La vie si on ne la prend pas avec ses deux mains et qu'on ne l'a secoue pas un peu ce n'est qu'un putain de long fleuve tranquille, emmerdant et sans saveur. Que vaut donc une vie que l'on a pas vécue ? Que l'on a pas cherché à vaincre de tous les moyens ? Une vie sans défis, ou tous nos problèmes nous tombent dessus, sans même les avoir cherchés ? De toute façon mon petit des merdes tu en auras dans ta vie. Autant les provoquer par toi même c'est bien plus amusant de cette façon. Crois moi. Emmerde les donc tes deux vieux cons. Des études ? Si tu veux devenir un de ces pingouins qui courbent l'échine devant des espèces de connards et bien alors vas y. Si tu veux être celui qui les baise ces pingouins alors prend ta vie entre tes deux mains et secoue là.




« Madre di Dio ! Plus mou que toi tu ne peux pas ! J'espère que ça l'est un peu moins au niveau de la ceinture ou c'est ta femme qui te jeter ! » Maugréais – je en m'adressant à mon cousin. Celui ci ne releva pas ma pique continuant à prendre son temps pour faire l'inventaire de la petite cargaison d'armes qui se trouvaient dans l’entrepôt. Ce type c'est le genre de personne qui pourrait vous faire devenir psychopathe. Rien que l'idée de tenter des méthodes d’électrocution sur sa petite personne pour en tester les résultats me faisait saliver. Mais je savais que ça ne ferait pas très plaisir à lo zio. Mais bordel qu'est ce qu'il pouvait être long ce con. Mais je savais aussi ce que cela voulait dire. Il réfléchissait à quelque chose très intensément, surement quelque chose à propos de moi. Mais voilà, j'avais donc deux raisons de m'impatienter la première étant que rester à regarder ce nigaud compter une cargaison d'armes à la vitesse d'un escargot n'avait rien de passionnant mais en plus de cela je savais que je ne tirerais rien de lui avant qu'il ne soit arrivé à terme de ses réflexions. Et ça n'avait pas l'air de fonctionner très rapidement, à moins que ce ne soit une mauvaise connexion entre ses neurones, puisqu'il mit presque un quart d'heure avant d'ouvrir sa bouche.

ALEJANDRO ;« Abandonne temps que tu peux Sihàm. Une femme n'a rien à faire dans ce milieu si ce n'est se faire baiser. Et figure toi d'ailleurs que ma femme est très satisfaite. On est plutôt doués dans la famille si tu vois ce que je veux dire. Enfin bref là n'est pas la question. Tu n'es pas assez forte, tu n'es qu'une femme. Fait des études. Ou fait toi femme au foyer. Vittorio il est bien trop laxiste avec toi, avec moi ça ferait déjà bien des coups de bien au cul que tu aurais eut. C'était mignon ce que tu faisais avant, contrôler l'entrée d'armes faire quelques négoces. Mais les contrats sur la tête des gens ... Je te parie que dans un mois, tu boufferas les pissenlits par la racine. »

Et bien voilà on y venait au coeur du problème. Il avait déjà du retourner cette situation des centaines de fois dans sa tête, pour essayer de trouver une logique à tout cela et surtout une issue qui lui serait favorable. Je n'avais jamais aimé ce type, malgré nos liens familiaux, liens qui sont considérés par les italiens plus forts que tout. Mais je savais qu'il ne s'était jamais satisfait de sa position de fils du second. Fils du petit frère du chef de la famille, de celui qui prenait une majeure partie des décisions. Et le problème c'est que mon père ne le portait pas dans son coeur non plus, bien que par respect envers les traditions familiales il essayait de refiler des coups intéressants à Alejandro. Mais le coeur du problème était bien plus profond que cela.

« Ce n'est pas le bruit qui court. Il parait qu'elle se tape la moitié de la famille histoire d'essayer de se satisfaire de son impuissant de mari. Tu veux savoir le réel problème Jandro ? C'est que tu sais que je prendrais la tête de la famille, que j'aurais aucun mal à botter ton petit cul de feignasse. Je sais que tu t'es fais de faux espoirs quand mon frère est mort. L'ainé qui disparaissait ... une porte qui s'ouvrait pour toi. Mais t'es qu'une merde, si il y a quelau'un avec qui mon père est trop laxiste c'est bien toi. Maintenant finis de compter tout ça qu'on se casse et ne t'avises plus jamais de monter dans les tons avec moi. La prochaine fois c'est une balle que tu prendras à l'endroit ou est censé se trouver la virilité, dont l'existence n'est toujours pas prouvée. »



Voilà ce qu'était ma vie avant cette putain d'invasion. Quelques machos à faire redescendre sur terre, voir parfois même dessous, un ou deux flics à corrompre pour finir une transaction juteuse, un ou deux types à envoyer bouffer les pissenlits par la racine, pour reprendre les termes de mon cousin. Types qui pouvaient gêner la transaction ou tout simplement être la transaction. Des assassinats j'en compte à la pelle. Ca ne me fait ni chaud, ni froid d'ôter la vie à quelqu'un. Il faut bien être dans un camp et j'ai choisi celui qui mange encore les pissenlits par le haut. Et puis de temps en temps histoire de se couper de tout cela un petit gala au bras del padre, échanger des sourires amicaux avec des gens tout aussi faux que soit, faire don à des bonnes oeuvres qui aide les gosses victimes de la guerre alors même que nous alimentons grâce à nos trafics de drogue, d'armes, de prostituées. C'était quelque chose qui m'amusait fortement à l'époque. Il faut dire que maintenant le luxe dans lequel je baignais me manque. Que voulez vous je suis née avec une cuillère en argent dans la bouche, une cuillère certes aussi tordue que ma famille mais tout de même une cuillère en argent. Néanmoins je commence à retrouver mes repères dans cet espèce d'après monde que tant de personnes haïssent. Je dois avouer que dans un premier temps, j'étais perdue sans mes repères, à errer comme un vagabonde entre les villes -sans chauffeur qui plus est-. Je n'avais plus mon père, ce roc à mes côtés, je n'avais plus ma si grande famille composée autant de mes multiples cousins que des hommes de mains que je considérais en quelque sorte comme mes « frères d'armes ». En réalité je n'avais jamais été aussi seule de ma vie, je n'avais jamais vécut ainsi. Reclus, obligée de fuir, de me cacher. Bien au contraire ma vie avait certes sa part de secrets, mais je me montrais souvent en public.

Et voilà que j'étais seule, toujours obligée de courir, sans armes aucunes. Il fallait que tout cela cesse. Pour deux et uniques raisons : vivre en fuyant n'était pas inscrit sur le code d'honneur qu'on m'avait inculqué. Deuxièmement... merde alors je pensais pas que je m'ennuierais autant. Bon d'accord faire courir une ou deux fois ces foutues host. Mis a part je manquais de réels défis à m'imposer à moi-même, d'une vie sociale et aussi d'un certain confort. C'est pour cela que j'ai rejoint la cohorte et que je me suis enrôlée dans les soldats. Non seulement un besoin de jouer de la gâchette, mais aussi un moyen de mettre sur place un petit trafique. Comme aurait dit mon père c'est dans le chaos que tu dois bâtir les bases de ton futur empire !

Et bien moi c'est Jess, on va dire que nous sommes tous intimes, je suis actuellement en fac de droit (et m'en arrache régulièrement les cheveux). Je fais du rp depuis mes onze ans je dirais et j'en ai actuellement  -enfin très prochainement-. et oui enfin direction la poubelle la fausse carte d'identité enfin dans la légalité :P  ! et pis sinon forum très sympathique, avec un contexte intéressant et tout, même si j'ai absooooooolument pas compris le mot "tabernak" (ou quelque chose de ce genre dans le règlement)