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 L'enlèvement qui change un destin

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MessageSujet: L'enlèvement qui change un destin   L'enlèvement qui change un destin EmptySam 6 Avr 2013 - 18:37




      Dimanche 7 avril 2013.
      Après-midi.
      Hôpital désaffecté de New-York.



« Rien ne peut aller plus mal » pensait-elle alors qu'elle préparait son sac pour partir en expédition, seule, sans demander l'avis de quiconque, sans prévenir le moindre de ses collègues.

Depuis fin juin 2012, elle n'avait pas quitté le repère host. Après avoir été laissée pour morte dans les décombres, puis sauvée par un humain qui tenait les envahisseurs en aversion, ignorant qu'elle en était une évidemment, elle avait rejoint les siens après deux jours d'errance. « C'est le bon choix » se souvenait-elle s'être dit comme pour s'en convaincre.

Et maintenant ? Elle avait su se rendre utile en sa qualité de psychologue. Elle était entre autre devenue le médecin personnel de Jawad Phuc. Et elle s'entendait très bien avec Avery Taylor, Scarlett Fawks ou encore Eden Nightingale, seul host avec qui elle était restée très liée amicalement durant toutes ces années.

Mais tout ça, ni même le retour de Wade Butcher, ne l'empêchaient de douter de son action. Sans doute avait-elle passé trop d'année aux côtés des humains, elle avait fini par en devenir une, un peu. Elle pouvait bien mentir à tout le monde, lorsqu'elle s'observait dans un miroir, elle ne pouvait cesser de repenser à la jeune femme qu'elle avait privé de sa vie.

Pourquoi avaient-ils débarqué en masse déjà ? Elle en avait presque oublié la raison première. Plus le temps passait, plus elle développait de l'empathie pour ceux qu'on privait de leur existence. Qui étaient-ils pour se permettre un tel acte ? Parce-qu'ils étaient plus fort, plus nombreux, plus anciens, ils avaient tous les droits ?

« Hypocrite ! » ne cessez de lui répéter sa conscience. A juste titre. Elle avait arraché une jeune fille à sa vie. Était-elle prête à se sacrifier pour le lui rendre ? Non. Bien sûr que non.

Fin prête à prendre l'air, elle inspira un grand coup et s'échappa discrètement. Le soleil haut et brillant du printemps l'éblouit et la fit pleurer. Elle en avait oublié les biens faits. Séchant ses yeux humides, elle se remit en marche.

Dans le chaos, elle ne savait pas vraiment où elle allait, mais elle n'avait pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin, déterminée à justifier son escapade à son retour. Son absence ne manquerait pas de se faire remarquer.

Arrivée aux abords de ce qui ressemblait à un hôpital désaffecté, elle se fraya un chemin vers l'intérieur. « On a jamais trop de matériel médical » se dit-elle. Mais après des mois d'enfermement, il y avait une chose qu'elle avait oublié de prendre en considération : les humains. Les rues avaient beau être désertes en apparence, les humains traqués n'étaient jamais bien loin, curieux d'en savoir plus sur les envahisseurs, histoire de pouvoir reprendre le dessus.

C'est observée qu'elle pénétra entre les murs de l'hôpital, scellant son destin. Mais discrets comme des pachydermes, la psychologue ne mit guère de temps à se rendre compte qu'elle était suivie. Cependant seule, elle ne se faisait d'illusion sur la suite des événements. Elle tenta néanmoins de fuir discrètement, mais proche du but, elle fut violemment frappée à l'arrière du crâne. S'effondrant lourdement sur le sol, Jaymes perdit connaissance.

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MessageSujet: Re: L'enlèvement qui change un destin   L'enlèvement qui change un destin EmptyMer 17 Avr 2013 - 12:49

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté


Quand l’enfant à la trique chantait, ses mimiques par sa peau pendante et ridée étaient une mauvaise caricature. Il dansait, bras crochus, jambes tremblantes, faisant voler les pans de son manteau, tout en claquant la semelle neuve de ses chaussures comme pour se prouver qu’il n’avait pas peur, pas cette fois-çi, car là, gisait une femme, sûrement une de ces saloperies d’Host. Signant la fin de son voyage. Punition du Conseil pour une broutille dans les cuisines, conduisant à une chasse de trois jours, sans eau, ni nourriture. Pourtant s’il s’écoutait, il la laisserait crever dans cet hôpital. Bien qu’ironique, ce n’était pas si loin de l’ancienne réalité, après tout, on en sortait souvent les pieds devant. Une mort à la mémoire du bon vieux temps, si son estomac ne sonnait pas si creux. Il jeta un regard sur les jambes de la captive si dodues comparées à ses propres os. Bah ! Dés une heure, elle aura droit à un régime spécial : bouillie et eau. Dans une semaine, elle sera aussi ridée que lui. Et pour ce faire, il devait la traîner jusqu’à la trappe à quelques étages en dessous, dans l’ancienne laverie.

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Soudain la chienne
Mord la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait achetée
Soudain la flamme
Brûle la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Soudain la bête
Vient boire l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
Et l'égorgeur frappe
Et tue la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté
C'est enfin le Seigneur
Qui emporte l'ange
Qui saignait l'égorgeur
Qui tuait la bête
Qui buvait l'averse
Qui ruinait la flamme
Qui brûlait la trique
Qui frappait la chienne
Qui mordait la chatte
Qui mangeait la taupe
Qu'à la foire mon père m'avait achetée

À la foire de l'est pour deux pommes
Une petite taupe mon père m'avait acheté


Poum, ouverture de la trappe. Pam, pam, pam, corps installé, glissant sur un toboggan de zinc, le menant dans une des prisons du refuge des enfants perdus.
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