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 Juliet — the first time i saw you, i already knew everything

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S. Jim Taylor
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MessageSujet: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyMar 7 Mai 2013 - 20:21

Tu shootes dans un cailloux assez violemment pour qui rebondisse sur la parois de la ligne devant toi. C'est un peu désaffecté là où tu es, en fait. C'est vide, aussi vide que les lits de tes anciennes conquêtes au petit matin. Tu allumes une cigarette, l'une de celles que cet enfoiré d'Edmond t'as ramené ou peut être fait elle partie de celle que tu as chourée à ton voisin ? Tu souris, narquoisement. De toute façon, y'a plus de propriété de nos jours, et surtout pas ici. Ce qui est à toi est à moi, par contre ce qui est à moi, hé bah non, faudra repasser plus tard. Les anciennes loupiotes de la gare scintillent faiblement, tu n'y vois pas grand chose. C'est con que tu n'ais pas réussit à trouver une lampe ! Pourtant tu sais qu'à côté ils en avaient.

T'es content de t'être éloigné des gens. T'en avais marre de les entendre jacasser et tousser. Et puis merde, ce gamin là, il te faisait chier bon sang. Avec son yoyo là, l'aurait fallut être bien con pour offrir ce genre de merde à un gosse. Tu lui avais cassé. Avec un peu de chance son père, ou son frère, ou son cousin ou whatever ne te tombera dessus. Ce serait bête quoi de te faire casser la gueule à cause d'un jouet. Ca te fait penser à ce que tu faisais à l'école, toi. Tu volais les barbies des filles à l'époque. Tu n'étais pas très populaire auprès d'elles d'ailleurs, à ce moment. ( on se demande bien pourquoi ) Tu leurs foutais les cheveux dans l'encre et les transformaient en Lisbeth Salander miniatures et bien foutues. Le problème, c'est qu'à dix ans, les filles préfèrent leurs poupées blondes platine avec des fringues rosâtres et des joues rouges. Pas ton style. Et pis voilà quoi, tu te retrouvais toujours punis après. Mais bon, ça, tu t'en foutais. Les retenues, tu les avais collectionnées, c'est le cas de le dire. Pas comme Jim en somme. Jim lui son truc c'était de ramener des bonnes notes. Ca passait mieux avec les parents d'ailleurs, t'aurais peut être du essayer.
Penser à ton frère te fais du mal quand même. T'as strictement aucune idée d'où il peut être. Et bon, le fait que le dernier endroit où tu l'ais vu ait été son centre de repos ne te rassure pas. A tout les coups les hosts doivent s'en prendre aux plus "faibles" en premier, histoire de se faire des enveloppes faciles. Les prisons, hôpitaux et pensionnats devaient faire de parfaits endroits pour aller les cueillir.

Ta clope se consume trop rapidement à ton goût. Tu te mets à marcher. Tu t'ennuies ici et commence à regretter quand tu étais dehors. Quand tu étais libre. T'aimerais bien pouvoir sortir te boire une bière ou au moins utiliser internet. Internet te fais penser à ton ordi que tu as perdu en cour de route. T'as frappé quelqu'un avec, un host d'ailleurs. A l'arrière du crâne, BAM. Et après tu ne te souviens plus. Tes souvenirs des mois suivant l'invasion restent assez flous.
Hé mais merde alors, c'est pas une fille ça là bas ? Bordel mais qu'est ce qu'elle fou là elle ? 'tain, jamais au bon endroit ces gonzesses.

"Hé, ça va ? Vous êtes perdue ou c'est votre truc de vous balader toute seule dans le noir ?"

C'est un peu con ce que tu viens de dire étant donné que tu te balades toi même seul dans la pénombre. Mais bon, t'es pas une fille toi, yo. A l'aide d'une allumette ( bah quoi, tu vas pas non plus user l'essence de ton briquet pour ça hein, faut pas abuser non plus ! ) tu éclaires son visage. Une asiat. Plutôt mignonne d'ailleurs hein, mais bon, vu sa tête tu ne lui donnes pas plus de dix-sept ans donc tu n't'emballes pas. Quoique c'est fourbe les filles de nos jours, les vieilles essaient de se faire passer pour jeunes et vice versa.
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M. S. Juliet Hwang
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyMer 8 Mai 2013 - 4:06


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En moins de temps qu’il n’en faut pour réalise ce qui t’arrives, tu te retrouve face contre le sol froid et poussiéreux de la station inconnue. Un petit gémissement de déception s’échappe de ta bouche alors que tu mets ton poids sur tes petites paumes de mains égratignées pour te relever lentement. Tu ne changeras jamais, tu seras toujours celle qui trébuche, celle qui finit toujours pas se blesser. C’est prévisible. Tu ne regardes pas où tu mets les pieds, tu as la tête dans les nuages, pleine d’idées farfelues et complètement idiotes. Parfois, même, tu ne penses à rien, tu te laisses porter loin du campement, pour partir à l’aventure. Pas pour fuir les gens. Tu pars pour fuir l’ennuie qui te guette à chaque seconde. À la cohorte, tu ne fais rien, tu n’es pas utile. Ta vie là ne se résume qu’à passer tes journées à te distraire du mieux que tu peux, à faire peur aux gens, à dormir, oui, à ne rien faire de constructif. T’as les mains pleines de pouces, t’es gaffeuse, ta cuisine est horrible, tu arriverais probablement à aggraver les blessures des personnes à l’infirmerie si tu y étais en tant qu’aide soignante, tu ne pourrais certainement pas être soldat. Trop frêle, trop peu expérimentée. Tu tirerais probablement mal, de toute façon, avec un fusil. Et que personne ne te demande de te battre, tu n’y arriverais pas. Tu ne sers à rien, tu es comme un fantôme. Mais, dans le genre dérangeant, le fantôme, tout de même ! Les gens de la cohorte, ils reconnaitraient ta voix entre milles, parce que c’est la plus bruyante, celle qui porte le plus, celle qui se fait toujours entendre. Tu parles pour ne rien dire, tu parles parce que tu as besoin de parler, quitte à raconter des trucs idiots. Au fond, c’est peut-être parce que t’as peur que les gens t’oublient petit à petit que tu veux qu’on te remarque, qu’on se souvienne de toi. Parce que t’es seule, t’as plus tes parents, t’as plus ton grand frère. Et si ta meilleure amie et les gens qui t’entourent t’oublient, t’as plus personne. T’aimes bien t’effacer de la circulation, pourtant, ça te fait du bien, ainsi qu’aux autres.

Tu te demandes si les gens remarquent que tu disparais des fois, comme ça, sans avertir personne, s’ils s’inquiètent ou si, au contraire, ils sont tellement soulagés de ne plus t’entendre qu’ils ne se demandent même pas où tu es? Oui, tu te poses cette question là alors que tu chasses la poussière de sur tes vêtements avec tes mains avant de lever celles-ci à te visage pour observer les dégâts : de nouvelles égratignures viennent tenir compagnie aux anciennes qui disparaissent au fil des jours. Rien de grave, comme d’habitude, la routine. Tu n’auras qu’à verser de l’eau dessus pour nettoyer le tout. Pas besoin d’aller à l’infirmerie pour ça, tu laisseras un moment de répit aux patients qui sont alités là ainsi qu’à Hamlet. Le pauvre, qui doit t’endurer, qui doit panser tes blessures superficielles presqu’à chaque jour. Vraiment, tu adorerais laisser tout le monde tranquille si tu le pouvais, mais t’y arrives pas. Tu as besoin des autres pour survivre, parce que seule, tu survivrais jamais.

Tu décides donc, après un petit temps d’arrêt, de reprendre ta route, ton exploration des lignes désaffectées et des diverses stations auquel elles te mèneront. Un sourire aux lèvres, tu t’éloignes lentement de l’endroit où tu as fait ta petite chute et tu marches. Tu marches, tu marches, sans vraiment te soucier du temps qui passe. Tu es dans ton monde, dans ta tête. Rien n’aurait pu te sortir de ta rêverie… Mensonge. Des pas se font entendre non loin de toi et tu t’arrêtes, tendant l’oreille. Y’a quelqu’un tout prêt de toi, tu le sais. Et probablement que cette dite personne a aussi remarqué ta présence. Tu n’es jamais discrète. Quelques secondes à peine passent avant qu’une voix d’homme ne brise le silence. «Hé, ça va ? Vous êtes perdue ou c'est votre truc de vous balader toute seule dans le noir ? » Tu es surprise, il est plus près de toi que tu ne l’aurais cru. Pourtant, tes yeux ne te trompent jamais dans le noir, t’as comme une vision nocturne intégrée, genre pouvoir de x-men. Il fait quelques pas et gratte une allumette pour venir éclairer ton visage. Tu lui offres un sourire et le zieute quelques secondes de bas en haut : il est pas moche, tu peux pas dire s’il est ton style ou non, t’as jamais eu de petit ami, t’as jamais osé espérer sortir avec un garçon dans ta vie ou en regarder tout plein en sortant le soir et, inversement, le sexe opposé ne t’as jamais couvert de compliments. T’es banale, t’es gaffeuse avec l’homme en général, t’évites et tu recherches à la fois sa présence. T'en viens même à en parler comme si c'était un animal sauvage indomptable. T’es étrange. « Ça va, et vous ? » Tu passes ta main dans ta frange coupée au carré pour la replacer un peu, ne t’étant pas chargée de ce petit détail sans grande importance à ton réveil, tard dans l’après-midi. « C’est mon truc, de me balader toute seule dans le noir, comme vous dites. Et vous, est-ce que c’est votre truc aussi ? » Le ton de ta voix est joyeux, léger, comme bien souvent.

Doucement, tu fais quelques pas pour t’éloigner de lui, sans soupçons, sans crainte. On te répète souvent que t’es trop naïve, que tu crois que personne ne pourra te faire de mal. C’est pas vrai, t’essaies toujours de cerner les gens autour de toi, au moins un minimum. Le fait est que t'as jamais vraiment peur, tu n'as pas conscience du danger ; Se promener seule dans un métro désaffecté sans savoir sur qui on peut tomber ? check ! Dans le cas le plus habituel, c'est toi qui finis par donner la frousse aux autres, avec ce sourire flippant que t'arrives à faire. Grimpant sur une des rails, tu écartes tes bras de ton corps pour garder ton équilibre alors que tu tentes de faire quelques pas dans la noirceur. T’as aucun équilibre, t’es comme un unijambiste qui essaie de faire du roller sur un fil de fer les yeux bandés. Tu tombes, tu remontes sur les rails, puis tu tombes à nouveau et tu remontes, ainsi de suite. Ce petit manège continu pendant quelques secondes encore avant que tu ne te décides à reprendre la parole. « C’est quoi, votre nom ? » Tu viens de faire quelques pas sur le rail, plus que tu ne le fais à l’habitude, mais ce jeu ridicule semble soudainement t’ennuyer. Tu t’arrêtes et descends de là, te retournant pour faire à nouveau face à l’homme et lui sourire. « Moi c’est Juliet. »
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyDim 26 Mai 2013 - 9:09

Girl, what da hell are u doing there ? Seriously. Tu la regardes encore sans parvenir à la reconnaître. T'as du la croiser pourtant depuis que t'es ici, mais tu sais pas, ça doit à cause de ses traits typés. Vous moquez pas hein, y'a une étude qui le prouve, l'humain a naturellement du mal à différencier des personnes différentes de lui. Vous prenez un blanc par exemple et le foutez dans un parc avec pas mal de gens majoritairement asiats et j'sais pas moi hindous ou sud américain. Vous le laissez un peu le temps qu'il les ait vu et après vous faites un topos avec des photos en demandant si telle ou telle personne était là ou pas. Normalement, il va se gaufrer. Alors que si vous le mettez avec des filles ( ça marche mieux généralement avec les mecs, on se demande pourquoi... ) de type caucasien, hé ben là, j'peux vous assurer qu'il se trompera beaucoup moins. ( Et pas seulement parce que c'est des gonzesses hein ! )
Enfin bref, c'était pourquoi encore cette explications ? Ah oui parce que tu n'arrives pas à la reconnaître. Le pire, c'est que bordel elle est plutôt mignonne la gamine, faut l'avouer. Ça m'fait penser, t'es plutôt chanceux quand même, vous avez pas récupéré uniquement les thons dans cette catastrophe ! Pourtant on pourrait penser que ces saletés d'hosts privilégieraient les gens bien fichus et plutôt physiquement avantagés mais obviously nope. Alors bon deux explications possibles ! soit vous avez vraiment du cul, soit y'en a un peu plus que ça des canons. M'enfin, tu vas pas te plaindre non plus. Une cohorte remplie de miss jesaispasquoi, ça te refais un peu, au fond. Tu pourrais peut être demander à devenir soldat d'ailleurs, t'es certains que ton sex-appeal n'en serait que grandit.

« Ça va, et vous ? » tu hausses un sourcils alors qu'elle secoue sa frange brune. Bien sûr que tu vas bien, ça a l'air d'aller mal ? Non non non, t'es juste un survivant lambda ( plus sexy qu'à la normale, il faut le reconnaître, mais lambda quand même ) marchant dans le noir. Everythings are all right. « C’est mon truc, de me balader toute seule dans le noir, comme vous dites. Et vous, est-ce que c’est votre truc aussi ? »

"Hmmf" tu soupires. Elle est bien joyeuse l'asiat' dites moi. "Z'êtes au courant que c'est pas bien prudent hein ? On sait jamais sur qui on peut tomber."

Elle se relève et tu n'sais pas exactement ce qu'elle fait ensuite. Ah, si, elle marche sur les rails. Enfin, essaie plutôt parce que ce n'est pas bien probant. Elle n'aurait jamais pu faire carrière dans un cirque la petite. Enfin petite, t'en sais rien en fait. Tu n'sais même pas comment elle s'appelle. « Moi c’est Juliet. » Ah si, maintenant si. Elle te questionna aussi sur ton nom à toi, comme si ça pouvait être important. Tu pourrais être un dangereux sociopathe hein ! Vouloir la découper en morceau et l'offrir à tes crocodiles domestiques ! Quoiqu'il n'y a pas vraiment d’alligators ici, du moins tu n'en as pas vu.

"Jim, je m'appelle Jim." Ce mensonge que tu ressors à tous le monde, tu commences presque à t'y habituer. Le Simon que tu étais semble disparaître, trop loin derrière. Jim. Ton frère. Ton toi, sans toi. Tu donnerais n'importe quoi pour n'avoir ne serait-ce que la preuve qu'il est encore en vie. Qu'il est là, encore, qu'il survit quelque part. Que tu le reverras enfin, un jour.

"Tu vas te faire mal si tu continues, tu sais ?" Tu pointes du doigt ses pieds, un petit sourire au coin des lèvres. "T'as quel âge au fait ? T'es majeure ou t'as tes parents dans le coin ?" C'est sûrement ta meilleure question Sherlock, de toutes celles que tu as posé dans toute ta vie.
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyMer 5 Juin 2013 - 3:50


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Debout devant lui, t’as l’air si petite, si frêle. Il est imposant, faut être aveugle pour ne pas le remarquer. Mais il ne te fait pas peur. Personne ne te fait peur, dans le noir. Tu t’amuses à faire peur aux gens, la plupart du temps. Tu aurais pu t’amuser un peu à le faire flipper, lui aussi, mais tu sais pas pourquoi, t’en as pas envie. C’est pas une mauvaise chose, d’un côté, s’il était du genre nerveux comme le gars d’il y a trois semaines, il t’aurais balancé son poing sur la gueule et t’aurais eu une ecchymose. D’ailleurs, elle est pratiquement disparue de sur ta joue. C’est encore violacé par-ci par-là, sans plus. Les gens commencent à s’habituer à ton statut de punching bag. Comme si tous les petits malheurs du monde, tu les recevais sur la gueule. À croire que tu serais la première sur la liste à être foudroyée par la foudre si tu te tenais dehors un soir d’orage au milieu d’un champ de poteaux en métal très conducteurs. T’es lucky comme ça, dans la vie, mais tu le prends bien. T’arrives à l’infirmerie avec la main fendue et un sourire aux lèvres. T’es comme ça, au moins, Hale et Hamlet prennent soin de toi sans chialer. Ils sont gentils avec toi et tu leurs en ai reconnaissante. Répondant à sa question, tu lui renvois en attendant une réponse plus constructive que le « Hmmf » qu’il te donne comme réponse. Tu hausses les épaules comme si de rien était quand il commence à te faire indirectement la morale : «Z'êtes au courant que c'est pas bien prudent hein ? On sait jamais sur qui on peut tomber. » T’es au courant, oui. T’es parfaitement consciente de ça. Mais faut croire que ta soif d’aventures te pousse à explorer les stations et les lignes désaffectées. « Oui, je sais », tu parviens à dire. Tu ne sais pas ce que tu aurais pu lui dire de plus. De façon peu sécuritaire, tu marches sur les rails, essayant de garder ton équilibre, sans grand succès. Tu sens le regard de l’homme sur toi, qui t’observe et qui doit probablement se moquer de toi en silence.

Comme pour briser le silence entre vous, tu lui demandes son nom, lui donnant ton identité au passage. Ça fait étrange, même après plusieurs années passées au États-Unis, de dire aux gens que tu t’appelles Juliet. Un nom que t’as trouvé, comme ça, en débarquant à l’aéroport, à New York. Une nouvelle identité, une nouvelle vie, une nouvelle toi. Les gens te connaissaient sous ce prénom et il ne doit y avoir que Jenibelle qui sache réellement ce petit secret. Mi Sun, tu ne l’avait plus entendu depuis si longtemps… C’était presque comme si tu ne t’étais jamais appelé comme ça. «Jim, je m'appelle Jim. » Et si t’avais seulement su que lui aussi cachait son véritable nom à tout le monde, ça vous aurait fait un point commun. Ça aurait pu être votre petit secret. Mais tu sais pas, tu assimiles l’information comme si c’était sa véritable identité. Alors, il s’appelle Jim. Maintenant, tu fais plus face à un simple inconnu. Tu lui offres un sourire de gamine, un sourire made by Mi Sun. Tu reprends ton petit manège, tu recommences à marcher sur les rails, parce que ça t’amuses. « Enchantée, Jim ! » Si la voix était de la lumière, tu pourrais probablement éclairer toute la ligne du métro dans laquelle vous vous trouvez.

« Tu vas te faire mal si tu continues, tu sais ? » You don’t say ! Tu le sais déjà, on te le répète toujours. Mais tu continus. Ça te rappelle les paroles d’une chanson. I hurt myself today, to see if I still feel. Tu sais que t’es toujours en vie à cause de la douleur d’une petite coupure, d’une cheville foulée, d’une légère brûlure. Ne sachant quoi répondre à ce qu’il vient de dire, tu ne dis rien, tu restes muette et tu continus d’avancer, lui faisant dos. «T'as quel âge au fait ? T'es majeure ou t'as tes parents dans le coin ? » Tu te figes, te retourne pour lui faire face. T’as le cœur gros, il se serre dans ta poitrine. Tes parents te manquent, tes parents, tu sais même pas s’ils sont encore en vie. Vous êtes sur des continents différents, plus de nouvelles d’eux depuis l’attaque. En même temps, si t’en avais, un truc tournerait pas rond. Tu soupires quand même à la remarque sur ton âge qu’il a fait, c’est pas comme si les gens t’en faisaient jamais. T’as l’air d’avoir à peine quinze ans, tu lui en veut pas. « J’ai vingt-trois ans. » Le ton de ta voix est un peu plus sérieux. Bientôt, t’en auras vingt-quatre. Tu vieillis, c’est bien. « Et non, mes parents ne sont pas dans le coin, loin de là… » Tu ne veut pas y penser, c’est comme penser à ton grand frère. Paix à son âme. De là où il était, il ést probablement bien mieux qu’ici, sur Terre. « Et vous ? » Tu essaie d’afficher à nouveau un sourire sur ton visage angélique. « Je veux dire, vous avez quel âge ? » Les présentations ont beau avoir eu lieu, t’es encore au vouvoiement. Les formes de politesses à la coréenne, ça ne te quittera jamais.

Croyant qu’il serait bon pour toi de descendre des rails avant de tomber et de te casser quelque chose, tu poses un pied au sol, puis l’autre avant de marcher vers Jim à nouveau. On croirait alors que la malchance te colle à la peau, parce que, soudainement, tu marches sur un gros caillou et ton pied gauche se tord bizarrement, créant une douleur énorme à ta cheville. Tu perds l’équilibre et la seule chose que tu trouves pour te retenir de tomber au sol, c’est de prendre appui sur le blondinet à quelques pas de toi. La scène aurait dû être filmée, elle est digne d’un film cucul d’amour. Toi, qui t’agrippes sur son bras, rouge de honte, mais aussi de douleur. « Pardon, pardon ! » Tu rechignes, tu t’excuses en même temps, pourtant, tu ne bouges pas, toujours contre Jim, les bras nouées autour de son bras droit. T’as surtout mal à la cheville. Bravo, championne.
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyVen 28 Juin 2013 - 16:07

Alors qu'elle prend la parole, tu sors une clope de ta poche et la porte à tes lèvres. Tu l'allumes, tel un cow-boy viril tout droit sorti d'un western et souffle un nuage de fumée. Ça te fait rire parce que même après l'avoir prévenue, elle continue la belle. T'étais comme ça toi aussi avant. Enfin, même maintenant, ce trait de caractère ne s'était pas fait la malle lorsque tu avais commencé à vieillir.
Tu te souvenais d'une soirée, à tes dix-sept ans où, complètement saoul tu avais pris la moto d'un de tes potes. Ils te l'avaient dit pourtant, t'étais bourré et t'allais te viander, mais tu ne les avais pas écoutés. Tu n'avais pas cessé de leur répéter que ça allait et t'avais fait le con. T'avais tenu trois minutes sur l'engin qui s'était au final emplafonné contre la façade d'un restaurant. Tu t'étais réveillé à l'hosto, un super plâtre sur le bras et des bandages un peu partout. Et en plus de te taper des putains de courbatures, t'avais du payer de ta poche les réparations, que ce soit de la bécane ou du restau. Tu t'en rappelais bien de cette soirée, elle était gravée à la morphine dans ta tête comme la moto l'avait été dans le mur. Heureusement t'avais blessé personne, t'aurais été bon pour la tôle sinon, c'était sûr. T'avais commencé à faire gaffe après, t'étais plus monté sur une moto. Enfin, avec de l'alcool dans le sang quoi.

« J’ai vingt-trois ans. Et non, mes parents ne sont pas dans le coin, loin de là… Et vous ? Je veux dire, vous avez quel âge ? »

Bon, nice, elle est majeure, tu peux continuer à lui parler sans culpabiliser, parfait. N'empêche que quand elle commence à parler de ses parents tu te demandes si tu n'as pas fait de connerie. "Pas dans le coin, loin de là" c'est le genre de truc qu'on dit quand ils sont morts non ? Arf, merde, tu n'sais pas trop comment réagir du coup, mais comme elle te sourit tu décides de faire pareil.

« Dix ans de plus que toi, petite Juliet ! »

Tu te mets à rire puis tire sur ta cigarette. Tu fais putain de vieux, vu comme ça, toi l'espèce de gros ours blond à côté de la jeune femme aux allures enfantines. Tu lui foutrais un doudou entre les mains, une petite robe rose et un nœud dans les cheveux qu'elle pourrait presque passer pour une gamine. Une jolie gamine. Une jolie gamine maladroite, rajoutes-tu mentalement alors qu'elle se casse en s'approchant de toi. Par réflexe tu la rattrapes, toi superbe gentleman, et elle s'accroche à ton bras.

« Hé beh, tu tiens plus debout ? Faut arrêter de piquer dans les réserves d'alcool hein, on risque d'en avoir besoin un jour ! »

Elle, elle s'excuse, rouge comme une pivoine. Tu éclates de rire, inspirant une dernière fois sur ta cigarette avant de lâcher le mégot sur le sol. Mais Juliet ne te lâche pas et tu te doutes que ce n'est pas pour le plaisir de te faire un câlin. Merde, elle doit s'être faite mal.

« Tu t'es faite mal ? » lui murmures-tu en l'aidant à s'asseoir.

T'es presque sûr que c'est sa cheville, c'est toujours la cheville, alors tu lui retires délicatement ses chaussures et commence à regarder tout ça. T'es dans la merde gros, t'es aussi médecin que la Reine d'Angleterre est gogo danseuse.

« Erf, j'espère que c'est pas une entorse. »

J'AI PAS RELU :ga:
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptySam 24 Aoû 2013 - 3:56


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Ah, la cigarette. Douce chose qui ne t’attire aucunement. Tu ne juges personne, pas vraiment. Tu gardes tes pleins sous silence, préférant endurer plutôt que de faire savoir aux fumeurs qu’ils te font pratiquement pleurer à cause de la fumée de cette tueuse. Oh, t’aurais pu te plaindre, lui faire une petite remarque toute douce, toute gentille, mais t’oses pas. Tu sais pas trop pourquoi, t’aurais pu gentiment le narguer, sans arrière pensée diabolique. Non, tu restes sagement silencieuse, souriante, essayant d’éviter ce nuage de fumée qui se dirige vers toi, comme si vous étiez liés. C’est pour ça que tu te retournes et que tu reprends ton aventure sur les rails d’acier de la ligne en prenant un soin particulier à répondre à sa question. Tu pèses tes mots, tu laisses à peine le tristesse transparaître dans ta voix de gamine. Tes parents, ils font maintenant partie du dossier « sujets tabous » avec, entre autre, ton frère ainsi que ton prénom et toute ta vie de coréenne souche. On renie ses origines pour mieux renaître, dit-on. Juliet, c’est ta réincarnation, alors. Et Juliet fait pas allusion aux choses du passé, c’est des petits secrets qu’elle garde rien que pour elle. C’est cool, être une autre personne. C’était un peu comme si tu jouais le rôle de ta vie, the big one, celui qui pourrait lancer ta carrière d’actrice. Et t’es pas mauvaise, en acting, y’a qu’à voir tous ces gens qui te croient sans se poser de questions. T’es un mystère ambulant, un joli petit mystère tout mignon. T’aurais pu garder le secret sur ton âge, mais t’en voyais pas l’utilité. C’est pourquoi, quand il répondit à la question que tu lui avais renvoyé, tu fus surprise de la réponse. « Dix ans de plus que toi, petite Juliet ! » Trente-trois ans, comme t’es nulle pour estimer les âges, t’aurais pas pu t’en douter, alors tu hoches doucement la tête, un sourire aux lèvres. Dix ans de plus, c’est pas si vieux. Il en a pas l’air, il a un beau visage, il est agréable à regarder. Ça te fait tout drôle, de penser ça à propos d’un homme. L’entendre rire te rassure : tu n’as pas l’air de l’ennuyer, au moins ! « Juste ça ? C'est pas beaucoup ! » Ton rire se mêle au sien, doux son à ton oreille.

Et alors que tout allait pour le mieux, la maladresse te rattrape, mais, avouons-le, tu jouais avec le feu. Te coinçant le pied dans une des rails, tu te tords la cheville et tu tombes à la renverse en même temps. Effet boule de neige qui empire au fils des secondes, tu te retrouves contre Jim, scotchée à son bras. Une boule de neige collante, alors. T’as le visage tordu de douleur, les yeux pleins d’eau, mais t’oses pas te plaindre. Se plaindre, c’est pour les enfants et les faibles, et t’es ni l’un, ni l’autre. Du moins, c’est ce que tu crois. Au moins, il t’as rattrapé, il t’as pas laissé tomber. Un point de plus pour monsieur le trentenaire. « Hé beh, tu tiens plus debout ? Faut arrêter de piquer dans les réserves d'alcool hein, on risque d'en avoir besoin un jour ! » Tu sais pas trop pourquoi, la phrase de fait tellement rougir que tes joues deviennent toute chaudes. Par chance, il fait trop noir pour qu’il le remarque, ça te sauve. Au moins, ça a le mérite de te faire sourire un peu, pas beaucoup. Secouant la tête, tu ne fais que te confondre en excuses et c’est tellement ridicule que tu finis par arrêter, réalisant que t’as plus l’air idiote qu’autre chose. Et ta cheville qui fait un mal de chien. C’est probablement là qu’il réalise, puisque tu ne le lâches toujours pas, tes doigts noués à son avant-bras. « Tu t'es faite mal ? », qu’il chuchote en t’aidant à t’assoir sur le sol humide et rocailleux. « Huhum. » C’est tout ce que t’arrives à dire. Non, en fait, t’es vraiment comme une enfant. T’es un boulet. Retirant ton soulier délicatement, tu l’observes lui, cet inconnu qui s’inquiète pour toi et sans raison apparente, tu te mets à pleurer un peu plus. Faut croire que ça vient te chercher, que ça serre ton cœur. Indirectement, il te fait un peu penser à ton défunt grand frère, lui qui venait toujours t’aider chaque fois que tu te faisais mal. Ça fait remonter des souvenirs. L’écoutant parler, tu renifles légèrement, te foutant de savoir si t’as l’air sexy ou pas. De toute façon, t’as jamais été qualifiée de « hot girl » dans ta vie, alors à quoi bon te soucier de ton apparence ? Il souhaite que ce ne soit pas une entorse, mais vous êtes pas cons, au fond de vous, vous le savez très bien. « J’crois que c’est une entorse… » Tu annonces cette vérité comme si tu venais de lui apprendre le décès la sœur du père de son père. « Je suis vraiment désolée… » Pourquoi, au fait, t’es désolée ? T’es désolée de lui avoir gâché son moment de répit à se promener seul dans les lignes désaffectées ? T’es désolée de pas l’avoir écouté quand il t’avait prévenu que t’allais te faire mal ? Ou désolée pour lui, parce qu’il doit s’occuper de toi, maintenant ? Un heureux mélange de tout ça.

Essayant de bouger ta cheville à gauche, puis à droite, tu renonces rapidement à l’idée en sentant la douleur vive qui te prend aux tripes quand tu essaies de lever ton pied. C’est vachement pas cool, comme situation. Tu gémis, tu fais une moue de tristesse digne d’un enfant de trois ans, puis tu jettes un regard à Jim. « Je peux me rendre à l’infirmerie seule, vous savez. Ne vous dérangez pas pour moi… » Te servant det mains comme appuis, tu tentes de te redresser grâce aux rails, mais impossible. Tu retombes sur les fesses, même si la chute ne fut que de quelques centimètres, à peine. Triste, tu essais à nouveau, sans succès. « Si vous pouviez simplement m’aider à me relever, j’apprécierais beaucoup ! » Aucune méchanceté dans ta voix, ça ne sonne même pas comme un ordre. Tu apportes plutôt cela comme une suggestion. S’il n’acceptait pas, tu te débrouillerais seule, comme tu l’as toujours fait. Mais y’avait un truc chez lui qui te rendait sûre d’une chose : il ne te laisserait pas croupir ici toute seule. C’était déjà ça de gagné !
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S. Jim Taylor
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyVen 13 Sep 2013 - 21:37


Elle est toute petite la Juliet, toute fine. Tu avais l'impression qu'un coup de vent aurait pu la briser. Elle avait la taille menue, aérienne. Tu avais peur de lui faire mal, toi avec mains trop larges et ton corps de camionneur. Tu avais vécu dans la rue et ça se sentait. Tu avais pris en épaules, grandit peut être trop vite. Elle était comme la petite porcelaine que l'on conserve à l'abri de tout, celle qu'on tente de protéger à tout prix. Et toi tu ressemblais à ce vieux pichet de bière qu'on ose même plus utiliser. Tu avais été usé par le temps, par ces soirées passées dehors. Seul. Tu avais été privé de la chaleur familiale trop tôt, lâché dans le vrai monde où tu n'étais pas encore près à rentrer. Tu étais fatigué un peu, fatigué de tenir debout depuis si longtemps. Quand l'attaque était arrivée, tu étais près c'est sûr. Tu avais l'habitude maintenant. La survie tu connaissais. Tu savais aborder les bonnes personnes, trouver les planques les plus confortables. On peut dire que ta vie de sans-abri t'avait aidé pour ça, t'apprenant à te débrouiller avec les moyens du bord.
À force de marcher dans cette pénombre tes yeux avaient finit par s'habituer à l'obscurité. T'es assis sur le sol, accroupis près d'elle. Tu tâtes sa cheville, cherchant de quelconques indices près de l'articulation. Putain, c'est une entorse. Tu en es certain. Tu portais la chance comme les miroirs qu'on éclate. Tu allais devoir la porter jusqu'à l'infirmerie, elle n'allait sûrement pas être capable d'esquiver le moindre pas toute seule. Et puis merde, tu l'aimais bien cette fille, elle avait dans ses yeux une lueur d'enfant qui ne te laissait pas indifférent.

«T'inquiètes pas, je vais pas t'abandonner comme ça. Attend, accroche toi à mon cou je vais te porter.» Tu passes un bras sous ses jambes et l'autre derrière sa nuque l'élevant doucement au dessus du sol. Elle est légère, tu t'en doutais. Tu sens ses petites mains dans ton dos et ses cheveux sur ta peau. Une fois debout, t'inspires un peu, regrettant vaguement toutes ses années de cigarettes. C'est que ça bousille les poumons ces conneries là. «T'es bien installée comme ça princesse ?» Tu essaies  de tourner ton visage vers elle mais quelques mèches brunes viennent se coller à tes lèvres. Tu ris un peu, secouant la tête bêtement. «Je suis en train de manger tes cheveux.»
Grâce aux petites bornes lumineuses fixées au plafond, tu commences à marcher en direction du centre de la Cohorte. Elle a beau être aussi légère qu'une plume, combinée au rythme de marche elle n'en demeure pas moi un petit poids.  Un petit poids qui te serre entre ses bras. Tu sens sa respiration contre ton torse, régulière et chaude. «T'y vas souvent à l'infirmerie, pas vrai ?» Ce n'est qu'une supposition comme une autre bien entendue. Hm hm hm. À la voir marcher comme cela sur les rails, cette pensée t'étais venue immédiatement. Tu n'étais de ton côté pas un grand adorateur de l'endroit. Tu n'avais du y passer qu'une fois lors de ton arrivée et c'était il y a bien longtemps de cela. En même temps tu avais du mal à supporter la rousse qui y servait comme médecin ou quelque chose comme ça. Elle avait une façon de fusiller du regard qui te mettait en rogne. Pourtant tu ne lui avais rien fait à elle. Ou seulement involontairement.

Tu n'avais pas de mal à avancer dans les sous-terrains, tu commençais à connaître l'endroit comme ta poche. Ou plus ou moins. À ta grande surprise tu n'étais pas aussi essoufflé qu'à ton habitude, comme si la jeune femme t'avait procuré de quoi tenir le coup. C'était un peu étrange de la tenir entre tes bras comme ça. Après tout tu ne la connaissais que depuis quelques minutes. Pourtant ça ne te dérangeait pas outre mesure, au contraire. Tu l'aimais bien, elle changeait des gonzesses que tu avais maintenant coutume de croiser. Tu avais encore du mal à croire qu'après toutes ses journées passées ici tu n'avais jamais eu l'occasion de la rencontrer. C'était étrange, avouez le. Sans doute était-ce à cause de son physique, bien que fort à ton goût elle ne faisait pas partie de ces jeunes femmes plantureuses que tu ne pouvais rater à l'époque. Elle était oun pocco differente, plus naturelle. Plus accessible.  


J'ai encore pas relu :huhu:
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M. S. Juliet Hwang
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MessageSujet: Re: Juliet — the first time i saw you, i already knew everything   Juliet — the first time i saw you, i already knew everything EmptyJeu 24 Oct 2013 - 3:53


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Ça te fait un peu mal à l’égo, tout de même. Tu trébuches toujours, tu finis chaque escapade avec une quelconque blessure. Une incapable, pour certains. La réalité, c’est que t’es juste vraiment gaffeuse, trop spontanée. Tu ne réfléchis pas avant de prendre des décisions, tu fais tout trop rapidement et voilà ce que ça donne : une Juliet blessée. Et dire que ton hématome sur le haut de ta joue et les égratignures sur tes mains commençaient lentement à disparaitre, voilà qu’il fallait que tu te fasses une entorse. Du moins, c’était ce qu’avait l’air de penser Jim, qui tâtait ta cheville d’une façon étonnement douce pour un homme ayant d’aussi grandes mains. Si t’avais fait attention à son physique en premier et si t’avais été une fille normale, t’aurais sûrement eu peur de lui, si grand et costaud. Mais t’étais pas normale – légèrement atteinte au cerveau, qu’on aimait bien à te dire – et t’avais peur de pas grand choses, alors maintenant qu’il est là à s’inquiéter pour toi, tu le vois autrement. Ça te donne envie de plus le connaître, de savoir des choses sur lui, de lui en dire sur toi aussi. Tu peux pas l’expliquer, y’a que ça qui te vient en tête en l’observant faire. Tes yeux brouillés par les larmes, tu lui proposes de simplement t’aider à te relever et ensuite, tu partiras, mais il a pas l’air de vouloir te laisser y aller seule. Faut voir les choses en face, surtout : Si tu marches sur ta cheville, tu vas empirer la blessure et c’est pas ce que tu désires.
«T'inquiètes pas, je vais pas t'abandonner comme ça. Attend, accroche toi à mon cou je vais te porter.» Que, quoi ? T’accrocher à son cou ? Pour faire quoi ? Tu clignes des yeux, essayant de déchiffrer ce message qui est pourtant très clair. Sans attendre une seconde de plus, il te soulève telle une mariée et te serre contre lui. Tu n’as même pas le temps de réaliser quoi que ce soit, tes mains trouvent déjà refuge dans son dos et tu l’agrippes fortement, bien que tu te doutes qu’il ne puisse pas t’échapper, au poids plume que tu as. Cliché comme c’est, il finit même par avoir tes cheveux devant le visage. Son rire qui résonne dans le souterrain te réchauffe le cœur et tu ne peux que rire doucement à sa remarque : «Je suis en train de manger tes cheveux.» Un ton de voix léger, ça a le don de te plaquer un petit sourire aux lèvres.  Même si tu sais qu’il ne fait que rigoler, tu ne peux quand même pas t’empêcher de t’excuser et d’essayer de dégager ta tête de son champ de vision et tes cheveux de sa bouche. « Comme ça, c’est mieux ? » T’avais effleuré ses lèvres avec tes doigts et tu sais plus quoi dire, quoi faire, alors tu ne dis rien, laissant un léger malaise entre vous deux. Ou c’est seulement toi qui l’imagine.

Faut l’avouer, ça te fait étrange d’être si près de lui, de sentir son cœur battre, le haut de son torse montant et descendant au rythme de sa respiration. T’as jamais vraiment été dans ce genre de situation, mais tu sais que si t’avais été une femme pleine d’assurance, t’aurais su quoi lui dire, quoi faire. Mais au fond de toi, la timide Mi Sun est toujours présente. Tu te maudis un peu, tout de même, de n’être qu’une gaffeuse doublée d’une jeune femme sans expérience. Bientôt vingt-quatre années et aucun réel passé avec les garçons, nada. Alors tu penses aux garçons qui sont entrés dans ta vie et qui en sont ressortit aussi rapidement et ça te rend triste un peu. T’es si inadaptée socialement ? Ou c’est peut-être ton physique. Ouais, t’es pas aussi jolie que Jenibelle, c’est vrai. «T'y vas souvent à l'infirmerie, pas vrai ?» Une seule question qui suffit à te faire sortir de tes pensées sans grand intérêt et tu croises à nouveau le regard – ou, du moins, tu crois, dans cette pénombre, on n’y voit rien – de Jim. Si on pouvait te garder vingt-quatre heures sur vingt-quatre à l’infirmerie, on le ferait, t’en était sûre. Une vraie gaffeuse, une vraie idiote qui n’arrive pas à se tenir debout et qui se blesse avec un rien. Doucement, tu hoches la tête en signe d’affirmation avant d’ajouter : « C’est comme ma maison. » Et c’est vrai. T’y habites, t’as une place v.i.p. Au moins, les infirmières et les médecins ont pas à se plaindre de pas savoir quoi faire, t’es toujours là pour les occuper. « Je suis du genre casse-gueule. » Tu ponctues ta phrase d’un petit rire se voulant joyeux. Plus Jim avance, plus tu commences à entendre au loin des voix. Vous arrivez bientôt au campement, il va pouvoir te laisser. Il pourra retourner vaquer à ses occupations. Comme un prisonnier qu’on libérera et qui n’aura plus le boulet et la chaine à la cheville. Et parlant de ta cheville, elle fait si mal que t’en pleurerais encore une fois. « On arrive bientôt ! » Tu lui offres un sourire de gamine, un sourire spécial Juliet. « Merci beaucoup. » Tu te répètes, mais tu veux pas qu’il croit que tu profites de sa force musculaire et de sa carrure. C’est pas ton genre, mais sait-on jamais.
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