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 Remords et espoirs [SIOBEON]

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Léon
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MessageSujet: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptyDim 27 Oct 2013 - 21:29

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Remords et espoirs
❝ SIOBHAN & LÉON  ❞


Près de deux mois se sont écoulés depuis l’attaque de la cohorte. Un chaos total dans lequel les Host nous ont une nouvelle fois plongés, comme si l’attaque massive n’avait pas suffi. Un assaut auquel personne ne s’est attendu nous prenant tous par surprise malgré le fait que chaque être humain soit resté aux aguets depuis leur invasion. Les souvenirs restent flous, un épais brouillard envahi mon esprit chaque fois que je tente de me rappeler exactement de tout ce qui s’est passé. Tout ce dont je me souviens c’est de la panique générale, de mes tentatives pour mettre Siobhan et Eileen à l’abri. Et puis il y a eu cette douleur fulgurante, une balle perdue qui m’a atteint en pleins dans l’abdomen alors que je tentais de protéger ces deux femmes, et le bébé qui grandissait dans le ventre de l’une d’elle. Mon bébé. J’ai encore du mal à me faire à l’idée. D’une part, je ne pense pas être prêt à être père ni même à en devenir un un jour, de peur de répéter les erreurs de mon propre paternel, d’autre part la situation n’est vraiment pas adéquate pour qu’un enfant naisse dans cette période de conflit, de traque, de fuite. Et c’est un euphémisme. Qui serait assez stupide pour concevoir un enfant dans un univers de ténèbres dont nous ne sommes pas sûrs de réchapper ? Ce serait inconscient et purement égoïste. Siobhan et moi n’avions seulement pas voulu de cette situation, de ce bébé résultat d’une nuit passionnée entre deux êtres se connaissant à peine voir aucunement. Cette nouvelle m’était tombée dessus sans que je ne m’y attende, apportant un nouveau fardeau sur mes épaules. Ma réaction ne s’était pas fait attendre, j’avais été odieux. Un connard. J’avais été dur dans mes propos ne voulant pas de cet enfant. Ma colère avait été terrible ce jour-là, une colère simplement guidé par la peur. Car c’est de cela qu'il s’agit. La peur. J’étais terrifié et je le suis encore aujourd’hui.

Ces deux mois sans elle ont été pénible. Je m’en veux, encore une fois. Comme si ma vie n’est faite que de regrets amers. Et je suis inquiets, terriblement. Pour elle, Pour le bébé. Un sentiment que je n’ai pas soupçonné et qui m’a frappé de pleins fouets. Même si nous ne sommes pas prêts à être parents, que nous ne formons pas un couple et que la situation soit telle que la venue au monde de cet enfant ne fera qu’empirer les choses… je veux le protéger coûte que coûte, et l’aimer. C’est étrange, moi qui me suis toujours évertué à ne pas m’attacher, voilà que je le désire ardemment. De plus, j’ai été injuste envers Siobhan, lui reprochant cet évènement plus que marquant. Je veux réparer mes erreurs, seulement j’ignore si cette chance me sera donnée. Je n’ai eu aucun signe de vie de sa part, et suivant la cohorte j’ai fouillé tous les endroits alentour sans succès. Et plus  nous nous éloignons plus mes chances de la retrouver s’amenuises. Mais je garde espoir, ne lâchant pas malgré les regards de pitiés que mes camarades me portent. La plupart pensent que tous mes efforts seront vains, qu’elle est soit morte, soit devenue l’une des leurs. Ils ne pensent pas une seule seconde que je la retrouverais. Mais je me contre fou de leur avis. Je ne baisse pas les bras. Jamais.

Un petit village déserté, quasiment détruit comme beaucoup d’autres que j’ai fouillés. Profitant d’une pause de la cohorte non loin de là, je suis partie à la recherche de Siobhan, espérant que ce village sera le dernier. Pas âmes qui vivent. Un silence de mort. Les maisons sont délabrées, et vides. Personne à l’horizon. Alors que mon espoir s’estompe après avoir visité chaque demeure, je me dirige vers la dernière. L’arme au poing je pousse délicatement ce qui reste de la porte d’entrée, grinçant dans son mouvement. Lentement, aux aguets, j’avance pas à pas dans chaque pièce scrutant les moindres recoins. Et alors que je m’apprête à rebrousser chemin, baissant pour la première fois les bras un craquement me parvient aux oreilles, raisonnant dans ce silence. Faisant volte-face je me tourne vers l’endroit d’où le bruit semble provenir. Une armoire, que je n’ai pas spécialement pensé à fouiller. Les sourcils froncés, mon cœur battant à tout rompre en espérant enfin arriver au but, je garde cependant mon sang-froid car après tout n’importe qui pourrait se cacher ici. Un autre être humain, ou pire un host. Silencieusement, mon arme pointée sur le meuble imposant, je franchis les derniers pas qui nous séparent et après une grande inspiration prêt à intervenir aux moindres gestes, j’ouvre brusquement la porte. Mon cœur semble alors s’arrêter, alors que mes yeux s’habituent à l’obscurité de l’environnement et découvrent la personne planquée là-dedans. Je ne bouge plus d’un pouce, ne baissant même pas mon arme comme paralysé. Une réaction à laquelle je ne m’étais pas attendue, et que je ne pensais pas avoir le jour où je la retrouverais enfin. «  Sio ? » dis-je d’une voix presque inaudible, brisée.


Dernière édition par Léon A. Hannibal le Sam 7 Déc 2013 - 10:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptySam 2 Nov 2013 - 17:11


LEON & SIOBHAN.

Tomorrow is another day and you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! Tomorrow is another day and when the night fades away, you’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run!

Deux mois. Deux mois c'était écoulé depuis l'attaque de la cohorte. Deux mois durant lesquelles la belle s’était retrouvée à nouveau seule, seule dans un monde qui n'était plus vraiment le sien, seule pour se battre, tant physiquement que psychologiquement. Siobhan était brisé. Elle n'arrivait pas à accepter la disparition de son enfant, alors qu'elle n'avait jamais rêvé d'être mère, elle se sentait coupable, elle considérait être la seule responsable de tout ça... la seule à punir. Seule. Voilà le mot qui raisonnait le plus dans sa vie depuis le début de tout ça. Elle devait se débrouiller sans aide, comme avant d'entrer dans la cohorte, heureusement, elle ne s'était pas franchement habituée à son confort, elle n'y était restée que quelques semaines après tout, mais elle aurait aimé en avoir le temps. Que se serait-il passé si elle était arrivée plus tôt? Aurait-elle pu mettre au monde son enfant? Aurait-elle seulement était enceinte? Aurait-elle rencontré Leon? … Leon... C'était pour lui qu'elle persistait à vouloir survivre à présent, elle voulait qu'il sache, qu'il partage son chagrin, elle avait besoin de lui pour se relever, besoin de lui pour accepter cette réalité et pour essayer d'en construire une autre. A ses yeux, le retrouver arrangerait tout... comme s’il était la clé de tous ses problèmes, celui qui allait tout changer, peut-être mettait-elle trop d'espoir sur ses épaules, mais à cet instant, l'espoir, c'était tout ce qu'il lui restait.

Au début Sio' fut perdu, elle marchait sans savoir où elle allait. Elle se cachait dans des maisons abandonnées, dans des campements de fortunes, se nourrissant de ce qu'elle trouvait, surtout de fruits, de poissons et de boites de conserve lorsque la chance lui souriait. Il lui fallut quelques semaines avant de reprendre le rythme, avant de vraiment réapprendre à survivre comme à l'époque où elle se promenait seule... Elle croisa quelques humains.... Avec qui elle voyagea durant quelques jours, voire quelques semaines, histoire de se sentir un peu en sécurité, puis ils se séparaient, quand elle comprenait qu'ils n'allaient pas dans la direction qu'elle voulait... Pour être honnête , Sio' marchait au hasard, elle n'était pas certaine d'aller au bon endroit, ni même de savoir s’il y avait un quelconque bon endroit, mais elle avançait, suivant son instinct ou plutôt son désespoir. Elle parlait peu, presque pas en fait, laissant échapper quelques mots de temps à autre lorsqu'elle ne voyageait pas seule, mais en règle générale elle restait silencieuse , songeuse, perdue dans ses pensées, trop pour remarquer le danger à temps, c'est aussi surement pour ça qu'elle finissait toujours par quitter les personnes qu'elle croisait...

À présent Siobhan était seule, un sac à dos sur les épaules, quelques provisions trouvées ici et là, une batte de baseball entre les mains, la seule arme qu'elle avait réussi à trouver, ça ne pèserait sans doute pas lourd contre un Host... mais tant pis... elle ne pouvait pas se promener les bras ballants. Un village en lambeau, voilà le décor dans lequel elle se trouvait actuellement. La belle savait par expérience, que même dans les décombres l'ont pouvait découvrir de véritables petits trésors. Des boites de conserves notamment et parfois mêmes de l'eau potable, c'était plus rare, mais ça arrivait. Le monde était peut-être en ruines, mais les hosts n'imaginaient sans doute pas tout ce qu'ils laissaient derrière eux aux quelques survivants désespérés. Après avoir visité une ou deux maisons, la jeune femme se retrouva dans la cuisine d'une troisième, elle n'était qu'à moitié détruite, elle se mit donc à fouiller les placards, ne pouvant s'empêcher de reculer de dégout face à quelques cafards qui trainait. Elle ne pouvait rien récupérer cette fois-ci, elle allait devoir fouiller une autre demeure... c'est à cette pensée qu'un bruit suspect arriva jusqu'à ses oreilles... Paniqué, Sio décide de quitter la pièce, se dirigeant dans ce qui semblait être une chambre... sans vraiment réfléchir plus que ça, elle décide de se cacher dans l'armoire. Elle ne respire plus. Elle ne bouge plus. Serrant fortement ça batte entre ses mains... Humain ou host? Impossible à dire, bien trop effrayé pour vérifier. Elle préférait attendre et prier...

La Roseburry entend des pas, il y a quelqu'un, c'est désormais certain. Ce n'est ni un animal, ni le vent, mais bel et bien un être humain, ou peut-être un alien déguisé en humain. Elle ferme les yeux et sans le vouloir, bouge légèrement, faisant craquer l'armoire fragilisée par le temps et l'abandon... Il l'a entendu... Elle le sent... Son cœur bat à tout rompre... La porte s'ouvre et elle n'ose même pas regarder, comme si elle espérait qu'il ne pourrait la voir si elle-même ne le regardait pas. Rien ne se passe.... Puis sa voix brise le silence, une voix presque inaudible et pourtant si douce à ses oreilles... Elle la reconnut tout de suite, ouvrant enfin les yeux pour apercevoir cette silhouette qu'elle avait tant cherchée durant ses derniers mois. Léon. C'était Léon. Siobhan ne put retenir ses larmes, laissant tomber sa batte de baseball sur le sol avant de se jeter dans les bras de cet homme qui lui avait permis de survivre si longtemps. Aucun mot ne sort de sa bouche, elle ne veut qu'une chose, rester dans ses bras, se sentir enfin en sécurité l'espace de quelques minutes... puis elle se rappelle le drame qu'elle a vécu, le pourquoi de sa recherche si désespérée de Leon.... Elle devait lui dire, c'était la chose la plus importante à faire, il devait savoir, peu importe l'endroit où ils se trouvaient, peu importe le danger, peu importe leurs retrouvailles, elle avait besoin qu'il sache, comme si cela allait alléger son fardeau, une chose qu'elle attendait depuis si longtemps. La jeune femme se recule, lentement, toujours les yeux rougis par ses pleures qu'elle tente de réprimer, puis elle se met enfin à parler, presque comme si elle ne contrôlait aucune de ses paroles, tel un robot. « Il est parti.... Je … Je l'ai perdu... J'ai perdu le bébé... » C'était la première fois qu'elle le disait à haute voix. C'était la première fois qu'elle faisait vraiment face à cette perte, mais elle n'était pas seule... elle ne le serait plus désormais et ça changeait tout . C'est ainsi qu'elle voyait les choses en tout cas.



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MessageSujet: Re: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptyDim 3 Nov 2013 - 21:03

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Remords et espoirs
❝ SIOBHAN & LÉON  ❞


Ces dernières semaines ont presque failli me rendre fou. Fou d’inquiétude, fou de terreur, fou de rage, fou de désespoir, fou tout simplement fou. J'aime contrôler, ma vie et celle des autres ou tout du moins ceux qui me sont proches. Et lors de l'attaque tout m'a échappé sans que je ne puisse faire quoi que ce soit sans parler de la suite. Avec la cavale qui en a suivit ma blessure a mis plus de temps qu'il n'en faut pour cicatriser, m'empêchant de partir aussitôt à la recherche de Siobhan. J'en suis devenue dingue, hurlant et tapant sur tout ce qui bouge pour évacuer ma frustration. On m'avait même assigné un garde du corps comme ils disent, ouai tu parles c'est surtout pour m'empêcher de casser les dents de ceux qui me prenaient la tête. Si on m'avait enchaîné à un lit, un arbre ou que sais-je encore, ça aurait été pareil. Le contrôle m'avait échappé, et Siobhan était seule dans la nature avec mon enfant grandissant dans son ventre. Cette inquiétude me tiraillait les entrailles, m'empêchant de trouver un sommeil calme et paisible, mes cauchemars étaient même revenus. Je n'avais qu'une obsession, la retrouver. Et toute personne se mettant en travers de mon chemin le regrettait aussitôt. La patience n'a jamais été mon fort, rendant mon impulsivité et ma colère légendaire. Perdre le contrôle me rend fou, ne supportant pas toutes les émotions que cela peut engendrer chez moi. Je ne sais pas gérer tout ça, je ne l'ai jamais su et je ne le saurais sans doute jamais. Et cette peur viscérale qui me tient depuis que nous avons été séparés, je ne peux plus la supporter. Si bien qu'une fois remit sur pied, et sans ce crétin de bodyguard à qui je botterais bien le cul, j'ai enfin pu me mettre à sa recherche.

Les semaines sont passées sans trouver une seule trace jusqu'à aujourd'hui. Plus qu'une trace, plus qu'un indice, elle est là. Juste devant moi. Un instant je crois à une hallucination, un rêve. Oui je dors sans doute. Avec toute cette fatigue accumulée je me suis sans doute endormi et Siobhan étant devenue une obsession, vient même me hanter durant mon repos. Une obsession qui me bouffe les entrailles, qui guide chacun de mes pas aveuglément. Je suis devenu un robot, avec une seule chose en tête. Mes journées se ressemblent toutes, des fouilles et encore des fouilles pour revenir bredouille au campement de la cohorte à chaque fois. Et puis là tout d'un coup comme ça, elle est là devant mes yeux. Non c'est impossible. Et c'est à ce moment que je me rend compte que finalement je n'y croyais plus. L'espoir s'est envolé, mes recherches sont justes devenues...machinales. C'est mon quotidien, la seule chose dont je suis capable à l'heure actuelle. La chercher encore et encore sans vouloir admettre qu'elle est sans doute perdue, que tous ces efforts sont vains. Je dois certainement rêver. Il faut que je me réveille. Non, elle ne peut pas être là, ce serait trop... beau.
Et puis tout d'un coup la voilà dans mes bras, ses cheveux caressant mon visage. Un instant je ne bouge plus, incapable de faire quoi que ce soit. Est-ce vraiment un rêve ? C'est pourtant si réel. Je suis tétanisé, choqué. Mon cœur bat vite, bien trop vite. Mon sang affluant douloureusement jusque dans mes tempes. Elle est là, elle est vraiment là ? Je peux sentir sa douce odeur émanant de sa chevelure doré, la pression de ses bras autour de ma nuque, ses larmes ruisselant dans le creux de mon cou. C'est bien trop réel pour qu'il ne s'agisse que d'un rêve. Mon arme m'échappe des mains, tombant dans un bruit sourd sur le sol. Et lentement, prudemment mes bras enlacent sa taille pour la serrer plus fermement contre mon torse. Le soulagement me submerge alors, éradiquant cette peur qui me tient depuis deux mois. Laissant un long soupire s'échappe de ma bouche, je porte une main à ses cheveux, les caressant doucement tendrement, murmurant à son oreille pour calmer ses pleures « Chut, chut. Je suis là.. je suis là ». Oh oui, et plus jamais je ne laisserais l'occasion à qui que ce soit de nous séparer. Etre loin d'elle, ne plus la voir... j'ai pris conscience de son importance à mes yeux. Malgré nos querelles, nos désaccord. Siobhan est la seule femme qui m'a offert la paix dont mon âme avait besoins, la seule qui rend cette vie chaotique, belle et rafraîchissante. Elle représente plus à mes yeux que ce que je ne l'avais imaginé. Et l'avoir là si proche, dans le creux de mes bras me rend tout simplement heureux. Mais bien trop vite elle vient alors briser ce lien, avec une lueur de détermination dans les yeux. Un peu méfiant, je hausse un sourcil en la regardant droit dans les yeux. Et je suis troublé de ne plus y voir cette lueur qui la rendait si spéciale, étinceler dans la splendeur de ses iris. Je n'y lis plus sa joie de vivre, son insouciance. Non, ils sont éteints. Je n'y vois que la peur et le chagrin. Et ces mots qui s'échappent alors de sa bouche viennent frapper mon cœur de pleins fouet. « Il est parti.... Je … Je l'ai perdu... J'ai perdu le bébé... » Non. Non. Non. Instantanément mes yeux se posent sur le ventre de la jeune femme. Il est plat, vide alors que notre bébé devrait y être, grandir en toute sécurité. Les émotions me submergent. La colère, la tristesse, la rage, le chagrin. Une envie d'hurler et de lâcher ses larmes prêtent à déborder. Je suis à deux doigts d'éclater, de perdre mon précieux contrôle. Non non je ne peux pas. Il faut que je me reprenne. Ça ne devrait pas m'atteindre autant, après tout on ne voulait pas de ce bébé. Enfin, avant. Avant de les perdre tous les deux. Fronçant les sourcils je tente de me ressaisir en calmant ses pulsions qui irradient de mon corps. Reprenant une respiration plus tranquille, je relève les yeux vers Siobhan, sans vraiment la regarder directement. « Tu... Tu as l'air affamé. Il faut que tu manges quelque chose » Je change de sujet, ne dit rien à propos de son aveu. C'est plus fort que moi, je ne peux tout simplement pas en parler tellement cette nouvelle m'est douloureuse. Alors je fais comme si de rien était, comme si cela n'avait pas d'importance alors qu'évidement que si. Mais c'est au-dessus de mes forces. Je ne peux, ni ne veux l'admettre. Non, on ne peut pas l'avoir perdu. C'est.. c'est impossible. Dans des gestes rapides et maladroits je fais glisser mon sac de mon épaule pour l'ouvrir et en sortir une barre chocolatée. « Tiens, c'est pas grand chose mais ça te donnera un peu de force  jusqu'à ce que tu manges un vrai repas » Je n'ose la regarder en face, de peur de céder, de craquer.
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MessageSujet: Re: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptySam 23 Nov 2013 - 13:09


LEON & SIOBHAN.

Tomorrow is another day and you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! Tomorrow is another day and when the night fades away, you’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run!

 

Il était là, en chair et en os, il était vivant, il semblait lui-même et il l'a prenait dans ses bras, c'est tout se dont elle avait besoin, tout ce dont elle avait rêvé durant ses mois d'errance solitaire. Siobhan avait tellement imaginé ce moment, cet instant où il lui dirait « tout vas bien » , ses pénibles minutes où elle devrait lui avouer avoir perdu leur enfant, mais où il la réconforterait tout de même, pleurant avec elle, partageant sa peine et son désarroi pour que celui-ci soit moins lourd à porter. Oui, c'est ce qu'elle avait imaginé lorsque le sommeil osait parfois la frapper de plein fouet. Malheureusement, ça ne se passait pas du tout ainsi. Oui, Léon était là, il voulait de toute évidence la protéger et semblait tout aussi soulagé qu'elle de la retrouver, mais il ne scia presque pas lorsqu'elle lui annonça cette terrible nouvelle. Pas une larme, pas un mot de réconfort, comme si ça n'avait pas d'importance, comme s’il s'en moquait et au fond, peut-être était-ce le cas? Ni Siobhan, ni lui ne désiraient de cet enfant, chacun l'avait clairement sous-entendu plus d'une fois, ils n'étaient pas prêt à être parent, ceci dit, il s'agissait tout de même de leur enfant, du fruit d'une nuit passionnelle et de peut-être plus que cela … Il s'agissait de leur bébé alors peu importe leurs disputent passés, il aurait du se sentir touché, plus qu'il ne l'était à cet instant. « Tu... Tu as l'air affamé. Il faut que tu manges quelque chose » Il la regarde, pourtant on sent une espèce d'envie de fuir dans ses yeux. Essai-t-il de dissimuler sa peine ou de ne pas montrer sont manque totalement d'empathie envers la nouvelle qu'elle venait de lui annoncé? Sur le moment, Sio' opta pour la seconde option. À ses yeux, il ne ressentait absolument pas ce qu'il devrait ressentir, en tout cas, il n'agissait pas de la façon dont elle l'avait tant espéré, un espoir qui lui avait permis de survivre si longtemps et qui finalement s'envolait en fumée si rapidement. La jeune femme ne lui répondit pas. Elle ne pouvait rien dire. Elle n'en avait pas envie. Elle voulait qu'il souffre autant qu'elle, elle voulait pouvoir l'aider à surmonter ça pour qu'en échange , il en fasse autant, elle ne voulait pas le voir si peu affecté, elle avait besoin qu'il ressente ce qu'elle ressentait, sinon, comment pourrait-il vraiment la sauver de se désespoir qui l'a tant ravagé? …

Elle mit une bonne minute avant de dire quoi que ce soit, le fixant, l'écoutant à moitié, tout ce qu'elle entendait c'était son je-m'en-foutisme, tout ce qu'elle voyait c'était cette normalité qu'il affichait malgré la crise qu'ils traversaient, et tout ça lui était insupportable. Insupportable. « C'est tout?... Je m'en moque de manger! » Dit-elle en donnant un coup dans la barre chocolatée qu'il lui tendait. Siobhan n'en voulait pas. Siobhan n'avait pas faim. Siobhan souffrait et c'est tout. « Il est mort Léon... Je l'ai sentit partir... J'ai souffert avec lui... Et après il n'était plus là... Et tout ce que tu fais c'est me donner un putain de chocolat? » Ses yeux brillaient, elle se retenait de pleurer, elle l'avait tant fait ses derniers mois qu'elle n'était plus certaine d'en être capable et aujourd'hui, la colère était plus grande que sa tristesse. Surement est-ce pour cela qu'elle ne put retenir un second coup, mais cette fois c'est Léon qui en fit les frais. Sa main frappa violemment son visage, puis elle se mit à le repousser, tout en laissant échapper quelques mots, les larmes perlant sur ses joues rougies par l'hystérie. « Il est mort!!! Et j'étais toute seule! Pourquoi tu ne dis rien???? Pourquoi tu t'en moques?! » Elle continue de le pousser, incapable de se retenir, devant sans doute relâcher tous ses ressentiments qui la bousculaient depuis des mois. Un raz de marée de sentiments... haine, peur, colère, tristesse... désespoir.


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MessageSujet: Re: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptySam 7 Déc 2013 - 10:41

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Remords et espoirs
❝ SIOBHAN & LÉON  ❞


Sa main qui s’abat sur mon visage, le déviant légèrement, résonne et se répercute sur les murs de la pièce. Assaillis par sa colère, son désespoir je reçois les coups sans avoir le temps de broncher. Sa maigre force me fait à peine reculer lorsque ces mains repoussent mon torse. La tension grandit dans tout mon corps, tentant vainement de contrôler la rage qui s’immisce en moi. Et dans un moment de fureur je m’empare de ses poignets, collant mon corps au sien pour la faire reculer contre le mur où je peux ainsi la bloquer et l’empêcher de faire le moindre de mouvement « Ne lèves plus jamais la main sur moi ! » lui criais-je hors de moi. Ce n’est pas tant son geste qui m’a blessé mais ces mots. Cette vérité qu’elle me crache au visage, cette discussion que je veux à tout prix éviter. Toutes ses émotions qui s’immiscent en moi que je ne peux contrôler me rendent fou et tellement mal à l’aise. Et cette douleur qui broie littéralement mon cœur devient de plus en plus insoutenable. Jusque-là j’ignorais m’être autant attaché à l’idée d’être père. Et une fois de plus j’ai échoué. Mon rôle était de les protéger, tous les deux et j’ai manqué à mon devoir. C’est ma faute. Uniquement ma faute. Les remords grignotent un peu plus encore mon âme déchirée.

Brutalement je lâche mon emprise en reculant de quelques pas, fuyant toujours le regard de Siobhàn. La peur d’y lire sa détresse, son désespoir, sa colère et ses reproches m’en empêchent. La bataille qui fait rage en moi est déjà bien suffisante pour me faire sentir mal, pour me faire culpabiliser et ravager mon cœur meurtri. Au fond je sais qu’elle a raison, je comprends sa réaction vis-à-vis de mon je-m’en-foutisme apparent. Un mec émotionnellement normal l’épaulerait dans cette douloureuse épreuve, pleurait à ses côtés, la presserait contre son cœur et lui montrerait à quel point cette situation le rend malheureux. Il la réconforterait du mieux qu’il peut et ne la laisserait pas seule dans son désespoir. Il partagerait sa douleur. Oui un mec normal ferait ça. Pas moi. Parce que j’ignore tout simplement comment faire de telles choses. Je ne sais plus où j’en suis, je perds totalement le contrôle de moi-même ce qui me déstabilise d’autant plus. Je fais volte-face, lui tournant le dos. Passant rageusement une main dans mes cheveux jusqu’à la nuque, je tente de me reprendre. De retrouver un souffle régulier. « L’un de nous se doit de rester fort Siobhàn » soufflais-je en tentant de garder contenance, et une voix ferme et dure. En vain. Je n’arrive plus à gérer mon propre corps, ma propre voix. Ni cette larme qui coule lentement le long de ma joue, pas même celles qui suivirent le même chemin. Je me foutrais des baffes de montrer de telles faiblesses. Mon corps tremble sous la pression que je tente de lui infliger pour ne pas craquer. Serrant les poings et les dents pour ne pas plier devant ma faiblesse. « On ne peut s’apitoyer sur notre sort, pas dans tout ce chaos. Ou nous sommes perdus. L’un de nous doit rester lucide même si… même si… » Incapable de terminer ma phrase je lâche un long soupire en me passant les mains sur le visage, et essuyer ses larmes incontrôlables qui ruissellent sur mon visage. J’aurais voulu lui dire à quel point je m’en voulais de ne pas avoir su les protéger, lui dire à quel point cette perte m’est douloureuse, et combien je tiens à elle. Mais les mots ne veulent pas sortir de ma bouche. Depuis toutes ces années je me suis forgé une carapace me protégeant de tous ces sentiments qui affluent à l’heure actuelle en moi. Et il a suffi d’un seul regard pour que Siobhàn fasse exploser mon bouclier. Et je ne sais tout simplement pas comment faire, comment réagir dans une situation pareille. « Je… je… » Les mots ne veulent pas sortir. Je veux m’excuser mais mon corps ne m’appartient plus. Il ne répond plus à mes ordres, et cédant à la pression mes genoux tombent lourdement à terre. « Arrête ! » dis-je d’une voix suppliante. Je ne supporte plus ma faiblesse, ma douleur. Je ne me supporte plus. C’est un supplice, une douleur fulgurante. Je n’sais pas moi-même si ce mot est pour Siobhàn ou simplement pour moi, pour cette douleur que je veux faire disparaitre.
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MessageSujet: Re: Remords et espoirs [SIOBEON]   Remords et espoirs [SIOBEON] EmptyMer 8 Jan 2014 - 15:30


LEON & SIOBHAN.

Tomorrow is another day and you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run! Tomorrow is another day and when the night fades away, you’ll be a man, boy! But for now it’s time to run, it’s time to run!

 

Siobhàn détestait cette sensation. La sensation que tout allait trop vite, comme si la vitesse de chacun de ses mouvements était décuplée, les paroles s'entassaient trop rapidement, les pensées tout autant, chaque partie de son corps semblait vouloir faire un mouvement avant même qu'elle n'y pense. Incontrôlable, incontrôlé, elle détestait quand ça arrivait et pourtant, depuis le début de tout ça, c'était si fréquent. Dès que la belle se sentait anxieuse, stressée ou effrayée, cet étrange ressentiment pointait le bout de son nez, l'obligeant à fermer les yeux quelques instants, à n'écouter plus rien, pas même les battements de son cœur, car ses derniers aussi semblaient trop rapides, elle devait simplement se calmer et attendre quelques minutes. Mais là, Sio' en était incapable, trop en colère contre Léon, contre son manque de réaction, contre son manque apparent d'empathie. En colère contre elle-même, contre sa fragilité, contre son manque de courage. Tout la mettait en colère. Le monde entier. Et il y avait de quoi. Des putains d'aliens avaient décidé d'élire domicile chez ELLE, de détruire SA vie, SA maison, SON avenir et de tuer SON bébé au passage. Oui, pour le coup, à cet instant précis, la jeune femme se sentait d'humeur égoïste et ne pensait qu'à ce qu'elle avait perdu, qu'à ce qu'elle avait besoin, trop détruit par ce qu'elle venait de vivre, incapable de raisonner avec pragmatisme et recule, simplement désireuse de montrer, au fond, sa souffrance.

Elle tenta de le pousser après l'avoir frappé, exaspérée par son attitude. Elle voulait qu'il souffre avec elle, pas qu'il se montre paternaliste et complètement antipathique, Siobhàn n'avait pas besoin de ça, n'avait pas ENVIE de ça, elle avait trop espérer qu'il la console , qu'il partage sa peine, pour se permettre d'accepter sa façon d'être à cet instant. Évidemment, fatigué, faible, elle ne parvint pas vraiment a le faire bouger, lui par contre, lorsqu'il attrapa ses bras, parvint sans difficulté à la plaquer contre un mur pour l'empêcher de bouger davantage, ce qu'elle fit, peut-être trop effrayée ou trop exténuée pour jouer les rebelles et tenter quoi que ce soit. « Ne lève plus jamais la main sur moi ! » Ne brise plus jamais mon cœur. C'est ce qu'elle aurait pu répondre. Mais elle n'en fit rien, se contentant de plonger son regard dans le sien, un regard empli de haine, de colère, de regret, de désespoir et de tant de sentiments qu'elle aurait préféré ne jamais plus ressentir. Finalement, il relâcha son emprise, plutôt brutalement. Sio' passa l'une de ses mains sur son poignet, légèrement endolori, sans le quitter des yeux, mais lui, refusait apparemment de croiser son regard. Ressentait-il des remords? Elle l'espérait. Elle n'avait pas l'envie morbide de le voir à tout prix souffrir, comme si elle le considérait comme responsable de ce qui s’était passé, non, elle voulait simplement savoir qu'il partageait sa peine et sa douleur, savoir qu'elle n'était pas seule dans cette aventure et qu'elle ne l'aurait jamais été si les choses avaient été différentes. La jeune femme avait besoin qu'il souffre, parce qu'elle avait besoin d'être là pour lui, comme il serait là pour elle. Deux rochers ayant indéniablement besoin de l'un et l'autre pour continuer de rester debout.

« L’un de nous se doit de rester fort Siobhàn » Et si elle n'avait pas envie d'être celle qui tombe? Et si elle avait besoin d'aider quelqu'un à se relever pour en faire autant? Léon voulait être fort pour eux deux, mais elle avait besoin qu'il porte sa peine à armes égales, pas qu'il la soutienne alors qu'elle resterait seule face l'immensité de sa douleur. Les yeux brillants, elle n'arriva pas à répondre quoi que ce soit, elle passa nerveusement une main sur son visage, pour y effacer les quelques larmes qui y roulaient, mais elle ne laissa échapper aucun mot, les yeux presque clos, l'écoutant, tout simplement. « On ne peut s’apitoyer sur notre sort, pas dans tout ce chaos. Ou nous sommes perdus. L’un de nous doit rester lucide même si… même si… » La situation actuelle, elle s'en moquait. Elle connaissait le danger, elle détestait ce chaos, mais au fil de son errance, Sio' c'était persuadé, pour se donner du courage, qu'à deux, ils affronteraient tout ça, juste ensemble, sans leader et suiveur, à égalité, de la même façon. Mais lui, il ne voulait que porter seul le fardeau, il imaginait qu'en restant fort, il l'aidait à aller mieux. Il avait tord , tellement tord, elle aurait voulu le lui dire, mais elle sentait qu'il commençait à céder, à se laisser aller. Son corps tremblait, il serrait les poings, peut-être pour s'empêcher de pleurer ou pour s'empêcher de frapper la première chose qui apparaitrait à ses yeux, peu importe, il se montrait enfin affecté, et même si elle était désolée de le voir ainsi, elle se sentait plus forte , car elle n'avait qu'une envie, l'aider, le prendre dans ses bras et essayer de le consoler, tout en se sauvant elle-même.

Léon finit par réellement céder, tombant à genoux au sol. Sio' se dirigea tout de suite vers lui, le prenant dans ses bras, le menton sur sa tête, l'enlaçant aussi fort que possible, pour le contenir, l'empêcher de trembler, pour lui montrer qu'elle pouvait être forte pour eux deux quelques jours, tout comme elle était certaine qu'il serait parfois le plus fort de temps à autres. Partage équitable. La voix tremblante, elle osa prendre enfin la parole. « Tu n'a pas à être tout le temps le plus fort... J'ai besoin d'être là pour toi... de la même façon que j'ai besoin que tu sois là pour moi.... Il faut qu'on le fasse ensemble, pas l'un pour l'autre, mais l'un avec l'autre... C'est la seule manière de s'en sortir Léon... On survivra tout les deux... Et on ... » La belle ne parvint pas à terminer sa phrase, les larmes perlaient sur ses joues poussiéreuse, elle avait tant de chose à dire, mais son corps refusait de suivre ses ordres. La seule chose qu'elle arrivait à faire, c'était de garder Léon dans ses bras, mais même ça elle décida de l'arrêter, se mettant à genoux devant lui, posant ses mains sur ses joues et le fixant dans les yeux. « On est ensemble... c'est tout.... il le faut... Et j'en ais tellement envie, je veux être avec toi... juste avec toi... » Voilà qui résumait plutôt bien les choses.



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Léon
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Remords et espoirs
❝ SIOBHAN & LÉON  ❞


Je suis perdu. Perdu dans toutes ces émotions qui me submergent et que je suis incapable de gérer. Le cerveau en vrac, les idées totalement éparpillées sans possibilité de tout remettre en ordre. Elle a mis le chaos dans mon esprit, en à peine quelques secondes. Avec seulement quelques mots, elle a réduit à néant les retrouvailles que j’espérais tant. Un seul but m’a guidé ces derniers mois, retrouver coûte que coûte Siobhan, saine et sauve tout comme notre enfant. Rongé par la culpabilité de n’avoir pas su la protéger en temps voulu, j’ai espéré au fond pouvoir rattrapé mes fautes. Etre un peu ce chevalier servant à la rescousse de sa demoiselle en détresse. Pas un chevalier blanc certes, pas le plus grand tous les héros. Non. Je suis loin d’égaler cette image. Mais c’est mon rôle de faire en sorte que sa vie ne court aucun danger, c’est mon rôle de prendre soin d’elle, de notre enfant. Et j’ai échoué lamentablement. Je n’ai pas su la protéger, ni notre bébé. Durant tout ce temps j’ai imaginé tous les scénarios possibles, bons ou mauvais mais pas une seule seconde je n’ai pensé à celui-ci. Pas une seule fois je n’ai pensé à cette terrible perte, qu’elle a dû subir seule sans personne pour la soutenir, la réconforter. Et à vrai dire qui aurait pu tenir ce rôle à part moi. Double échec.

Les larmes ruissèlent avec abondance sur mon visage, troublant ma vue. C’est incontrôlable. Les nerfs lâchent totalement, craquant sans que je ne puisse rien y faire. Cédant à la pression, mon corps s’est effondré comme du chiffon, incapable de pouvoir en subir plus. Mes poings serrés en appuient sur le sol, je tente du mieux que je peux de calmer cette crise qui me submerge. Et puis tout d’un coup, elle est là. Un instant je tente de la repousser, ne supportant pas qu’elle puisse me voir dans cet état de faiblesse. Jamais je ne me suis retrouvé dans une telle situation, avec une douleur immense me déchirant le cœur. C’est indescriptible, et à vrai je ne pensais pas pouvoir ressentir cela un jour. Tout comme je ne pensais jamais que quelque chose pouvait m’atteindre autant, et me réduire cette chose larmoyante incapable de se reprendre. Et ces mots ne m’aident pas, pas dans l’immédiat tout du moins. Mon éducation, ma vie… tout me porte à croire que c’est à l’homme de gérer ce genre de situation, aussi macho que cela puisse être. C’est à l’homme de rester fort, qu’il ne doit en aucun cas faiblir, être le pilier en somme. Le genre de pilier solide, fort que rien ne peut briser. C’est ainsi que mon père m’a éduqué, tout du moins quand il était présent. Et c’est ainsi que j’ai continué à grandir veillant sur ma famille jusqu’à ce qu’elle ne soit plus. Au fond cet enfant, et ce malgré le fait que nous ne le voulions pas au départ, était l’espoir pour moi de construire cette famille aimante et soudée dont j’ai toujours rêvé. Un espoir de plus qui s’envole.

Ecoutant avec attention, réfléchissant du mieux que je peux à ses paroles en tâchant de garder l’esprit ouvert je finis par relever les yeux vers elle. Mes larmes ont fini par se tarir. Sa présence, la chaleur de son étreinte, ses mots ont finalement réussis par calmer. Pinçant les lèvres, je fini par lui avouer dans un murmure « Je ne sais pas faire ça. Etre des égaux… Accepter de montrer mes faiblesses…. C’est… Je n’ai jamais pensé comme ça. » A vrai dire je n’ai jamais eu l’occasion de me comporter ainsi. C’est tout nouveau, et très franchement je vivais très bien sans. Je ne suis même pas sûr d’être capable d’agir comme elle le souhaite. Comment dois-je m’y prendre ? Elle me demande de laisser derrière moi ma façon de penser, d’agir. Toute une vie à toujours tout contrôler, à ne jamais faillir. Pas même quand il m’a fallu prendre la pire des décisions en abattant cette fillette de huit ans. Je vie avec sa mort sur la conscience sans pour autant jamais le montrer, hormis lors qu’elle vient me hanter dans mon sommeil. Je ne pourrais pas y arriver, seul c’est impossible. Pas sans son aide. Une grosse prise de conscience me vient alors. Prenant à mon tour son visage entre ses mains, passant délicatement mes pouces sur les larmes qui roulent sur ses joues, je pose délicatement mon front contre le sien en fermant les yeux. « J’ai besoins de toi ». C’est une évidence. Ma vie n’a plus jamais été la même depuis notre rencontre, elle est venue tout chambouler de par sa personnalité si rafraîchissante, son entêtement à mon encontre. Je ne peux, ni ne veux me passer d’elle. Jamais. Toutes ses disputes qui nous ont alors éloignés semblent si loin et tellement futiles. Plantant mon regard dans le sien, ma main attrapant délicatement son menton je viens sceller avec douceur et pudeur mes lèvres sur les siennes. Un baiser plein de tendresse que je prolonge avec envie et qui vient lentement apaiser la douleur de mon âme. Resserrant mon emprise sur elle, je finis cependant par mettre un terme à notre étreinte, à bout de souffle. Mon pouce caresse sa lèvre inférieure avec convoitise, résistant au mieux à ne pas craquer de nouveau. « Je ferais de mon mieux… » lui promis-je. Après tout, je le lui dois. Il faut que je fasse tout pour qu’on surmonte cette épreuve ensemble. Trop rapidement je relâche mon étreinte en posant mes mains sur mes cuisses, lâchant un long et pénible soupire. « Il faut qu’on s’en aille Sio, la cohorte ne nous attendra pas. Et je suis partie depuis déjà un peu trop longtemps. » Me redressant, non sans difficulté avec mes membres endoloris, je lui tends ma main pour l’aider. Une fois debout, l’un en face de l’autre je cale une mèche de cheveux derrière son oreille, une lueur de désespoir passant dans mes iris. « On ne sera plus jamais séparé. Jamais. » Dis-je durement, comme un supplice. Puis serrant sa main dans la mienne, je tire doucement sur son bras pour qu’elle me suive en dehors.
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