❝I hate when a velociraptor throws me bananas while I'm studying❞

Toutes les parties du M700 Take Down ? Packté. Des munitions supplémentaires ? Yep. Beretta ? À la ceinture. La trousse de secours, à présent. Seringues, ganse, pansement, ciseaux, tape... Blimey, il me reste presque pus de compresses exothermiques... Va falloir voir avec un éclaireur s'il peut essayer de trouver une autre pharmacie pas trop vidée, dans le coin... Ok. Compresses désinfectantes, alcool... lame. Aiguille. Fil... Ça devrait être bon...

C'était beaucoup à packter dans le simple messenger bag qu'Hamlet avait, mais c'était le minimum pour lui quand il sortait. Mieux valait être plus équipé que ne pas assez. M'enfin, pour un médecin, c'était devenu une chose naturelle d'avoir toujours le nécessaire avec lui. Quand le grand brun partait en surveillance, il ne savait jamais s'il allait tomber sur qui que ce soit. Et s'il tombait sur quelqu'un, ça pourrait être un rescapé qui n'avait pas encore rejoint la cohorte et qui aurait besoin de soin. Bref ! le trentagenaire avait tout de même une excellente raison de toujours promener un kit de soin avec lui.

HAMLET ▬ Oh ! Oh ! That's it ! Des gants ! That's what was missing !

C'est tout ce que l'on put entendre s'élever de la tente du médecin qui avait à peine finit de mettre l'un de ses converse rouge. L’écossais se leva d'un trait afin de bondir sur son pied nu jusqu'à un tas de trucs tout en fouillis, se battant avec les lacets de son unique pieds chaussé. De là, il fouilla dans son bordel jusqu'à sortir un sac de plastic avec divers gants bleutés qu'il fourra dans son messenger bag avant d'aller chercher pour son autre converse qui était, au final, caché sous un oreiller. Converse. Coat de cuir. pistolet à la ceinture. Sac fourre tout. Ok, ça y est. Tout était là. Ah oui. Cachet de sucre au cas où qu'il fasse des étourdissements... Encore ! Passant finalement la courroie de son messenger bag sur son épaule, Hamlet regarda une dernière fois l'étendue de sa petite tente qui avait vraiment besoin d'un rangement. Ça ressemblait à un mixte entre Hiroshima et Nagasaki réuni ! Mais pour l'instant, il lui était temps de quitter son champ de bataille !

Le voilà sorti de sa tente. Prêt à se mêler à la petite foule qui fourmille dans la Red Line. Une grande inspiration. Une expiration. Un pas à gauche. Non. L'autre gauche, Ham, you twit. C'était l'une des stations abandonnées qu'il était censé aller retrouver Adriel. Non à la tente qui servait d'infirmerie. Il avait si l'habitude de devoir y aller étant donné qu'il y avait plusieurs civils pour que quelques médecins... N'empêche, une fois tournée sur la bonne gauche, il piqua sans s'arrêter jusqu'à leur point de rencontre.
La station désaffectée était vide. Déserte. Pas un son. Et encore moins un signe d'Adriel. Un coup d'oeil furtif à sa montre justifia l'absence de son coéquipier; Le médecin était en avance d'autre moins dix minutes. Ainsi, il patienta, allant s'étendre sur l'un des vieux banc en pierre de la gare. Il fallait bien que ces pauvres bancs servent à quelque chose depuis tout ce temps. N'empêche, bien que ce n'était point confortable, ses pieds dépassant largement au bout, lui donnant l'air d'un adulte forcé à dormir dans un lit d'enfant, il passa ses mains jointes sous sa tête afin de fermer les yeux quelques instants et se perdre dans ses songes. Le sommeil était chose dure pour lui, ces temps-ci. Chaque fois qu'Hamlet réussissait finalement à fermer l'oeil un moment, il lui revenait à l’esprit. Dean. Son fiancé disparu. Et bien sûr, à chaque fois qu’il venait hanter ses rêves, il lui était impossible de rester dans les doux bras de Morphée. Mais pour l’instant, il n’était pas prudent de se laisser aller à celle-ci malgré l’énorme fatigue qui le tenaillait. Comme il était seul, il valait mieux qu’Asylum soit bien éveillé et qu’il reste sur ses gardes jusqu’à l’arrivée d’Adriel.

Un bruit de pas retentit, faisant sursauter Hamlet. Ouvrant instantanément les yeux, il resta calme, ne bougeant pas d’une once, respirant à peine, restant plutôt aux aguets de n’importe quel autre bruit environnant. Scrutant l’endroit simplement du regard, ses prunelles croisèrent une silhouette qui eut tout de suite pour effet de calmer l’Écossais qui poussa un faible soupir de soulagement.

ADRIEL ▬ Salut Ham, désolé du retard

L’autre Soldier le salua de la main. Un large sourire s’étira sur les commissures de lèvre du trentenaire alors qu’il se redressait en position assise sur le banc de pierre. Faisant un clin d’œil à son vis-à-vis, il lui répondit.

HAMLET ▬ Oh hello, dear ! Pas de trouble ! J’étais en train de me dire que… Peut-être si je fermais l’œil un moment et que je le réouvrais, je serais dans une station de métro bien bourré, comme ça l’a déjà été ici.

Ah Adriel. Un bon compagnon. Mignon. Agréable compagnie. Peut-être était-il plus jeune d’une dizaine d’année, mais Hamlet n’avait jamais eu de problème à se fondre à n’importe qui, surtout que c’était à croire que la plupart des survivants étaient des jeunes adultes. Très certainement son meilleur compagnie quand venait le temps d’aller patrouiller. Très certainement parce que les deux se complétaient ? Asylum avait toujours un don inné pour tirer avec n’importe quelle arme de tir, mais depuis ses jeunes âges, il avait toujours eu des faiblesses physiques tels des étourdissements et malaises et n’avait jamais fait parti de ceux qui étaient bien fort. Complètement dépourvu de muscles, la grande échalote qu’il était, n’était pas très bon au combat au corps à corps, contrairement à ce cher Adriel qui était complètement l’opposé; Pas très à l’aise avec une arme, mais brillant au corps à corps ! Non mais le nombre de fois où ils s’étaient sauvés la peau du cul mutuellement était assez intense ! Ainsi, quand ils partaient en patrouille ensemble, tous deux pouvaient se sentir en sécurité.

ADRIEL ▬ On est collés à la station nord ce coup-ci, j'espère que t'es prêt, même si c'est pas la plus fréquentée, on sait jamais

Le médecin ne fit qu’acquiescer aux paroles de son cadet. En effet, il savait tout ça, mais il savait déjà aussi très bien qu’Adriel avait tendance à toujours récapituler les tâches. C’était rendu une habitude. Ça faisait parti de lui, quoi. Et il le laissait faire à chaque fois, ne disant rien. Après tout, ce n’était pas que le complémentaire sur le terrain que lui offrait le plus jeune qu’Hamlet appréciait. Non, non, il s’était attaché à lui tout simplement, pour sa personnalité. Peut-être parce que les deux avaient une personnalité semblable ? Doux, affectueux, mais taquin et souriant… Bien qu’il était dur de concurrencer avec Ham’ quand on parle de sourire. Ses petites ridules pour ses petits 38 ans n’étaient pas apparues comme ça par hasard !
Bref ! L’Écossais finit par se relever et s’étirer avant de laisser ses prunelles noisette se perdre au loin dans le tunnel. Encore des heures de tranquillité à glander alors qu’il pourrait être à l’infirmerie en train de traiter les voyageurs de passages dans le besoin. Bwah ! Il était en bonne compagnie, cette fois. Pas comme son ancien collègue qui semblait muet… How boring it was ! N’empêche, une fois qu’Adri’ lui demanda s’il était prêt, il retourna son regard rieur sur lui avant de prononcer « Allons-y ! » en un français à l’accent anglais. Oui, Asylum avait toujours eu cette habitude de mettre du français, de l’allemand, du japonais ainsi que les trois-quatres autres langues qu’il connaissait un peu partout, même si c’était pas tout le monde qui était bilingue, trilingue, ou même hyperpoligothe comme lui. Se penchant afin de ramasser son messenger bag et le replacer sur son épaule, il se tourna vers son cadet.

HAMLET ▬ Anyways, c’est pas si grave que ça si on est pas si occupé. T’as l’air complètement claqué. Big day yesterday ?

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