Bande numéro 625. Première minute.

Ah ! Les autochtones et leurs capacités, allant aider les allergiques, par ces boîtes de mouchoirs que j’use par centaine de kilos tous les trimestres. Tous les trimestres parce qu’il fallait un idiot pour me les rationner. On n’est pas aidé, je vous le jure, on n’est pas aidé. Ce n’est pas comme ça que je vais réussir la présentation du projet.
S’ils savaient ! S’ils savaient ! Nous devrions nous méfier quand un chirurgien promet de retirer un morceau, surtout quand il confond l’appendice avec votre cerveau et la compresse avec une gelée intelligente alien. J’ai été dépecé, corps puis esprit. J’ai du me construire avec les moyens du bord. Mon enfance est sectaire, mon adolescence ne fut que fuite et je pus avoir la sérénité qu’à l’âge adulte. Tout ne doit pas être dit et que Diable, je voudrais briser des tabous. CRAC ! Oui, Joe, tu verras.

Bande 803. Vingt-deuxième minute.

Que cet univers est grrrrr ! Nous envahissions à un rythme lent, tous les cerveaux bienveillants, pour ne pas être détecté. Nous apprenions gentiment, les us et coutumes des humains et voilà qu’un moment, on ne sait pas pourquoi, mes pairs décident de mettre un coup dans la fourmilière. Un beau matin de juin, même les Hosts se sont sentis envahis. Bon sang ! Ils étaient obligés de le faire pendant ma grasse matinée ? A mon réveil, il n’y avait plus rien à conquérir. Je suis tout contre la cruauté salissante mais il y a une limite, la cause a besoin d’inventions qui prouvent que nous savons nous adapter. J’en avais, ils n’en n’ont pas voulus, j’ai la rage, point à la ligne !

Joe me voilà ! Demain, tu verras, demain !

Bande 1231. Première minute.

Monsieur Joe est mort. Il n’aimait pas sa race. Je crois que sans lui, je n’aurai pas la même joie à la détester. J’ai pas envie de… Ca fait un drôle de changement d’un coup. Je vais aller dormir.

Bande 1231. Dix-septième minute.

Tu vois. Les humains ne sont pas ce qu’on croit et nous, colons, ne connaissons pas ce monde. Je ne pense pas appartenir plus aux étoiles, qu’à cette planète. Comment le pourrais-je ? Ma vie est lutte pour apprendre à penser, ressentir, décider pour moi-même, ce qui me différencie de mes pairs. Non pas terrien car bien qu’ayant un de leur corps, je suis bien incapable de l’utiliser correctement. Je suis ce que l’on nomme un Host, un entre-deux qui espère toujours que tout ira mieux demain.

Oh yeah ! :D