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 (WANTAMOND) someday never comes - intrigue

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Fantine C. Delacroix
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MessageSujet: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptySam 14 Sep 2013 - 15:51

On était un groupe de dix personnes et on courrait, si vite, sans s’arrêter, la peur au ventre, la terreur dans les yeux. Ils étaient là, ils avaient interrompu ce semblant de vie paisible qu’on avait pu avoir ces derniers mois. C’était la merde totale, mais en même temps, c’était le moment idéal pour faire ce que j’avais à faire. Certaines personnes avaient réussis à prendre quelques affaires. J’avais réussis à prendre mon sac à dos, à prendre ce que j’avais traîné avec moi pendant ces mois difficiles où ma seule motivation, c’était de retrouver toute ma famille, traversant des paysages de forêts et de plaines. Et je m’apprêtais à remettre le nez dehors, à voir la lumière du jour ou les points scintillants dans le ciel noir de la nuit. Mais pas seule, cette fois. Non, y’aurait Edmond. À cette pensée, je me crispe, j’arrête même ma course. Sauf que c’est plus pour faire passer quelques personnes, dont mon père, en avant. On entend des cris, au loin, des cris qui me glacent le sang. On a de la chance, on peut encore se sortir d’ici et éviter de se faire trouver par ces hosts. Pour sauver notre humanité, pour ne pas devenir comme eux. Mon père est en avant, j’veux pas le perdre des yeux, j’ose même pas imaginer que lorsqu’on va réussir à sortir d’ici, j’vais devoir le laisser seul avec le petit groupe de personnes. Parce que j’vais devoir avertir Wade. Alors, à nouveau, la famille Delacroix sera séparée. Karma is a bitch, eventually. Surtout avec moi. C’est pas le temps de pleurer sur mon sort, bordel. Alors quand je remarque que y’a plus personne derrière nous, on reprend notre course. Course pour la vie.

On avait convenu de se retrouver tous au même endroit si quelqu’un se perdait. C’est drôle, de se dire que je me suis perdue en compagnie d’Edmond. Non, ce qui est encore plus drôle, c’est de savoir que j’ai fais ça intentionnellement. Oups, une mauvaise direction, pas grave on continue. Le temps de s’en apercevoir, il était déjà trop tard. On ne pouvait pas rebrousser chemin. Alors on a continué et on a finit par trouvé une sortie. J’aurais préféré me retrouver dehors avec les rayons du soleil pour me réchauffer un peu la peau, mais non. On savait tous qu’il était tard, qu’il faisait noir à cette heure. Il fait tout de même chaud, en août, les températures sont toujours élevées. J’ai la gorge sèche, le souffle court, j’suis en sueur. Lentement, je reprends mon souffle, plus saccadé que la moyenne, merci aux cigarettes qui te pourrissent une vie. Mon très cher « ami » semble observer les alentours. Je me redresse alors, passant une main sur mon front, avant de lui demander. « T’as une lampe torche, j’espère. Sinon faudra y aller à l’aveuglette. » J’essaie de pas paraître agacée, mais ça sort comme ça. J’crois pas qu’il fera attention au ton de ma voix, quand même. Il va comprendre que j’ai pas trop envie de rigoler, que j’prend pas la situation à la légère. «  Tu crois qu’on va retrouver les autres ? » Je demande, innocemment. Pas ce soir, en tout cas. Et pas demain. Ni après-demain. Je me sens mal pour mon père. Soupirant, j’envois valser une roche au loin avec le devant de ma botte noire et décide de bouger d’ici. C’est pas bon, de toute façon, on pourrait se faire repérer, le terrain est vague, mais je vois une lisière d’arbres, au loin. « On se tire d’ici, ça sert à rien de les retrouver maintenant, on risque juste de se faire trouver par les hosts. » Alors, sac sur le dos, Edmond derrière moi, je prends les devants et me dirige vers ce semblant de forêt. Je sais même pas où on est, je sais rien d’ici. Je me sens comme avant, en cavale, encore. Une voyageuse seule qui lutte pour une survie.

C’est après quelques minutes de marche qu’on s’arrête, entourés par les branches des arbres, dans la pénombre totale. Les nuages cachent la lumière de la lune, ce qui aurait pu nous aider un peu plus, mais qui aurait aussi pu nous nuire. C’est là que je me dis que c’est le moment idéal. Le moment de me servir de ce que Wade m’a donné, de ce bipper. Même pas besoin de retenir Edmond ici, j’sais qu’il va rester. Il est pas con à ce point, heureusement pour moi. « Tu crois qu’il y a des habitations pas loin ? » Une question posée comme ça et ça suffit à nous faire reprendre la route. On préfère se dire qu’on pourrait dormir dans un endroit abandonné plutôt que de dormir dans la forêt. Et puis ça fait un endroit de plus où se cacher. Et sur une maison, y’a normalement une adresse. Un petit truc facile pour que Butcher se ramène le cul ici plus rapidement. Edmond a l’air de savoir dans quel coin il y en a, parce qu’il prend les devants et, obéissante, je le suis. J’vais pas foutre tout en l’air, j’vais faire ma sage. Il me semble que cela faisait une heure qu’on marchait s’en s’arrêter quand on s’arrête finalement devant une maison délabrée – probablement une cause de l’usure du temps et de l’ouragan – et plongée elle aussi dans la noirceur. « Je propose qu’on s’arrête ici pour le reste de la nuit. On essayera de trouver les autres demain. » Pincement au cœur quand je pense à mon père, mais c’est pas le temps d’avoir des regrets. Rapidement, on monte les quelques marches qui nous mènent au porche et je note mentalement le numéro de la maison et on entre. On fait même pas attention à voir si y’a quelqu’un, on fait presque comme chez nous. Moi je vais au salon, je dépose le sac au sol et en sort le petit bipper. Quelques secondes et les coordonnées sont envoyées, reste plus qu’à attendre, qu’à supporter ce macho. « Je sens que la nuit va être longue. » La plus longue nuit de toute ma vie.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptySam 28 Sep 2013 - 9:17

En quelques minutes la quiétude de la cohorte s'était mué en un chaos le plus complet, les hosts jaillissaient de toutes parts portant des masques à gaz leur donnant l'apparence de démons venant chercher les damnés qui eurent l'outrecuidance de retarder leurs sorts. Dans cet enfer de fumée et de violence, Edmond était appuyé contre un mur, chancelant, il sentait son esprit obscurcit par les vapeurs sur le point de défaillir d'asphyxie. Il avait au moins eu la chance d'être sur le point de partir en patrouille lorsque l'attaque était survenu, lui donnant la chance de mourir décemment, avec des armes autour de lui.

Dieu, ou Satan étant donné la vie de débauche d'Ed, en avait décidé autrement. Au moment où celui-ci s'apprêtait à s'effondrer, un groupe de survivants passa à sa hauteur et un type lui attrapa le bras en lui criant "Faut pas rester là! court!". Faiblement, il se mit à courir à leur suite.

Au début, il se fit rapidement devancé par le groupe, mais à mesure qu'il courait dans des couloirs moins enfumé et consommait de l'oxygène, sa force lui revenait et il pu tenir l'allure du groupe. Malheureusement, son esprit encore abrutit n'avait pas remarqué que le groupe qu'il suivait s'était considérablement réduit et que la jeune femme qu'il suivait semblait bien sur d'elle pour quelqu'un qui se perdait. Habituellement, si ses capacités intellectuelles auraient été pleinement actives, il l'aurait remarqué instantanément, mais aurait passé trop de temps à imaginer des scénarios sexuels sur le futur de leur fuite pour trouver cela louche une seule seconde.

Il fut tellement étonné de surgir au clair de lune après cet enchaînement de couloirs sombres et enfumés, qu'il s'arrêta net et inspira une bonne bouffé d'air frais qui lui nettoya les méninges, pour le peu qu'il en avait. Prudent, le soldat se mit à guetter les environs, les hosts surveillaient toutes les sorties et devaient surement être en train de les encercler en ce moment même. Se mordillant la lèvre nerveusement, il ignora presque complètement le jeune femme lorsqu'elle s'adressa à lui et ne réagit qu'à partir de sa troisième déclaration qui proposait de se tirer.

-Ouais, barrons nous, marmonna t-il.

C'est sur ces mots qu'ils reprirent leur course à travers les broussailles cette fois, à la seule différence que la belle semblait bien moins à l'aise pour les orienter. A tel point qu'il ne fallu pas moins de quelques minutes avant qu'ils ne s’arrêtent, permettant à Ed qui reconnaissait le coin de prendre la tête de l'expédition. Ils s'enfuirent avec l'énergie de bêtes traquées, jusqu'à une petite banlieue pavillonnaire abandonnée qu'il avait découvert durant ses patrouilles. Ed ne saurait pas dire depuis combien de temps ils s'enfuyaient, qu'ils arrivèrent face à une demeure ouverte dans laquelle ils entrèrent comme des vandales canadiens.

La partie désir de gnutgnut du pervers digoulasse du groupe se réveilla lorsqu'elle proposa d'y rester durant le reste de la nuit, pas la peine de vous faire un dessin pour vous faire comprendre que son imagination en terme de fantasme sur la suite de la nuit avait atteint son apogée. Malheureusement pour l'énorme knacki d'Ed et pour ses balls colossales, son instinct de survie avait finalement prit le dessus. Il donna son pistolet à Fanta, qu'il venait tout juste de reconnaître, et lui dit solennellement:

-Prend cette arme, et planque toi quelque part dans le fond de la maison en essayant de toujours garder dans ta ligne de mire la porte de derrière, reste dans l'ombre surtout et n'hésite pas à abattre à vue la moindre personne qui la franchira.

Après cela, il s'installa près d'une fenêtre qui donnait directement sur la rue, devant la maison, de sorte à pouvoir descendre de son fusil quiconque oserais s'intéresser à cette baraque.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptySam 12 Oct 2013 - 20:46


Dans le vieux métro en ruines de Cincinnati c'était l'apocalypse. Un chaos qui s'embrasait dans le noir, laissant derrière lui des décombres fumants. Le visage camouflé par son masque, on ne discernait de Wade que sa silhouette dessinée comme une ombre inquiétante et ce masque dénué d'expression. Il poursuivait une humaine, sa respiration rauque rythmait sa course. Elle venait de tourner dans une impasse. Bingo.

Face à face, il observa un moment la femme acculée qui le regardait l’œil exorbité, fixe, presque vitreux. Désarmée, elle avait peur, elle savait ce qui l'attendait et semblait attendre son sort tel un châtiment. Epée de Damoclès sur sa tête. Pourtant l'implantation n'avait rien d'un supplice, les humains l'ignorait. Rien d'inhumain. Indolore. Elle allait s'endormir et une autre prendrait sa place.

Elle n'aurait plus peur, plus faim, plus soif, elle ne souffrirait plus. Jamais.

Le biper sonna à sa ceinture. Il s'en saisit, inspectant d'une œillade brève les lettres pixelisées s'affichant sur l’écran. C'était l'appel, le signal pour dire que c'était l'heure. Dernier coup d’œil vers la femme, il tourna les talons pour partir dans la direction opposée la laissant là, pétrifiée. Il abandonna ses semblables sans une once de honte, les laissant mener à terme ce qu'ils avaient déjà bien achevé. C'était de toute façon gagné d'avance, non ?

Il s'extirpe vers l'extérieur, passant de la fournaise des sous-terrain à la fraicheur nocturne du dehors. Une nuit calme en apparence, seule la faune ambiante faisait écho aux agitations de l'attaque qui parvenait parfois jusque ici. Sans tarder, il prit la route pour rejoindre le point de rendez-vous.

Elle lui avait envoyé une adresse sans plus de détail. "Porte de derrière" avait-elle ajouté pour clore son bref message. Ce soir, si tout allait bien, il aurait sa revanche et Fanta en échange récupèrerait sa mère.

Quelques minutes s'étaient écoulées quand une camionnette le dépassa de quelques mètres pour s'arrêter finalement sur le bas côté. Phil' au volant lui fit signe de monter. Sur le siège arrière : Miller lui adressa un salut bref, détournant son attention sur la mère Delacroix qu'il avait pris soin de bâillonner. Cette dernière ne bronchait pas. Les derniers mois passés en leur compagnie lui avaient enseigné qu'en ne bronchant pas elle ne risquait rien. Le mec à la main de fer lui avait dit, elle pouvait compter sur sa fille pour la tirer de là.

"Tu me rappelles à quoi ça sert tout ça déjà ?" demande Phil qui a plutôt l'air d'avoir envie de faire la causette pour tuer la route que d'avoir une véritable réponse à sa question. Dommage, Wade ne répondit pas. Que pouvait-il dire de toute manière ? ce plan sonnait comme complètement fout dès qu'il passait la frontière de ses lèvres. Il réfléchit, bien trop absorbé par ce qui l'attendait. Qu'allait-il faire quand Bronson serait là, face à lui ? Lui couperait-il la main genre "loi de Talion, œil pour œil dent pour dent" ? ou le tuerait-il sans attendre ?

Quand des maisons apparurent enfin au loin, le véhicule ralentit, coupant ses phares pour s'arrêter sur le bas côté. "Vous l'emmenez où on a dit, on se retrouve ici tout à l'heure." dit-il en désignant la mère, adressant ensuite un hochement de tête reconnaissant à ses deux comparses. "Faites attention à vous." Sans ajouter un mot, il leur faussa compagnie.

La porte de derrière était sans surprise gardée par Fantine. Elle n'avait pas grand intérêt à le mener dans un traquenard, la vie de sa mère en dépendait et Bronson n'était pas vraiment le genre de type pour qui on accepterait de sacrifier sa famille. Il s'avança vers elle pour qu'elle lui ouvre, s’immisçant à l'intérieur, arme à la main. "Où est Bronson" murmura-t-il si bas qu'il fallait presque lire ses ses lèvres. Dans le salon, de l'autre côté. Il gardait la porte tel un cerbère. Il était donc moins con qu'il en avait l'air.

Récupérant l'arme de Fantine, il l'observe un court instant, vérifiant qu'il était bien armé et en état de fonctionner si besoin. Tout semblait en ordre, il lui rendit en soufflant. "Je veux que tu y ailles et que tu le fasses poser son flingue." simple mesure de sécurité. Se prendre une balle ce soir n'était pas dans ses priorités. "Trouve une solution non-violente si ça te chante, autrement braque ton arme sur lui." Il arme son propre pistolet, vérifie son taser l'air impassible. Il fallait l'admettre, il n'avait pas prévu que les deux seraient si lourdement armés. "Tire lui dans l'épaule si tu sens que ça tourne mal."
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyDim 27 Oct 2013 - 20:25

Il avait pas l’air de m’avoir reconnu, mais il s’en était bien foutu pendant le trajet. Tout le monde aurait fait pareil, non ? Tout ce qu’on voulait faire, c’était sauver notre peau et il m’avait suivit. Ce qu’il savait pas, c’était qu’il allait pas s’en tirer aussi facilement, ce soir. Se tenir devant lui dans cette maison vide et sombre, attendant une réponse de sa part, c’est pas la plus belle des situations. Parce que je sais que dans quelques temps, on sera plus les seuls ici. Rapidement, il me tend son arme et je la prends sans poser de questions. On me donne quelque chose pour me défendre, je peux qu’être reconnaissante. « Merci. » Je réponds d’une faible voix. Ça me sera pratique, même si je suis aussi douée au tir que la reine Elizabeth. Quoi que je sous-estime peut-être la reine… Tapant du pied droit sur le plancher de bois qui grince, j’accueille sa réponse avec un hochement de tête. « Prend cette arme, et planque toi quelque part dans le fond de la maison en essayant de toujours garder dans ta ligne de mire la porte de derrière, reste dans l'ombre surtout et n'hésite pas à abattre à vue la moindre personne qui la franchira.» Il me surestime, en tout cas. Que j’ai la porte de derrière dans ma ligne de mire ou non, je serais probablement du genre à me tirer dans le pied. Pourtant, je dis rien, parce qu’avoir une arme, c’est toujours plus rassurant que d’avoir les mains vides.

Sans ajouter quelque de plus, je me dirige vers l’arrière de la maison, un certain malaise persistant en moi. La noirceur des lieux ne me rassure pas, j’ai jamais été du genre à aimer être plongée dans le noir dans des endroits pareils. Pourtant, je me souviens de nos balades improvisées dans le cimetière, mes amis et moi, les soirs de week-end, quand on était de jeunes ados rebelles. Je devais être brave, à l’époque. J’ai probablement déteint avec le temps. J’arrive à la cuisine, là où les rayons de lune passent au travers d’une grande baie vitrée, là où je peux observer l’extérieur avec une pointe de stress qui me ronge de l’intérieur. Déposant l’arme sur le comptoir de marbre, je prends à nouveau le bipper pour lui donner la précision qui lui permettra d’entrer ici sans se faire cribler de balles : porte de derrière. Trois mots, c’est tout. Il me reste qu’à attendre, le regard rivé vers la cour arrière dénuée de vie humaine.

Il est long, le temps, quand on attend la venue de quelqu’un qui n’arrive pas rapidement. Il est long, il est presqu’effrayant. Il gruge chaque partie de ton être et il ne te fait ressentir que le stress et la peur. Si Edmond m’avait vu, il m’aurait probablement engueulé : moi, debout devant la fenêtre, qui pianote sur le marbre blanc, faisant danser mes doigts en observant les ombres qu’ils font grâce aux rayons lumineux de la lune. Être une enfant, c’est bien plus facile. On a pas de responsabilités comme ça. Je me dis que je voudrais être une gamine de cinq ans, là à ce moment, mais non. Tout ce qui se passe, durant cette minute de songes, c’est l’apparition d’une silhouette qui traverse la cour arrière et qui se dirige vers la porte. Je me redresse trop rapidement, l’arme en main et je m’avance lentement, prenant un soin fou à ouvrir la porte sans qu’aucun bruit ne se fasse entendre dans la maison trop silencieuse. « Où est Bronson ? » La voix de Wade est si basse que je n’entends qu’un murmure qui se fond au silence de l’endroit. J’en déduis qu’il se questionne sur sa future victime, alors je réponds sur le même ton que lui. « En avant. » Des réponses minimes, je fuis son regard. J’aimerais qu’il me laisse tranquille et qu’il me donne ma mère maintenant. Mais on a pas ce qu’on veut dans la vie, alors il prend mon arme sans m’avertir et il l’observe avant de me le donner. « Je veux que tu y ailles et que tu le fasses poser son flingue.» Et là, pas le choix, je lève la tête et le fusille du regard. J’aurais préféré pouvoir le tuer avec un seul coup d’œil, sauf qu’on a pas ce genre de pouvoirs. On est des humains, on est rien. Il dit autre chose, mais je l’écoute que d’une oreille. Tout ce que j’entends, c’est mon cœur qui bat trop vite dans ma poitrine. C’est l’angoisse qui monte, qui grimpe après mes organes, qui serre mon cœur. J’aimerais mourir.

« Tu fais chier. » Ça sort d’un français trop parfait, ça sort à voix si basse qu’il a probablement entendu qu’un marmonnement. L’arme en main, tournant le dos à l’host, je retourne lentement au salon, essayant de ne faire grincer aucune planche de bois sous mon poids plume. Il est là, à quelques mètres de moi et ça me stresse tellement que mes mains tremblent. Je sais vraiment pas quoi faire, je… je fais quoi ? Sérieux, c’est flippant. J’oserais pas braquer mon arme sur lui par peur de vraiment appuyer sur la détente à cause du stress et de mes mains qui tremblent. Ce serait mon genre. Je me mordille la lèvre avant de réaliser quelque chose que je faisais quelques fois, à l’hôpital, quand le supérieur voulait m’envoyer dans la section des enfants et que je voulais pas. C’est mal faire ça, mais quand on est jolie, on se le permet. Je me souviens que je baissais mon chandail et que je faisais les yeux doux. Les hommes craquaient toujours. Ou, comment écouter que sa queue. J’aime pas faire ça, surtout devant Bronson, mais j’aime mieux ça que l’option de la violence.

Alors, tirant sur mon vieux débardeur blanc et laissant apparaitre un décolleté fort joli, je m’avance lentement, une légère moue au visage. « Edmond ? » Je le questionne d’une petite voix qui se veut effrayée. Je déteste vraiment faire ça. Serrant les dents, j’avance un peu pour m’arrêter près de lui en essayant de bien mettre en vue le haut de mon corps moulé dans ce vêtement blanc. « J’ai vraiment peur... » Mon arme coincée à ma taille grâce à mon legging, je vais doucement prendre la main d’Edmond et de l’autre, je lui retire son arme. J’ai envie de vomir. Aller, c’est pour maman que tu fais ça, t’en es capable. Lui lançant à nouveau un regard triste, j’ajoute : « Je suis sûre que personne ne viendra, est-ce que je peux rester avec toi ? » J’espère tout simplement qu’il ne me repoussera pas, ce serait nul.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyVen 20 Déc 2013 - 12:38

Tel un molosse attendant la venue d’un infortuné facteur, il campait sa position dans l’attente du moindre mouvement trahissant une présence, mais rien ne vint. Les minutes s’écoulèrent lentement dans le silence et l’obscurité mortuaire de la demeure, Ed en oublia presque la présence de Fanta dans le fond de la maison tant il était concentré sur l’inanimée rue derrière le cadre de la fenêtre.

Il se sentait mal à l’aise, nerveux comme l’étaient les condamnés à mort, dans une ambiance si paisible qu’elle en devenait oppressante à l’idée qu’une horde d’host menaient un carnage pas loin. C’était trop calme, il avait le pressentiment qu’une tempête de violence risquait à tout moment de s’abattre sur leur refuge.

-Edmond ?

Tendu comme un string, le nommé sursauta comme si on venait de lui tirer dans le dos et se retourna d’un mouvement brusque afin de braquer son arme vers la source de la voix, qui se révéla n’être que Fantine. Néanmoins pas n’importe quelle Fantine, une Fantine tout près de lui avec un décolleté et une paire de seins splendide qui plongeaient dans les yeux d’Ed. Passant d’une tension nerveuse à une tension sexuelle en un battement de cœur, il se retrouva pris au dépourvu et ne put balbutier qu’un timide :

-Fanta ? Qu’est c’tu veux ?

La réponse de sa camarade semblait tout droit sortie de l’un de ses rêves érotiques, son cerveau stoppa toute pensée en se repassant la scène en boucle pour vérifier qu’elle était bien réelle et, sans rien faire, il observa la jeune femme lui prendre la main et lui retirer son arme. Il ne recouvra ses esprits que lorsqu’elle lui proposa de passer la nuit avec lui avec un regard de chien battu qui réveilla le prédateur sexuel qui sommeillait en lui.

Il lui décocha un sourire angélique et tendrement la prit dans ses bras en lui glissant un rassurant « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer », avant de lentement se pencher vers elle, sûr de lui, pour déposer sur ses lèvres un baiser passionné accompagné d’une main baladeuse sous son débardeur, comme le font les amants qui savent comment va être la suite de leur nuit. Malheureusement pour lui, Ed était bien loin de se douter que sa nuit allait prendre un tour bien plus sinistre.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyJeu 2 Jan 2014 - 23:26


Glissant l'arme dans les main de Fantine, il devinait la peur qui s'était emparé d'elle en cet instant. Les mains tremblantes, elle l'attrapa, l’œil sombre et fuyant. Terrifié, incertain, il l'aurait sans doute été aussi à sa place. La vie d'un proche entre ses mains, sans même savoir s'il était encore en vie ou non. Qu'est-ce qui empêchait Wade d'implanter miss Delacroix après tout ? jamais Fantine ne lui avait demandé la moindre preuve de la survie de sa mère, pas une fois. Était-ce la peur ? le désespoir de cause qui ne lui faisait pas voir d'autre alternatives que de lui obéir sans la moindre certitude qu'il collaborerait en retour ? Ou bien les réminiscences de leur vie d'avant altérait son jugement ? "Tu fais chier" qu'elle marmonne dans une langue qu'il ne comprend pas, lui arrachant un léger sourire amusé sans ajouter rien d'autre. Elle le quitte et passe la porte qu'elle laisse ouverte, s'avançant dans la salle principale où Edmond était.  

La vue de sa seule silhouette suffit pour que l'amertume se répande dans ses entrailles, sa gorge, remontant jusqu'à ses lèvres. C'était lui, même la pénombre qui l'englobait n'arrivait pas à le faire douter sur son identité. Il aurait reconnu cette dégaine entre mille, cette suffisance qui émanait de lui tel un mauvais parfum, pestilentiel. Plissant le nez, ne lâchant pas des yeux l'homme qui n'avait encore rien perçu de leur présence, il luttait pour tuer les souvenirs de ce jour précis qui lui revenaient en mémoire. Sa main, arrachée, le sangs battant à ses oreilles la douleur. Secouant la tête, il chassa ces images morbides tant bien que mal, plantant son regard sur Fantine. Elle s'approchait d'Edmond en silence, apeurée. Sans doute doutait-elle encore de la marche à suivre. L'immobiliser d'une balle sur le champs mais risquer de manquer son tir et de perdre pour toujours sa mère ? Non, elle semblait vouloir la jouer plus subtile bien que son petit manège se révèle d'une énormité déprimante. Si elle pensait l'avoir avec une tactique aussi grossière... qui contre toute attente semblait pourta marcher à merveille. Levant un regarde consterné au plafond, il la regarda faire, les lèvres déformées d'un rictus affligé. Et il marchait cet abrutit de Bronson... pitoyable.

L'attente pénible fini tout de même par arriver à son terme alors que, embrassant Fantine, Edmond baissa définitivement sa garde. Désarmé, distrait, c'était le moment ou jamais pour frapper. Retenant un soupire mugissant, il se glissa derrière eux d'un pas feutré, agile, assénant un coup violent au dessus de sa nuque de l'homme pour l’assommer. Il s'écroula sur Fantine, finissant sa course sur le sol dans un choc étouffé. Relevant un regard dur vers la jeune femme, il ne pris pas la peine de la laisser se remettre de ses émotions, coupant le silence d'une voix calme mais autoritaire. "Aide moi à la porter en bas." siffla-t-il en désignant l'accès à la cave, attrapant Edmond sous les épaules pour le soulever non sans mal. Un vrais lourdaud dans tous les sens du terme celui-là.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyVen 3 Jan 2014 - 3:23

Et il marche, cet idiot, il observe mon décolleté comme si c’était la plus belle des choses, et moi je ne peux rien faire, sauf minauder d’une voix apeurée en lui faisant croire de ma peur. Mon corps frêle se fait emprisonner dans une étreinte et j’entends les paroles de l’homme briser le silence dans ce salon trop sombre. « Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer » Si seulement il savait. Non, ça ne se passera pas bien, mais le mutisme s’empare de moi. J’ai envie d’hurler une rage contenue trop longtemps, j’ai envie de fondre en larmes, j’ai les émotions qui se chamaillent entre elles. Je veux simplement être avec ma famille et ne plus jamais avoir affaire à ces deux là. C’est leur histoire, pas la mienne, mais il semble qu’il soit trop tard pour reculer. Edmond prend doucement mon visage entre ses mains et il se penche, vient poser ses lèvres sur les miennes et je grimace quand je sens sa main baladeuse lever mon débardeur. Si Wade pouvait seulement se bouger le cul, ça m’arrangerait, parce que l’envie de continuer ce «moment» n’a pas pointé le bout de son nez.

Le temps semble passer lentement lors de situations non désirées. Le baiser semble durer une éternité, une éternité de trop, mais dès que Wade entre dans la pièce discrètement pour assener un coup derrière la nuque d’Edmond, le moment ne dure qu’une demi fraction de seconde. L’homme s’écroule sur ma petite personne et c’est grimaçant que je le laisse tomber au sol. J’ai envie de me désinfecter la bouche à la javelle, mais c’est un peu drastique comme méthode et puis, voyant le regard dur de l’host, je me dis que, de toute façon, il ne me laisserait même pas faire cela, trop préoccupé par sa vengeance. « Aides-moi à le porter en bas. » Soupirant, je fais la moue et agrippe les chevilles de l’homme inerte pendant que Wade s’occupe de le soulever par les épaules. À voir son expression faciale, il a de la difficulté à le tenir, ce qui ne sera donc pas une tâche facile pour moi. Je rassemble toutefois mon courage et je soulève donc moi aussi Edmond. On se dirige le plus rapidement possible vers la porte de la cave, que j’ouvre d’une main pour ensuite entreprendre la longue et pénible descente des escaliers dans la pénombre, car ma lampe torche est en haut et que même si j’avais voulu allumer une lumière, ça n’aurait pas fonctionné. L’électricité me manque dans de pareilles situations. « Attention, merde. » je siffle à Wade quand il descend un peu trop rapidement. Comme j’y vais à l’aveuglette, je ne vois pas combien il me reste de marches à descendre.

Pourtant, mes pieds se posent sur le sol de ciment de la cave froide quelques secondes plus tard. Mes bras lourdement endoloris m’arrachent une grimace et je laisse tomber les jambes sur le sol, sans vraiment me soucier de l’homme que je transportais avec Wade. « Qu’est-ce que j’dois faire, maintenant ? » Le ton de ma voix est cassant, mais j’essaie tout de même de ne pas avoir l’air complètement insolente. Longeant le mur froid, je finis par observer le contenu des étagères alors que mon ancien collègue de travail éclaire la pièce avec sa lampe de poche. Avec l’aide de la faible luminosité, je discerne un rouleau de ruban adhésif et je le prends dans mes mains qui tremblent encore. Ce serait préférable d’attacher Edmond maintenant, avant qu’il ne se réveille. Je dépose le rouleau adhésif sur une vieille machine à lavée avant de faire résonner ma voix dans ce lieu froid et silencieux. « Quand est-ce que j’pourrais voir ma mère ? » La question s’échappe de ma bouche et je me retourne vers Wade pour l’observer, mon visage n’exprimant qu’un mélange de peur et de dégoût. Je veux partir d’ici le plus rapidement possible, mais j'ai l'impression que mon calvaire n'est pas près de prendre fin.
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Edmond Bronson
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyVen 7 Mar 2014 - 20:00

Parvenaient à l'oreille d'Edmond, des voix étouffées par le vacarme qui résonnait sous son crâne. Lui qui était pourtant habitué aux gueules de bois qui jetait son cerveau dans tous les sens comme un catcheur mexicain furieux, il ne s'était que rarement senti aussi groggy. C'était comme si sa tête était devenue une usine soviétique où des ouvriers galvanisés par une convergence des luttes envers son bien être, démolissaient fanatiquement ses neurones à coup de marteau. Il hésita à ouvrir les yeux, mais cela reviendrait à signaler aux gens autour qu'il avait recouvert ses esprits et il valait mieux qu'il retrouve ses capacités intellectuelles avant d'essayer de discuter avec quelqu'un, d'autant plus qu'il ne savait toujours pas s'il était entouré d'alliés ou d'ennemis.

Qu'est ce qu'il lui était arrivé? Concentre toi Ed, réfléchi, rembobine les évènements. Des images et des sons lui revenaient de manière décousue et incohérente, formant des scénarios improbables tirés de films qu'il avait du voir des années plus tôt. "Et si j'étais amnésique? Et si j'venais de sortir d'un coma long de 20 ans? Et si en fait j'étais toujours dans le coma et qu'en fait là j'étais genre en train de rêver, un truc dans l'genre?". Il se remémorait vaguement l'attaque de la cohorte et la débandade que fut sa fuite avec Fantine, mais il ne parvenait pas à visualiser le reste. Malgré quelques efforts intellectuelles, ce à quoi son cerveau n'était pas habitué, il put que se souvenir du flirt avec Fanta.

Bon, se dit-il, fini la glandouille, il est temps de se bouger. C'est en essayant de se lever que Bronson réalisa qu'il n'était pas simplement allongé sur une couche. Son mouvement entraîna un bruit de chaîne et,avec une perspicacité qui lui était rare, il parvint à relier la douleur au niveau de ses poignets aux les douloureuses sensations qui parcouraient son corps pour arriver à la conclusion qu'il était pendu dans le vide par les poignées avec des chaînes.

-What the...

C'est alors qu'Ed se força à ouvrir les yeux et découvrit qu'il était vraisemblablement dans ce qui semblait être une cave. Le plus inquiétant étant surtout qu'il avait en face de lui Fantine, qu'il reconnut facilement, et un type inconnu qui lui semblait vaguement familier mais définitivement agressif. D'autant plus qu'il avait une main en fer, badass le bougre. Devant la galère dans laquelle il semblait se trouver, il laissa échapper un:

-Wow...Et merde.
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MessageSujet: Re: (WANTAMOND) someday never comes - intrigue   (WANTAMOND) someday never comes - intrigue EmptyLun 17 Mar 2014 - 10:50


Il était là, devant lui, en position quasi christique, suspendu au plafond de cette cave par ce qu'il pensait être les restes d'un câble antivol pour vélo trouvé dans un coin. Il avait pris soin d'attacher ses mains, bien serrer ses liens, de le suspendre pour qu'il lui soit impossible de répliquer ou de se défendre. Ses pieds à quelques centimètres du sol à peine ne pouvaient que le frôler sans y prendre appui. On était loin d'un combat à la loyal. L'équité c'était pour les héros, les altruistes. Il n'était pas de ceux qui, bouffis d'honneur, était près à laisser sa chance à l'ennemi. Il était de ceux qui trouvait idiot de ne pas achever l'adversaire, de prendre la peine de lui parler avant, de lui faire entendre raison. Un vrai cliché de cinéma que ces conneries. Pourtant, il ne voulait pas l'abattre si tôt. Pas comme ça, pas si vite. Il voulait qu'il paye, il fallait qu'il paye. Edmond Bronson, martyr du XXIè siècle. A l'exception faite qu'il n'était là que pour payer ses propres péchés.

A cet instant précis, il aurait tué pour s'offrir une clope, une petite bouffée de bonheur éphémère dont il ne parvenait pas à se sevrer. Ca et l'alcool : deux anciens amis aujourd'hui corrosifs Rien ne lui semblait plus difficile que de combattre cette dépendance chaque jour, chaque heures faisant. "Quand est-ce que j’pourrais voir ma mère ?", la voix clair de Fantine le ramena à la réalité, dans cette cave sombre et poussiéreuse, abandonnée depuis longtemps. Il avait récupéré son arme, l'avait vidée, juste au cas où. Il la savait peu téméraire, pas au point de se retourner contre lui, pourtant il n'était pas fou au point de baisser sa garde, les derniers mois passés pouvaient changer n'importe qui. Elle a l'air d'avoir peur, pourtant elle n'est pas foncièrement en danger. Elle avait respecté son deal, il allait remplir sa part du marché lui aussi. Aussitôt qu'elle aurait récupérée sa mère, elle pourrait disparaitre de sa vie. Elle ne lui était plus d'aucune utilité. "Tiens", fouillant dans la poche intérieure, il en sortit un clé couleur argent, l'envoyant vers elle pour qu'elle l'attrape. "Cinquième maison à droite, au 27", une des nombreuses maisons abandonnées après l'attaque dont il avait trouvé une clé soigneusement cachée sous une fausse pierre près de l'entrée. Miss Delacroix serait bientôt en famille et rassurée, sa mère n'avait rien. Elle avait sans doute été bien plus en sécurité dans sa situation qu'en passant les six derniers mois dans la nature. A l'inverse de sa fille et de bon nombre des survivants, elle n'avait ni souffert du froid, ni de la faim. A côté d'eux, l'homme suspendu commençait à se réveiller. "Tu devrais y aller. Maintenant." Le ton était sans appel. Si elle voulait échapper au spectacle, il valait mieux pour elle qu'elle s'en aille sur-le-champ.

Bronson enfin éveillé, il mis quelques longues secondes à réaliser dans quel merdier il se trouvait. "Merde", tu l'as dis bouffi, c'est le mot parfait pour décrire pareille situation.
Cette cave merdique serait ton tombeau.

"Ferme-la". Sa voix s'échappa de ses lèvres sous forme d'un grognement étouffé. Resserrant sa poigne sur la clé à griffe qu'il tenait dans sa main "viable", il resta par la suite silencieux. Il ne savait pas quoi dire maintenant que l'homme était là devant lui. Celui qu'il avait tant cherché pendant près d'un an. Pourtant, il ne comptait plus les nuits passées à se ressasser ce qu'il ferait dans pareille situation. Maintenant qu'il y était, il ne se voyait pas de faire de grands discours aussi pompeux qu'intitules, il avait juste envie de lui faire mal jusqu'à ce que ça aille mieux. Que devait-il faire pour que vengeance soit faite, le frapper jusqu'à ce qu'il ne ressemble plus qu'à un amas de chairs sanguinolentes et le laisser là ? ou lui trancher la main ? Pourquoi pas. "Oeil pour oeil dent pour dent", dit-on. On pouvait pas faire concept plus humain.

Ses doigts, serrés contre le manche en acier de son arme, les jointures de ses articulations viraient au blanc. Attrapant le scotch que Fantine lui avait ramené, il fit un pas vers Edmond, déchirant du bout des dents une large bande collante qu'il vint plaquer sur les lèvres de son prisonnier, pressant à outrance sa main métallique sur sa belle gueule d'enfoiré.

Et puis ce fut l'heure des festivités. Un premier coup, puis un deuxième. Bien vite, il arrêta de les compter.
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