, tu me surprends…
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MessageSujet: Re: MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind   MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind EmptyMer 1 Mai 2013 - 2:16



to be a bitch or not to be ?


Elle avait son arme pointé vers lui, le doigt sur la gachette, prête mentalement à tirer si quoi que ce soit arrivait. Elle était prête mentalement à affronter n’importe quoi. Enfin, c’est ce qu’elle essayait de se dire dans sa tête alors que ses yeux étaient rivés sur les siens. Il avait changé, ce fut la première chose qui marqua Ariadne. Il avait les traits durs, la fatigue se lisait sur son visage, adieu les chemises et les cravates. Clairement, il n’était plus le même, elle le sentait. Elle le connaissait bien, elle remarquait chaque petit changement, parce qu’elle avait eu tout le temps qu’elle avait voulu pour en apprendre sur lui, lorsqu’ils habitaient dans la même ville. Bizarre, le hasard, tout de même. Pourquoi fallait-il qu’elle croise sa route après tout ce temps, ici, au beau milieu de nulle part? Elle aurait souhaiter ne plus jamais le revoir, enterrer les souvenirs qu’elle avait de lui au plus profond de sa mémoire. Elle avait toujours été comme ça, la blondinette : quand elle passait à quelque chose d’autre, elle n’y allait pas de main morte. Un coup de tête et puis basta, finit cette pseudo-relation, au revoir Chicago, un retour à la case départ. Voilà ce qui lui était arrivée. Plus d’argent, plus de quoi subvenir à ses besoin et sa fierté trop grande qui aurait risqué de prendre tout un coup si elle avait osé demander à Matthei de rester quelques temps chez lui, pour amasser assez de blé pour reprendre un rythme de vie comme elle avait. Mais non, sa fierté à la con l’avait foutu dans une impasse et elle avait été obliger de repartir chez maman et papa. Home sweet home, maintenant, c’était finit. Elle n’avait plus de chez-soi, plus personne n’en avait. Une putain d’invasion et tout s’effondre. « Oui, c’est moi… T’es la dernière personne que je pensais retrouver. » répondit-il à la question qu’elle lui avait posé quelques secondes plus tôt. Un rire s’échappa de ses lèvres et celles-ci s’étirèrent en un rictus moqueur. Elle ne savait pas trop si c’était un message à double sens, mais, dans le pire des cas, aussi bien le prendre mal dès le départ. « Pareil pour moi. » Elle haussa un sourcil, restant immobile, l’observant d’où elle était. Il ne bougeait pas, pas plus qu’elle. Ils se menaçaient avec leurs armes, leur vie ne tenait qu’à un fil. Si un des deux décidait de tirer, l’autre risquait certainement d’y laisser sa vie.

Un silence lourd s’était installé entre eux et si Ariadne n’écoutait que la colère qui l’habitait à ce moment, elle dû s’admettre à elle-même qu’elle était tout de même heureuse de revoir cet homme devant elle. Parce qu’ils avaient passés de bons moments et que, les souvenirs, qu’on veuille les effacer, les oublier, ils reviennent toujours à un moment ou un autre. « Dis-moi quelque chose que seule Ariadne pourrait savoir. Un truc… Que seulement toi connaît. Raconte-moi quelque chose qu’on a vécu ensembles, ou un détail, quelque chose. » Inévitablement, elle ne pouvait plus faire semblant de ne pas se souvenir. Elle le devait. Sinon, elle recevrait une balle et, honnêtement, elle n’en avait pas très envie. La jeune blonde prit quelques secondes pour penser avant de lâcher du tact au tact des informations en vrac : « La clé de ta maison, tu la laissais toujours sous le paillasson, je t’ai toujours dit de trouver un meilleur endroit où la cacher, parce que c’était trop évident. » Se grattant le bout du nez, elle fit quelques pas dans sa direction, sans pour autant descendre les quelques marches de l’escalier en bois du chalet. D’ici, elle avait un certain avantage, elle le surplombait d’une tête et demie. Elle aimait mieux rester là que s’abaisser au même niveau, que croiser son regard pratiquement à la même hauteur que le sien. « T’avais un boxer mauve vraiment ''sexy'' et je m'amusais bien, à me moquer de toi, ça me faisait rire.» Et elle ne pu s’empêcher de rigoler légèrement. « Et rien que d’y penser, ça me fait encore rire. » Que pouvait-elle dire de plus? S’il ne la croyait pas, elle était dans la merde. Remarque, elle avait toujours le doigt sur la détente. Si Matthei faisait un seul mouvement brusque ou s’il envisageait de la descendre, elle tirerait aussi. Elle était sûre de l’atteindre, de toute façon. Le tire, elle avait ça dans le sang, merci au cher papa et à la famille redneck. Si le silence s’était de nouveau installé entre eux, il ne resta pas longtemps, puisqu’elle reprit la parole. « Et qu’est-ce qui me prouve que t’es bien toi? On échange les rôles pour quelques secondes et tu prends le temps de répondre ? » Le léger bonheur qu’elle ressentait en le voyant devant elle, il ne paraissait nullement dans son regard rivé sur lui. Ses yeux paires étaient froids. Avant tout, sa propre sécurité. S’il s’avérait que c’était vraiment le Matthei qu’elle connaissait, elle baisserait lentement la garde.
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MessageSujet: Re: MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind   MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind EmptyVen 17 Mai 2013 - 4:36

Comme un petit bonheur au milieu de l'enfer.

C’était comme dans les films, ce moment où les personnages principaux se regardent droit dans les yeux, faisant peser une sensation de malaise. C’était ce moment où la moindre erreur pourrait coûter la vie d’un ou l’autre des deux protagonistes. On ne rigolait pas. Pour des retrouvailles, ce n’était pas très joyeux il fallait bien le dire. Matthei n’aurait jamais cru revoir un jour ce visage d’ange, ces cheveux blonds et en plus pointant une arme droit sur lui. C’est vrai qu’Ariadne n’avait jamais été le genre de petite fille qui se laisse facilement avoir, qui se fait marcher dessus, qui est une victime, mais il ne l’avait jamais imaginée ainsi. Mais bon… qui était-il pour parler et juger, en sachant qu’il y a peu de temps encore il était père de famille et avocat respectable. Mais bon, on ne peut pas reprocher à l’homme sa plus grande qualité, l’adaptation, même aux pires situations.

Il ne la lâchait plus des yeux, ne voulant pas risquer sa peau. Après tout, même si elle était réellement elle-même, même si elle était toujours cette petite Ariadne, il fallait qu’elle lui fasse confiance à lui. Dieu sait qu’il n’inspirait pas du tout la confiance en ce moment, même avec les meilleurs bonbons du monde un enfant ne l’aurait pas suivi dans la camionnette blanche.

Si elle n’avait pas été importante pour lui, une simple passante, une inconnue dans ce monde devenu fou, il aurait tiré. Mais elle était importante, non ? Elle l’avait été tout du moins, à une certaine époque. Elle évoqua un souvenir, cette clef trop mal cachée, qu’elle avait utilisé tant de fois pour rentrer chez lui comme une voleuse et l’attendre sur le canapé. Il ne pourrait compter le nombre de fois où c’était arrivé, où il était rentré chez lui pour la trouver au milieu de son salon. Pourtant… il ne lui en voudrait jamais, après tout c’était toujours une petite joie de la voir. Le second souvenir par contre lui fit avaler de travers. Aucun doute, ça ne pouvait être qu’elle. Que ce soit pour ce souvenir qu’elle évoquait avec amusement, ou alors son petit rire. Un de ces stupides aliens ne se serait jamais souvenu d’une telle chose. Et puis merde, c’était violet !

Il ne répondit rien pour le moment, mais son expression avait légèrement changé. Il ne doutait plus vraiment, mais elle ne baissa pas son arme, donc il garda aussi la sienne levée. C’est à ce moment qu’elle lui renvoya la question en plein visage, ce qui le fit un peu réagir. Il était surpris, mais finalement c’était logique. Ariadne avait toujours été très vive d’esprit, après tout.
Il prit néanmoins le temps de réfléchir à la question, son regard plongé dans le sien. Que pouvait-il bien lui dire ? Que savait-il sur elle ? Une seule chose lui vint à l’esprit, il ne voulait pas remettre ça sur le tapis mais c’était plus fort que lui. Sûrement dans sa nature d’avocat, de vouloir creuser à l’endroit sensible, directement aller en plein vif, rouvrir les blessures fermées. Bref, il lança donc sur un ton aussi froid que les yeux de la jeune fille, ne se laissant plus déstabiliser.

« Pourquoi t’es partie comme une putain de voleuse ? »

Ouais, pour avoir répondu, il avait répondu. Si ça ce n’était pas prouver qu’il était bien lui-même, alors il n’y avait aucun moyen de le faire. Mais son cœur, contrairement à avant, était rempli d’une certaine amertume, ça se sentait. Il voulait savoir, c’était plus fort que lui, et puis il n’avait rien à perdre. Dans le pire des cas, un des deux recevrait une balle entre les deux yeux, et ce serait terminé.

Il n’ajouta rien, ne la lâchant plus de ses yeux bleus vifs, cherchant à déceler les éventuels sentiments qu’il ferait peut-être remonter en elle. Il n’avait rien à ajouter, de toute manière. Que pouvait-il dire après ça, après cette phrase ? Il n’y avait rien qui puisse être dit, tout serait superflu après cette question. La balle était dans son camp maintenant, c’était à elle de juger.


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MessageSujet: Re: MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind   MATTIADNE ∞ i've got a war in my mind EmptyMar 9 Juil 2013 - 6:59



to be a bitch or not to be ?


Ils se défiaient du regard, tel deux bêtes sur leurs gardes.  Pour peu, ils auraient montré leurs crocs, s’ils en avaient eux.  En quête de sureté, il fallait toujours être trop prudent, être sur ses gardes.  La jeune blonde de vingt-deux ans était peut-être trop sur la défensive, mais elle voulait être sûre que rien ne lui arriverait.  C’était sa sécurité avant celle de tout le monde.  Elle était égoïste comme ça.  Dès que cela ne lui apportait rien, elle s’en fichait.  Lui ayant retourné la question, elle attendit qu’il lui dise quelque chose qui puisse prouver que c’était bien lui, le vrai Matthei, celui qu’elle avait connu durant cette longue année passée avec lui.  On ne pouvait jamais prendre de risques dans des situations comme celles-là.  Prendre des risques pouvait mener à la mort et c’était quelque chose qu’elle ne désirait aucunement.  Pourtant, face à l’arme qu’il pointait sur elle, la peur ne pointait pas encore le bout de son nez.  Comme si, au fond d’elle, elle savait qu’il n’oserait pas vraiment tirer.  Son instinct, direz-vous.  La voix de l’homme résonna dans ce silence de tombe et ce qu’elle entendit ne lui plu guère.  Il arriva même à  la déstabiliser un peu.  Elle qui avait toujours été franche, elle expérimentait l’effet des mots amers et cinglants.

« Pourquoi t’es partie comme une putain de voleuse ? » Il l’avait posé, sa question.  Était-elle heureuse d’entendre cette interrogation ?  Loin de là.  Ça avait le don de l’énerver, il avait le don de retourner un peu plus le couteau dans la plaie.  Comment évoquer des souvenirs douloureux, comment gratter sur les coupures sentimentales presque cicatrisées.  Ils avaient l’air de deux belles andouilles, à se poser des questions de la sorte dans le seul but de savoir s’ils étaient bien saints d’esprit, s’ils n’étaient pas comme Eux, comme ces Hosts.  Pour se rassurer, pour se sentir en sécurité, pour ne pas peser sur la gâchette et exploser la gueule de l’interlocuteur.  Le destin aurait pu leur épargner cette rencontre amer, mais il fallait croire qu’il était une pute, de celles qui ne font pas attention aux blessures mentales, qui prend un malin plaisir à faire culpabiliser, à appuyer où ça fait mal.   Et la question que Matthei venait de lui poser, elle faisait mal, ô oui.  Elle faisait mal à l’orgueil, elle faisait mal au cœur.   « Parce que c’est c’que j’sais faire de mieux. »  Si directe et pourtant si floue, la réponse avait été donnée.  Partir comme une voleuse, partir comme une lâche, c’était sa spécialité.  Parce que le futur, ça fait peur, parce que les responsabilités, c’est à chier.  Parce qu’elle aurait voulu crever plutôt que de lui demander de l’argent quand elle en avait plus, quand sa petite vie de jeune fille libre commençait à s’écrouler, quand le souvenir lourd de son obèse de mère et son presqu’alcoolique de père se ramenait doucement, sans faire de bruit, pour finir par l’attirer de nouveau vers sa ville natale perdue au milieu de nulle part, cette ville de rednecks, cette ville sale.  C’était pas la vie qu’elle aurait voulu avoir, mais, honnêtement, être dans une pseudo-relation avec un avocat d’une quarantaine d’années et ayant un enfant, était-ce ce qu’elle avait voulu ?  C’était tout ça qui l’avait terrifiée, qui l’avait fait prendre ses jambes à son coup et décamper telle une gitane, « comme une putain de voleuse », pour citer l’homme en face d’elle.

Alors que les secondes passaient, Ariadne baissa lentement son arme, la laissant dans sa main froide.  Il la connaissait assez bien pour savoir que s’il faisait une connerie, elle allait la pointer de nouveau sur lui et elle hésiterait pas à tirer.  Elle était douée, cadeau de ses parents qui lui avaient offert cette passion pour les armes, en Américaine stéréotypée qu’elle était.  Se raclant la gorge pour casser un silence trop lourd, elle détourna un moment le regard de l’ex-avocat. « Ça fait longtemps que t’es ici ? »  Elle désigna le petit chalet en bois de sa main armée et ses yeux bleus se posèrent à nouveau sur lui.  Des questions, encore et encore.  Après tout, il fallait bien se renseigner.  C’était un abri qu’elle convoitait pour faire un arrêt et reprendre le plein, surtout avec une mère grosse comme un cachalot qui essayait de la suivre lors de leurs longues journées de marche.    

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