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 [WALVIS] NEED YOU !

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Elvis L. Wolfe
Elvis L. Wolfe

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MessageSujet: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyMar 12 Nov 2013 - 19:23

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NEED YOU
❝ WADE & ELVIS  ❞



Flashback :

    Des baisers fougueux, des caresses délicates et expertes, des corps entrelacés. Une passion dévorante partagée entre deux êtres. Les plaisirs de la chair auxquels j’ai pris goût dans les bras de mon créateur, Wade. Une attirance mutuelle qui nous transporte comme à cet instant. Et au moment où je touche presque le bonheur ultime, mes pensées se confondent, dérivent et se perdent. Des flashs d’une vie passée qui viennent perturber notre intimité, perturbant mon esprit et ma vision. Le visage de Wade se déforme, devient flou faisant ainsi apparaître les traits d’un autre sur les siens tel un spectre. Je tente de reprendre le contrôle de mes pensées, de retrouver la raison pour ne pas gâcher ce précieux moment. En vain. Les souvenirs de mon hôte ne font que s’accentuer, s’immisçant dans ma tête comme si elle tentait de me faire passer un message. Mes ongles  s’accrochent à la peau de Wade, rendue folle par toutes ses sensations qui m’envahissent. Et alors que mon plaisir atteint le sommet, tout m’échappe. « Soàn » Ce nom sort de ma bouche comme un supplice sans que je puisse me contrôler. L’écho de ma voix me parvient me tétanisant, me pétrifiant totalement. Mon regard croise celui de Wade, mal à l’aise et méfiante craignant sa réaction.


Du sang. Beaucoup de sang. Il recouvre mes mains, mes habits et éclabousse mon visage. Tremblante, mes yeux ne peuvent se détacher du corps se trouvant à mes pieds, ou plutôt ce qu’il en reste. La panique s’insinue lentement en moi alors que je tente de reprendre mes esprits et surtout de me souvenir exactement de ce qui s’est passé. Au vue des preuves qui inondent mon corps, il est certain que l’auteur de cet acte monstrueux n’est autre que moi-même. «  Non, non, non. Pas ça ! Pas encore ! » Dis-je d’une voix affolée. J’ai une fois de plus perdu les pédales, perdu le contrôle laissant mes instincts meurtriers prendre le dessus. Mais dois-je m’en étonner ? Au fond je sais que ce moment arriverait tôt ou tard, où ma colère et ma frustration prendrait le dessus sur moi. Des sentiments qui se sont agrippés à moi comme des sangsues ces derniers jours. Depuis cette fameuse nuit où un seul est unique mot sortant de ma bouche est venu tout faire capoter. Il m’évite. Wade. Mon créateur, mon mentor, mon amant, mon ami… mon seul et véritable ami. Depuis mon implantation, un lien particulier s’est tissé entre nous. Un attachement qui m’est cher, il est mon point de repère, celui qui m’empêche de sombrer dans la folie et qui me guide dans ce nouveau monde. Sans lui, je suis perdue. J’ai besoins de lui, de sa présence qui m’apaise, de son sourire craquant, de ses yeux pétillants de malices, de son rire. Mais il n’est pas là, il n’est plus là. Il me fuit. Je ne peux tout simplement pas le supporter. Voyez le résultat ! Un humain à une fois de plus subit une de mes crises psychotiques où tout devient hors de contrôle, où seul l’envie de faire couler le sang me guide. Une obsession qui ne demande qu’à être assouvie mais qui me coûtera certainement la vie si quelqu’un, autre que Wade, l’apprend. Il faut que cela cesse. Que je reprenne le dessus mais surtout qu’il me revienne, que son amitié me revienne.

La panique m’envahit alors que je fais les cents pas autour de ce cadavre qui jonche le sol poussiéreux imbibé de sang. Le regard à l’affut, je scrute tout autour de moi inquiète à l’idée qu’un de mes congénères tombe sur cette scène. Contrairement à Wade, qui passe sous silence mes actes et ne cherche qu’à m’aider et trouver une solution à mes crises, les autres n’auront certainement pas la même indulgence, m’envoyant directement sur le banc des accusés dans l’attente de ma peine de mort.  Il faut que je me débarrasse de ce corps ou plutôt ce qu’il en reste, effacer mon passage, éradiquer la moindre preuve de mon massacre. Je ne veux pas qu’on me relie à ça, je ne veux tout simplement pas mourir, être rayée de la carte. Seulement, l’angoisse est trop intense m’empêchant de réfléchir correctement à la manière dont je vais devoir m’y prendre. Une seule personne peut me venir en aide, calmer mes craintes et ma panique grandissante. Wade, évidemment. Rapidement j’attrape le téléphone satellite dans la poche arrière de mon jean, une chance qu’on m’ait  refilé cet engin avant que je ne quitte le campement. Je n’aurais autrement que mes yeux pour pleurer. Composant un numéro et portant le combiné à mon oreille, je sens mon estomac se tordre dans tous les sens. Et s’il n’était plus au campement ! Nerveusement je me mords la lèvre en comptant les bipes tout en maudissant la personne qui ne décroche pas assez vite à mon goût. Quant enfin une voix résonne à mon oreille, je soupire légèrement de soulagement. Rapidement, je déballe mes paroles comme pressée. « Dites à Wade qu’il me rejoigne aux portes de Monroe près du lac, dites-lui que Elvis a besoins de lui et maintenant !  » Dis-je sèchement et d’un ton autoritaire, tout en essayant de contenir la panique dans ma voix. Et avant que mon interlocuteur ne pose trop de questions à propos de mon appel au secours, je raccroche brutalement. Les yeux rivés sur le téléphone, je sens mon cœur s’affolé. Pour la première fois de ma vie, de mon existence j’en viens presque à prier. A espérer que mon message parvienne à Wade mais surtout qu’il viendra. Me passant une main dans les cheveux je regarde alentour puis décide d’aller m’asseoir sous le porche d’une maison à quelques mètres de là. Il n’y a plus qu’à attendre, et à croiser les doigts.  
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B. Wade Butcher
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyMer 13 Nov 2013 - 21:12


flashback
Tes lèvres papillonnent sur son corps, flirtent quelques instants avec ses lèvres pour mourir dans le creux de son cou. L'étau de ses bras se referme autour de ta taille alors que tu dévores chaque parcelles de son corps, il eût été difficile de vous rapprocher davantage. Tu veux la retenir une éternité pour qu'elle ne t'échappe plus, l'enserrer encore et toujours pour ne plus la perdre des yeux. Parce que c'est toi qui l'a amené dans ce sale foutu monde. Parce que tu penses que sans toi elle es perdue.

Ses baisers, ses caresses, la douceur de sa peau pale… tu as toujours aimé t'y perdre, dès les premiers instants. Elle et toi, c'est du bonheur à l’état pur, brut, natif, volcanique. Meilleurs que la clope, meilleurs que l'alcool. Meilleurs que les autres femmes qui peuplent tes nuits. Mieux que tout. Pourquoi fallait-il te tu gâches ça, Wade ?

"Soàn". Un simple murmure devenu assourdissant. La colère qui se répand en toi comme une traînée de poudre. Tes doigts qui se resserrent contre les draps, ta main de fer sur sa gorge. Méconnaissable. "Je suis pas, ton PUTAIN de mari ! t'entends ?!". A chaque mot que tu craches, ta brusquerie monte d'un cran. Creschendo d'animosité.

Regarde toi, incontrôlable, tu ne te reconnais pas.

Dans un sursaut brusque de lucidité, tu te détache d'elle. Haletant, ton cœur semble prêt à bondir hors de sa cage. Hagard, tu passes un main sur ton visage comme pour te réveiller de ce cauchemars. Rien ne bouge. Evidemment.

Ton regard chancelle cherchant un point d'accroche pour ne pas avoir à la regarder elle. Tu lui tourne le dos, part fouiller dans ta veste pour en sortir une cigarette. C'est ça, tu en as besoin. La fumée dans tes poumons te calme les nerfs. "Rentre chez toi", tu conclues d'une voix dont le ton grave ne lui est pas adressé. Ta colère, tu la réserves pour toi.

Soufflant une volute de fumée opaque, une idée fixe se refuse à quitter ton esprit. Lui. Ce type. Tu es en train de devenir comme lui.

10.2013, jour inconnu, Michigan - campement
Ultime cigarette. Elle vient se répandre dans ses poumons, brûler sa poitrine. Peut-être la dernière qu'il fumerait. Elles deviennent si rares de nos jours qu'elles ne s'achetaient qu'hors de prix sous le manteau. Des saloperies contrefaites, bas de gamme comme on en trouvaient dans les quartiers chinois ou latino avant. Une belle saloperie qui vous crame les poumons façon Tchernobyl. Les "nouveaux" ne pouvaient pas comprendre. L’allégresse d'un verre d'alcool, d'une clope après l'amour, tous ces petits rien d'humanité qui leurs étaient étrangers. A quoi bon continuer à produire ces petites doses de poison dont les humains étaient si friands ? à quoi bon ruiner ces corps déjà si difficile à obtenir ? Il les habitaient, mais ils ne pourraient jamais concevoir ce qu'était "être un humain". Ils étaient arrivé après. Trop tard. Sa vie d'avant lui manquait cruellement.

De la vieille radio posée sur une table pliante chantonnent quelques notes de stuck in the middle with you. Il pose cartes sur table, un sept et un neuf. Une main de merde auquel l'autre réponds d'une paire de 8. "Merde, tu fais chier tiens" rétorque Wade dans un rire, passe une main dans sa barbe puis sort des clés qu'il jette devant lui. Cette nuit, pas de bon lit douillet pour lui, il était de corvée de tente. "Au fait, j'ai eu un message pour toi." ajoute le troisième mec présent, toujours accoudé sur leur table de jeu improvisée, il regarde les cartes comme ces dernières détenaient une quelconque réponse à ses questions. "Une certaine Alvis j'crois... chai pu. Elle voulait te voir." Sa main plaquée violemment contre la table branlante, les cartes volent pour retomber lentement au sol. "Quoi ?! putain mais tu pouvais pas me le dire avant ? - pour que tu te barres avec les clés ? pi quoi encore jte connais." Sa nonchalance lui donne des envie de meurtre, il se retient de lui coller son poing dans la gueule. C'est pas le moment Wade, il ne comprendrait pas de toute façon. Il a pas conscience de la situation. Il sait rien. "Tu vas me répéter exactement ce qu'elle t'as dit."

"Merde Elvis... pas encore." Le soleil a déjà bien décliné quand il coupe enfin le moteur aux portes de la ville. Deux longues heures. Il n'a pas pu faire plus vite. Monroe n'était pas la porte à côté, même en voiture. Elle est là à l'attendre, les mains pleines de sang séchés. Comme toujours. Il avait donc visé juste, ça avait recommencé. Est-ce qu'elle avait bien prit les cachets qu'il lui donnait ? Doucement, il s'accroupit près d'elle, passant un bras autour de son épaule. C'était sa faute tout ça, il n'aurait jamais dû la laisser. Il n'aurait pas dû l'éviter, même par peur de lui faire mal à nouveau. Elle ne devait pas rester seule. Pas sans lui. "Hey... c'est moi. Ça va aller, d'accord ?" murmure-t-il calmement, posant ses lèvres sur le dessus de sa tête. Peut-être cherchait-il à se convaincre lui même, à relativiser sur cette situation qui ne semblait faire qu'empirer. "Je suis là." Tôt ou tard, ses crises finiraient par être remarquée. Tôt ou tard. Combien d'humain auraient à mourir jusque là ? "Je te laisserai plus."

Baignant dans une marre rouge, le corps est là, un peu plus loin, étendu sur le sol. De là, il ne peut discerner autre chose qu'une masse informe. Merde, a l'air d'une vraie boucherie. De pire en pire. Fouillant dans sa veste, il en sort une plaquette de comprimés dont seuls deux restaient encore, déchirant la pellicule de plastique du bout des doigts. "Avale ça et va m'attendre au chaud dans la voiture. Je vais m'occuper du reste."


Dernière édition par B. Wade Butcher le Lun 20 Jan 2014 - 9:18, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyMar 26 Nov 2013 - 21:41

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Flashback :

    Un instant je peux sentir la douceur de ses mains sur ma peau, la sensualité  la passion de ses baisers et le voluptueux bonheur ultime s’imprégner dans chaque parcelle de mon corps. Et l’instant d’après tout m’échappe, évaporant cet instant pur et vrai et laissant place à une brutalité inconnue à mon sens. Ses doigts bouillonnant enserrent ma gorge avec une pression à peine supportable, mettant à rude épreuve mes poumons en quête d’air. Le sang afflue vers mon crâne à une vitesse affolante, tambourinant violement à mes tympans. Encore tétanisée par mes paroles, les siennes et sa bestialité grandissante je ne trouve même pas la force de le repousser et de m’échapper de ces muscles qui me broient. Et alors que l’air s’amenuise me faisant ainsi suffoquer, son corps se détache brusquement du miens me libérant de son emprise. Encore choquée par ce que j’ai dit et ces flashs qui me sont apparus de pleins fouet, je ne suis même pas en mesure de saisir ce qu’il vient de se passer. Si ce n’est la colère. Sa colère à mon égard. Jamais, jamais ça ne s’est produit auparavant. Je me sens coupable, mal à l’aise, honteuse. Son regard me fuit, il me fuit tout entier. Déglutissant péniblement je me redresse observant ses moindres gestes. « Wade, pardonnes-moi » soufflais-je.
    Mais étonnamment ce ne sont pas ces gestes qui me font le plus mal, mais ses mots qui me serrent le cœur. Rentre chez toi. Il ne manque plus que le petit billet et le tour est joué. La colère me gagne, me sentant ainsi humiliée, considérée comme une vulgaire chose sans importance. Vivement je sors du lit, perdant légèrement l’équilibre après cet assaut.  D’un pas rapide je le rejoins, portant ma main à son épaule pour le tourner vers moi. « Je suis pas une de tes putains de salope que tu dégages comme une merde Wade ! » lui criais-je, hors de moi. Serrant le poing je me retiens de lui filer la gifle du siècle, je me contiens comme je ne le ferais avec personne. Car il est mon ami. Pas moi, à l’évidence. Poussant un grognement de rage mêlé à de l’exaspération je fais volte-face, fonçant droit vers la sortie sans même me retourner. Sans même prendre mes habits d’ailleurs oubliant un instant ma nudité.


Le temps s’est arrêté. Le soleil caresse douloureusement mon visage mon corps, asséchant le sang de cet humain qui git sur le sol poussiéreux. Mes membres se sont endoloris après ces heures sans avoir bougé d’un pouce. Durant tout ce temps, j’ai ressassé sans cesse cette nuit-là, regrettant encore amèrement ce nom qui m’a échappé et ruiné cet instant précieux comme j’apprécie de passer avec lui. Un être humain normal lui, penserait plutôt à cet acte effroyable survenu quelques heures avant, se sentirait terriblement coupable d’une telle boucherie et d’avoir pris la vie d’un autre. En réalité je m’en contre fou. ROYALEMENT. Les humains n’ont jamais eu d’intérêt à mes yeux, si ce n’est de les imprégner pour fouler ces terres. Cette barbarie ne me fait aucun effet indésirable, si ce n’est me procurer du plaisir et soulager ma frustration. L’unique chose qui peut me faire regretter cet acte renouvelé, c’est la crainte qu’on ne le découvre. Je ne donnerais alors pas cher de ma peau. Deux seules choses importent à ce jour, Wade et mon existence. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas d’une vie sans lui. Il est mon pilier, le seul capable de me comprendre et de m’aider. Aide qu’il m’a si souvent apporté, comme maintenant.
Alors que l’espoir commençait à s’estomper, les crissements des pneus sur le sol me sortent de ma léthargie. Mon regard se rive instantanément sur Wade. Le soulagement me submerge, ma respiration se fait plus lente et toute cette peur qui me tétanisait alors s’envole aussitôt. Il est là. En chair et en os. Et sa présence m’apaise. Son bras entour mon épaule, et alors que ces lèvres frôlent le dessus de ma tête je me laisse un instant aller contre lui. Sentir son corps prêt du miens, son souffle sur mon visage entendre le son de sa voix, me font un bien fou. « Tu es là » dis-je simplement. Ses paroles me réconfortent, m’apaisent, me soulagent. Les yeux clos, je savoure sa présence à mes côtés occultant tout alentour. Oubliant tout. Il m’a manqué, terriblement. Trop rapidement il s’écarte de moi, me tendant un de ces fameux médicaments. Fronçant les sourcils je regarde un instant sa main sans bouger. J’en suis réduis à me droguer avec ces saletés pour contrôler mes envies de meurtre. J’aurais pu éviter ce nouveau meurtre si j’avais eu le bon sens d’aller voir Wade pour lui en réclamer. Mais je ne l’ai pas fait. Je me suis fourrée dans le pétrin toute seule, comme une gourde. Trop fière pour aller le voir. Je hoche la tête sans dire un mot, prenant la gellule dans ma main.

Au chaud dans la voiture mon regard se perd dans le vide, attendant aussi patiemment que possible qu’il revienne. Qu’il me revienne. Quel genre d’amie suis-je. Je l’entraîne dans mes ennuis, il se charge toujours de se débarrasser des preuves m’incriminant, le rendant ainsi complice de mes actes. Mais sur qui d’autre puis-je compter. Personne. Wade est le seul à répondre présent lorsque j’en ai besoins, qui me soutient toujours malgré mes erreurs. Il est un bien meilleur ami que je ne peux l’être. Une amie égoïste, voilà ce que je suis.
Lâchant un soupire je me frotte le front pour éradiquer ses pensées qui me donne un putain de mal de crâne. Le sang séché sur mes mains me saute alors aux yeux. Dans un mouvement de rage je tâche de frotter encore et encore allant jusqu’à m’irriter totalement la peau. Mes oncles s’attaquent à ma peau, une douleur physique qui bien plus supportable que celle de mes pensées. Je ne réagis quasiment pas quand Wade grimpe dans la voiture à mes côtés. Tout ce que je veux c’est me débarrasser de ce sang, ou plutôt ces pensées. Mes gestes sont rapides et nerveux, mon regard fuit celui de Wade, pas capable de l’affronter. « Pardonnes-moi, s’il te plait » soufflais-je douloureusement.  Je ne supporte plus cette distance qui s’est insinuée entre nous, elle me fait trop mal. Ne souhaitant que le retrouver, comme avant. Avant cette nuit chaotique.
 
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyDim 1 Déc 2013 - 16:04


10.2013, jour inconnu, Monroe City - Missouri
Il traine à bout de bras ce corps lourd, amorphe, pesant de tout son être contre lui, tâchant sa peau de sang noirâtre. Ses talons raclent le sol, creusent deux sillons de poussière derrière lui. Il doit le cacher, n'importe où, loin d'ici. Un endroit isolé fera l'affaire: une cave, un local poussiéreux, une vielle benne à ordure. Un endroit où on le retrouverait pas avant qu'il ne devienne qu'un tas d'os ou de chair putréfiée. Peu importe qu'on le découvre un jour, ils croiraient a une banale rixe entre humains, même en les temps qui courent ils étaient bien connu pour s'attaquer entre eux. Tout ce qui importait c'était que personne ne fasse la relation entre Elvis et ce mort. Il pourrirait, oublié dans son placard. Pas le temps de s’apitoyer.

Un tee-shirt, un jean noir, une veste pour masquer le sang séché. Il avait appris à anticiper, prévoir le pire, toujours. Quand Elvis l'appelait en catastrophe, ça n'était jamais bon signe.

Le regard vitreux de l'homme lui arrache une grognement sourd. Cette sale impression d'être épié le traverse à chaque fois, électrise sa colonne vertébrale, retourne ses tripes. Il est là, immobile face à lui, affalé sur le sol, le corps tordu d'un pantin désarticulé. Il le regarde, le juge, "vous allez pas vous en sortir comme ça" qu'il lui hurle en silence. Il a raison, ça n'allait pas pouvoir durer pour toujours; tôt ou tard ils se feraient prendre. Ce jour là, sa tête à lui tomberait aussi. "Tu dérailles mon pauvre vieux" souffle-t-il pour lui-même dans un sourire crispé, avant de refermer d'un geste sec la porte du local à compteur, tournant les talons pour l'abandonner ici.

Frottant nerveusement ses mains contre son tee-shirt sur le chemin du retour, il traine des pieds, la démarche fatiguée. Rien à faire. Collé à sa peau le sang sec refuse de s'en aller. Il ne lui resterait plus qu'à prendre une douche, jeter ses vêtements et essayer d'oublier cette histoire comme toutes les dernières fois. Des morts, il en avait vu bien d'autre avant.

Ça n'était pas tant ce cadavre qui le préoccupait que cette répulsion totale qu'il éprouvait à l'idée d'affronter la suite de cette soirée. La rejoindre, devoir s'expliquer sur leur dernière nuit ensemble, sur cette réaction que lui même ne comprenait pas vraiment. Une situation compliquée à laquelle il aurait aimé se soustraire pour l'instant même si s'éloigner d'elle s'était révélé être la pire idée possible. Trainer un énième cadavre avait déjà classé cette journée dans la catégorie "emmerdante" sans qu'il y ait besoin d'y ajouter quoi que ce soit d'autre.

Ouvrant la portière, il se glisse sur le siège conducteur dans un soupire, appuyant ses avant bras sur le volant sans regarder Elvis. Elle est là à l'attendre sans un mot, pleine de sang. "Pardonnes-moi, s’il te plait", dit-elle d'une petite voix, brisant la première le silence. Mais merde, de quoi s'excusait-t-elle au juste ? Si c'est pour ce type il lui avait déjà expliqué qu'elle n'y était pour rien. On lui avait refilé un corps inapte, IL l'avait implanté dans cet enfer de chair et de sang. Il ferme les yeux une longue seconde, sa mâchoire se crispe légèrement. Les mots pour la réconforter ne lui viennent pas. Il n'a jamais été doué pour ça, être sensible, à l'écoute et proche des gens. Pourtant il connait les réponses qui lui ferait du bien, lui dire qu'elle n'y était pour rien, qu'il était le seul à blâmer pour la dernière fois, qu'il l'était sûrement aussi pour tout le reste. Rien ne vint.

"Dis pas de conneries allez..." marmonne-t-il d'un léger sourire fatigué, son regard flou rivé sur un point imaginaire devant lui. D'un geste calme, il pose une main rassurante sur son épaule avant de se souvenir qu'elles étaient pleines de sang, tâchant un peu plus les vêtements d'Elvis. Merde c'est vrai, ils ne pouvaient pas rentrer au camp avec elle dans cet état. La première fois ils avaient fait passer ça pour un banal accident, une rencontre avec un humain qui avait mal tournée. Une excuse qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'utiliser à chaque coup. "J'ai ramené tes affaires... de la dernière fois", dit-il, indiquant la banquette arrière où un petit sac de voyage reposait. "Change toi et on rentre".

Unique lumière émergeant des ténèbres environnants, les phares illuminent l’asphalte. Ils avalent les kilomètres en silence, aucun ne sachant quand et comment le rompre. Il avait cru pouvoir la gérer, la garder sous contrôle. La prendre sous son aile le temps de trouver une solution pour qu'elle ne replonge plus. Mais les mois passaient et les crises redoublaient de violence. Il semblait n'y avoir aucune fin à ce cercle vicieux dans lequel ils étaient piégés. Quelques jours d'absence suffisaient à la faire sombrer à nouveau; il savait pourtant qu'il ne pourrait pas toujours être là pour elle. Il pourrait très bien clamser demain, tué par des humain, par une mère nature revancharde ou même à cause de ce foutu bras qui le faisait souffrir chaque jour un peu plus. Il pouvait continuer à la droguer et se persuader que ça l'aidait vraiment, il pouvait essayer de se rassurer comme ça, essayer de ne pas y penser ou d'éviter une quelconque remise en question. Jusqu'à ce qu'elle laisse une nouvelle victime derrière elle. L'épée de Damoclès qui trônait au dessus de leur tête à tous les deux finirait tôt ou tard par s’abattre. Qui sait si un jour elle n'allait pas par s'en prendre aux siens ? A lui ?

Chassant cette idée terrifiante de son esprit, il se concentre sur la route. "Tu restes avec moi cette nuit... okey ?" Il aurait vraiment dû gagner cette foutue maison au poker tout à l'heure, il aurait tué pour une douche même froide, n'importe quoi qui puisse enlever ce sang caillé sur ses doigts. "... Et demain matin j'te ramènerai dans ton groupe. On aura qu'à dire que tu t'es perdue."


Dernière édition par B. Wade Butcher le Lun 20 Jan 2014 - 9:20, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptySam 11 Jan 2014 - 13:39

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Sa présence à mes côtés m’apaise. Il a toujours eu cet effet-là sur moi. Calmer mes angoisses, mes tourments. Il n’a jamais eu besoins de faire quoi que ce soit ni même dire quelque chose, le simple fait d’être avec moi adoucie mes craintes. Je me sens en sécurité, là dans cette bagnole comme si rien ne peut m’atteindre, me détruire. Et peu à peu ma respiration se fait plus lente pour revenir à un rythme quasi normal, les tremblements de mon corps cessent et mon envie de m’arracher la peau avec les ongles pour éradiquer le sang et  mes angoisses, disparait aussitôt. Je ne cherche pas à ce qu’il me réconforte, d’une je sais par ailleurs qu’il n’est pas à l’aise dans ce domaine et de deux je ne veux pas de pitié ou de compassion. Toute cette merde m’a rendu suffisamment faible, il faut que je me reprenne en main, que je chasse rapidement ces émotions de mon esprit. M’apitoyer sur mon sort de me sauvera pas. Et puis merde, depuis quand je me laisse dominer par mes craintes ! Ce n’est pas moi, ça n’a jamais été moi. Tous ses bouleversements hormonaux, ses sentiments de peur, d’abandon, d’échec… depuis quand je me préoccupe de tout ça. Perdue, je me suis laissée envahir sans même m’y opposer. Ça doit changer. Il faut que je change. Je fronce les sourcils déterminée face à ma nouvelle résolution.

Lorsque sa main se pose sur mon épaule je rive mon regard sur lui, laissant échapper un sourire amusé à sa réponse. Inclinant la tête sur le côté je le scrute attentivement. « Merci pour le… cadavre » dis-je avec une moue contrite. Parfois je me demande ce que j’ai bien pu faire pour mériter son amitié et tous ses actes qu’il a à m’en encontre. C’est vrai quoi, il serait tellement plus simple pour lui de me laisser sur le bord de la route et me débrouiller avec les casseroles que je traîne. A ce stade ce ne sont même plus des casseroles d’ailleurs. Aider les autres, ça n’a jamais été mon truc et ça me parait encore bien souvent incompréhensible. Sauf quand il est là. Oui, à bien y réfléchir je pense que je serais prête à bien des folies pour Wade. Non seulement parce que je le lui dois, mais aussi par envie. Après tout ce temps, et malgré mes réticences à côtoyer d’autres personnes, je me suis attachée à lui. Il est devenu important, a pris une grande place dans ma vie. Comme un véritable ami. Il est d’une patience exemplaire, c’est vrai il aurait pu me botter le cul depuis bien longtemps pour que je me reprenne mais non. Il me soutient, plus que quiconque, m’aide dès qu’il le peut et me laisse prendre mes décisions et retrouver par moi-même celle que j’étais avant de sombrer. Je lui en suis tellement reconnaissante. Ce sont de nos erreurs que l’on grandit. Et j’ai besoins d’affronter seule mes tourments, de prendre conscience de tout ça et de m’en sortir par mes propres moyens. Pas que la partie soit gagnée, ses crises sont toujours là et le seront encore avant qu’on ne trouve une véritable solution pour y mettre fin. Mais il n’est plus question que je me laisse dompter et que je leur permette de me détruire à petit feu. Je ferais face. Nous ferons face.

A ces mots, mes yeux se posent sur le sac à l’arrière de la voiture. Un sourire en coin se dessine sur mon visage au souvenir de cette nuit-là. Attrapant celui-ci pour le ramener à l’avant, j’ouvre et inspecte légèrement le contenu. « C’était une belle sortie théâtrale, avoue » dis-je dans un léger gloussement, en repensant à mon départ folle de rage mais surtout totalement nue. Nos tentes n’étaient alors pas très éloignées l’une de l’autre, mais il m’avait fallu passer devant quelques-uns de mes camarades en tenue d’Eve. Au fond je me contre fiche qu’untel ou untel ait pu profiter d’un tel spectacle, au contraire leur air ahurie me fait encore sourire à ce jour. « Au moins la soirée s’est plutôt bien terminée pour d’autres personnes, ils ont eu de quoi fantasmer pour la  nuit » dis-je en haussant les épaules, ce sourire amusé toujours plaqué sur mon visage. Toujours aussi peu pudique, de plus Wade me connait mieux que personne de ce point de vue-là, je commence à retirer mes vêtements tâchés par le sang pour les remplacer par ceux que je portais lors de notre dernière soirée ensemble. « Te gênes surtout pas si tu veux de rincer l’œil » ajoutais-je en le taquinant. Retrouver ma personnalité de toujours me fait un bien fou. Et puis à quoi bon s’étendre encore sur le sujet. J’ai tué un humain, encore. On s’occupera de mes problèmes plus tard, pour l’heure je veux seulement savourer nos retrouvailles. Il m’a manqué. Beaucoup trop. Et moi aussi, je me suis manquée. Je hais plus que tout ce l’être faible que je suis devenue, il est temps d’y remédier.

La route est longue et bien trop silencieuse. Wade ne s’est pas déridé et la fatigue se fait ressentir. Je scrute l’obscurité, pensive, le bras posé sur la portière ma tête reposant dessus. Je m’autorise à l’observer de temps à autres, scrutant les moindres traits de son visage qui pourraient m’indiquer la teneur de ses pensées. Il est indéchiffrable, ce qui est d’autant plus frustrant pour moi qui ai bien du mal à lui cacher quoi que ce soit derrière un regard impassible. J’en viens à me demander si il m’en veut. Après tout je l’entraîne dans ma chute, et il y a de forte chance pour qu’il tombe avec moi si je ne fais pas plus attention. Je ne le permettrais pas, jamais. Il faut que j’apprenne à gérer la situation sans lui, ne plus compter sur lui et régler mes propres problèmes. Savoir qu’à cause de mon comportement, qu’il soit dû ou non à une mauvaise implantation ou autre, Wade pourrait avoir de terribles ennuis me renfrogne.  Sa voix me fait légèrement sursautée alors que j’étais profondément ancrée dans mes pensées. Un réel soulagement s’immisce en moi à l’idée de passer le reste de la nuit à ses côtés, n’ayant pas le cœur de le quitter maintenant. Surtout pas pour retourner dans ce camp qui est le miens à présent, même si je n’y échapperais pas bien longtemps. Un rire jaune s’échappe de ma gorge à sa dernière phrase. « Je ne suis plus à ça près. Il pense que je suis une incapable, alors il sera facile de lui faire croire que je me suis perdue. » Dis-je en haussant les épaules. Et en prononçant ces mots je me sens aussitôt mal à l’aise, me rendant compte qu’il n’est pas au courant de ce qui a pu se passer ses derniers jours pour moi et de la rencontre que j’ai faite. Une rencontre totalement déstabilisante,  qui est surement aussi l’une des causes à ma nouvelle crise.  

Me murant dans un silence de plomb le reste du trajet, je finis par lâcher un soupire en voyant les premières lumières du campement. Mon corps se détend aussitôt. L’habitacle de la voiture est devenu trop oppressant et il me tarde de respirer l’air frais. Mais surtout de me débarrasser de ce sang séché, bien camouflé sous mes vêtements. « Il va falloir la jouer discret ». Je n’ai nullement l’envie de tomber sur un de mes congénères, de devoir expliquer ma présence ici. Tout ce que je souhaite s’est me réfugier dans la tente de Wade, laver du mieux que possible mon corps et profiter de l’instant présent avec lui.
Quand il coupe le contact, à quelques mètres des tentes j’attrape le sac à mes pieds où j’ai soigneusement fourré mes vêtements tâchés de sang. Pas question de les laisser là, quelqu’un pourrait tomber dessus. Il me faudra les jeter en route demain, les brûler ou je ne sais quoi. Les laver serait certainement peine perdue.

Rapidement et aussi discrètement que possible sans pour autant paraître suspects, nous foulons les petites allées pour finir par rejoindre enfin sa tente sans encombre. Une fois à l’intérieure, je pose la petite valise dans un coin discret, toujours soucieuse de le garder à l’abri des regards indiscrets. M’étirant de tout mon long, mes membres étant légèrement endoloris après tout ce temps assis dans la bagnole, je finis par me retourner vers Wade avec une petite moue suppliante sur le visage. « Dis-moi que tu as quelque chose à boire ! Et pas de la piquette hein ! » Besoins de boire quelque chose de fort, pour échapper à toute cette merde et décompresser totalement. Retirant ma veste pour la poser sur une chaise, j’ajoute en tendant les bras dans sa direction pour lui montrer leur état. « Et de l’eau ? Je crois qu’on a besoins de se faire une petite toilette ». La tête penchée sur le côté, j’affiche un sourire en coin ajoutant un peu plus de séduction à ma moue.  
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyLun 20 Jan 2014 - 21:27


10.2013, jour inconnu, Monroe City - Missouri
"Merci pour le… cadavre." Une banale dégénérescence, altération chimique du cortex préfrontal. Un mal invisible, indolore, indétectable; il suffisait d'une minuscule mal-fonction idiote dans cette machine bien huilée qu'était le cerveau pour que tout foute le camp. C'était son cas à elle. Il en avait eu des patient comme Elvis quand il arpentait encore les couloirs des hôpitaux où il avait passé toute sa vie. Paumés, clochards, fous dangereux, tueurs… tant de marginaux délaissés par la société humaine qui ne savait où les caser. Pour les aliens c'était différent sans l'être: les psychotiques et autre dégénérés mentaux n'avaient tout simplement pas de place dans leur nouvelle société. "Inaptes à l'implantation" qu'on les déclarait, car après tout à quoi bon s'enticher de corps malades et instables ? ils n'étaient que des nids à problèmes. Des mauvaises herbes qu'ils fallait arracher à la source. Précipitation, impair, Wade n'était pas en mesure de dire comment ce corps qui leur avait paru sain en apparence avait répondu positifs aux tests. Elvis était passé entre les mailles du filet. "Je t'ai dis… tu peux compter sur moi. Toujours."

Neuroleptiques, antipsychotiques, tant de choses qu'il était impossible de trouver dans un univers où l'aliénation n'avait pas sa place. Quand il parvenait à en dénicher de temps à autre dans des vieux stock de pharmacie, son regarde cherchait presque instinctivement quelque chose. Date de péremption : novembre 2014. Plus qu'une année pour trouver une alternative. Urgence.

Il regardait les environs alors qu'elle se changeait, ne tournant les yeux vers elle que pour quelques œillades furtives, tâchant de se concentrer d'avantage sur les environs que sur la nudité partielle de son acolyte. Ils n'étaient pas vraiment à l'abri dans cet habitacle trop petit pour être praticable, trop transparent pour être une bonne cachette. Qui sait si le sort n'allait pas placer sur leur route un visiteurs mal avisé qui ferait s'écrouler leur forteresse de mensonges déjà bien branlante. Elle semblait reprendre du poil de la bête, c'était une bonne chose, il préférait de loin les moments qu'ils pouvaient passer à rire qu'à se regarder en chien de faïence sans oser piper mots. Essayant de ne pas trop se perdre dans ses souvenirs de la "soirée" sus-nommée, il passa une main sur sa bouche pour cacher une moue dépitée, la laissant là quelques longs instants. Fichue nuit tiens, il n'était pas près de l'oublier. Cette sale impression d'être avalée par quelque chose, un terrible je ne sais-quoi qui l'avait envahit l'espace d'une seconde, qui avait balayé sa raison pour laisser place à ce type. Ce type qu'il ne reconnaissait pas, qui prenait de plus en plus de place dans sa vie. Ce type qui l'incitait à déraisonner, aider Elvis, s'attirer des problèmes, renoncer à implanter Fantine... sans qu'il ne comprenne pourquoi. Nostalgie à la con dont il se trouvait prisonnier.

"Il pense que je suis une incapable, alors il sera facile de lui faire croire que je me suis perdue. - Si ça tenait qu'à moi je lui en aurait refilé un autre... on t'as dit pourquoi on t'avais bougé ?" Mauvaise idée, très mauvaise idée même que cette mutation. Malheureusement, seul lui et Elvis étaient en mesure de le savoir. Pourquoi l'avaient-ils changé de groupe aussi subitement ? Il l'ignorait, il n'était pas en surnombre ici plus qu'ailleurs, cette décision arbitraire et étrange était plus que douteuse à ses yeux. L'espace d'un instant, il avait cru leur secret découvert, mais les jours passant sans que rien ne bouge l'avait fait renoncer à cette idée. De toute façon il ne pouvait rien faire. Se cramponner à une recrue sans raison valable ne ferait qu'attirer des soupçons dont il pouvait bien se passer.

Comme prévu, ils trouvèrent un campement désert à leur arrivée, l'exception des quelques gardes faisant leur ronde habituelle. Garé à l'écart des tentes, ils n'avaient marché que quelques minutes, couvert du manteau de la nuit, jusqu’à ce que la tente de Wade apparaisse enfin. Une banale toile grisâtre, de quoi loger un couchage, une table pliante et le strict minimum question confort. Refermant la "porte" - un bien grand mot dans ce cas précis - derrière eux, il espérait que personne ne s'aventure à venir leur passer le bonsoir. Heureusement pour les avertis, un Wade accompagné voulait dire "ne pas déranger". Il lui fait signe de se mettre à l'aise, allumant la seule et unique source de lumière présente en ces lieux : une bougie. Les ombres ondulaient au rythme de la lueur dorée, théâtre d'ombres dansantes se jouant autour d'eux, leurs visages en guise de toile. Enfin sortit de l'obscurité, il tourna le regard vers elle, la flamme blonde se reflétait dans ses yeux.

Elle lui quémandait à boire, il aurait aimé pouvoir lui donner ce qu'elle voulait, ou le garder pour lui plutôt. "Fait chié tiens, j'aurais pas dis non à un petit verre moi non plus", grogna-t-il dans un soupire dépité, récupérant les deux verres sur la table. "Mais ils m'ont tout sifflé l'autre soir, j'ai plus rien à part de l'eau, désolé". Tirant de sous la table un des deux bidons opaque, le blanc, il en déversa le contenu translucide dans les deux verres. "Avec ce que je t'ai donné c'est pas conseillé de boire de toute façon" ajouta-t-il, posant une main sur son épaule pour lui tendre sa boisson. Puis, récupérant le même bidon mais vert dont une étiquette collé en son flan indique "non potable", il renversa l'eau qu'il renfermait dans une bassine en fonte, plongeant une éponge dans ce bain miniature. "Allez viens par là. Faut que tu reprennes figure humaine", dit-il non sans ironie à l'intention de la demoiselle, retirant lui même sa veste pour découvrir ses bras tâchés de sang écaillé qu'il commença à frotter dans l'eau. Souillé d'hémoglobine, le liquide cristallin vira au rose soutenu quand l'éponge effleura la peau diaphane d'Elvis. "Ça se passe comment avec ton nouveau supérieur ?" conversation banale, en surface tout du moins. Trop intrigué, piqué dans son orgueil pour faire comme si de rien n'était; trop fier à la fois pour avouer que ça l'emmerdait. Il savait bien de qui elle tenait ses ordres maintenant : "Wolfe", l'autre Wolfe. Celui avec qui elle avait partagé sa vie, autrefois. Celui dont elle avait soupiré le nom.
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyDim 23 Mar 2014 - 18:06

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« Ils ont estimé que j’étais une piètre traqueuse. Tu sais… avec ces humains que je n’ai jamais ramenés… » Un petit rire m’échappe. Un rire jaune. Evidemment qu’il sait. Ces quelques humains, il les a tous enterrés après que je les ai massacrés. Haussant les épaules, j’observe l’extérieur de l’habitacle à travers la vitre. Plissant les yeux pour discerner les différentes ombres. On n’est jamais à l’abri d’une embuscade. Jamais à l’abri de se faire attaquer. Ca résoudrait sans doute tous mes problèmes. Mais très honnêtement, je préférais mourir de la main des miens que de tomber dans les griffes de ces abjects humains. « Apparemment j’ai besoins d’un nouvel entraînement » Je secoue la tête, légèrement amusée. La traque est mon domaine de prédilection, je suis douée pour ça. Et on ne mettrait pas en doute mes capacités sans ce problème. Mon problème. Mon cerveau qui déconne sévèrement. Ces crises qui semblent survenir à n’importe quel moment, et de plus en plus fréquentes. Les médocs atténuent, font leurs effets escomptés quand je les prends tout du moins. Il me faut être plus consciencieuse. Et si je ne le fais pas pour moi, je dois au moins le faire pour lui, pour Wade. Tournant mon regard dans sa direction, je me mords l’intérieur de la joue. Après tout ce qu’il a pu faire, ce qu’il fait pour moi, je le luis dois. Je lui dois tout.

Enfin, nous sommes dans sa tente. Je me sens soulagée, en sécurité, même si un simple tissu nous sépare du dehors. C’est bien cet homme qui me fait me sentir mieux. Qui m’insuffle sans qu’il n’en ai vraiment conscience, un sentiment de bien-être et de sécurité le plus total. L’observant verser l’eau dans les verres, je grimace. Bon sang, nous aurions pourtant tous les deux besoins d’un remontant. On va devoir s’en passer cependant. « Ça risque de nous rendre malade tu sais » dis-je avec un sourire amusé. Lorsqu’il mentionne le médicament pris plus tôt dans la voiture, je ne peux m’empêcher de lâcher un soupire. Devoir compter sur la médecine humaine, ça craint. Dépendre de ces putains de médoc pour être sûr, ou plus ou moins, de ne pas faire une nouvelle crise. Mais combien de temps cela va-t-il durer. Je n’ai jamais vraiment osé poser cette question à Wade. Que reste-il avant de devoir trouver une autre solution, s’il y en existe une. A vrai dire, je ne suis pas sûr de vouloir connaître la réponse. Une réponse qui m’effraie. Serrant le poing je finis par avaler le verre d’eau d’une traite  avant de le poser un peu trop violemment sur la table. Bon sang mais qu’est-ce qui cloche chez moi.

Il s’applique. L’éponge est comme une caresse sur ma peau, et les yeux fermés j’en viens même à imaginer ses mains effleurant mon épiderme. Mes épaules s’affaissent, comme soulagées d’un grand poids. Mon corps se détend visiblement, quelques secondes. Jusqu’à ce que Wade pose cette question. Une conversation que je redoute. J’ouvre les yeux en grand observant ses iris, peu certaine de vouloir aborder ce sujet. Deux solutions s’offrent à moi. Lui dire la vérité, lui divulguer l’identité de mon nouveau supérieur en craignant alors sa réaction. Autre choix, mentir. Ce qui serait vraiment, réellement stupide de ma part. Il est l’une des rares personnes à qui je n’ai jamais su cacher quoi que ce soit, comme s’il pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Lâchant un soupire, mon corps se tend de nouveau. Mal à l’aise, inquiète. « Pas terrible » lâchais-je en haussant les épaules. Un léger sourire s’affiche sur mon visage en repensant aux premières minutes passées avec lui, Soàn. « A vrai dire je n’ai pas aidé à alléger les tensions… » Je ris, légèrement tout en glissant un clin d’œil à Wade « Tu me connais… Je n’ai pas pu m’empêcher de le provoquer » Fronçant les sourcils, je trempe le bout de mes doigts dans la bassine d’eau faisant des cercles, et fuyant un instant le regard de mon ami. « Surtout en le voyant lui… » Murmurais-je douloureusement. Tout m’échappe ces derniers temps. Comme si je n’avais pas assez de problème à gérer, il a fallu que je tombe sur ce type. Une rencontre à laquelle je n’étais visiblement pas prête vu la tournure des événements. Déjà que je ne contrôle pas ce fichu cerveau qui débloque, je n’ai pas non plus réussis à gérer ces pulsions que cet homme m’a fait ressentir. Relevant les yeux vers Wade, je pose une main sur sa joue avant de frotter doucement du bout de mes doigts humides une tâche de sang. Concentrée, je la fais disparaître les yeux rivés dessus, évitant encore de croiser son regard. Une fois disparue, je fais glisser mon index sur l’arrête de son nez avec un petit sourire timide, puis retire ma main en prenant une grande inspiration. « C’est… Soàn » dis-je en plantant mes iris dans les siens, retenant ma respiration. J’ignore quelle réaction il peut avoir, surtout depuis la dernière nuit.
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MessageSujet: Re: [WALVIS] NEED YOU !   [WALVIS] NEED YOU ! EmptyLun 21 Avr 2014 - 11:40


10.2013, jour inconnu, Monroe City - Missouri
Une piètre traqueuse, au fond ils n'avaient pas tord. Il savait que c'était faux et pourtant pas infondé. Du point de vu de ceux qui les dirigeaient aujourd'hui, de ceux qu'il avait été autrefois, elle était un élément médiocre. Un corps utilisé sans résultats. La vérité, c'est qu'elle n'était pas tant inutile que dangereuse, tant pour elle, pour eux tous, que pour ces proies qu'elle devait chasser. Bien sur, son orgueil en prenait un coup puisqu’elle se savait compétente contrairement aux apparences. Mais passer pour un éléments faible était peut-être ce qui la sauverait pour l'instant. "Ils se doutent de quelque chose ?", demanda-t-il, tâchant de garder une voix calme même si l'anxiété en teintait parfois quelques syllabes. D'abord les informations capitales, puis il serait plus à-même d'écouter Elvis pour les détails anodins. Son regard ne quittait pas l'asphalte qu'ils sillonnaient à vive allure, dévorant la longue route linéaire qui les séparaient du campement. "Tant qu'ils pensent que c'est un problème de compétences... Tout va bien." souffla-t-il, ses derniers mots restant en suspend entre ses lèvres tant il n'arrivait pas à les formuler. S'ils venaient à découvrir le problème, s'en seraient alors fini d'elle, et peut-être de lui aussi.

Sa tente n'avait rien des "chez-soi" cosy qu'il  avait affectionnés pendant ses vingt-deux dernières années. Un lit pliant dont le confort avoisinait celui du sol, une table faite d'une caisse en bois surplombée une lampes à huile éteinte. Un standing militaire de premier cri. C'en était fini du bien-vivre tel qu'il l'avaient connu il y a quelques années de cela, à croire que l'invasion terrestre était tant un fléau pour les humains que pour eux.

La caresse de sa main sur sa joue lui arracha un sourire chargé d'amertume. Est-ce que ce geste doux était là pour faire passer la pilule ? Pour qu'il ne se froisse pas face aux aveux qu'elle allait faire l'instant d'après ? Est-ce qu'il était en train de la perdre ? "C’est… Soàn" Son sourire se mua en lèvres pincées, tordues par l'agacement. "Je sais." dit-il dans un murmure s'apparentant à un soupir. Il ne pouvait pas feindre la surprise, il n'avaient jamais été doué pour mentir de toute manière. Croyait-elle vraiment lui apprendre la nouvelle ? qu'il n'avait pas cherché à savoir qui venait lui réclamer un de ses éléments sans préavis ? Wolfe. Quel emmerdeur celui là, sous son petit geste stupide bouffi d'orgueil, il venait de commettre une erreur monumentale dont il n'avait même pas conscience ne serait-ce qu'un peu. Tout était plus simple quand elle était encore dans ses rangs. Maintenant qu'elle était avec ce type, il ne pouvait dire combien de temps encore leur secret tiendrait. Comment feraient-ils s'ils se retrouvaient un jour séparés de plusieurs centaines de kilomètres ? Sans traitement, Elvis finirait par se trahir elle-même. Et Wolfe ne lui semblait pas être un type tolérant l'imperfection d'une host décadente.

Pressant l'éponge sur sa peau, le sang dilué à l'eau coulait le long de ses bras jusque dans la bassine en dessous. Concentré sur sa tâche, il n'arrêta que lorsqu'elle eut repris figure humaine. "Je vais trouver une solution. J'y réfléchis déjà". Remplacer les médicaments par un substitue, quelque chose qu'il pourrait trouver plus aisément, ou même faire lui même s'il le pouvait. Il était devenu urgent de trouver alors que ses réserves touchaient à leur fin. Il avait songé au Diéthylamide de l'acide lysergique, LSD, ce qu'on pensait n'être que de la drogue se révélait en réalité un psychotrope peut-être suffisamment efficace pour son cas à elle. Mais ces longs mois sous psychotropes rendraient peut-être inutile ce nouveau traitement bien plus bancale que son prédécesseur, sans compté qu'il n'avait pas vraiment envie d'expérimenté sur son amie des solutions radicales et dangereuses.

Lui tendant une serviette encore légèrement humide de la journée, il s'occupa ensuite de retirer les croûtes de sang constellant ses bras. Tout ce qu'il restait du pauvre type qu'Elvis avait tué un peu plus tôt. Un humain qui aurait pu devenir utile pour eux, ou même parmi les siens. Il n'osait pas imaginer ceux qui devaient l'attendre encore, morts de peur à la nuit tombée. Il repensait à Fantine, celle qu'il avait délibérément choisi de garder humaine sans vraiment dire pourquoi. Où était-elle à présent ? "Tu devrais te reposer. se tournant vers Elvis, il lui désigna du regard le lit de camp étroit, surplombé d'une simple couverture. "Il faut qu'on décolle dans quelques heures si on veut atteindre ton campement avant que ta disparition soit remarquée."
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