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 La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.|

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Kilian H. Jefferson
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MessageSujet: La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.|   La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.| EmptyMer 1 Jan 2014 - 15:58

Berivan & Kilian H.

« Mais pour l'instant, on va à la chasse ! »

Assis à côté du cercle prévu pour le feu de camp, je jouais avec mon briquet, me contentant de créer une flamme et de l’éteindre sans jamais mettre le feu aux buches posées devant moi. Je regardais les flammes se créer et disparaitre, d’un rouge vif et rassurant. Pour moi, le feu avait quelque chose de rassurant, de familial. Il n’était pas seulement chaleureux physiquement, il l’était aussi mentalement. Je repensais à toutes ces soirées que l’on avait fait autour d’un feu de bois, Aaron et moi, simplement pour nous raconter des histoires avant de dormir. Les feux de camps avaient bercés ma jeunesse, m’avaient donné l’impression d’avoir un « chez moi », un endroit où revenir quoiqu’il arrive. Seulement, aujourd’hui, il ne restait pas grand-chose de ce « chez moi ». J’étais retourné à la ferme quelques mois après l’invasion. Je savais qu’Aaron n’était plus, mais je voulais savoir ce qu’il était advenu de mon oncle et de ma tante, seulement, je n’avais rien trouvé. La ferme avait été abandonné, le bétail était mort ou en pleine nature, et désormais, il n’y avait plus rien de valeur là-bas, si ce n’était mes souvenirs. Néanmoins, la batisse tenait toujours debout, et étant isolé au milieu des plaines, elle représentait toujours une cachette sure quand nous étions dans l’état, le Shérif et moi. J’avoue, j’aimais m’y retrouver même en ces temps de crises, c’était le premier endroit ou j’avais commencé à me sentir bien, et la première maison où j’avais pu me poser.

Je refermais mon briquet et le rangeais dans ma poche tandis que je me levais et fit quelques pas. Je laisserais la possibilité à Berivan d’allumer le feu plus tard si elle le voulait. C’était rare que je fasse un bout de chemin avec quelqu’un en dehors du Shérif, mais elle m’avait tellement de peine… Elle était seule, et elle semblait être tellement en galère. Ce n’était pas mon style d’éprouver de la pitié pour les gens, encore moins envers les inconnus, mais je ne savais pas pourquoi, je m’étais dit que je pourrais peut-être faire ça pour elle. Je me retournais et la regardais dormir contre un arbre. L’avantage de voyager à plusieurs, c’est qu’on pouvait se partager les tours de gardes, et se reposer un peu plus. Ce que je savais sur elle ? Pas grand-chose. Berivan venait de la cohorte, elle l’avait quitté il y a plusieurs mois, et entre temps, elle avait juste fait un petit bout de chemin avec d’autres voyageurs, comme elle le faisait actuellement avec moi. Comme on était tous amené plus ou moins à le faire un jour ou l’autre. Cependant, je me posais quand même quelque question sur sa présence loin des camps de la cohorte. Elle n’avait pas l’air d’être une très grande habituée de la vie sauvage, alors pourquoi quitter un groupe qui la protègerait ? Certes, cela me paraissait bizarre, mais pour autant, je n’avais posé aucune question. Ses choix et sa vie privée ne regardait que elle, je n’avais pas besoin de savoir vraiment plus que son nom en fait.

M’éloignant un peu du « campement », je fis un rapide tour dans la forêt environnante, l’arme à la main. La foret n’était pas très dense, ce qui permettaient une bonne visibilité grâce aux rayons du soleil. Personne ne semblait se balader dans les parages, à part nous, ce qui me paraissait être une bonne nouvelle. L’avantage du Kentucky, c’était qu’une fois passé les montagnes à l’est, les colines et les forêts de l’état créaient de bonnes planques naturelles. Et pour un gars comme moi, qui avait vécu la moitié de sa vie dans une ferme ou dans les plaines perdues du Nebraska, jouer à cache-cache dans des lieux pareils n’était pas un souci. Me perdre en foret non plus, car depuis le temps, j’avais appris à me repérer au mouvement du soleil et aux étoiles. Revenant à ce qui faisait office de campement – Si on pouvait vraiment appeler ça comme ça… Je remarquais que la jeune femme avec qui je faisais route était debout. Si elle était d’attaque, je proposais qu’on se casse d’ici, rapidement. Même si les lieux étaient surs, je n’aimais pas trop m’éterniser au même endroit. La mobilité augmentait clairement nos chances de survie. Courir également, mais bon, je n’étais pas sur qu’elle arriverait à tenir mon rythme. Et étant donné que je n’avais pas dormi depuis plusieurs jours, je faisais mieux de garder mes forces en réserve au cas où de vrais ennuis arriveraient. M’approchant de la jeune femme, je souriais faiblement. « Bien dormi ? ». Oui, dans certaines situations je savais faire preuve d’une originalité hors du commun. Saisissant mes affaires d’une main, je me retournais pour regarder la foret qui se trouvait derrière moi. C’était dommage de ne pas en profiter pour trouver un peu de nourriture et d’eau… Regardant la jeune femme, j’affichais un sourire un peu plus joyeux. « Vous savez chasser j’espère. Parce qu’on y va là ! ». Reposant mon sac, je me dirigeais vers la forêt, l’air de rien. Certes, je n’avais pas vraiment de quoi chasser pour le moment, mais avec la foret que nous avions, il n’était pas compliqué de faire un piège ou de tailler une lance. J’avoue, même si à l’époque je n’aimais pas chasser, ma jeunesse en compagnie d’Aaron m’avait servit bien plus que je n’aurais pu l’imaginer. « Vous savez comment ça se passe, ou c'est la première fois que vous vous donnez à ce genre d'activités ? ».


Dernière édition par Kilian H. Jefferson le Lun 27 Jan 2014 - 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.|   La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.| EmptySam 25 Jan 2014 - 18:12

La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.| Tumblr_mo51kvBGgV1rd8p2io1_500 La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.| Tumblr_m8t15rdj7Q1rv8fmi

Un bruit me fait sursauter et me sors d’un sommeil certes léger et court mais quelque peu reposant. Mon nouveau compagnon de route n’est plus là, ce qui me fait lever en quatrième vitesse prise d’une soudaine panique. M’a-t-il abandonné ? Ou s’est-il fait surprendre par quelqu’un ? Non, probablement pas. Puis si il s’était fait prendre, il est certains qu’un réveil en fanfare m’aurait été infligé. Cette situation, c’est trop. Trop pour mes nerfs fragiles. Des angoisses qui vous dévorent de l’intérieur, être sans arrêt à l’affut, se méfier en permanence, ne plus savoir à qui faire confiance. Ce n’est pas une vie. Surtout pas pour une fille comme moi. Vous savez, terriblement maladroite et naïve. Un boulet ambulant. Mais étrangement, je suis encore là. Belle et bien vivante et surtout moi-même avec mes gros défauts certes. Mais au moins, pas d’Alien contrôlant mon corps et réduisant à néant ce que je suis, mes souvenirs, ma personnalité, mon libre arbitre. Dans cette aventure que je mène depuis mon départ de la cohorte, dans mon malheur finalement j’y ai fait de belles rencontres, certaines bouleversantes. Une en particulier. Qui a bousculé tout mon être, ma vie, mon passé, mon enfance, mes croyances. TOUT. Zachary, et bien que tout aurait dû nous rapprocher, survivant ensemble et parcourant les terres ensembles, nous nous sommes finalement séparés. Un besoins de prendre du recul sur tout ce bordel qui est venu chambouler mon existence.  Mais je sais au plus profond de mon être que nos chemins finiront par se rejoindre. Tôt ou tard il me faudra faire face à mon passé qui est finalement basé sur un mensonge épouvantable et terrifiant. Et même si la curiosité me pousse à connaître cet homme, à créer des liens aussi proches qu’ils auraient dû être depuis ma naissance… il me faut du temps. Du temps pour digérer toute cette histoire. Du temps pour réparer mon cœur meurtri par tout ce que j’ai appris en rencontrant l’homme qui autrefois était la source de mes pires cauchemars. Souvent l’envie de tout déballer me prend, avec un besoins vitale d’en parler à quelqu’un, de vider mon sac, de partager mes craintes, la douleur que tout cela peut me causer mais surtout qu’on me rassure. Et il n’y a qu’une seule personne à l’heure actuelle avec qui j’aimerais être, qui pourrait être cette personne, ce confident, se protecteur. Caleb. Mais il n’est pas là, il  n’est plus à mes côtés. Par ma faute. Parce que je n’ai pas réfléchit. En fait si, mais je n’ai tout simplement pas pris la bonne décision, trop obnubiler par mes craintes et mes sentiments.

Finalement je suis seule. Plus ou moins. Kilian dans sa grande générosité ou plutôt sa pitié à mon encontre, s’occupe de moi, me protège et m’aide à sa manière à aller de l’avant, et à traverser l’état en un seul morceau. J’ignore où nous allons, à vrai dire je n’ai pas de destination précise en tête. Tout ce que je sais c’est qu’il faut bouger, toujours, tout le temps. Ne jamais rester au même endroit trop longtemps. C’est le meilleur moyen de ne pas se faire prendre. Et bon sang que je n’en ai pas envie, qui le voudrait d’ailleurs.
On se connait à peine, si ce n’est pas pour dire pas du tout. Et si lui se montre peu enclin à en apprendre plus sur moi, ma curiosité elle est bien plus frappante et surtout agaçante. Dans un sens, son manque d’intérêt si je puis dire, ou plutôt son respect de mon silence à propos des mois qui se sont écoulés et des décisions que j’ai prises, me soulage. Au fond, expliquer les raisons de mes actes me met mal à l’aise. Guidée par la peur du jugement des autres, et qu’on me dise ce que je refuse d’entendre. Que j’ai eu tort. Qu’on me mette au pied du mur, face à mes erreurs. Car quitter la cohorte est véritablement la pire des décisions, ou plutôt quitter Caleb à vrai dire. Et songer à tout ça m’inflige une profonde douleur. Alors je remercie Kilian de rester discret et de ne pas m’infliger un quelconque interrogatoire. Et en parlant du loup, le voilà.

Le soulagement me submerge. Il n’est pas partit. Un sourire s’affiche sur mon visage en croisant son regard. Pour répondre à sa question, certes plus polie qu’autre chose, je hausse mollement les épaules. Dormir est devenu un luxe pour nous les humains. Chassés sur notre propre planète. Je ne me souviens même plus de la dernière fois où j’ai pu dormir du sommeil du juste sans être réveillée en sursaut par un bruit anodin ou par une terrible angoisse. Malgré l’épuisement, je tiens le coup. Ou plutôt mes nerfs me tiennent, redoutant le jour où ils s’envoleront me laissant sans défense et incapable de fuir le danger. A sa question j’ouvre de grands yeux ronds, lèvres pincées comme pour cacher ma gêne. Moi ? Chasser ? Je me retiens de ne pas éclater de rire devant une telle absurdité. M’adonner à ce genre d’activité est potentiellement dangereux, pour ceux qui m’accompagnent et pour moi-même. Jusque-là, la chance a été présente en ce qui concerne la nourriture. Caleb s’est toujours occupé de débusquer des animaux, et le peu de temps où je suis restée auprès de Zachary, s’était le même programme. Les jours où je me retrouve seules, ce sont les fruits, les rares conserves trouvées dans des maisons abandonnées, qui me remplissent l’estomac.
Me mordant la lèvre pour ne pas rire, je glisse une mèche derrière mon oreille en scrutant mes pieds tout de même gêné. « Je ne crois pas que je serais d’une grande aide tu sais. Je crois même que je ferais tout capoter » Levant les yeux vers lui, en triturant le sol du bout de mes pieds, je l’observe avec une moue contrite. Puis me vient alors une idée. Depuis les quelques jours où nous nous tenons compagnie, Kilian ne démord pas. Il me vouvoie, et malgré mon insistance pour qu’il me tutoie rien n’y fait. Merde on est quasiment du même âge visiblement, j’ai l’impression de vieillir de quinze ans. Et puis c’est comme-ci il gardait une certaine distance de cette façon, ce qui me renfrogne et me blesse au fond. « Mais… »Dis-je en gardant la suite de ma phrase en suspens. Je me rapproche sensiblement de lui les mains fourrées dans les poches arrière de mon jean, une moue amusé plaquée sur mon visage. Vous savez le genre de moue qui ferait craquer n’importe qui, à laquelle on ne peut pas résister. «  Je peux faire un effort si… » Franchissant les derniers pas qui nous sépare, je me retiens une nouvelle fois de ne pas rire devant sa suspicion. C’est amusant de le taquiner de la sorte en le faisant miroiter, cachant mes vraies intentions derrière des gestes qui veulent dire tout à fait autre chose. Un peu de séduction je l’admets même si dans ce domaine je suis loin d’exceller. A vrai dire je ne me suis jamais vraiment essayé à cet exercice. C’est amusant, rafraîchissant. Mais, ne voulant pas qu’il croit réellement à des avances je change perceptiblement de position soudain mal à l’aise. «  Si tu me tutoies » finis-je en penchant la tête de côté, comme suppliante. Puis un peu agacée mais tout autant amusé par la situation je lui donne un léger coup de poing dans l’épaule. « Aller ! J’ai l’impression d’être une vieille quand tu me parles. Je peux t’assurer que ce n’est pas le cas, tu veux une démo ?» dis-je en brandissant les poings et en dandinant sur place, le défiant, le sourire aux lèvres. Bon s’il me prend au mot, je vais certainement me prendre une raclée. Malgré les cours d’auto-défense que Caleb m’a donné, je ne suis toujours pas très douée pour me sortir du pétrin, même lorsqu’il s’agit d’un jeu. Surtout quand il s’agit d’un jeu. Car l’adrénaline n’est pas là pour me pousser à avoir les bons réflexes pour me protéger.
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MessageSujet: Re: La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.|   La vérité changera notre face du monde... |ft Berivan S.| EmptyVen 7 Fév 2014 - 16:16

Berivan & Kilian H.

« Mais pour l'instant, on va à la chasse ! »

Un sourire dessiné sur le visage, je me réjouissais un peu à l’idée de partir à la chasse. Certes, en tant qu’ex-végétarien, je n’étais pas un adepte de la viande, encore moins crue, mais m’abandonner à une activité que je maitrisais, et qui me rappelait mon adolescence ne pourrait pas me faire de mal. Ca nous viderait la tête, permettrait d’oublier un peu notre quotidien oppressant. En plus, ça pourrait être marrant. Berivan ne savait pas chasser et j’allais devoir tout lui apprendre. Je ne me vantais pas d’être un excellent pédagogue, mais je devrais réussir à lui apprendre deux ou trois trucs pour la journée, qui pourrait certainement lui servir pour l’avenir. Encore une fois, je me mis à réfléchir en silence sur sa situation. Je ne savais pas si c’était du courage ou de l’inconscience pour sa part d’avoir quitté la cohorte. Parcourir le pays comme je le faisais – et comme beaucoup d’autres le faisait également – demandait mine de rien une grande force physique et mentale. Si en plus de cela elle ne savait pas chasser, j’avais du mal à comprendre comment elle s’en était sortie jusque là. Certes, il était toujours possible de tomber sur quelques conserves au détour d’une ville, mais ça restait quand même des ressources rares, qu’il valait justement mieux garder pour les situations critiques. La chasse était désormais le meilleur moyen de subvenir à nos besoins alimentaires, mais comment faire lorsqu’on ne savait pas chasser ? On galérait. Je pense. Et c’est pourquoi j’étais prêt à apprendre tout ce que je savais dans le domaine à la jeune femme. En plus, on commencerait certainement avec des petits gibiers. Pas d’ours ou de bisons comme j’avais l’habitude d’en voir avec Aaron. Parce que des lapins par exemple, on pouvait les avoirs avec des méthodes assez rudimentaires. Un bison, à part avec un bon fusil, vous aviez peu de chance d’en arriver à bout. Alors oui, cette fois-ci, on se contenterait de petits gibiers. Lapins, rongeurs, et autres bestioles pas trop grosses qu’on pourrait trouver.

Je m’arrêtais, attendant que Berivan me rejoigne. Ce qu’elle fit, une moue amusée dessinée sur le visage. Elle avait quelque chose en tête, j’aurais pu y mettre ma main à coupé tellement tout ça était lisible sur son visage. Mais ce fût une surprise de voir qu’elle faisait tout ce cinéma dans le seul but que je la tutoie, ce qui – soyons très clair – était hors de question. Il semblait tout de même que ça posait problème avec beaucoup de monde, cette façon que j’avais de m’exprimer. Il y avait plusieurs raisons à cela. Mais il n’y avait pas de raison pour que Berivan déroge à la règle. Je pouvais les compter sur les doigts de la main, les personnes que je tutoyais, et il s’agissait clairement de personne avec qui j’avais une affinité bien plus profonde. Et encore, je vouvoyais toujours le Shérif, alors qu’il avait été comme un père pour moi. Alors des raisons pour tutoyer une jeune fille que je connaissais depuis quelques jours, bien qu’elle soit plus jeune que moi, autant dire que je n’en avais pas beaucoup en réserve. Mais au jeu du « J’accepte si… », j’étais loin d’être mauvais. Donc si elle voulait mettre des conditions dans notre relation, je pouvais également le faire. Un sourire malicieux sur les lèvres, j’arrêtais le geste de la jeune femme qui consistait surement à me mettre un petit coup amical dans l’épaule. « Si votre aide à la chasse se révèle efficace, alors je vous tutoierais. ». Ou comment motiver les troupes ! Seulement, j’étais sincère. Dans ma jeunesse, j’avais beau avoir été un délinquant, je n’avais jamais été un menteur. Mentir n’amenait à rien, j’avais même eut moins de problèmes à dire la vérité. Alors si Berivan arrivait à faire quelques choses de ses deux mains pendant cette petite partie de chasse, je comptais bien tenir parole, même si ça me demanderait un bon nombre d’effort. « Allez, on y va ! ».

Avançant dans la forêt aux cotés de Berivan, je prenais quelques repères sur les lieux et la nature du terrain. Parce que j’avais beau avoir proposé d’aller chasser, en réalité on avait pas grand-chose pour s’en sortir. Pas de fusil, pas de corde, pas de piège à ours… Bref, on allait devoir se dépatouiller à la main comme on pouvait. C'est-à-dire dans la galère. « Bon, on va commencer par poser des pièges… Ca risque de prendre un peu de temps avec les moyens du bord, mais tant pis. Mais je vous rassure, on va commencer par des choses simples. Et des bestioles pas trop imposantes. Je m’en voudrais de vous laisser face à un ours ou un sanglier. ». Dit comme ça, en effet, ça pouvait faire peur. Mais mourir de la patte d’un ours n’était peut-être pas si horrible si on se focalisait sur ce qu’il pouvait nous arriver si on tombait sur un camp d’host. Certains jours, je réfléchissais sur le sort qui me serait réservé si je me faisais attraper. Certainement le même que des milliards de personnes jusqu’ici, mais si j’avais le choix, que ce passerait-il ? Je ne voulais pas devenir un pantin, je ne voulais pas que mes derniers proches me voient sans que je ne sois là. C’était compliqué et légèrement tordu comme réflexion, mais ça me perturbait comme situation. Secouant ma tête dans le vide, je me reconcentrais sur la « mission » du jour : j’ai nommé la chasse. Il nous fallait du bois, de la terre, des feuilles, et de la corde. Mais je crois qu’on pouvait faire une croix sur la corde, alors il nous fallait une alternative : une liane, ou quelque chose de relativement souple. Ca, c’était quand même pour la base, et le petit gibier. J’avouerais cependant mettre un peu plus d’espoir dans la jeune femme et son arc. Si j’avais bonne mémoire, en plus des lapins, écureuils, gerbilles et autres petits rongeurs du même genre, devaient trainer dans cette forêt des animaux un peu plus imposants comme le cerf ou le sanglier. Et c’était à ce moment que je misais sur Berivan. Elle avait un arc, des flèches. Il lui suffisait de rester discrète et de tirer. Le tour était joué. Contrairement à moi qui n’avait plus de balles… Ouais, j’étais pauvre en munitions – voir même en tout – et j’avais hâte que le rendez-vous avec le shérif ait lieu, que l’on se remette à jour au niveau des ressources. Mais ça, c’était pas pour demain. Alors en attendant, système D. « Bon, vous et l’arc, ça se passe comment ? Je veux dire, vous en avez une bonne maitrise, vous pratiquez depuis longtemps ? Car pour être honnêtement, les pièges c’est plutôt le plan B. Mon plan ça serait surtout vous. Enfin, si vous vous en sentez capable… ». Je ne voulais pas la forcer. En aucun cas. Je me rappelais très bien de ma première chasse. De la peur et du dégout que j’avais éprouvé. Alors, si elle ne voulait pas le faire, pour une raison ou pour une autre, j’étais prêt à accepter son choix. De toute façon, vu son caractère, ce n’était peut-être pas la peine d’essayer de la forcer à quoi que ce soit.
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