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 I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy

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MessageSujet: I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy   I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy EmptyMar 14 Mai 2013 - 20:11

Tu t’appuies contre un mur. Tu es épuisé, tu ne tiens plus debout. Tu aimerais tant pouvoir te poser quelque part, à un endroit où tu n’aurais pas à craindre de voir débarquer des aliens. Mais tu sais bien que tu n’es en sécurité nulle part... Et certainement pas en pleine ville. Habituellement, tu ne mets pas les pieds dans ces lieux, sauf en cas d’urgence. Et aujourd’hui, qu’est-ce qui te pousse à te risquer ici ? Une vilaine griffure qui te fait boiter. La responsable marche tranquillement à tes côtés, sans tirer sur sa chaîne. Kamaria, ta camarade de voyage, ta fidèle amie. Enfin... Quand elle est d’humeur comme aujourd’hui. La semaine dernière, elle n’a pas tellement apprécié que tu lui imposes tes décisions. Résultat, le coup de griffe est parti. Malheureusement pour toi, la plaie a largement eu le temps de s’infecter depuis. Tu n’as pas de trousse à pharmacie dans ton sac-à-doc, juste le strict minimum. Autrement dit : de la nourriture en conserve et de la viande séchée. Quelques vêtements de rechange et du tissus pour bander tes multiples blessures. Un couteau de chasse à ta ceinture, un flingue aussi... Des balles de rechange dans le sac, ton vieux portable déchargé depuis longtemps et son rechargeur pour lequel tu ne trouves jamais de prise. C’est à peu près tout ce qu’il te reste. Tu voyages léger, il faut bien.

Tu as besoin d’une pause, tu n’arriveras pas à avancer plus longtemps. La nuit commence à tomber, il y aura moins de hosts dans les rues mais tu préfèrerais quand même te trouver un coin tranquille. Mais pour cela, il faudrait que tu bouges. Difficile exercice. Tu baisses les yeux sur ton pantalon troué. Pour peu, tu entendrais la voix de ta mère te réprimander pour le peu de soin que tu accordes à tes affaires. Mais ce n’est vraiment pas ta priorité. Tu te retrouverais apwal que cela ne te gênerait pas plus que cela. Le froid serait bien désagréable, certes, mais sinon... Non, définitivement, ce n’est pas ce qui te dérangerait le plus. Enfin. Tu lances un regard noir au félin qui tire un peu sur sa chaîne, te poussant à continuer. Tu aimerais bien mais elle, elle a quatre pattes, tu n’en as que deux, c’est donc plus difficile pour toi d’avancer avec une jambe moins valide. Mais comme tu sais qu’elle a raison, tu lui emboîtes le pas. Par moments, tu aurais l’impression qu’elle comprend vraiment tout. Tu aurais presque l’impression, à force de passer du temps avec elle, qu’elle est humaine. Presque.

Tu devrais rester prudent, jeune Owen. Tu devrais mais tu ne l’es pas assez, bien trop plongé dans tes pensées afin d’oublier la douleur de chaque pas. Si tu marches encore et encore, c’est pour la retrouver, elle. Pour ta famille aussi, tes amis du cirque, tes connaissances... Mais c’est surtout elle que tu cherches. Tu veux rester optimiste, croire que vous vous retrouverez... Tu l’aimais avant l’invasion des petits bonshommes verts. Tu l’aimes toujours. Et tu l’aimeras encore de très longues années, tu le sais. Mais ce serait mieux que tu la retrouves... Ressaisis-toi voyons ! Tu sais que tu n’as quasiment aucune chance de la revoir ! Les USA sont gigantesques, tu le sais bien pour les avoir parcouru en long, en large et en travers. Tu as fait tous les états, tu as vu un bon nombre de villes, tu sais quels chemins emprunter, ce qui est un avantage non négligeable mais pour ce qui est de la retrouver elle... Non, tu ne peux pas, tu n’as rien pour t’aider. Si encore Kamaria était un chien... Mais non, même, elle n’aurait pas pu retrouver sa trace... Tout est perdu... Tu n’as aucune chance. Ce qui ne t’empêche pas d’espérer. C’est tout ce qui te reste : l’espoir et un sérieux refus d’abandonner. Pour elle, pour tous ceux qui comptent pour toi.

Soudain, tu t’arrêtes. Il semblerait que ta camarade à quatre pattes ait repérer quelque chose. Tu observes alors les alentours... Oui, en effet, dans une rue plus éclairée, quelqu’un passe. Tu es peut-être une tête brûlée mais dans ton état, tu sais qu’il vaut mieux faire profil bas. Alors tu tires sur la chaîne, entraînant l’animal tacheté dans d’autres ruelles sombres. Il faut absolument que tu évites les rues principales. Trouve-toi une maison pas trop saccagée et cherche des médicaments ainsi que de quoi désinfecter cette satanée plaie. Même de l’alcool pur, tu es prêt à en mettre dessus, quitte à multiplier la douleur par cent mais tu sais qu’il faut absolument désinfecter la plaie. Sous le bandage tâché de sang, au point où ton pantalon en est rouge aussi, le résultat n’est vraiment pas beau à voir. C’est vraiment urgent. Ton regard scrute chaque mur, chaque porte, tout ce qui peut t’aider. Tu ne paniques pas, tu as beau savoir ce que tu risques, tu n’en es pourtant pas autant effrayé que tu devrais l’être. On t’a toujours dit que tu étais un peu trop détaché du monde. Pour les insultes, pour les coups. Pour les risques, c’est plutôt de l’inconscience. Toujours est-il que ce détachement t’aide à rester lucide. Un bon point au moins...

Tu piles. Quelque chose t’empêche d’aller plus loin. Surpris, tu tournes le regard vers l’arrière, vers le léopard qui s’est stoppé. Elle regarde dans une rue, le museau au vent. A-t-elle encore repéré quelqu’un ? Sans doute. Tu tires à nouveau sur sa chaîne, préférant éviter tout incident... Seulement cette fois elle ne semble pas d’accord et elle tire violemment, brusquement. Un peu trop, sur le coup tu en lâches cette chaîne qui la relie à toi. Elle sent alors qu’elle est libre et elle ne se fait pas priée pour se sauver. Tu te mords la lèvre. Non, non, non ! Il ne faut pas ! Elle a déjà attaqué des personnes, tu ne veux pas revivre une telle situation ! Alors tu lui cours après, aussi vite que ta jambe blessée te le permet. Il faut que tu la récupères avant qu’elle se fasse repérer ! Seulement, tu n’as pas la moindre idée du chemin qu’elle a pris. En campagne, c’est plus facile, elle laisse toujours des traces. En ville, avec le bitume... Non. D’ailleurs, c’est étonnant qu’elle courre aussi vite puisqu’elle n’aime pas marcher là-dessus. Tu la comprends. Trop dur, trop désagréable au contact de la peau. BREF. Ce n’est pas le moment d’y songer ! Un cri. Un cri féminin. Aussitôt, tu reprends ta route. Ce n’était pas très loin, elle doit se trouver à tout juste une ou deux rues. Alors tu cherches, encore et encore...

Jusqu’à repérer un énorme chat doré tacheté. Un énorme chat installé sur un corps humain et qui semble la lécher. Heu... Oui ? Tu arques un sourcil. Kamaria agit ainsi ? Elle ne le fait guère qu’avec toi, les autres personnes, elle les ignore. Plus récemment, quand elle leur saute dessus, c’est une menace. Voir mortel, puisqu’elle reste une excellente chasseuse. Mais la personne en dessous bouge, alors il ne doit pas être trop tard pour elle. Tu les rejoins aussi vite que possible et perd une seconde à buguer sur ces cheveux blonds de la demoiselle. Teddy... Non, n’y songe pas, tu te fais du mal pour rien. Tu t’empares donc de la chaîne et tire un bon coup. L’animal grogne, relève la tête et te regard de ses beaux yeux ambrés. Mais non, tu ne lui céderas pas un pouce de terrain. Pas cette fois. Alors au final, elle obéit et revient vers toi, se frottant à tes jambes. Tu grimaces. Pas très agréable. Pendant ce temps, tu tends la main à la demoiselle, dans l’espoir de l’aider à se relever.

-Kamaria, tu es vraiment impossible. Je suis sincèrement navré, elle m’a s...

Tu ne prononces plus un seul mot, ceux-ci venant se bloquer dans ta gorge. Tes yeux sont écarquillés de stupeur. Ton cerveau ne semble même plus répondre. Pourquoi t’es-tu stoppé ainsi ? Parce que tu l’as regardée. Parce que ces longs cheveux blonds, ces magnifiques yeux marrons-verts, ce visage aux traits si familiers... Tout cela... Tu connais tout par-cœur, son visage, sa silhouette, toutes ces nuances dans son regard, ses... Ses... C’est cette image qui te hante depuis dix mois. C’est cette image sur laquelle tu t’endors, celle qui te blesse aussi. C’est elle. C’est Teddy. Enfin... Elle lui ressemble. Elle lui ressemble affreusement. Au point que tu sens comme une pointe s’enfoncer dans ton cœur. Est-ce que c’est elle ? Est-ce une illusion ? Cela ne t’étonnerait pas tellement, vu combien tu souhaites la retrouver... Que ton esprit te joue des tours ne serait pas si étonnant... Discrètement, les mains venant dans ton dos, tu te pinces le dessus de la main. Fort. Tu retiens une grimace de douleur. Elle est toujours là. Tu ne rêves pas et ce n’est pas non plus une illusion. C’est... Alors c’est elle ? Vraiment elle ? Elle de chez elle, sans martien dans la tête ? Tu n’en sais rien... Tu es perdu, et toute ton incompréhension, toute ta surprise, tous ces sentiments qui te dévorent s’entremêlent pour donner quelque chose de dévastateur. Tu as envie de lui sauter dessus toi aussi, de la serrer contre toi, de l’embrasser, de ne plus jamais la lâcher, de, de... Mais tu n’en fais rien. Tes jambes finissent par céder et c’est lourdement que tu retombes au sol. Cette fois, tu ne peux retenir un gémissement de douleur, ta jambe n’appréciant pas du tout le traitement. Mais tant pis, tu ne fais que la fixer. Tu ne sais pas quoi faire, tu en ignores même ton léopard qui vient frotter son museau contre ta joue.

-Te... Teddy ? C’est... Vraiment toi ?

Faites que ce soit vraiment elle... Sinon tu ne sais pas si tu le supporterais...
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MessageSujet: Re: I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy   I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy EmptyDim 19 Mai 2013 - 22:27

« looks like we're holding on. to something already gone. »
Continuellement sur tes gardes, tu continues à avancer au milieu de Cincinnati. C'est mort, mais il faut toujours faire attention, les hosts aiment bien traquer les résidus d'humains qui hantent encore ces lieux. Toi, tu es à la recherche de médicaments pour la cohorte, des bandages, de l'antiseptique bref, tout ce qui pourrait servir en cas de problème pour les résistants. Plutôt anxieuse, tu reprends cette sale manie qui te poursuit depuis dix mois déjà, tic consistant à te mordiller la lèvre. Tu n'es pas sereine, non. Tu ne peux pas l'être. Pas dans de telles circonstances. Dix longs mois déjà, qu'il n'y a plus rien à l'horizon, à part ces extraterrestres. Dix longs mois qu'il est déjà loin, lui. Panther. Mais où donc es-tu ? Est-ce que tu vas bien ? Est-ce que tu es toujours humain ? Est-ce que tu es toujours en vie. La voilà la question qui te retourne de l'intérieur. L'idée qu'il soit transplanté, tu t'en fous pas mal. Tant qu'il vit. Et là, tu n'as strictement aucune garantie que son coeur bat encore, qu'il est là, lui aussi, à chercher. Mais chercher quoi ? De l'aide ? À manger ? Toi ? Un peu de tout à la fois, certainement. Il te manque affreusement, et chaque jour, la désillusion est plus grande. Comment est-ce que tu pourrais bien le retrouver, dans un tel désordre ? Impossible. Tu n'es pourtant pas du genre à abandonner pourtant, mais pour le coup, c'est bien la seule solution qui s'impose, dévastatrice, à ton esprit. Alors, chaque jour, tu essayes d'accepter. Tu essayes de te dire qu'il n'est plus, qu'il ne sera plus. Jamais. Tu tentes de lui dire adieu, d'oublier son visage et ses petites manies. D'oublier sa manière de te dire « je t'aime », et tout ce que vous auriez construit. Si seulement. Si seulement il était à côté de toi aujourd'hui, s'il te tenait encore la main. La fin du monde pourrait vous tomber sur la tête, cela n'aurait pas la moindre espèce d'importance. Car il serait là, lui.

Tu passes le dos de ta main contre ton oeil droit, brusquement. Y penser te blesse, ça te tue, et pourtant tu n'as pas le choix. Alors, il faut essayer de te distraire l'esprit. De réfléchir à autre chose qu'à lui. Tu guettes le moindre son autour de toi, le moindre détail qui traduirait la présence des aliens, et tu continues ta quête. Tu arrives bientôt dans un autre quartier totalement détruit de Cincinnati, un peu plus éloigné que d'habitude. Normalement, tu ne vas pas aussi loin, pas quand tu es seule. Mais là, tu n'en as rien à faire, il faut que tu trouves quelque chose à ramener, que tu leur montres que tu es capable de quelque chose, à part faire des conneries. Plissant un peu des yeux, tu essayes de regarder ce qu'il y a à l'intérieur de l'infirmerie. La vitre est brisée, tout semble renversé à l'intérieur, ce qui au final n'est pas si étonnant. Cet endroit a certainement déjà été pillé. Secouant désespérément la tête, alors qu'un soupir s'échappe d'entre tes lèvres, tu entres dans le petit local. Tout est détruit. Comme ta vie. Poussant du bout des pieds les débris qui jonchent au sol, tu avances tout de même. Il y a bien quelque chose, un petit placard encore intact, non ? Tu oses l'espérer. Toujours alerte, tu entreprends alors de chercher ce pourquoi tu es venue. Tes mains glissent sur les meubles, elles tâtent et cherchent la moindre ouverture. Quelque chose qui pourrait trahir un placard secret, une réserve supplémentaire qui n'aurait pas été dévalisée. Rien. Il n'y a plus rien par ici. Alors tu changes de pièce, encore, sans avoir plus d'espoir pour autant. Franchissant le pas de la porte, tu te rends compte que tu marches sur des débris de miroir, et tu te penches pour en attraper un. Regarde-toi. Regarde ce que tu es devenue. Fatiguée, désespérée aussi. Ce que tu vois, ce que te renvoie ton vis-à-vis ne te plaît pas tellement. Tu préfères de loin l'époque ou tu souriais pour rien.

Secouant encore la tête, tu laisses le bout de verre retomber par terre, parmi les autres. Tu dois trouver ce pour quoi tu es venue. Alors tu changes encore de pièce, passant dans la petite réserve de derrière. Ça sent mauvais, l'odeur de l'eau de javel se concentre dans la pièce, et tu as l'impression d'y étouffer, alors tu laisses la porte grande ouverte. C'est le même carnage, ici. Mais en forçant un petit placard en hauteur tu finis par trouver ce que tu cherchais ; des biens pour les infirmiers. Il n'y a vraiment plus grand-chose : quelques compresses encore emballées, deux bandelettes et quelques capsules d'antiseptique. C'est bien peu, mais c'est toujours ça de pris. Tu fourres tout dans ta musette, et tu repars. Il est temps que tu rejoignes la cohorte, la nuit embrasse déjà le ciel, et se promener seule lorsqu'il fait aussi sombre, ce n'est pas tellement conseillé par ces temps qui courent. C'est donc à demi-satisfaite que tu prends la route inverse, espérant rejoindre le campement rapidement. Les rues sont déjà assez sombres, ce n'est pas une bonne chose, alors tu presses un peu le pas. Enfin, tu essayes. Car tout à coup, tu te retrouves plaquée à terre. Tu te retournes, le temps de te rendre compte qu'il s'agît d'un animal. D'un très gros chat. Un évadé du cirque de Columbus ? Pas impossible. Et il doit mourir de faim. Alors tu hurles, sous le coup de la panique. Qu'il dégage de là, tu n'es pas qu'un morceau de viande qu'il peut mâchouiller pour se remplir l'estomac. Par réflexe, tu tentes d'attraper le flingue qu'on t'a confié. Où est-ce qu'il est passé celui-là ? Tu tournes le regard un instant, pour te rendre compte qu'il est tombé en même temps que toi. Trois mètres plus loin. Impossible de l'atteindre.

Et contre toute attente, l'animal ne te mord pas. Non. Il préfère te lécher le visage. De mieux en mieux ! Puis, quelqu'un semble arriver, puisque l'énorme chat doré recule brusquement. Quelqu'un a tiré sur sa chaîne. Légèrement tremblante encore, tu recules par terre en t'aidant de tes mains. Non, tu n'as pas relevé le regard vers celui qui vient de te filer un sacré coup de main. Pour l'instant, tu dois te ressaisir. Une main se tend vers toi, tu ne l'attrapes pas tout de suite non. Tu regardes tes propres paumes que tu tapes furtivement l'une contre l'autre, dans l'espoir d'en retirer la poussière et les autres petits gravillons qui ont pu s'y enfoncer. « Kamaria, tu es vraiment impossible. Je suis sincèrement navré, elle m'a s... » Kamaria. Ce prénom. Cet animal. A + B, et ça fait tilt, dans ta tête. Kamaria, c'était le nom de sa panthère. De cet animal doré tacheté, si particulier, si gentil avec toi. Est-ce un excès d'espoir qui te monte à la tête et transforme les mots ? Il s'est arrêté de parler. Pourquoi ? Tu relèves doucement le regard vers lui. Tu détailles son visage, ses yeux, tu ne le lâches plus du regard. Paco. Paco. C'est Paco. Non, tu rêves pas vrai ? Tu es incapable de dire quoique ce soit. Alors tu le regardes en silence. Il finit même par tomber à terre, et il semble souffrir. Tu es tout bonnement figée sur place, paralysée par ce que tu viens de voir. Il est là, devant toi. Ce n'est pas un mirage. Et comment est-ce possible hein ? Il n'est pas censé être ici. Une boule d'oxygène bloque dans ta gorge, tu as l'impression de suffoquer et pourtant il n'en est rien. « Te... Teddy ? C'est... Vraiment toi ? » Tu secoues un peu la tête. Non, ce n'est pas possible. Et pourtant il est là, en chair et en os, à te parler. Tes yeux brillent plus que de raison, menaçant de laisser perler les larmes par millier. Tu essayes de rester forte, mais comment faire, hein ?

Puis tu craques. Tu l'attrapes dans tes bras. Tu n'arrives même plus à respirer, certainement cet excès d'adrénaline qui descend à vitesse fulgurante dans tes veines. Tu ne sais plus quoi dire, tu ne trouves pas de mot correct en fait. Alors tu préfères le silence. Tu le sers fort contre toi, mais il t'a tellement manqué. Peu importe que ce soit un alien, lui, n'importe quoi. Il est là, c'est tout ce dont tu avais besoin. « Paco. » C'est le seul mot qui s'échappe de ta bouche, et tu fermes les yeux, t'autorisant les quelques larmes que tu retenais jusque là. Tu ne veux plus le lâcher maintenant, car tu as trop peur qu'il s'en aille, à nouveau. « Paco, reste. Reste-là, ne pars plus. Reste. » Et ça sonne comme un ordre, dans ta bouche. C'est complètement absurde dit comme ça, mais tu as tellement peur que ce ne soit qu'une illusion. Tellement peur qu'il disparaisse encore. Tu ne peux te résoudre à le laisser partir. « Où est-ce que tu étais hein ? Bon sang, je... » J'ai cru que t'étais mort. J'ai cru que tu t'étais enfui. J'ai cru qu'ils t'avaient tué. J'ai cru que tu n'étais plus. Tu ne dis rien, car au final, les mots ne servent pas. Rien ne peut remplacer le geste, et cette étreinte si puissante dans laquelle tu l'entraînes, l'enveloppant de tes bras.

Finalement, tu te détaches un peu de lui. Le temps de glisser tes mains contre ses joues, de regarder ses yeux, de détailler chaque infime partie de son visage. Il t'a tellement manqué. Ton cœur bat à tout rompre, simplement car tu n'y crois presque pas. Il est bien là. Sain et sauf. Et c'est sans plus attendre que tu captures ses lèvres dans ce baiser salé. Des milliers d'interrogations s'imposent dans ton esprit, et tu les balayes sans y prêter attention. Tout ce qui compte, c'est qu'il soit là. En vie. Contre toi.
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MessageSujet: Re: I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy   I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy EmptyLun 20 Mai 2013 - 9:25

Tu n’y crois pas, même en croisant son magnifique regard marron-vert. Tu n’y crois tout simplement pas. Elle ? Teddy ? Ici ? À Cincinnati ? Alors que tu la cherches depuis dix longs mois, elle était ici ? C’est impossible qu’après autant de temps, tu la trouves ainsi, presque par hasard. C’est impossible, tu ne crois pas en ces coups de chance. Tu ne veux pas y croire, de peur de te briser un peu plus si jamais son image vient à disparaître. Son image, celle qui te hante depuis tous ces mois d’errance... Elle est ta raison de te battre, ta raison de continuer à avancer... Mais c’est trop incroyable à tes yeux. Tu dois rêver. Oui, très certainement. Et pour te le prouver, tu te pinces le dos de la main, discrètement. Voilà qui fait mal mais cela ne suffit pas pour te réveiller. Elle est toujours là, devant toi, par-terre. Après s’est faite sauter dessus par Kamaria. Kamaria... Est-ce qu’elle a agit ainsi parce qu’elle a reconnu son odeur ? C’est plausible mais les questions se font trop nombreuses dans ton esprit. Tu ne veux pas croire à ce bonheur. Tu ne veux pas te faire de faux espoirs. Mais quelque part, tu commences à y croire. Teddy. Teddy. Teddy. Il semblerait vraiment que ce soit elle. Tous ces sentiments qui s’emparent de toi, qui t’embrouillent l’esprit... La joie, la surprise, l’incompréhension, toute cette inquiétude que tu as accumulé pour elle, ton amour pour elle... Tu voudrais faire tant et tant de choses, l’attraper, ne plus jamais la lâcher, l’embrasser, la garder avec toi, tu... Tu... Tu n’en fais rien, tu te laisses simplement tomber au sol, incapable de rester debout une seconde de plus. Tu n’arrives pas à réaliser, alors tu demandes confirmation.

Tu détailles chacun de ses gestes, chacune de ses réactions. Elle a l’air tout aussi perdue que toi, ce que tu comprends tout à fait. Tout ce temps loin l’un de l’autre... Mais encore à présent, tu as encore un peu de mal à y croire. Malgré ces larmes que tu vois remonter dans ses yeux. Tu attends encore quelque chose pour te prouver que tout cela n’est pas qu’une illusion créée par ton cerveau. Oui, si ça se trouve, tu as de la fièvre et tu commences à délirer. Non, quand même pas. En fait tu n’en sais rien. Mais si c’est une illusion, elle est étonnamment réaliste. En effet, elle finit par t’attraper dans ses bras. Surpris, tu te laisses faire... Avant de finalement refermer tes bras sur elle, la serrant tout aussi fort contre toi. Tu voudrais parler, dire quelque chose, n’importe quoi ! Mais les mots ne viennent pas, ils restent coincés dans ta gorge, en une boule qui t'asphyxie quelque peu. Alors comme tu ne parviens pas à aligner deux mots, en pensée et encore moins en paroles, tu la serres contre toi. Ses cheveux blonds qui te chatouillent, son odeur... C’est bien elle... C’est vraiment elle... Ou alors c’est un rêve très réaliste mais dans ce cas il ne faut pas te réveiller. Après tout ce temps, elle est enfin là... Ton cœur bat fort dans ta poitrine, très fort, trop fort. Mais tu t’en fiches, elle est enfin là ! Enfin ! Et ce mot, ce nom, ce surnom qu’elle prononce... Paco... Oui c’est toi... C’est bien toi...

-Oh, Teddy... Je...

Tu quoi ? Tu ne sais même pas ce que tu veux lui dire, trop de pensées se bousculent... Alors, une fois de plus, tu préfères le silence. Tu fermes les yeux et tu profites de cet instant magique, celui dont tu rêves depuis si longtemps à présent... Tu crois, c’est vraiment elle... Une ou deux larmes de joie t’échappent sans que tu cherches à les retenir. Tu avais tant besoin d’elle, et à présent... Elle est là. Elle est vraiment là, enfin. Vous vous êtes retrouvés... Après de longs mois sans la moindre nouvelle, c’était si affreux à tes yeux... Avant, tu avais toujours ton portable pour garder contact. Mais là... Le cauchemar est fini, vous êtes enfin réunis. Enfin tous les deux. Et ces mots qui résonnent à ton oreille. Rester... Oui, évidemment que tu vas rester ! Pour elle ! Parce que c’est elle que tu voulais retrouver, tu ne vas pas l’abandonner maintenant que tu la sais en vie ! Oui, vous resterez ensembles... Tu ne réponds pas, tu préfères resserrer ton étreinte sur elle. Un geste vaut bien une centaine de phrases. C’est ta réponse : oui tu resteras. Tu ne penses plus à rien d’autre, il n’y a qu’elle à tes yeux, elle occupe toutes tes pensées... Tu es tellement heureux, tellement sur ton petit nuage... Teddy... Et elle enchaîne...Où est-ce que tu étais ? Bonne question. Tu gardes les yeux bien fermés... Tu essayes de rassembles tes pensées...

-On... On s’en fiche. Je suis là. Tu es là. Tu... M’as tant manqué... Teddy...

Tu avais besoin de le dire. Oui elle t’a manqué. Affreusement. Plus que tout au monde. Des mois et des mois de cauchemar sans elle. Un cauchemar dont tu sembles enfin te réveiller en sa présence... Tu continues à la serrer bien fort contre toi, sans te rendre compte que votre position n’est pas des plus confortables pour ta jambe blessée. Tant pis, tu passes outre. Mais elle s’écarte de toi, c’est donc à contre-cœur que tu la laisses faire... Ses mains viennent se poser sur tes joues, te faisant frissonner et tu plonges avec délice dans son regard, souhaitant qu’elle t’y enferme pour ne plus jamais avoir à vivre loin d’elle... Tu as l’impression que ton cœur va sortir de ton torse tellement il bat fort. Tu observes son visage, gravant à nouveau chacun de ses traits dans ta mémoire... Ces traits qui y étaient pourtant parfaitement bien conservés... Elle a l’air bien fatiguée... Moins que toi, certes, mais fatiguée quand même. C’est normal mais tu ne peux retenir une légère lueur d’inquiétude au fond de ton regard noisette. Qu’a-t-elle ?

Mais elle coupe court à tes interrogations de la plus belle manière : elle vient t’embrasser. Un baiser humide et salé des larmes qui ont coulé. Mais un baiser si passionné... Tu refermes les yeux et y réponds, avec toute cette passion dont tu peux faire preuve ! Ses mains sur tes joues, les tiennes retrouvent leur place : l’une dans le bas de son dos, l’autre à l’arrière de sa tête, tes doigts glissant dans ses cheveux... Tu l’aimes. Tu l’aimes comme un fou ! Et tu le prouves dans ce baiser, restant très doux mais pourtant si passionné. Tu es à ta place. Définitivement. Ton cœur est entier, ton âme aussi. Elle est là, avec toi. Saine et sauve. C’est tout ce que tu voulais. C’est tout ce que tu souhaitais. C’est tout ce dont tu rêvais : qu’elle soit sauve... Et maintenant qu’elle est là... Tu es heureux. Peu importe que les aliens aient débarqué, peu importe que le monde soit détruit. Tant que, l’un comme l’autre, vous êtes ensembles, c’est le plus important ! Mais tu vas quand même éviter de mourir dans un baiser, non ? Oui. Alors, à court d’air, tu te recules très légèrement, rouvrant les yeux. Tu l’observes. Une seconde. Deux secondes. Puis tu lui souris, tendrement. Ce n’est pas un rêve...

-Je t’aime... Je t’aime tant ma lionne d’amour...

Ta voix n’est qu’un doux murmure mais tu sais qu’elle t’a entendu. Et cette comparaison... Celle que tu lui as toujours dédié avec la plus grande affection... Tu n’attends pas plus longtemps : vos lèvres se rejoignent à nouveau, dans un autre baiser passionné. Tu as l’impression que tu vas imploser tellement tu es heureux ! Tu crois enfin à ton bonheur. Les autres interrogations ne font pas encore surface, tu profites simplement de cet instant tant attendu, tant désiré. Elle t’avait vraiment trop manqué... Bien trop pour que tu songes encore à la lâcher. Tu veux juste la garder dans tes bras, avec toi. Que vous restiez ainsi, ensembles, l’un contre l’autre, des heures durant. Sent-elle ton cœur qui bat à tout rompre ? Tu en as l’impression... Tu l’embrasses encore une fois puis tu te recules enfin. Tu voudrais en profiter mais tu veux aussi pouvoir la contempler. Tu replaces une mèches blonde derrière son oreille, lui souriant... Tu as encore un peu de mal à réaliser...

-Bon sang, je... Je sais même pas par où commencer ! Comment tu te sens ? Comment tu vas ? Où est-ce que tu étais tout ce temps ? Je t’ai cherchée ! Tout le temps ! Et je te retrouve que maintenant... Tu m’as tellement manqué ! Il n’y a pas eu un seul jour sans que je pense à toi...

N’as-tu pas l’impression de trop parler ? Si, peut-être. Mais tu n’y réfléchis même pas, les mots s’enchaînent naturellement, avant même que tu ais eu le temps d’y réfléchir, de les organiser. Tu ne la lâches toujours pas du regard. Enfin, jusqu’à ce que Kamaria parvienne à te ramener à la réalité en te mordillant légèrement l’épaule. Tu clignes des yeux puis tournes un regard interrogateur vers l’animal. Qu’est-ce qu’elle a ? Oh, elle semble nerveuse. Tu fronces un peu les sourcils, aussitôt sur tes gardes. Vous êtes un peu trop exposés ainsi, dans la rue. Ce qui veut dire qu’il faut que tu la repousses pour te relever ? Tu n’en as guère envie... Ton regard revient sur elle. Il faut que vous bougiez. C’est à contre-cœur mais il semblerait que ce soit nécessaire, du point de vue de ton léopard. Tu ne peux pourtant retenir un léger soupir.

-Je suis désolé, mais je crois que ce serait mieux qu’on trouve un endroit moins... Exposé. Kamaria a tendance à attaquer les inconnus et je préfèrerais éviter de nouveaux problèmes...

C’est avec un sourire d’excuse que tu t’écartes doucement d’elle. Allez, le plus dur : te relever. Tu essayes mais un éclair de douleur te fait retomber sur le bitume. Tu grimaces, détestant cette sensation. Tu es trop faible à ton goût ! Beaucoup trop... C’est dans un soupir que tu regardes ton félin revenir à tes côtés. Ah la la... Ok, compris. Tu t’appuies un peu sur elle et c’est avec difficulté que tu parviens enfin à retrouver une position verticale. Tu évites de t’appuyer sur ta jambe blessée, te tenant plus ou moins en équilibre sur celle valide, puis tu lances un regard inquiet à la magnifique blondinette. Elle va s’inquiéter... Il faudrait que tu t’arranges pour masquer la gravité de cette satanée blessure. Mais ce sera difficile, puisque tu sais très bien que la plaie saigne toujours, le sang imprégnant ton pantalon. Mais tu peux toujours essayer.

-... Tu as une idée de coin tranquille ? Je connais pas très bien la ville. Par contre, si tu pouvais éviter te marcher trop vite, ça m’arrangerait. Kamaria n’est pas assez forte pour me porter sur son dos !

Tu souris. Tu essayes de plaisanter sur ta blessure. Tu fais comme si ce n’était pas trop grave. Tu vas en guérir de toute manière, tu le sais bien. Il n’y a pas d’autre choix. Mais en attendant, ce serait mieux que tu ne forces pas trop. Tu espères qu’elle ne va pas trop s’inquiéter... Panther, te rends-tu compte que tu n’as de cesse de l’observer ? Tu n’arrives pas à la lâcher du regard. C’en serait presque dérangeant... Mais tu veux tellement te remettre son image en mémoire... Tu veux aussi pouvoir déceler son état de santé, quoi que ce soit que tu puisses deviner... N’importe quoi... Tu veux comprendre tout ce que tu as manqué, tu veux rattraper tout ce temps perdu... Ce temps qu’on vous a volé et qui, tu le sais bien, ne vous sera jamais rendu... Mais tu comptes d’autant plus profiter de chaque nouvel instant passé à ses côtés...
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I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy Empty
MessageSujet: Re: I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy   I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy EmptyMar 16 Juil 2013 - 19:59

« looks like we're holding on. to something already gone. »

Comment est-ce possible. Comment est-ce qu'il a réussi à revenir. Comment. Pourquoi. Tant de questions qui s'emmêlent dans ta tête, tant de questions qui te rendent confuse. Depuis combien de temps erre-t-il déjà ? Comment ça se fait que tu ne le retrouves que maintenant ? Quelle importance au final, puisqu'il est là, et c'est tout ce qui compte réellement. « Oh, Teddy... Je... » Sa voix. Tu n'as aucun doute, il s'agit bel et bien de lui. Et si c'est un alien ? Ce n'en est pas un. Tu en es persuadée. Alors tu restes là, les yeux clos, à rester contre lui, dans ses bras. Tu es tellement bien ici. Il ne te lâche plus, pas vrai ? Il n'a pas intérêt, sinon, tu vas partir à sa recherche, et dès que tu le retrouveras, il ne sera pas aussi heureux que ça de te voir, oh que non. Tu le serres fort contre toi, et peu importe si ça fait mal aux bras. Depuis le temps que tu l'attends, cet instant... Ce précieux instant qui se faisait désirer, qui venait te narguer dans quelques rares rêves dont tu pouvais encore te venter il y a de cela des mois... Voilà qu'il est vraiment de retour. Lui. Le vrai lui. Panther Owen, le seul et l'unique. Il est la seule personne au monde qui a de l'importance à tes yeux. Il est tout ce qu'il te reste, tout ce que tu veux garder auprès de toi, jusqu'à la toute fin. Désormais, tout pourrait arriver, le meilleur, comme le pire, cela n'aurait aucune importance. Puisqu'il serait là. Puisque tu aurais pour toujours sa main dans la tienne, et que ce serait bien suffisant ainsi. Mais, l'heure n'est pas à s'imaginer les pires catastrophes, alors, tu le serres aussi fort que possible dans tes bras. Tant pis si ça fait mal, la douleur, ce n'est rien ; c'est secondaire avec lui. Tout ce qui compte réellement, c'est que lui aille bien, toi, tu t'en fiches pas mal de ton état. Puis, avec la cohorte, la vie est plus facile qu'en solitaire errant, alors bon.

« On... On s'en fiche. Je suis là. Tu es là. Tu... M'as tant manqué... Teddy... » Tu renifles un peu. Oui, tu lui as demandé où il était passé, même si tu te fiches pas mal de la réponse ; tout ce qui compte, c'est qu'il soit là aujourd'hui, avec toi, contre toi. Tu te pinces nerveusement la lèvre, comme pour retenir un énième de ces sanglots mêlant joie et inquiétude. « Bon sang, toi aussi tu m'as manqué Paco... » Tu secoues presque imperceptiblement la tête. Il ne peut pas s'imaginer à quel point il t'a manqué. C'était... Terrible, insoutenable. À en devenir dingue en fait. Si tu n'étais pas tombée sur la cohorte, tu aurais certainement parcouru tous les états, dans l'espoir de le retrouver. Les kilomètres n'auraient pas pu te freiner, pas plus que le climat ou ces foutus aliens qui vous pourrissent continuellement l'existence. Parce que lui, ce garçon la, à tes yeux, il vaut toutes les peines du monde. Tu te recules un peu, glissant instinctivement tes mains sur ses joues. Tu le regardes, détaillant chaque infime partie de son visage. Ses yeux, son nez, son front, ses joues, ses lèvres. C'est lui. Tu as encore du mal à réaliser, mais tu ne veux pas détourner ton regard de sa personne. Tu as trop peur que ce ne soit qu'une image, et qu'elle s'échappe comme un mirage, se dérobant à ta vision aussi rapidement qu'elle est venue. Tu as trop peur de lâcher ce corps que tu as tant étreint par le passé, qu'il s'en aille, pour de bon cette fois. Sans plus attendre, tu viens l'embrasser. Ça faisait tellement longtemps. Bien trop longtemps... Tu aimerais que le temps s'arrête, juste pour profiter de ses lèvres, un peu plus encore. Tu sens ses mains parcourir ton dos, jouer avec tes cheveux ; les tiennes se rassemblent sur sa nuque, encore tremblantes. Il finit pourtant par se reculer, rouvrant les yeux pour te dévoiler ce magnifique regard noisette. Suivant un peu le mouvement au début, tu fais de même, retournant dans ta contemplation de sa personne. « Je t'aime... Je t'aime tant ma lionne d'amour... » Tu souris, presque tristement. Il aurait pu ne pas revenir, il aurait pu tracer sa route, sans jamais te revoir... « Je t'aime... » Un souffle qui glisse sur ses lèvres, alors qu'à nouveau, vous échangez un baiser presque fiévreux. C'est presque vital. Tu en as besoin comme tu n'en as jamais eu besoin, c'est incroyable. Un autre baiser, un de plus, et ça te réchauffe le coeur de savoir que non, ce ne sera pas le dernier.

Un large sourire se dessine sur tes lèvres alors qu'il passe une mèche de tes cheveux derrière son oreille. Tu n'as d'yeux que pour lui, rien que lui. Peu importe réellement si le danger guette ; il est partout de toute façon. Quelque part, tapis dans l'ombre à vous attendre. Quelle importance, il est là maintenant. Ça te ferait presque te sentir invincible, de le savoir à tes côtés désormais. « Bon sang, je... Je sais même pas par où commencer ! Comment tu te sens ? Comment tu vas ? Où est-ce que tu étais tout ce temps ? Je t'ai cherchée ! Tout le temps ! Et je te retrouve que maintenant... Tu m'as tellement manqué ! Il n'y a pas eu un seul jour sans que je pense à toi... » Ton coeur loupe à nouveau un bond. C'est presque normal, quand il est dans les parages. Tant de questions ? Tellement de questions oui ! Tu veux y répondre, car tu ferais n'importe quoi pour lui. Mais tu restes longtemps pendue à chacun de ses mots, aussi agréables puissent-ils être à ton oreille. Si seulement il savait... Lui non plus, il n'a pas quitté ton esprit un seul jour dans cette existence terne qu'était devenue la tienne. Pas un seul jour tu ne t'es pas remémorée vos plus beaux souvenirs, le voyage à Paris, vos plans pour le futur... Tout ça... C'était si lointain que tu en perdais tout espoir. Mais aujourd'hui, même après l'apocalypse, tu as l'impression que l'impossible n'existe plus. « Et si tu savais... Pas un jour ne s'est passé sans que je te vois, dans ma tête, au détour d'une rue, tout en sachant que c'était faux... J'ai eu tellement peur que tu sois parti pour toujours, tu sais. Ne pas savoir où t'étais, si t'étais encore en vie, ou l'un d'entre eux. J'ai espéré te recroiser, te retrouver... Chaque jour pourtant, je me rendais un peu plus à l'évidence en me disant que tu ne reviendrais pas... Et regarde-toi, tu es là, aujourd'hui... » Marquant une pause, tu t'apprêtes à reprendre, mais Kamaria mordille un peu l'épaule de son maître. Ce gros chat aussi t'a manqué, plus que tu n'aurais pu l'imaginer. Souriant doucement, tu te demandes toutefois ce qui se passe. Car non, tu ne lis pas dans le regard des animaux, contrairement à monsieur qui en a fait son métier. Toi tu lis dans... Le cambouis. L'huile de moteur et l'essence. Enfin, chassant de ton esprit les délicieux souvenirs du passé, tu replantes tes yeux dans les siens. Il y brille une certaine lueur d'inquiétude, mais tu n'y prêtes pas plus attention que cela. « Je suis désolé, mais je crois que ce serait mieux qu'on trouve un endroit moins... Exposé. Kamaria a tendance à attaquer les inconnus et je préfèrerais éviter de nouveaux problèmes... » Tu regardes autour de vous. En effet, au milieu de la rue comme ça, c'est bien peu recommandé. Une des nombreuses choses que tu as pu apprendre avec les autres éclaireurs de la cohorte. Souriant un peu, tu acquiesces en te relevant, tapotant doucement tes genoux pour faire tomber la poussière. « Non, tu as raison. La nuit tombe et c'est d'autant plus dangereux, il faut qu'on trouve un endroit à l'abri avant qu'il ne fasse trop sombre. »

Tu le détailles. Il a du mal à se relever ? Tu fronces un peu les sourcils, te penchant vers lui. Tu esquisses d'abord un geste pour essayer de l'aider, mais l'animal prend ta place et le pousse à se redresser. Inquiète tu cherches ce qui ne va pas, et tu le vois bien vite ; il y a une jambe sur laquelle il ne parvient plus vraiment à s'appuyer. Son pantalon est couvert de sang. Par tous les dieux, qu'est-ce qu'il a fait ? « Tu es sûr que ça va ? » Ta voix reflète toute l'inquiétude du monde. Tu te demandes bien ce qui lui arrive. « ... Tu as une idée de coin tranquille ? Je connais pas très bien la ville. Par contre, si tu pouvais éviter te marcher trop vite, ça m'arrangerait. Kamaria n'est pas assez forte pour me porter sur son dos ! » Secouant brièvement la tête, arborant un petit sourire amusé malgré cette inquiétude grandissante en toi, tu t'approches de lui. « Attends, viens là, je vais t'aider. » Faisant bien attention à ne pas le brusquer ou quoi, tu passes ta musette sur ton autre épaule pour venir du côté de sa jambe blessée. Attrapant son bras, tu te glisses sur ses épaules, histoire qu'il puisse s'appuyer un peu sur toi. « Voilà, ce sera mieux comme ça. N'hésite pas à t'appuyer et dis-moi si je vais trop vite. Pour ce qui est d'un coin tranquille... Oui, je pense savoir où on peut aller. » Tu ajoutes, avec un petit sourire. Pour avoir fait plus d'une vingtaine de fois le tour de la ville, tu as repéré quelques endroits. Que ce soit pour passer une nuit à l'improviste, pour te cacher si jamais une patrouille de hosts débarque... Tu as toujours un plan de repli pour éviter la catastrophe.

L'entraînant avec toi, faisant attention à ne pas aller trop vite pour ne pas aggraver son état, tu avances. Sa blessure t'intrigue. Tu n'as aucune idée de comment il s'est fait ça, et surtout à quel point cela peut-être grave. Plus vous avancez, plus la rue se fait sombre ; la nuit est tombée pour de bon, et c'est avec chance que vous gagnez un immeuble abandonné. « Hm. Ça devrait faire l'affaire. » L'ascenseur étant en panne, vous êtes obligés de passer par les escaliers, alors, tu lui donnes ta lampe torche et toi, tu t'appliques à l'aider à monter. Bon, c'est long et laborieux, mais au troisième étage, vous ne grimpez plus ; tu prends un couloir que tu sais sûr, un couloir au bout duquel il y a un appartement. L'entraînant jusqu'au bout du corridor, tu finis par le lâcher, cherchant quelque chose dans ton petit sac. « Attends, je nous ouvre la porte. » à tâter dans la musette, tu finis par trouver un rossignol ; ce truc qui ne te quitte jamais. Tu glisses l'objet dans la serrure avec une autre petite tige de métal, et rapidement, la serrure est forcée. Parfait. Tu pousses la porte et avec un large sourire, tu l'invites à rentrer. « Si monsieur veut bien se donner la peine... » Tu entres à ton tour, refermant la porte derrière vous que tu bloques avec une chaise. Voilà, c'est très bien ainsi. Tu es déjà venue une fois, et rien à bouger ; en général, les portes bloquées rebutent un peu les aventuriers. Pas toi. Récupérant les rares bougies que tu avais vues dans un placard, tu les poses sur les tables et autres meubles du petit appartement, les allumant une à une. C'est déjà ça. De toute façon, les volets sont fermés alors, qui pourrait vous voir de l'extérieur ? Tu le laisses prendre ses aises, pour ta part, tu déposes ton sac sur la petite table du salon, perplexe.

C'est alors que tu te souviens qu'il est blessé à la jambe. Le connaissant comme le fond de ta poche, tu sais bien qu'il risque de te le cacher mais... Levant un peu le menton, tu reprends, ferme. « Maintenant qu'on est là. Assis. Sur le canapé. Je dois soigner ça. » Et c'est toujours aussi ferme - quoique légèrement souriante et amusée - que tu coupes court à toute contestation. « Et ce n'est pas comme si tu avais le choix, je veux voir ça, illico presto. » Un peu docile - et on voit sur ton visage, ô combien tu es étonnée - monsieur se retrouve sur le canapé, et toi, tu attrapes un petit tabouret sur lequel tu t'assois, prenant la jambe endolorie sur les tiennes. Hé bien. Ce n'est. Pas. Joli à voir. « ça a pas l'air si... » Grave ? Tu déglutis un peu et tu le regardes, te voulant rassurante. « Tu risques d'avoir mal, tu m'en voudras pas hein. » Déballant tout ce que tu avais pu trouver précédemment, tu laisses sur la table basse, et donc à portée de main, tout ce dont tu vas avoir besoin. Il risque de douiller, ça, c'est sûr, vu comme c'est infecté. Mais tant pis, il est évident qu'il préfère être guéri plutôt que de finir amputé pour avoir trop attendu. Remontant précautionneusement son pantalon jusqu'au genou, tu as une meilleure vue de la plaie. Bon, quand il faut, il faut. Alors tu ouvres les paquets de compresse, tu entreprends à l'aide d'antiseptique de désinfecter la plaie. Un vrai petit film d'horreur... Et tu n'imagines pas à quel point ça doit lui faire mal. Appliquée, tu décides pourtant de reprendre la parole, histoire de faire diversion. « Tiens, ça me fait penser que je ne t'ai pas répondu tout à l'heure... Je vais... Beaucoup mieux maintenant que t'es là. Tu sais, ça n'a vraiment pas été facile les premiers jours. La suite non plus, mais les premiers jours... Je ne savais pas du tout ce que j'étais censée faire, j'ai pas paniqué non. Mais j'étais vraiment perdue... Et puis, je suis tombée sur un groupe de survivants. Ils se font appeler la Cohorte, peut-être que tu en as entendu parler ? Nous sommes beaucoup maintenant, et si j'étais dehors aujourd'hui, c'était pour récupérer des vivres et tout ce qui pouvait me tomber sous la main en fait... » Souriant doucement, tu relèves un court instant le regard vers lui. « Faut croire que j'ai trouvé mieux. » Récupérant à bout de bras une bouteille d'eau, tu en verses sur la plaie, histoire de nettoyer le sang et tous les liquides un peu douteux qui y sont mêlés. « Hm, au fait, je dois avoir des Twizzlers dans la musette. J'ai volé ça plus tôt dans la journée, prends-en. » Retournant à l'ouvrage, passant avec une compresse un peu d'antiseptique sur chacune des plaies, tu essayes de ne pas lui faire mal. Pourtant, c'est difficile. « Et toi alors. Comment est-ce que tu as fait, pendant tout ce temps ? » Oui, qu'il te dise un peu. Comment a-t-il fait, pour survivre.
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MessageSujet: Re: I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy   I’ll love you for a thousand years ♣ Pantheddy EmptyLun 5 Aoû 2013 - 22:40

Tu n’en reviens pas. Tu n’arrives pas à y croire. C’est elle, c’est Teddy. Vraiment ? N’est-ce pas qu’une illusion comme celles que tu as déjà eues par le passé ? Une simple illusion provoquée par ce désir de la revoir. Depuis quand la cherches-tu ? Longtemps. Bien trop longtemps. Et pourtant il semblerait bien que ce soit elle. Une illusion ne viendrait pas te prendre dans ses bras, une illusion ne te serrerait pas contre elle, presque à t’en étouffer. Tes doutes s’évaporent petit à petit. Elle est vraiment là. Tu l’as enfin retrouvée. Elle enchaîne les question, tu es si heureux d’entendre sa voix, tu bois ses paroles, les yeux fermés pour mieux en profiter... Son odeur, ses cheveux chatouillant ton visage, tes mains dans son dos... Le passé, désormais, tu n’en as plus rien à faire. Elle est là, vous êtes ensembles, c’est tout ce qui compte. Tant pis le passé, aux oubliettes, jeté aux lions. Il n’y a plus que vous, dans les bras l’un de l’autre. À tes yeux, il n’y a qu’elle qui existe. Elle. Teddy. Qui t’a si affreusement manquée. Tous ces mois sans elle... Mais comme tu l’as précédemment pensé, il ne faut pas vivre dans le passé. À présent que vous vous êtes retrouvés, vous ne vous vous quitterez plus. Il n’en est pas autrement dans ton esprit. Elle est tout pour toi, comment imaginer ne serais-ce qu’une seule seconde une nouvelle séparation ? Impossible. Tu lui as manqué aussi... Tu refermes un peu plus tes bras sur elle... Plus jamais une telle épreuve... Non, plus jamais...

Elle qui se recule, ses mains qui se posent sur tes joues... Ton regard dans le sien tandis qu’elle t’observe, tu fais bien rapidement de même... Ton cœur bat à tout rompre, tu as l’impression qu’il va sortir de ta cage thoracique tellement il se fait sentir. C’est elle ! Voici les mots qui tournent à l’infini dans ton esprit. As-tu réellement besoin de te remettre chacun de ses traits en mémoire ? Non, pas vraiment parce que tu te souvenais parfaitement de tout. Elle est peut-être en moins grande forme que la dernière fois que vous vous êtes vus mais elle a tout de même l’air d’aller bien... Mieux que toi. Tu es rassuré, heureux, même si tu te demandes bien ce qui ne va pas. Mais tant qu’elle est vraiment là, dans tes bras, vos lèvres scellées en un baiser salé, passionné... Il faudrait que le temps s’arrête, que vous puissiez en profiter pleinement. Tes mains retrouvent leur place, une dans son dos, l’autre jouant avec ses cheveux... Pour ta part, tu frissonnes en sentant les siennes se rejoindre sur ta nuque. Cet instant est tellement parfait ! Il ne devrait jamais prendre fin, vous devriez rester des jours ainsi. Malheureusement, la règle de survie la plus élémentaire vous rappelle à l’ordre : il faut respirer. C’est donc à contre-cœur que tu te recules légèrement, reprenant ta respiration. Mais tu dois faire un effort de volonté pour ne pas la ré-embrasser de-suite étant donné qu’elle suit le mouvement. Non, un peu de patience. Juste un peu de patience... Un tout petit peu.

Je t’aime. Une unique petite phrase qui signifie pourtant tellement à tes yeux. Je t’aime. Tu l’as toujours aimée tu as bien l'impression et à tes yeux tu l’aimeras toujours. Peu importe la distance, le temps que dure la séparation. Cette phrase, elle la répète, son souffle venant glisser sur tes lèvres, caresser ta peau... L’appel est trop fort, tu ne peux y résister plus longtemps. Vous échangez alors un nouveau baiser passionné. Tu ne peux pas lui résister, tu as besoin d’elle avec toi, contre toi. C’est... Limite vital à tes yeux. Si tu t’écoutais, tu ne ferais que cela de toute la nuit : l’embrasser. Mais étrangement, pour une fois, tu te montres raisonnable. Tu la relâches et, après quelques gestes tendres, tu finis par lui poser une minuscule partie des questions qui se bousculent dans ton esprit. Question à la fois vitales et complètement inutiles. Quelle importance a le passé quand vous êtes de nouveau ensembles ? Aucune. Et puis, tu sais bien que tu poses trop de question mais tu ne peux t’en empêcher. Elle t’a trop manqué, tu étais bien trop inquiet pour elle pour parvenir à te retenir. Le silence s’installe un court instant entre vous, jusqu’à ce qu’elle finisse par te répondre.

Pas un jour sans penser à toi ? C’était réciproque. Tous les jours, toutes les heures... Son regard quand tu désespérais, son sourire, son rire, vos plus beaux souvenirs... Pour avancer, pour t’aider à t’endormir malgré le froid, la faim. Pour elle, tout était pour elle. Tu secoues tout de même légèrement la tête. Toi, parti pour toujours ? Non, bien sûr que non, tu ne l’aurais jamais abandonnée ! Il est vrai que parfois on n’a pas le choix mais tu t’es battu pour la retrouver. Jamais tu n’as baissé les bras, jamais tu n’aurais... Enfin... Elle a moins eu confiance en l’avenir que toi. Tu ne peux pas lui en vouloir, c’est plus facile de se convaincre qu’il n’y a aucune chance afin de ne pas souffrir si, par la suite, il n’y a vraiment plus aucun espoir... Mais ce n’est pas ta manière de penser. Ce n’est pas ainsi que tu réfléchis, parce qu’à tes yeux, c’est baisser les bras. Tes mains viennent se poser sur ses joues et tu plonges ton regard dans le sien, le temps qu’elle ne parle pas.

-Voyons, tu sais bien que je m’en sors toujours...

Elle aurait voulu parler, tu aurais aussi voulu continuer. Seulement, Kamaria ne semble pas d’accord puisqu’elle vient te mordiller l’épaule. Incroyable, tu l’avais oubliée mais maintenant qu’elle t’a sorti de ta bulle, tu comprends. Elle est nerveuse, tu devrais l’être toi aussi. Après tout, vous êtes en territoire ennemi, si vous vous faites repérer, vous pourriez vous faire capturer. Surtout toi, dans ton état... Mais avec elle, c’est comme si le danger n’existait plus. Comme si vous étiez invincibles, ensembles. Douce illusion de laquelle tu te réveilles à présent. Vous venez de vous retrouver, ce n’est pas pour vous faire prendre stupidement. Alors une lueur d’inquiétude fait son apparition au fond de tes prunelles. Ton félin est nerveux, c’est communicatif. Tu fais alors part à Teddy de ton inquiétude. Il faut bouger. Et de préférence, avant que quelqu’un se pointe dans la même rue que vous. Le félin serait bien capable d’attaquer tout intrus et tu aimerais éviter. Heureusement, elle te donne raison et se relève. Oui, un endroit à l’abri serait bien. Mais avant, le plus difficile : te relever. Pas facile avec ta jambe blessée... Il faut dire que Kamaria ne t’a pas loupée et tu en subis les conséquences. Heureusement, elle vient t’aider à te relever, réagissant plus vite que la demoiselle qui a pourtant esquissé un geste vers toi. Ah, ça... Il est vrai que, depuis 10 mois que tu n’es qu’avec ce gros chat, votre lien s’est renforcé et certaines actions sont devenues automatiques. Si tu es sûr que ça va ? Oh, elle a vu ton pantalon couvert de sang... Tu te contentes de lui adresser un sourire rassurant. Non ça ne va pas tellement mais tu survivras. Comme toujours. Tu préfères enchaîner pour qu’elle ne s’inquiète pas plus que nécessaire. Tu aimes la voir sourire à tes bêtises, même si tu te doutes que son inquiétude est toujours bien présente. Misère. Il n’empêche que tu ne peux que sourire en la laissant se positionner à côté de toi, te soutenant.

-Ce n’était pas la peine tu sais... Après tout je suis venu ici à pied, alors marcher un peu plus ou un peu moins, quelle différence ? Enfin... Merci quand même... Merci beaucoup... Je te suis alors, montre-moi les cachettes secrètes existant encore au sein de ce monde hostile qu’est celui envahi par les petits martiens gris qu’on a jamais vu mais qui nous zombifient quand même !

N’importe quoi. Non, franchement, ne peux-tu pas être sérieux ? Si, mais pas toujours. Et puis, il faut bien que tu... Que tu quoi exactement ? Parce que c’est votre situation. Mais dit sur un ton tellement solennelle... Non, c’en est franchement ridicule. Ce n’est pas grave, c’est son but. Kamaria se frotte à ta jambe libre, tu rattrapes sa chaîne puis vous repartez dans les rues, tous les trois. Tu ne dis rien mais, même si elle n’avance pas trop vite, c’est tout de même douloureux de marcher. Tu te contentes de serrer les dents et de te taire. Ne rien laisser paraître devant elle. Rien du tout. Elle s’inquiéterait bien trop et il faut que vous avanciez rapidement et en silence. Pour ta part, tu observes les rues, tous tes sens en alerte. Si on prenait la peine de t’observer, on remarquerait que tu es à peu près dans le même état de nervosité que ton félin. À force de faire le chemin à vous seuls, il faut croire que votre lien s’est plus que simplement renforcé, malgré vos fréquents différents. Mais pour le moment, vous êtes tous deux sur vos gardes. Jusqu’à arriver devant un vieil immeuble visiblement abandonné. Tu retiens un soupir de désespoir. Le monde ne tourne plus rond, tout tombe en ruine et pourquoi au final ? Tu ne comprends pas. Mais tu n’as pas le temps de faire part de tes réflexions à ta chère Teddy qu’elle t’entraine à l’intérieur de la bâtisse. Escaliers. Quelle galère. Heureusement que vous vous arrêtez au troisième étage, tu commençais à avoir vraiment besoin d’une pause... Il faut dire que tu essayes de ne pas t’appuyer sur elle, de faire comme si ce n’était rien qu’une écorchure. Mauvaise idée, tu t’épuises rapidement. Tant pis, vous êtes arrivés après tout. Elle vous ouvre ? Tu lèves les yeux au plafond.

-Honneur aux dames. Mais pour ce qui est de forcer les serrures, tu es sûre que...

*Tu n’as pas besoin d’aide ?* ajoutes-tu mentalement lorsque tu entends le petit clic caractéristique. Elle est trop forte. Elle a toujours été trop forte de toute manière. Que voulais-tu, elle a survécu jusqu’à maintenant après tout. Tu la contemples avec ravissement. Ah, Teddy, Teddy...  Si Monsieur veut bien se donner la peine hein ? Tu lâches la chaîne de ton félin qui disparaît dans l’appartement. Tu entres à ton tour, boitant. Et, étrangement, tu ne peux retenir un léger rire. Discret, mais bel et bien présent.

-Ta méthode est plus douce que les miennes sur ce point !

Riant toujours, laissant tomber ton sac-à-dos, tu parcours rapidement l’appartement du regard avant d’aller te laisser tomber sur une chaise, lâchant un soupir de soulagement. Ouf, enfin un siège, quelque chose d’autre que la terre, le bitume ou des branches pour t’asseoir. Depuis combien de temps n’as-tu pas posé les fesses sur un objet fait pour ? Des semaines. Tu observes Kamaria inspecter l’appartement avant de reporter ton attention sur ta lionne d’amour. Qui t’observe, le menton levé. Ohoh, tu sens que que tu ne vas guère apprécier la suite. Et en effet. Toi, aller sur le canapé pour qu’elle te soigne ? Tu ouvres la bouche dans l’espoir de pouvoir protester, lui dire non, que ce n’est rien mais ton sourire te coupe en plein élan et, au final, tu n’as pas le temps d’en placer une. Tu fais la moue. Tu n’aimes pas les ordres, tu n’aimes pas obéir. Mais pourtant tu le fais. Parce que tu la connais, parce que tu sais qu’elle ne te lâchera pas tant que tu ne lui auras pas montré. Dans un soupir de désespoir et sans un mot, tu te lèves de ton siège dans une grimace de douleur avant d’aller t’installer dans le canapé. Plus moelleux. Mais plein de poussière aussi, un nuage se soulève et tu tousses légèrement. Beurk. Tu t’installes donc et la laisse faire ce qu’elle a à faire. Tu ne regardes pas ta blessure, tu sais déjà ce qu’elle donne. Cela n’a l’air si ?... Tu l’observes. Son sourire te fait chaud au cœur mais si tu sais qu’il est forcé. Tu risque d’avoir mal ?

-Teddy, Teddy, Teddy... Ne fais pas semblant va, je sais que c’est pas joli à voir. J’aurais soigné ça bien plus tôt si j’avais le matériel nécessaire mais ma trousse à pharmacie est vide depuis un bout de temps alors... Pardon, je ne voulais pas t’inquiéter ni te pousser à utiliser tes propres réserves...

Oui, tu es désolé. Sincèrement. Tu aurais dû te débrouiller seul, comme tu l’as si bien fait ces derniers mois. Mais si s’occuper de toi peut la rassurer, alors qu’elle le fasse. Kamaria vient renifler les substances qu’elle pose sur la table basse, suspicieuse, mais un léger « Tss. » de ta part la dissuade d’y toucher. Tu la laisses faire et tu serres les dents. Tu sais combien c’est infecté. Tu sais que les risques sont nombreux mais tu ne veux pas y songer. Après tout, tu t’en es toujours sorti, tu es là pour le prouver. Cette fois-ci ne sera pas différente. Il faut que tu penses à autre chose qu’à la douleur que provoquent les soins. Tu te concentres sur elle, sur son air concentré, sur son visage, son regard... Puis sur sa voix aussi, lorsqu’elle reprend la parole. Tu bois ses mots, littéralement. Elle va beaucoup mieux depuis que tu es là ? Tu ne peux que lui sourire tendrement, même si elle ne te regarde pas, même si tu as mal. Toi aussi, tu vas tellement mieux depuis que vous vous êtes retrouvés... Mais tu ne dis rien, tu préfères l’écouter, la laisser t’expliquer ce qu’il s’est passé pour elle. Seulement... Elle était sortie trouver de quoi aider d’autres ? Tu baisses les yeux. Tu te sens coupable de la faire utiliser ses trouvailles pour toi... Trouvé mieux hein... Tu secoues la tête. Ce n’est pas le moment de te sentir coupable, tu te rattraperas.

-Techniquement parlant, c’est Kamaria qui t’a trouvée et non l’inverse. Mais j’en suis ravi... Après je ne sais pas si je suis mieux qu’un sac de compresses et de désinfectant, ça dépend pour qui.

Un grand sourire débile accroché aux lèvres, voilà par quoi tu accompagnes tes paroles. Le félin redresse les oreilles en entendant son nom mais ne bouge pas de dessus la table. Ah, oui, il faudra que tu lui réapprennes à se tenir en appartement à celle-là... On ne met pas ses pattes sales sur la table bon sang. Pff. Infernale. Tu secoues la tête et serres de nouveau les dents à cause de l’antiseptique qui brûle la plaie. Mal... Tu redresses la tête lorsqu’elle te parle de Twizzlers. C’est quoi ça déjà ? Voilà tellement longtemps que tu en as mangé... Tu ne peux t’empêcher d’éclater de rire. Pour évacuer ton stress, ta douleur, ton inquiétude, tout. Quand tu n’es pas bien, tu plaisantes, tu fais le pitre aussi. Pour amuser la galerie et surtout ceux que tu aimes.

-Quoi, tu me trouves trop maigre ? À tes yeux il faut que je prennes un peu de...

Graisse. Tu ne finis pas ta phrase, trop occupé à serrer les dents pour ne pas gémir de douleur. Tu n’y arrives pas complètement d’ailleurs vu qu’un léger gémissement t’échappe. Tu jettes aussi un coup d’oeil à la plaie. À présent, on voit bien la trace de la griffure. Elle ne va plus avoir le moindre doute quand à son origine... Mais elle ne fait aucune remarque, sur le moment. Elle te demande plutôt comment toi, comment tu as fais. Bonne question. Ton regard se perd un peu dans le vague, une petite seconde. C’est une longue histoire. Très longue, compliquée et si simple à la fois. Par où commencer ? Comment lui expliquer ? Tu siffles Kamaria tout en te redressant un peu. Le félin vient alors s’installer dans ton dos. Tu te laisses un peu retomber sur son ventre, doucement, et une main vient se poser sur sa tête. Parfaitement bien installé.

-J’ai fait comme j’ai pu on va dire... Sans Kamaria, je crois que je serais un Host à l’heure qu’il est... Je lui ai appris à chasser, elle a appris seule à attaquer les intrus. Ça résume un peu tout je pense... Je n’ai pas arrêté de marcher. Je n’ai pas trouvé ma famille et à mon retour à Columbus, je ne t’ai pas trouvée non plus... Alors j’ai juste marché, cherché. C’est la seule chose sensée que je pouvais faire après tout : bouger tout le temps, chercher un refuge temporaire jusqu’à parvenir jusqu’à toi... J’ai croisé un certain nombre de personnes sur les routes. Des humains perdus, d’autres moins. Des Hosts... Des amis et des ennemis. Fuir, se tirer dans les pattes ou s’entraider. Avant l’invasion, je crois que les gens s’entraidaient moins facilement... Les mentalités changent mais c’est tellement dommage que ce soit à cause de ça... Bref. Comme tu vois, c’est utile d’avoir un gros chat avec soi. Elle attrape la plupart des repas même si elle n’est pas toujours d’accord pour me les céder. Ou, tout simplement, elle n’est pas toujours d’accord avec moi tout court.

Tu serres les dents. Mine de rien, Teddy continue ses soins et toi, tu jongles. Il faut être un homme, il faut être fort. La bonne blague. Tu as mal, point. Tu déglutis difficilement avant de lui adresser un sourire rassurant, style ce n’est rien, juste un picotement très désagréable. Elle n’est très certainement pas dupe mais on ne pourra pas dire que tu n’auras pas essayé. Tu tentes de reprendre le court de tes pensées. Difficile, mais tu essayes. Le félin ronronne doucement sous les grattouilles que tu lui accordes sur la tête. Oui, du calme... Un léger soupir d’aise t’échappe puis tu secoues la tête. Tu as retrouvé ce que tu voulais dire.

-Si tu veux un exemple. La semaine dernière, je voulais aller vers le sud et elle vers l’ouest. Elle n’en a vraiment pas démordu et je ne voulais pas céder. Résultat, elle s’est énervée. Tu en vois les conséquences sur ma jambe. Sale bête hein, quand elle n’est pas d’humeur à attaquer un host pour me sauver la vie.

Tu souris tandis que la concernée rabat les oreilles à l’arrière de son crâne. Hé oui, c’est sa faute si tu es dans cet état mais tu ne lui en veux pas. Tu as l’habitude. Après tout, vous êtes deux têtes de mule tous les deux, ce n’est donc pas si étonnant. Soudain, quelque chose te revient en mémoire. Quelque chose que tu trimbales dans ton sac depuis des mois. Depuis juste avant l’invasion. Quelque chose que tu n’as pas lâché un seul instant. Sauf que c’est dans ton sac et là, tu ne peux pas te déplacer... Un simple regard à ton animal de compagnie suffit. Celle-ci se sauve puis te ramène ton sac, comme un bon toutou bien dressé. C’est presque cela. Presque. Elle est un animal sauvage après tout et rien ne pourra changer de fait. Tu caresses un peu le félin puis fais signe à Teddy de patienter quelques secondes. Tu fouilles dans tes affaires, poussant le peu de bagages que tu transportes avec toi. Tu en retires aussi une gamelle et une bouteille d’eau que tu vides dans la premier objet. Et hop, pour Kamaria. Elle saute presque dessus d’ailleurs... Peu étonnant. Mais ce n’est pas ce que tu cherches. Il y a, quelque part, une petite boite rouge étrangement intacte de toute salissure ou cassure. Une toute petite boite que tu cherches désespérément... Avant de la trouver dans une poche à part. Ouf. Sauvé. Cette boite, tu la sors avant de laisser tomber ton sac derrière le canapé... Puis tu tends le petit objet, le présentant à Teddy. Tu ne la regardes pas, tes pommettes rosissent légèrement...

-Au fait, je... Tiens. Ça fait un bon moment que je l’ai avec moi... Je voulais te la donner plus tôt mais je... J’hésitais et après, avec les aliens et tout... Je...

Tu te tais, c’est mieux. Bien mieux. Tu hésites bien trop. Que contient cette boite ? Quelque chose de symbolique. Quelque chose que tu tenais à lui offrir mais tu ne savais pas si votre situation tiendrait avec le temps, tu ne savais pas si tu reprendrais ta vie au sein du cirque ou si tu resterais sédentaire... Tu ne savais pas. Mais au vu des récents événements, au vu de tout ce que tu as vécu, de tes sentiments pour elle, tes doutes se sont évaporés. Tu veux être avec elle, à tout prix. Elle est tout pour toi. Vraiment tout. Alors tu la regardes juste. Tu attends qu’elle l’ouvre. Tu attends qu’elle voit la bague cachée à l’intérieur, depuis bien longtemps. Oui, une bague. Une vraie, authentique, achetée avant l’invasion. Panther, tu es vraiment incorrigible. Mais c’est tout toi après tout. Vraiment tout toi. Alors tu l’observes, tu attends un peu... Et finalement, tu te redresses, t’asseyant correctement, tu déglutis puis tu oses enfin te lancer.

-Je sais que le moment est peut-être mal choisi, qu’on vient juste de se retrouver et tout mais... Teddy... Je voulais quand même te demander... Est-ce que... Veux-tu m’épouser ?

C’est un sourire inquiet, timide, hésitant que tu lui adresses mais tes yeux ne mentent pas. Tu es sincère. Tu es amoureux. D’elle. Teddy. Teddy Joey. De son vrai nom Prim Joey Sparrow mais tu te garderas bien de le dire. C’est donc très anxieux que tu attends une réaction. N’importe laquelle.
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