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 Insanity World ζ [PV Louis]

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Dawn E. Ambrose
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MessageSujet: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyVen 25 Jan 2013 - 22:07


Insanity world







Les jours se suivaient sans qu'une once d'espoir vienne bouleversé le court des choses. Des jours semblables et monotones. Des nuits froides et peu à peu bercée par un sentiment de paranoïa. J'étais incapable de dire exactement où je me trouvais, marchant depuis des jours sans vraiment savoir où j'allais. Les paysages avaient fini par se ressembler, désertiques et tristes. Ils pleuraient encore leur ancien monde comme le peu d'humains rescapés de l'invasion. Leur présence s'était faite de plus en plus rare, m'abandonnant à une solitude qui me confinait chaque jour dans l'angoisse d'être la dernière. Je m'asseyais pendant des heures, perdue au milieu de nulle part tout en espérant me réveiller de cette réalité. Mais les mois passés à vivre face à la destruction de tout ce que j'avais connu avait fini par rendre le passé flou et presque irréel. Comme s'il n'y avait jamais eu d'autre monde que celui gouverné par ces êtres venus d'ailleurs.

Lentement j'ouvrais les yeux, mes membres engourdis par le froid. L'aube scintillait d'une pâleur aveuglante, réchauffant faiblement la terre. Voir un nouveau jour prendre forme dans le ciel m'attristait autant que ça me rassurait. Les nuits étaient devenus bien trop rudes pour que je puisse profiter de leur obscurité. Je n'avais pas eu d'autre choix que de les passer recroquevillée dans un lieu sécurisé en espérant ne pas devenir la victime du froid qui prenait d'assaut le pays. Seulement je ne pouvais pas rester assise sans rien faire l'hiver entier. Les vivres se faisaient elles aussi de plus en plus rares. A force d'éviter les grandes villes, j'avais fini par m'éloigner des sources les plus fiables de nourriture et du nécessaire indispensable pour survivre. Malgré tout il était hors de question de faire demi-tour. Je me redressais avec hâte, appuyant mes mains contre mon écharpe pour les réchauffer. Mon sac à dos était resté face au gel la nuit entière et des milliers de cristaux se dessinaient sur le tissu sombre. Je les effaçais de mes doigts rougis par le froid, glissant le sac sur mes épaules avant d'observer l'horizon vide qui se présentait devant moi. La forêt était dense, mais elle disparaissait progressivement depuis une semaine. J'avais fait en sorte de suivre une route qui s'était dessinée après la découverte de quelques maisons abandonnées au milieu de nulle part. Mais j'avais fini sans le vouloir par perdre la trace du chemin en suivant finalement celle d'un court d'eau. Celui-ci se trouvait à quelques mètres de moi. J'avais préféré m'y écarté pendant la nuit pour ne pas souffrir de l'humidité qui glaçait mon sang.

Prudemment j'avançais en sa direction, écoutant les sons qui peuplaient la forêt malgré mon esprit embrumé par les courtes nuits qui s'accumulaient en même temps que la fatigue. Je semblais pourtant être seule, le courant de l'eau s'ébruitant alors pour combler le silence qui prenait place dans le lieu. Les abords de la rivière étaient dénués de toute forme de présence. Sans attendre je plongeais mes mains dans l'eau pour les appuyer encore mouillée contre mon visage brûlant sous les températures. J'eus à peine le temps de replonger mes mains qu'un craquement résonna dans la forêt, emportant avec lui les dernières traces du calme qu'il avait rompu. Je tournais la tête en direction du son qui venait de retentir, ma respiration soutenue pour ne pas paniquer. L'ombre d'une biche détala au loin entre les arbres sans que je ne puisse m'en détacher. Cela faisait des jours que je marchais et c'était une des rares fois où je croisais le chemin d'un animal. Les bruits même les plus anodins étaient devenus un facteur de frayeur. Un nouveau bruit accompagna le précédent. Un bruit de pas qui suivait sa course jusqu'à moi. Je réagis vivement, mon cœur battant précipitamment si fort que des tambours incessants me parvenaient dans les tempes. Avec discrétion je vins me cacher derrière un arbre tout en tentant de faire le moins de traces possibles sur le sol. Je me glissais alors contre le tronc pour toucher le sol de mes mains et m'abaisser. Mon corps tout entier s'était immobilisé, tentant d'intercepter le moindre signe me signalant de fuir. C'était sans doute une des seules choses sur lesquelles je pouvais compter, incapable de tenter quoi que ce soit  d'autre comme moyen de défense. Je me penchais lentement pour tenter d’apercevoir quelque chose mais me redressais presque aussitôt en prenant conscience qu'une masse sombre s'approchait dangereusement de l'endroit où j'étais dissimulée. Mes traces ne masqueraient pas ma course et je  me voyais mal me mettre à courir dans cette situation ou je me retrouvais vulnérable. Sans réfléchir j'eus comme seule solution de faire diversion avec la première chose qui me venait sous les doigts : la neige. Je formais une boule de neige compacte au creux de mes mains, me relevant doucement avant d'inspirer profondément. Même n'importe quel super héros de bande dessiné n'aurait pas réussit à abattre un ennemi avec une vulgaire boule de neige tellement l'idée était stupide. Pour autant la présence s'approchait sans que je ne puisse réfléchir à une solution de rechange. Je me concentrais sur le bruit de celle ci avant de me précipité hors de ma cachette et lancer mon projectile.

La boule de neige frôla le visage de l'homme sans le percuter et s'écrasa quelques mètres plus loin dans la neige. La scène était plus que ridicule, mais je restais sans un mot, reconnaissant le visage de ma cible sans vraiment y croire. Je préférais garder mes distances. Qui me disait que c'était encore lui ? Il n'était accompagné ni de ses frères ni de sa fille et le retrouver seul ici m'invitait à me méfier tout comme sa présence semblait me soulager. J'étais tiraillée entre la peur de l'approcher et l'envie de venir dans ses bras comme une gamine, tellement j'étais heureuse de revoir son visage familier. J'en avais même oublié mon lancé de boule de neige raté, mes yeux ne se détachant plus des siens.


« Louis... C'est toi ou je dois préparer une autre boule de neige ? »


Mon humour nerveux était dissimulé derrière cette appréhension qui m'empêchait de faire le moindre geste. Ce n'était pas mon intention de déclencher son rire, même si quelque part il m'aurait rassuré. J'avais au contraire cherché à apparaître autoritaire et sérieuse en employant une voix froide pour ne laisser place à aucune manipulation. Pour autant ma fébrilité se discernait dans mes mots et je ne pouvais m'empêcher de regretter ceux-ci par l'état de faiblesse qu'ils laissaient apparaître de moi. Je me reculais d'un pas, ma main encore froide se tenant docilement contre ma hanche. C'était quoi la suite ? J’espérais de tout cœur que mes espoirs soient fondés, une douleur dans ma poitrine essayant pourtant de me faire prendre conscience que j'étais folle et inconsciente de me laisser ainsi aller à vouloir lui faire confiance.



Dernière édition par Dawn E. Ambrose le Dim 27 Jan 2013 - 21:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 27 Jan 2013 - 17:59

« Our world seems to have lost its sanity into hatred and mistrust. »
Tu avais encore du mal à y croire. Tout s’était passé si vite. Tout avait changé du tout au tout sans que personne ne l’ait vu venir à part ces quelques illuminés avec leurs panneaux ‘‘La Fin est proche’’. Tout avait basculé en un jour et plus rien ne serait pareil. Du moins pas de ton vivant, c’était au moins certain. Qui aurait cru que toutes ces créatures vivaient parmi vous pendant toutes ces années ? Qui aurait cru que votre voisine de palier, le mec qui venait vous livrer japonais pourrait être un Alien savamment caché sous un déguisement de normalité ? Personne. A part quelques sectes douteuses. Et en un jour toutes ces théories folles ânonnées par des gens qu’on ne croyait pas sains d’esprit s’étaient révélées vraies. Quelle journée... Tes yeux d’artistes avaient vu bien plus de choses qu’ils n’en pouvaient supporter, bien trop de sang, bien trop de morts, bien trop de peur. Ta nièce, ta belle-soeur... Votre mère... Tout vous avait été enlevé. Sauf vous trois. Et Lili. Lili. Si elle n’avait pas été là tu serais devenu aussi fou que ton cadet, sans aucun doute. Mais elle était là, et c’était pour elle que tu avais pris les armes, toi qui exécrais tant la guerre, te targuais d’être un pacifiste, allais à tant de manifestations... Forcé de te battre pour survivre et protéger le peu de gens qu’il te restait. La nature combattive de l’humain s’était rappelée à toi, contre ton gré. Il t’avait fallu accepter cette fatalité, tu avais eu du mal, mais les nuits glacées sans sommeil, la vision des atrocités commises par les envahisseurs, la contemplation de ces colonnes de civils terrorisés qui avaient besoin d’aide pour survivre ; tout cela avait fini par te convaincre. Tu avais compris. Car c’est ce qu’un adulte raisonnable se doit de faire. Tu avais rarement été ce dit adulte mais il te fallait bien l’être à présent. C’était la seule façon de survivre.

Oui, toutes ces nuits sans sommeil, debout à explorer les environs, à garder les provisions, à guetter un ennemi hypothétique caché dans l’obscurité... C’était probablement cela le plus fatiguant. Le stress omniprésent, la peur qui se repose au fond de vos tripes sans se manifester mais dont vous sentez la douce respiration endormie en votre sein, n’attendant que son heure pour se réveiller et prendre possession de vous, menace silencieuse. Tu n’étais pas un homme stressé avant tout cela, et c’était probablement ce qui te rendait bien plus inquiet à présent Tu n’avais pas l’habitude. Il fallait que tu la prennes. Tu la prendrais, tôt ou tard, ce n’était qu’une question de temps. Et tu étais seul dans les bois, envoyé en mission de reconnaissance solo. Ce n’était pourtant pas ton rayon normalement. Mais apparemment on utilise les soldats comme on peut. La main sur ton arme, tu tressaillais au moindre craquement retentissant entre les arbres. Merde, tu n’aimais pas ça. Il faisait noir mais un noir un peu teinté de gris, comme si le ciel se préparait à l’apparition du soleil qui se faisait désirer. Ce n’était pas encore le jour, ce n’était plus tout à fait la nuit. Antigone aurait dit que les bois ne pensaient pas encore à l’homme. Ce genre de monde est souvent beau, plongé dans une torpeur d’une délicatesse difficilement croyable, paisible, comme un refuge, un havre de paix éphémère dans un monde bien trop dur. Mais tu n’arrivais pas à savourer cet instant royal. La faute à cette foutue peur évidemment. Tu avais une mission et tu comptais bien t’en acquitter avant de retourner immédiatement d’où tu venais. Et le plus vite possible, s’il vous plaît merci. Tes pieds s’enfonçaient dans le neige et le givre qui colonisaient le paysage, ajoutant une touche de féérie à l’endroit. Te gelant les pieds à travers tes bottes. Tu aurais préféré qu’il fasse beau et chaud. La nuit ou même très tôt le matin, la neige n’a rien de merveilleux, elle est juste énervante. C’est lorsque le soleil vient se refléter sur son manteau en millions de cristaux resplendissants - ressemblant étrangement à la description d’Edward Cullen au soleil - qu’elle révèle sa beauté. Sauf que là tu n’en as rien à faire à vrai dire. Tu voulais juste t’assurer qu’il n’y avait dans les parages aucun danger et ainsi t’acquitter de la mission qui t’avait été donnée. Rien de plus. Par pitié, rien de plus. Tes paupières étaient lourdes de sommeil mais le stress te gardait alerte. Il ne fallait pas que tu flanches.

Le doux chant d’un ruisseau parvint bientôt à tes oreilles, tendre et étrangement joyeux dans toute cette grisaille. Tu te dirigeas vers la source de ce bruit, espérant peut-être t’y abreuver ou te disant que s’il devait se trouver un danger dans ces bois, il y serait probablement. Qui sait après tout ? Alors que tu marchais en regardant autour de toi avec circonspection, tu les vis. Des empreintes dans la neige. Fraîches ? Aucune idée, tu ne savais ni chasser ni pister alors bon. Tu n’avais aucune connaissance pouvant être utile dans ce domaine, tout ce que tu pouvais faire était suivre les traces de pas en espérant qu’elles te conduiraient à leur propriétaire. Ce qu’elles feraient selon toute logique. Redoublant d’attention, tu te lanças aux trousses de la personne qui avait laissé ces indices. Et les pas menaient à la source.

Un bruit se fit entendre et un projectile non identifié passa à côté de ta tête. Ton coeur fit un bond dans ta cage thoracique et tu braquas ton AK47 dans la direction d’où provenait la chose qui t’avait été lancée. Là se tenait une jeune fille. Blonde comme les blés, avec des yeux bleus azur, le nez rouge du froid et l’air totalement hébété. Et pourtant tu ne baissas pas ton arme, trop nerveux. Et si ils l’avaient eue ? Et si elle était devenue l’une d’entre eux ? Ce serait un crime trop ignoble. Tu restais le doigt crispé sur la détente du fusil. Merde. Qu’est-ce que tu étais censé faire ?

« Louis... C'est toi ou je dois préparer une autre boule de neige ? » Non c’était le Père Noël. Evidemment que c’était toi, tu ressemblais pas à Obama non plus. Les muscles de tes épaules se détendirent. Elle se souvenait de toi. Elle faisait presque de l’humour. Elle ne pouvait pas être habitée par un Host, ou du moins tu t’en convainquais. Un sourire étira tes lèvres et tu baissas lentement le canon de ton arme. « Prépares-en une, je serais plus inquiété si tu visais l’arbre à côté de moi. » Tu cessas complètement de la braquer avec la Kalachnikov, et souris véritablement en t’approchant d’elle. Elle ne représentait de toute évidence pas un danger. « Qu’est-ce que tu fais là Dawn ? » Dawn. Une adorable gamine qui paraissait plus jeune qu’elle ne l’était en réalité, une demoiselle que vous aviez rencontrée quand vous étiez en chemin pour rejoindre la cohorte, Thomas, Maxwell, Lili et toi. Elle avait retrouvé Lili alors qu’elle s’était perdue. Tu n’avais jamais autant eu peur que lorsque tu t’étais rendu compte que ta fille avait disparu dans ce chaos total. Mais la blondinette l’avait retrouvée saine et sauve et avait fait un bout de chemin avec vous avant de continuer seule. C’était à présent à ton tour de la retrouver saine et sauve. Et tu mettais ta confiance en elle, espérant qu’elle serait toujours la même. Tu ne pouvais de toute façon pas en juger seul.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 27 Jan 2013 - 22:17



Un soulagement étrange me sortit de ma torpeur alors que Louis abaissait progressivement son arme. Je ne me souvenais pas l'avoir déjà vu en porter une. Je ne l'avais même jamais imaginé capable de pointer une arme vers qui que ce soit. Il paraissait si calme et semblait parfois si étranger et maladroit face au monde qui l'entourait. Sans doute qu'il m'était incapable de vraiment savoir face à qui je me trouvais. Cela faisait des semaines, des mois que je ne l'avais pas revu et je ne pouvais me rendre compte des changements qui avaient pu suivre notre séparation. Son visage était le même, mais cette longue absence et la tenue qu'il arborait me démontrait que les mois passés l'avaient fait évoluer. Des questions muettes revenaient à la surface mais je me retenais de les lui débiter en une seule fois. A vraie dire je ne savais pas par laquelle commencer. Je m'inquiétais au fond de moi de le retrouver seul ici, sans Lili ni ses frères. Peut-être que je me trompais. Mais tout était trop silencieux et anormal pour que leur présence ne m'échappe.

« Prépares-en une, je serais plus inquiété si tu visais l’arbre à côté de moi. »

Il sourit de ce sourire qui le caractérisait bien. Sans attendre je lui répondis à mon tour en étirant les lèvres d'un rictus sincère tout en haussant les sourcils. Moi qui avait pensé que ma petite maladresse serait passée inaperçue. Je m'estimais un instant heureuse d'avoir raté ma cible. J'avais sans doute évité de me faire tirée dessus après l'avoir surprit d'une bonne dose de neige dans le visage. La neige était loin d'être une alliées, trahissant nos pas et plongeant notre solitude dans une atmosphère macabre et vide. Je restais immobile alors qu'il s'approchait, retirant mes mains dans mes manches pour les protéger du froid.

« Qu’est-ce que tu fais là Dawn ? »

Il n'était pas le seul à se poser cette question. Je me demandais moi-même ce qui m'avait poussé à venir me perdre dans cette forêt. Un tour du hasard ou de mon sens de l'orientation laissant parfois à désirer. Mais cette question j'aurais pu lui retourner. Sur tous les espaces qui s'étendaient devant nous, il se retrouvait ici devant moi. Comme si le destin avait décidé de me remettre sur sa route. Je n'avais jamais cru au destin, caricaturant le monde comme un enchaînement de coïncidences. Mais cette fois ci j'aurais aimée y croire, au moins une fois. La solitude m'était agréable tant que je me remémorais encore la valeur de la compagnie. Mais celle-ci devenait de plus en plus abstraite, perdue entre la réalité et ce qu'il me restait encore à espérer de ce monde. Je mis mes mains dans les poches de ma parka avant de m'approcher de lui jusqu'à devoir lever légèrement la tête pour croiser son regard. S'il devenait dés lors plus grand que moi, j'avais cette sensation rassurante et inexplicable de ne plus être minuscule face au reste.

« J'en ai aucune idée. Je ne sais plus vraiment par où aller avec le froid. »

A m'entendre parler on avait l'impression que tout n'était que banalités, comme si nous nous retrouvions à discuter autour d'un thé. La notion de quotidien n'était plus la même depuis longtemps. Je baissais les yeux sur l'arme qu'il avait sur lui sans oser faire de remarque sur celle-ci. La scène devenait étrange, me perdant peu à peu dans l'incompréhension de ce qui se passait réellement. Je restais immobile, retrouvant son regard de mon expression neutre emprunt à une pointe de mélancolie.

« J'ai loupé beaucoup de choses. Pas vrai ? »

Je souris lentement, me reculant alors légèrement pour quitter mon sac et l'abandonner au sol. Il s'enfonça dans la neige encore fragilisée par le gèle. Je voulais croire que nous avions encore le temps pour abandonner un instant ce qui rythmait nos existences. Le temps avait de toute façon semblé s'arrêter depuis longtemps, laissant le futur s’obscurcir et le passé se transformer en un rêve irréel. Personne ne m'attendait plus, la plupart ayant disparus à jamais. Mais Louis était là, devant moi comme la preuve que je n'étais plus seule et que tout ne s'était pas arrêté définitivement. Sans attendre je m'asseyais sur le sol, m'adossant à un arbre là ou la neige était la moins épaisse. J'oubliais l'humidité qui assombrissait ma parka, posant mon regard sur Louis avec un sourire illuminant mon regard encore atteint par la fatigue.

« Tu as un peu de temps avant de repartir ? »

J'avais envie qu'il me raconte ce que je devais savoir, ne me préoccupant pas de savoir si mes attentes étaient déplacées. Ce n'était pas seulement de la curiosité. C'était aussi l'envie de retrouver nos discussions passées et espérer que rien n'avait changer malgré le temps qui s'était écoulé sans qu'on n'ai pu l'arrêter. Je n'étais jamais partit dans l'idée de les quitter pour toujours. Mon côté envahissant avait toujours eu ses limites et j'avais eu besoin de retrouver mon indépendance tout en quittant un environnement dans lequel je n'étais pas à ma place. C'était leur famille pas la mienne même si je m'étais toujours sentie bien avec eux et qu'au même instant ou j'avais décidé de les quitter, je partais dans l'idée que ça ne serait pas un adieu.

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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptySam 2 Fév 2013 - 10:24

« Our world seems to have lost its sanity into hatred and mistrust. »
Dawn. Petite Dawn. Que faisait-elle là ? Qu’était-elle devenue pendant ces quelques mois ? Que lui était-il arrivé ? Tu te demandas un instant comment elle était avant l’invasion. Probablement encore assez proche de l’état d’esprit qu’elle avait quand tu l’avais rencontrée pour la première fois. Mais avait-elle changé depuis ? Tu ne pouvais pas le savoir, rien ne l’indiquait. Tu savais cependant que les envahisseurs étaient très discrets lorsqu’ils s’implantaient chez quelqu’un. Le problème était que tu ne pouvais nullement vérifier si elle était bien humaine à part en vérifiant à la base de sa nuque, car les mois de route en solitaire avaient bien dû la changer. L’endurcir probablement, comme ils t’avaient endurci. Peut-être avait-elle elle aussi été obligée de faire des choses qu’elle abhorrait. Parce que Dieu sait que tu haïssais les armes. Pourtant tu étais là, une mitrailleuse braquée sur la poitrine d’une jeune femme que tu avais réellement appréciée du temps où vous vous étiez connus, sans savoir s’il fallait que tu en abaisses le canon. Ce monde ne te réussissait pas Louis. Il réussissait à peu de personnes. Tu espérais juste qu’il allait mieux à Dawn qu’il ne t’allait. Dawn. Petite Dawn et ses airs d’enfant. Survivant dans ce monde de survie et de traque constante. Vivotant comme tout un chacun, sursautant probablement au moindre bruit, ne dormant sûrement que d’un oeil. A part quelques civils de la Cohorte, vous aviez tous appris à faire cela. Dormir sans dormir, juste pour que votre corps récupère. Et pourtant tu adorais dormir. Sauf que lorsque tu devais partir en mission d’éclairage aucun de vous n’avait le loisir de se reposer pleinement. Fort heureusement, tu restais la plupart du temps au sein de la cohorte, possédant ainsi le luxe de pouvoir à peu près dormir sur tes deux oreilles. Mais elle ? Seule dans la nature ? Elle sembla si frêle à tes yeux lorsqu’elle s’avança vers toi, levant la tête pour te regarder dans les yeux. Elle survivait. Mieux que toi puisqu’elle était seule. Certaines personnes ont des ressources insoupçonnées.

« J'en ai aucune idée. Je ne sais plus vraiment par où aller avec le froid. » Il faisait froid c’était vrai, vos souffles soulevaient des nuages de buée dans l’air qui semblait cristallisé. Quelques rayons solaires commençaient à peine à faire miroiter la surface laiteuse du sol. Il était tôt, depuis combien de temps était-elle réveillée ? Avait-elle passé la nuit à vagabonder dans les ombres des bois ? Ce n’était pas raisonnable. Aucun de vous deux n’était cependant une personne foncièrement raisonnable même si tu t’étais forcé à le devenir pour le bien de ta fille. Elle ne savait pas où aller. Quelqu’un savait-il où aller ? Y avait-il quelque part où aller ? Un endroit sûr ? Outre l’autre côté s’entend. Cette conversation sonnait faux, vide. Etrange. Tous deux debout dans la neige, ne sachant plus vraiment si vous deviez vous faire confiance ou non, parlant des choses comme si elles étaient banales, suspendus dans l’instant entre l’obscurité de la nuit et la lumière de l’aurore. Tu n’osais dire quoi que ce soit. Awkward. « J'ai loupé beaucoup de choses. Pas vrai ? » Beaucoup de choses effectivement, c’était peut-être là l’origine du problème. Vous ne saviez quoi vous dire parce que trop de temps avait passé. Ce n’étaient pourtant que quelques mois, une bagatelle. Mais c’étaient quelques mois dans ce monde, pas dans l’ancien. Un quelconque évènement tragique aurait pu changer du tout au tout l’un d’entre vous. C’est ça qui est dur avec l’humain. On ne sait jamais à quel point la personne à côté de nous peut être brisée. Tu lui souris, d’un bien pauvre sourire. « Beaucoup, oui. » Elle t’avait un peu manqué il te fallait l’avouer. Elle était tellement humaine, et tu avais réellement apprécié parler avec elle pendant cette portion de voyage que vous aviez partagée. Elle comprenait cette nature d’artiste que tu muselais pour vivre. Tu l’aurais appréciée avant tout ça. Ou peut-être que vous ne vous seriez même pas parlés. Oui, c’est plus probable. Tu ne lui aurais jamais adressé la parole. Mais les choses n’étaient plus ce qu’elles avaient été. Elle s’assit sur le sol contre un arbre et tu dus baisser plus encore la tête pour la regarder.

« Tu as un peu de temps avant de repartir ? » Du temps ? Oui tu en avais un peu. Probablement une heure au maximum puisque tu devais t’acquitter de ta mission, mais il n’en restait pas moins que tu pouvais lui en accorder. Elle le méritait bien après tout. Tu n’avais pas, comme certains soldats de la Cohorte, renoncé à toute interaction humaine purement ‘‘ludique’’. Certains ne pensaient plus que par l’utilitaire. Tuer. Protéger. Obéir. Donner des ordres. Tu n’aimais pas ça, tu aurais encore préféré passer des heures à disserter avec n’importe de choses sans queue ni tête comme si elles étaient de la plus haute importance. Juste pour le plaisir de parler. « Je suppose que oui. » Tu te laissas tomber à ses côtés, t’avachissant dans la neige. Tu marchais depuis des heures, sur tes gardes. Tu poussas un soupir de soulagement. Oui, la neige allait très vite te geler les fesses, mais ce n’était pas grave. Tu étais content de te reposer un peu même si tu n’aurais probablement pas dû. Fuck the police. Tu tournas la tête vers la blonde. « Tu as entendu parler de la Cohorte ? »

Spoiler:


Dernière édition par A. Louis Leonard le Jeu 7 Fév 2013 - 17:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 3 Fév 2013 - 10:45



La vie est faite de moments. Des moments qui nous attristent, qui nous rendent heureux. Notre existence entière n'est qu'un enchaînement de moments nous entraînant vers la fin. Ce moment-ci je l'avais espéré, imaginé sans réellement savoir s'il me rendrait heureuse. A présent il était là, devant moi comme une illusion, freinant les dernières traces d'un espoir idyllique. Le présent que nous imaginions futur avait détruit les derniers rêves que l'on pouvait faire des instants encore inexistants, nous rendant dés lors emprunt à la déception. Pour autant je me sentais bien. Peut être que ce n'étaient pas les retrouvailles que j'avais espérée, mais la sensation familière qui continuait d'exister entre nous avait ôtée toute trace de déception. Il avait accepté de rester et de s'abandonner comme dans le passé à nos discussions absurdes, me prouvant que malgré tout ce temps il ne m'avait pas oublié. Je souris intérieurement, satisfaite de pouvoir retarder le moment où il partirait et où je me retrouverai seule à me demander si tout avait été réel. J'adoptais finalement une posture plus relâchée, appuyant ma tête contre l'arbre avant de la tourner vers lui les yeux pleins de curiosité et d'impatience.

« Tu as entendu parler de la Cohorte ?  »


Je fronçais un instant les sourcils. Il n'était pas le premier à mentionner la Cohorte. Il y avait eu cette femme aux cheveux roux qui affirmait appartenir à un groupe de survivant du même nom. L'idée m'avait d'abord surprise avant de me rendre sceptique. Même si elle m'avait sans doute sauvé la vie, je n'étais pas parvenue à mettre de côté la méfiance que j'avais pour elle. J'avais peut être été stupide de croire que toute cette histoire était une invention. Mes yeux se baissèrent à nouveau sur la tenue de Louis, s'attardant sur les multiples objets qu'il tenait sur lui. J'avais peur de faire le lien entre lui et la femme que j'avais rencontrée il y avait quelques temps. Si j'avais su la croire, je n'aurais sans doute pas agis avec elle comme je l'avais fait. La culpabilité qui me hantait depuis me rongea subitement. Le terre n'avait peut être pas cessée totalement de tourner...

« J'ai eu une altercation avec une femme disant qu'elle venait de là bas. Elle s'appelait Hale il me semble. »

Je levais les yeux au ciel innocemment, faisant mine que cette histoire n'avait pas d'importance. J'avais toujours eu le don pour choisir mes ennemis et pour me mettre dans les situations les moins accommodantes. Un soupir las m'échappa, expirant un nuage opaque dans l'air humide. Les choses se mouvaient sans que j'en prenne conscience. Je commençais à croire que cette impression constante d'être seule venait du simple fait qu'inconsciemment je cherchais à l'être. Je n'avais pas avancé, marchant sans faire le moindre pas en avant. Par égoïsme j'espérais ne pas être la seule et en même temps il y avait toujours eu cet état d'esprit contradictoire qui m'empêchais de m’apitoyer sur moi même. La vie était devenue monotone et sombre, elle l'avait sans doute même toujours été. Mais j'avais eu la force de ne jamais m'y attarder et de garder la tête froide malgré la fragilité qui m'empêchait d'être intouchable. Personne ne l'était après tout. Il suffisait de voir ce que la race humaine était devenue. Une proie traquée par un ennemi qu'elle n'avait jamais redoutée, bercée par cette illusion d'être hors d'atteinte.

« Je pensais que ce n'était que des histoires. J'étais assez mal en point lorsqu'elle est tombée sur moi et je n'ai pas trouvé comme meilleure solution après qu'elle m'est aidé de chercher à la voler et de m'enfuir. J'aurai peut être pas dû faire ça. »

J'esquissais un sourire nerveux en l'observant. Un rayon de soleil illumina mon visage, le caressant d'une douce chaleur. Une douleur dans la poitrine je levais les yeux sur l'astre enflammé qui s'élevait peu à peu dans le ciel. Le temps s'accélérait à chaque seconde et j'avais soudainement la peur de le voir m'échapper encore une fois. La forêt avait perdue de son obscurité, traquée par la lumière incandescente du jour. Le spectacle aurait été magnifique s'il n'avait pas marqué la fin d'un de ces moments que l'on ne souhaite pas voir se terminer. Je détachais le regard du ciel, me redressant légèrement pour me grandir. Ma voix se fit soudain plus fluette et résignée alors que je reprenais la parole pour lui demander :

« Qu'est ce que tu as à voir avec cette histoire exactement ? »

Mes mains déjà rougis par le froid se glissèrent dans la neige, emprisonnant celle ci comme dans un écrin. Mes paumes se brûlaient au contact de la sphère compacte mais mon esprit était ailleurs, oubliant toutes les douleurs que pouvaient subir mon corps. Je voulais sagement attendre qu'il continue, mais mes yeux se mirent à rougir. Je les fermais en me mordant la lèvre, me redressant subitement en secouant les mains. La boule de neige que j'avais gardée entre mes doigts glissa sur le sol. Je n'avais aucune raison de pleurer, mais la fatigue et les évènements me faisait peu à peu perdre le contrôle des choses. Je retenais mes larmes mélange de joie et résultat de ma fatigue. Je ne croisais pas le regard de Louis, cessant tout geste en clignant des yeux. La scène devenait aussi ridicule que incompréhensible et c'est naturellement que je déclarais en baissant les yeux sur lui.

« Je vais éviter de pleurer pour rien on va finir par se croire dans un film mélodramatique. »
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyJeu 7 Fév 2013 - 17:34

« Our world seems to have lost its sanity into hatred and mistrust. »
C’était réellement étrange de retrouver ici la jeune femme. Avant, on aurait ri à ce genre de coïncidences en se disant que ‘‘le monde est petit, hein ?’’. A présent cela tenait presque du miracle. Non, réellement. Quand on laissait quelqu’un dans ce monde on était presque sûr de ne jamais le revoir, on se faisait à l’idée que les ‘‘au revoir’’ étaient en réalité des adieux. Bien triste monde n’est-ce pas ? Pourtant cet instant que tu passais avec cette connaissance était peut-être bien un moment heureux. Un monde n’est pas totalement triste s’il est aussi peuplé d’instants joyeux, non ? Tu n’avais pas espéré revoir la blonde mais tu en étais content. Avec elle tu pouvais parler, réellement. Peut-être n’était-elle qu’une hallucination de ton esprit engourdi par l’hiver mais c’était alors une hallucination fort agréable qui te permettrait de libérer ton véritable ressenti car tu te souvenais de Dawn comme d’une personne qui ne jugeait pas les gens. Peut-être étais-tu en réalité assis seul au pied de cette arbre, parlant dans le vide comme un pauvre. Cela n’avait pas d’importance. Tu y croyais, tu voulais y croire. Tu avais toujours cru aux choses les plus incroyables. Si ce petit bout de femme n’était pas un mirage, alors tu comptais bien la convaincre de vous rejoindre. Le mention de la Cohorte sembla la plonger dans le désarroi, comme si le nom la contrariait. Si ça se trouve, elle connaissait déjà son existence. « J'ai eu une altercation avec une femme disant qu'elle venait de là bas. Elle s'appelait Hale il me semble. » Hale. Evidemment. La soldate à la chevelure flamboyante. Celle qui t’avait appris à manier une arme. Jamais lors de vos discussions elle n’avait mentionné avoir rencontré une jeune femme blonde. Elle n’avait certes aucune raison de le faire. Mais la mention de ta ‘‘collègue’’ te fit tiquer. Dawn aurait pu être avec vous depuis longtemps, sauf qu’elle a apparemment refusé de croire les dires de ton amie. Pourquoi ? Elle n’avait rien à perdre, ou du moins c’était ce que tu pensais. Certes, c’eut peut-être été imprudent de faire confiance à une inconnue mais cela aurait pu représenter sa chance d’être enfin à l’abri dans tout ce chaos. « Hale oui. Je la connais. Elle m’a appris à manier une arme. » Et t’a de ce fait sauvé la vie un bon nombre de fois. Dieu la bénisse. Un terme qu’avait employé Dawn te revint soudain en tête. Une altercation. Une altercation ? Avec la soldate ? Et la blonde était encore vivante ? Elle avait dû fuir, c’était l’hypothèse la plus probable. Mais tout de même, se faire une ennemie de quelqu’un comme Hale c’était jouer avec le feu. Je ne parle pas de sa chevelure non. Tu lanças un regard interrogateur à ton amie, la pressant silencieusement à t’expliquer pourquoi les choses s’étaient mal passées. Elle répondit à tes attentes.

« Je pensais que ce n'étaient que des histoires. J'étais assez mal en point lorsqu'elle est tombée sur moi et je n'ai pas trouvé comme meilleure solution après qu'elle m'ait aidée de chercher à la voler et de m'enfuir. J'aurais peut être pas dû faire ça. » Whuuuut ? Effectivement, on pouvait le dire, elle n’aurait pas dû faire ça. C’était un coup à se faire décapiter, pendre, lapider, immoler par le feu ou éviscérer par Hale ça ! Non mais franchement, elle avait de la semoule à la place du cerveau cette gamine ? Hale avait l’air féroce rien qu’au premier regard lorsqu’elle était en mission, avec cet air déterminé que tu lui voyais quasiment tout le temps et surtout ses armes assez dissuasives que vous portiez tous. Et Dawn l’avait volée ? La rousse n’avait guère dû apprécier d’avoir aidé quelqu’un pour se faire faucher ensuite son matos par la même personne. Tu dardas des yeux ronds sur ton amie, sifflant machinalement, à moitié impressionné, à moitié compatissant. « Eh ben ! Tu lui as fauché quoi ? » Sans que tu puisses le contrôler, un sourire radieux éclaira ton visage. C’était trop bon. Hale s’était fait voler par une fille qu’elle n’aurait jamais considérée comme une menace physique en tant qu’humaine. Tu te repris avec brio. Ce n’était pas le moment. Tu tournas la tête, levant les yeux vers la cime des arbres étincelants de givre frappée par les premiers rayons du jour. C’était magnifique, grandiose. Dire que tous les matins se produisaient de tels spectacles et que si peu de gens les voyaient. Souvent la nuit depuis la chute du monde des hommes, tu t’étais couché sur le sol pour observer les étoiles ; et tu t’étais dit que si tous les hommes avaient contemplé la même grandeur toutes les nuits, alors peut-être le monde aurait-il été plus doux à vivre, puisque les astres nocturnes ont cette particularité de faire sentir chaque humain incroyablement petit, et de le faire relativiser. La voix de Dawn t’interrompit dans ton émerveillement.

« Qu'est ce que tu as à voir avec cette histoire exactement ? » Quelle histoire ? Celle de Hale ou celle de la Cohorte ? Probablement la deuxième. Tu supposas la même chose et pris ton temps avant de trier les informations utiles des inutiles. Euh... Tu marquas un temps d’arrêt, comme souvent quand tu essayais d’expliquer quelque chose. Les explications n’avaient jamais été ton truc. « La Cohorte c’est un endroit sûr. Lili, Thomas, Maxwell, on y est tous les quatre. Et mes frères et moi on en est devenus des soldats, on protège les gens qui y sont. Pour que ça reste un endroit sûr pour tous. » Bah voilà ce n’était pas si compliqué, pas besoin d’en faire une montagne. Tu aurais pu dire bien plus mais l’essentiel était posé. Ce seraient ces mots qui importeraient si tu voulais que Dawn vienne avec vous. Tu tournas à nouveau la tête vers elle, mais ce fut pour remarquer son trouble. Merde. Ses mains nues étaient enfoncées dans la neige vierge et ses yeux étaient remplis de larmes qui se refusaient encore à couler. Qu’est-ce que tu avais fait, qu’est-ce que tu avais dit ? Tu fus déconcerté par cette réaction. « Je vais éviter de pleurer pour rien on va finir par se croire dans un film mélodramatique. » Mais, mais, mais... Qu’est-ce qui se passait ? Tu avais l’impression d’être face à une alien. Enfin pas un du genre que tu combattais souvent, je revenais juste à la bonne vieille expression. Tu commenças par te saisir de ses mains rougies et glacées, essayant de leur épargner la morsure du froid. C’aurait été con qu’elle ait des engelures. L’extérieur de tes gants était glacé mais l’intérieur était chaud, aussi tu les retiras pour les lui donner, espérant que ça règlerait une partie de problème. Puis tu te rapprochas d’elle et la serras maladroitement dans tes bras. Damn, t’avais jamais su être rassurant. Tu la tapotas pitoyablement sur l’épaule, un peu comme un Sheldon disant there, there. « C’est pas grave tu sais. Les temps ont été durs, tout le monde peut pleurer. »
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptySam 23 Fév 2013 - 12:44

Edmond pesta en marchant dans la neige. C'est vrai qu'il ne devait pas s'attendre à n'avoir que des missions palpitantes, mais tout de même il y avait des limites et l'ordre que l'on lui avait donné les avait clairement dépassé. C'est pourquoi il se permit de râler intérieurement en se remémorant cette voix lui disant "Il faut que tu ailles chercher Louis Leonard, cela fait déjà quelques jours qu'il fait de la reconnaissance et on aurait besoin de lui à la cohorte." en lui donnant les coordonnées de la zone il était censé se trouver. Quel calvaire, il n'arrivait même pas à supporter Louis en plus, à ses yeux il avait toujours été un mollasson pacifiste et faiblard, bref une fiotte, une tarlouze, une gonzesse. Le pire étant surtout qu'il se retrouvait soldat alors qu'il ne savait clairement pas de quel côté tenir une arme et Ed savait qu'il n'aurait de toute façon pas assez de cran pour faire des choix difficiles et immoraux qu'un vrai combattant se devait de faire pour sa survie.

Il suivait les traces et les empreintes que Louis avait laissé involontairement sur son passage depuis plusieurs heures lorsqu'il entendit des voix provenir d'une clairière proche. Il plongea aussitôt se dissimuler dans la neige et les fourrés derrière un arbre et sortit sa mitraillette qu'il arma, près à en découdre en cas de danger. En rampant dans leur direction, il espérait intérieurement que ce serait deux host, pas très vif de préférence, devant le cadavre de Louis, ainsi il n'aurait pas à devoir palier son incompétence dans de futur expédition. Pourtant en se rapprochant légèrement, il découvrit qu'il était loin d'être mort, mais carrément en train de draguer en pleine mission, comme quoi les apparences sont trompeuses, qui aurait cru que Louis était hétérosexuel? A moins qu'il ne soit en train de la réconforter vu les pleures de la jeune femme? Ou alors il draguait juste tellement mal qu'elle en pleure? La dernière possibilité étant la plus probable.

Bon, finis de tergiverser. Ed se releva et pointa son arme en direction de la jeune femme en s'exclamant d'une voix forte et autoritaire:

-Allez, on arrête de fricoter! Louis écarte toi, je m'occuperais de ton cas plus tard, et toi tu te mets à genoux les mains sur la tête! Plus vite que ça!

Quelque chose clochait dans sa réaction, autant l'expression surprise de Louis était compréhensible, autant celle de l'inconnue l’intriguait. Elle paraissait juste étonnée lorsqu'elle s'était retournée, mais quelques secondes après l'avoir vu, ses yeux s'étaient écarquillé et elle était passée d'étonnée à terrifiée et bouleversée, comme si elle venait de voir un fantôme. C'est vrai que son visage lui disait quelque chose, il l'avait surement déjà vu quelque part, mais où? Il se souvenait d'ailleurs d'avoir déjà vu son visage surpris et horrifié, mais alors comment se faisait-il qu'elle soit encore en vie?

A son tour il écarquilla les yeux, il s'en souvenait maintenant. C'était il y avait bien des mois, avant qu'il ne rejoigne la cohorte, il s'était établi dans un coin discret pour la nuit et fut réveillé par le bruit de cette petite fouineuse fouillant dans son sac. Malheureusement elle avait réussi à s'enfuir avant qu'il ne puisse l'attraper, mais le pire était qu'elle avait emporté toutes ses réserves de nourritures. Par sa faute, il avait failli mourir après plusieurs jours de souffrance et de privation, et c'était, affamé et proche d'un évanouissement mortel, que la cohorte l'avait découvert et sauvé la vie.

L'avoir sous les yeux lui remémora le nombre incalculable de fois où il s'était promis de se venger d'elle, le jour de sa vengeance était enfin arrivé. La haine qu'il avait pour elle coulait dans son sang, inondant son esprit et son corps, éveillant des pulsions meurtrières. Pressé d'abattre sur elle sa fureur, il cria agressivement:

-Toi, la voleuse! tu vas enfin payer! J'ai dis à genoux, tu vas recevoir l’exécution que tu mérites pour tes crimes!
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 24 Fév 2013 - 18:42



Une larme fuyarde coula lentement sur ma joue, sa chaleur apaisant ma peau glacée le long d'un chemin tiède. Rapidement je portais ma main à mon visage pour arrêter sa course et l'effacer comme si elle n'avait jamais existé. A croire qu'il suffisait d'un simple geste pour faire disparaître à jamais ce que nous trouvions de trop à notre existence. Je lisais cette impuissance dans le regard de Louis, ainsi que son incompréhension. Comment aurait-il pu comprendre que je me mette à verser des larmes dans un instant aussi anodin. Je lui souris une nouvelle fois alors qu'il prenait mes mains dans les siennes. Sans un mot je baissais les yeux sur la scène, à la fois surprise et soulagée qu'il agisse ainsi face à ma réaction inattendue. Les salants qui noyaient mes yeux se retiraient sans bruit alors que je le regardais quitter ses gants, une chaleur douloureuse dans la poitrine. Si mes mains souffraient du froid, elles avaient fini par s'habituer à cette condition. Pourtant je ne pu refuser son présent, étirant mes lèvres en sa direction pour le remercier. J'avais l'air d'une enfant à qui l'on offrait une attention délaissée depuis longtemps. Sans attendre davantage je plongeais mes mains dans les gants encore chaud. Ils étaient bien sur trop grand pour moi mais je ne dis rien, le laissant me prendre dans ses bras avec toute cette maladresse dont il était capable. Je restais un instant telle une marionnette, appuyant ma tête sur son épaule tout en riant intérieurement de sentir sa main tapoter le haut de mon dos. C'était pour son étrangeté que j'avais toujours appréciée Louis. A sa façon il était différent et ne s'était pas perdu dans toute la banalité du monde. J'appuyais mes mains sur sa taille pour répondre docilement à son étreinte avant de me redresser lentement pour y échapper. Mon bras se tendit alors au dessus de sa tête afin que je puisse lui asséner à mon tour des petites tapes sur le crâne.

« Merci. Je suis désolée de te mettre dans cette situation, je suis à bout de nerf. »

Je marquais une pause en abaissant mon bras. Mes yeux et mon nez étaient encore rougis par mon emportement quelques minutes auparavant. Je n'avais même pas prit la peine de répondre à ce qu'il m'avait dit. Je l'imaginais un instant en train de protéger des survivants tel un soldat. Inutile de lui rappeler que cette simple image était étonnante et presque improbable. Au delà de la surprise c'était une toute autre chose qui me venait à l'esprit. J'essuyais une nouvelle fois mes yeux avec ses gants avant de continuer.

« Je suis contente que vous aillez trouver un endroit sûre et que tu sois devenu soldat. C'est un rôle important et même si c'est surprenant de m'entendre dire ça, je suis certaine que tu te débrouilles bien. »

J'eus à peine le temps de terminer ma phrase qu'une voix portante résonna froidement dans les bois, laissant s'envoler au passage un des rares oiseaux présents. Mon cœur se mit à battre sous l'effet de la surprise à l'instant même où je me relevais pour faire face à l'étranger. J'avais suffisamment baissée ma garde pour me faire surprendre une nouvelle fois. Malgré tout il ne semblait pas être ici pour moi, le nom de « Louis » restant encore encré dans ma mémoire entre « fricoté » et « à genoux ». Je le toisais interrogative, à la fois déconcertée d'entendre quelqu'un capable de parler de cette manière et déstabilisée par son visage familier. Je posais rapidement les yeux sur Louis pour finalement les reporter sur l'homme en face de moi. Il n'y avait aucun doute pour qu'il appartienne lui aussi au groupe de survivants dont faisait partit Louis. En attendant il restait beaucoup plus imposant et terrifiant que lui malgré l'immaturité qui perlait dans ses mots. Comme s'il se sentait hors d'atteinte de toute forme de menace.

« Toi, la voleuse! tu vas enfin payer! J'ai dis à genoux, tu vas recevoir l’exécution que tu mérites pour tes crimes! »

Je fronçais les sourcils en entrouvrant la bouche. Son visage me revenait en mémoire avec une certaine fierté que j'évitais d'afficher sur le moment. Bien sur il n'était pas le genre de personne que l'on oublie du jour au lendemain. Seulement des mois avaient passés et le fait qu'il se souvienne encore de ça était étonnant autant que le fait qu'il est pu mémoriser avec précision mon visage dans l'obscurité. Il n'avait sans doute pas l'habitude de se faire avoir, surtout par une personne d'au moins la moitié de son âge. J'étais consciente que je n'avais pas été très maligne sur le coup et la situation était loin de m'enchanter. Je me pinçais les lèvres en me laissant tomber assise dans la neige, levant les mains devant ma poitrine sans le lâcher du regard. Voilà un bon compromis pour ne pas exécuter totalement ses ordres sans qu'on puisse me reprocher d'avoir jouer les rebelles.

« Vous devez vous tromper de personne. »

Ça ne coûtait rien d'essayer. Sans compter que je me voyais mal le regarder les larmes aux yeux de culpabilité en attendant qu'il me tire dessus. Égoïstement j'espérais pouvoir bénéficier d'une mort plus honorable. Il était trop tard pour prendre la fuite et je n'avais aucune envie de quitter Louis de cette manière, le laissant seul avec un homme armé parlant comme s'il était dans un jeu vidéo. Pourtant j'étais loin d'être aussi sereine qu'on pouvait le penser, les battements de mon cœur se faisant toujours aussi rapide alors que je me retrouvais désormais les yeux face à l'arme qu'il tenait. Que faire ou dire de plus ? J'espérais que Louis aurait la réponse à ma place. Après tout ils semblaient avoir bien plus en commun que je ne pouvais avoir avec celui qui cherchait à m'assassiner.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyMar 26 Fév 2013 - 10:05

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Il y avait quelque chose que tu ne comprendrais jamais à propos des filles. Il fallait toujours qu’elles pleurent. Toujours. C’était comme si elles étaient destinée à pleurer. Mais c’était affreux, c’était affreux ! Qu’est-ce qu’on est censé faire quand quelqu’un se met subitement à pleurer ? Tu n’avais jamais su. C’était donc sans surprise que tu te retrouvais pris de court face aux larmes de Dawn. Merde. Oui, tu te sentais terriblement inutile. Bah, tu t’en remettrais, t’avais l’habitude. Comment ça comment tu dois le prendre ? Ah mais comme tu veux Louis. Elle accepta les gants que tu lui offrais, à ton grand soulagement. Au moins, ça, tu pouvais le faire. Elle répondit doucement à ton étreinte, avec un air tout aussi awkward que le tien. Tu es un pingouin Louis. Un pingouin sur fond bleu. Tu souris doucement quand elle te tapota la tête, pleurant presque toi aussi de ta stupidité. Mais ce n’était pas grave. Le monde était petit et vous étiez vivant. En larmes peut-être mais vivants. Et humains, ce qui était mieux mais plus rare par ici. « Merci. Je suis désolée de te mettre dans cette situation, je suis à bout de nerfs. » Oui, ça se voyait un peu. Bon, d’un côté ça se comprenait aussi, après des mois sur les routes à éviter les Hosts et à survivre, elle devait être assez près de péter un câble. Sur les routes. Seule. Comment pouvait-elle le supporter ? Tu avais besoin des gens toi, la solitude aurait fini par te rendre fou. Aussi fou qu’un chapelier. T’aurais dû faire des chapeaux. C’est bien les chapeaux. C’est joli. Et puis ça protège du soleil, c’est utile. Bon d’accord, c’est souvent plus décoratif qu’autre chose mais tout de même. C’est cool les chapeaux. T’aurais dû être un chapelier pour pouvoir utiliser l’expression. Tu trouves pas ? Non ? Tu hochas doucement la tête en direction de Dawn, comme pour lui dire que ce n’était pas grave. « Je suis contente que vous ayez trouvé un endroit sûr et que tu sois devenu soldat. C'est un rôle important et même si c'est surprenant de m'entendre dire ça, je suis certaine que tu te débrouilles bien. » Contre toute attente, oui, tu te débrouilles bien. Avec les armes en tout cas. C’est assez ironique d’ailleurs. Un pacifique comme toi qui a toujours milité contre les armes, la première fois où tu es réellement bon à quelque chose... C’est avec un fusil dans les mains. Ah ironie, ironie, quand tu nous tiens. Mais tu lui souris. Ouais, c’était bien d’avoir trouvé un endroit sûr. Cette clairière, sur le moment, semblait être un endroit sûr.

Ce n’était qu’une impression, bien vite brisée. Par un connard. Les moments de joie relative sont toujours brisés par des connards. En l’occurrence un connard de première classe. Edmond Brosse Mon... ou un truc dans le genre. On s’en fout, c’était un salaud. Il fit irruption dans la clairière avec une délicatesse toute éléphantesque. « Allez, on arrête de fricoter ! Louis écarte toi, je m'occuperai de ton cas plus tard, et toi tu te mets à genoux les mains sur la tête ! Plus vite que ça ! » Wo, wo, wo hold the fuck up ! Tu restas bouche bée deux secondes avant de te lever, reprenant en main ta mitrailleuse. Il était hors de question qu’il fasse quoi que ce soit à Dawn. S’occuper de ton cas, et puis quoi encore ? S’il était un homosexuel refoulé c’était pas ton problème. « Toi, la voleuse ! Tu vas enfin payer ! J'ai dit à genoux, tu vas recevoir l’exécution que tu mérites pour tes crimes ! » La voleuse ? Tu commençais à comprendre. Il avait dû lui arriver la même chose qu’à Hale. Tu adorais Dawn mais si elle avait pu éviter de se foutre dans le pétrin en se faisant un ennemi de tous les soldats caractériels de la Cohorte, ça aurait pu être pas mal aussi il fallait l’avouer. Ce n’était cependant pas une raison pour l’exécuter. Sans hésiter et sans même écouter les excuses que la blonde déblatérait à Edmond, tu pointas ton arme sur la tête du brun. « Tu touches à un seul de ses cheveux c’est toi que j’exécute. » Non mais oh, fallait arrêter de se foutre de ta gueule aussi, tu n’étais pas un lâche incapable de te mettre en colère ou même incapable de tuer qui que ce soit. Si ça devait se jouer entre Edmond et Dawn, tu n’aurais pas la moindre hésitation et tu ferais sauter le caisson du soldat. Rouge dans la neige. La seule oeuvre d’art de la vie de cet abruti. « Je sais pas ce qu’elle t’a fait et j’en ai rien à foutre mais t’as pas intérêt à lui faire quoi que ce soit. » Sinon j’appuie sur la détente. Sous-entendu. Il ne voulait pas que tu appuies sur la détente, oh non.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyLun 4 Mar 2013 - 20:54

Edmond fulminait. Il l'avait regardé avec satisfaction se mettre à terre en levant les bras, lui évitant ainsi d'être obligé de lui tirer une balle dans la jambe pour la forcer à s'abaisser, mais ce qu'elle s'était permis de dire faisait rugir ses nerfs, hurler sa frustration, crier sa rage, imploser sa fureur, exploser sa raison.

"Vous devez vous tromper de personne"

Elle osait nier ce qu'elle avait fait. Elle osait tenter de lui faire croire que ce n'était pas à cause d'elle qu'il avait du subir tant d'épreuves, souffrir jusqu'au bord de la mort. Jamais Ed ne fut aussi énervé, jamais il ne fut aussi frustré par une telle injustice. Il tenait enfin sa vengeance, mais avant qu'elle ne meure, elle devra reconnaître ses crimes. Tous ses muscles étaient tendus par la soif de sang, il se retenait de se jeter sur elle pour la ruer de coups et la massacrer bestialement, il sentait sa raison basculer dans une folie meurtrière.
Les dents serrés, il cracha presque ses mots:

-Toi...Oh non, je ne me trompe pas de personne, je te reconnaîtrais entre mille après ce que tu m'as fait subir. J'ai rêvé de ce moment, j'ai rêvé de ma vengeance, j'ai rêvé de ta mort.

Il fut coupé dans son élan de discours dramatique et vengeur par Louis qui pointa son arme dans sa direction en ajoutant "Tu touches à un seul de ses cheveux c’est toi que j’exécute. Je sais pas ce qu’elle t’a fait et j’en ai rien à foutre mais t’as pas intérêt à lui faire quoi que ce soit.". Il voulait surement paraître menaçant, malheureusement ça ne marchait absolument pas. Louis était aussi dangereux qu'un chaton et un chaton est incapable d'être menaçant. Il était tellement grotesque qu'Ed ne put s'empêcher d'éclater de rire. Ce n'était pas vraiment le moment de rire, mais ses nerfs et sa raison avaient déjà flanché, plus rien ne comptait. Il entendait presque dans les échos de son rire sa folie en arrière plan.

Il secoua la tête en mettant fin à son hilarité sans pour autant se départir d'un sourire sadique en coin, lançant d'un ton moquer à Loulou le matou qui se prenait pour un grand:

-Ahah, t'es un marrant Lou! T'es un pacifiste, un "artiste" raté, t'as jamais été fait pour la violence de ce monde. T'aurais même jamais dû être soldat, t'es aussi dangereux qu'un putain d'handicapé! Alors maintenant tu vas laisser tomber tes grands air de Clint Eastwood le dégonflé, jamais tu auras assez de couilles pour tirer sur quelqu'un. T'as jamais eu de courage de toute façon pauvre loque, t'es trop doux pour le combat, tu devrais rester à la cohorte pour chialer sur tes poèmes ou tes dessins foiré. Dégage, j'ai quelque chose à accomplir, tu risques de ne pas supporter la vue du sang.

Devant son absence de réaction, Ed, pour la première fois depuis son arrivée, dévia sa mitraillette de la fille pour tirer une balle au pied du "soldat".

-DÉGAGE TARLOUZE DE HIPPIE!

Il se tourna ensuite à nouveau vers l'infâme voleuse sans cesser de s'adresser à Louis,

-D'ailleurs si tu veux tout savoir sur ta meurtrière de copine, voila une histoire qu'elle ne t'a peut être pas raconté. Il y a quelques mois, avant que je ne rejoigne la cohorte, je m'étais installé dans un coin tranquille pour la nuit. Le problème c'est que j'ai été réveillé pendant la nuit par cette voleuse sans pitié qui s'est permis de me taxer TOUTE MA BOUFFE PUTAIN.

Le fait de la fixer l'avait fait dévier d'interlocuteur, sans même s'en rendre compte il s'était mis à s'adresser à la fille, ne faisant presque plus attention à ce qu'il disait, crachant ses mots avec colère.

-Je me suis donc retrouvé sans rien pour me nourrir, à crever de faim seul. J'ai dû ramper à bout de force en me sentant mourir. Tu as été la personne la plus proche de me buter, mais tu sais j'aurais préféré que tu me colles directement une balle dans le crâne, ça aurait bien plus agréable et direct. Non, non, non, tu as préféré m'infliger autre chose, tu as préféré faire durer mon agonie, m'affaiblir de jour en jour jusqu'à ce que je ne sois qu'un CADAVRE RAMPANT SOUS LE SOLEIL CUISANT. Et chaque seconde où mon corps me tiraillait, me demandait ces choses que tu m'avais ôtés ignoblement, je te haïssais de plus en plus. En attendant que la mort mette fin à mes souffrances, je rêvais avec ferveur de te retrouver pour te tuer, pour me venger. Malheureusement pour toi, ce n'est pas l'ange noir qui est passé, mais un groupe de survivant, la cohorte. Ils m'ont sauvé la vie, m'ont restauré. C'est même grâce à eux que je suis là, grâce à cette gentille fiotte de Louis qui m'a guidé jusqu'à toi. Maintenant il est temps de payer pour tes pêchés, remercie Dieu de t'avoir permis de t'échapper cette nuit là où je suis presque mort à ta place, par ta faute, remercie Dieu et demande lui de me convaincre d'être indulgent et de t'accorder une mort rapide. Ensuite tu fermeras les yeux et tu ne les rouvriras que lorsque ton sang rougira la neige.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyMer 6 Mar 2013 - 19:19



Mes yeux s'écarquillèrent en même temps que je levais les yeux sur Louis, les mains toujours levées devant moi. J'avais du mal à croire que c'était l'homme maladroit et posé que je connaissais qui brandissait ainsi son arme avec détermination sur quelqu'un. J'aurais sans doute dû me sentir flatté de le voir prendre ma défense comme il le faisait, mais j'étais avant tout surprise devant la tournure que prenaient les choses. Était il réellement capable d'appuyer sur la détente et de laisser le corps inerte d'une personne salir la neige sans aucun remord ? Plus j'observais l'expression de son visage et plus la réponse me paraissait évidente. Sa réaction était loin d'être celle que j'attendais. Je l'aurai plutôt imaginé engagé le dialogue ou tenter une approche plus pacifique malgré l'allure agressive de l'homme en face de moi. J'en arrivais à me sentir mal à l'aise d'être ici à ne rien faire, me cachant derrière Louis en attendant que mon sort soit décidé. Bien sur je n'allais pas me lever et hausser la voix pour les faire cesser. Ce n'était pas le genre de choses qui venant de moi étaient prises au sérieux et amenait chacun à se taire. Mais il me fallait pourtant agir et sortir Louis de cette histoire qui ne le concernait pas.

« Ahah, t'es un marrant Lou! T'es un pacifiste, un "artiste" raté, t'as jamais été fait pour la violence de ce monde. T'aurais même jamais dû être soldat, t'es aussi dangereux qu'un putain d'handicapé! Alors maintenant tu vas laisser tomber tes grands air de Clint Eastwood le dégonflé, jamais tu auras assez de couilles pour tirer sur quelqu'un. T'as jamais eu de courage de toute façon pauvre loque, t'es trop doux pour le combat, tu devrais rester à la cohorte pour chialer sur tes poèmes ou tes dessins foiré. Dégage, j'ai quelque chose à accomplir, tu risques de ne pas supporter la vue du sang. »

Chaque mot qu'il avait craché m'avaient serrer le cœur, ma compassion se portant à cet instant pour Louis. Il lui était facile de dire ça, de lui reprocher son passé ou ce qu'il était sans se regarder lui. Il n'avait qu'à se pencher sur le présent et se regarder dans un miroir en train de pointer une arme avec haine sur une femme de 21 ans qu'il n'avait connu que quelques secondes dans sa vie et contre qui il retournait toute sa colère et sa frustration. Il était vrai que je ne le connaissais pas, mais comment pouvait il à son tour connaître les autres et rabaisser ainsi Louis tout en me jugeant de mes actes sans savoir ce qui m'avait poussé à agir comme je l'avais fait avec lui. Le coup de feu qui précéda ses mots me fit sursauter et m'invita à me remettre debout. Je serrais les mains, observant le sol où la balle avait fini sa course avec colère. Si j'avais eu la possibilité de la lui renvoyer je l'aurais sans doute fait, seulement j'étais là impassible, bouillonnant d'impuissance en observant la scène. Il se retourna à nouveau vers moi, m'invitant à tourner la tête vers lui avec attention sans que je n'arrive vraiment à l'écouter, ses mots et ses phrases devenant flou dans ma tête.

En entendant son récit je prit conscience de la gravité de mes actes. Je n'avais cherché à le faire souffrir et n'avait jamais cherché à être la « meurtrière » qu'il condamnait. Si j'avais eu le temps et s'il ne m'avait pas interrompu je lui aurais laissé ce dont il avait besoin pour continuer sa route. Mais si je me sentais désolée pour lui, je gardais la colère qui m'animait. Il me reprochait mon égoïsme sans prendre en compte le sien. Il était l'homme armé vomissant ses mots et dénigrant les autres en se laissant passer pour la victime tout simplement parce qu'il avait faillit mourir. Des milliers de personnes avaient lutées elles aussi et étaient mortes sans mériter leur sort. Quant à moi j'avais simplement cherché à faire la même chose et à survivre à ma manière. Alors j'en avais que faire de sa pauvre vie minable qu'il me déblatérait et je n'avais aucune envie de mourir pour avoir cherché à vivre. Malgré l'arme qui me pointait je m'avançais vers lui en serrant les gants de Louis et en le regardant. Je me retenais de flancher sur place face à l'appréhension de voir une balle me traverser le corps. Il n'y avait aucune raison pour qu'il croit que j'allais tenter quelque chose contre lui. Après tout je n'avais ni arme en main ni la force pour le faire changer d'avis. Une fois m'être rapprochée de façon à mettre à l'écart Louis et à concentrer toute son attention sur moi je laissais retomber mes bras contre mes hanches avant de prendre doucement la parole.

« Tu m'accuses de quoi au juste ? D'avoir délibérément cherché à faire souffrir et mourir un homme que je ne connaissais pas ? Ou pour avoir tenté de survivre comme tout le monde le fait depuis des mois ? »

Je le fixais avec interrogation, tentant de lui faire comprendre que ça n'avait pas été mon intention de lui faire subir ça. Je ne cherchais pas à me racheter pour ma conscience, mon envie de le gifler restant en surface. J'avais même prit la peine de le tutoyer comme il l'avait fait avec moi pour garder un certain pied d'égalité entre nous. Pourtant j'espérais qu'il abaisserait son arme conscient du ridicule de son accusation et qu'il mettrait de côté son orgueil.

« Je crois que Louis n'a pas besoin de recevoir des leçons de la part d'un homme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne jure que par son nombril. Je ne te connais pas et je ne pense pas mérité de me faire tuer pour une raison aussi futile. Parce que je n'ai pas cherché à voler tout ce que tu avais mais que par panique j'ai tout emmené et que si tu avais été à ma place tu aurais fait la même chose. Je n'ai pas vraiment la possibilité de te menacer avec quoi que ce soit et je ne peux pas non plus faire grand chose contre le fait que tu me tire dessus. J'aimerai pourtant que tu te poses la question une seconde sur ce que t'apporte le fait de rabaisser un des hommes qui t'a aidé à t'en sortir et de me tuer pour quelque chose que je n'ai pas eu l'intention de faire. Car j'ai peut être l'air insouciante mais j'aurais pas été assez conne pour me mettre à dos quelqu'un comme toi. Même si c'est trop tard... et que si tu m'épargnes j'aurais quand même envie de te gifler... et que je le ferai si j'en ai l'occasion. »

Je n'affichais aucune expression, le regardant comme un faon devant un chasseur en sachant parfaitement que tout ce que j'avais dit n'était pas réellement vrai. Je pensais surtout au fait que je ne pouvais pas m'empêcher de me faire détester par les plus grands tueurs de la planète et qu'ils devaient être plusieurs sans doute à m'imaginer morte à cette heure. Malgré tout ce que je pensais, peut être que c'était ça mon destin, mourir tuée par le plus grand des idiots. Ce n'était pas comme si je perdais beaucoup à disparaître aujourd'hui plutôt que demain, ma vie n'ayant jamais vraiment commencée.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 17 Mar 2013 - 10:17

« Our world seems to have lost its sanity into hatred and mistrust. »
Il riait. Il riait. Une arme pointée sur lui et il riait. Folie ou dérision ? Non. C’était ça. Il se foutait purement de sa gueule. Il te croyait incapable de le toucher. - pas comme ça bande de mofos pervers - Il te croyait incapable d’appuyer sur la détente. Mais tu l’avais déjà fait. Et tu le referais sans hésiter, bien que détestant ça. Car c’était la nouvelle loi. C’était ça ou mourir et laisser ta fille sans défense. Hors de question. Il riait, il riait. Tu voulais le frapper. Toi qui n’étais pourtant pas violent, tu voulais te jeter sur lui et marteler sa face de tes poings jusqu’à-ce qu’ils soient recouverts de son sang. Tu aimerais ça. Malgré ton dégoût du combat, je pense que ça t’aurait apporté une morbide satisfaction. Faire pour Dawn ce que tu n’as jamais fait pour tes frères. Montrer que tu pouvais la défendre. Tu ne bougeais pas pourtant. Le canon de ton arme braqué sur sa tête, calme. Tu n’avais pas peur. Tu n’étais pas offensé par son rire. Qu’il rie. Ca lui reviendrait dans la gueule quand tu tirerais. « Ahah, t'es un marrant Lou! T'es un pacifiste, un "artiste" raté, t'as jamais été fait pour la violence de ce monde. T'aurais même jamais dû être soldat, t'es aussi dangereux qu'un putain d'handicapé! Alors maintenant tu vas laisser tomber tes grands air de Clint Eastwood le dégonflé, jamais tu auras assez de couilles pour tirer sur quelqu'un. T'as jamais eu de courage de toute façon pauvre loque, t'es trop doux pour le combat, tu devrais rester à la cohorte pour chialer sur tes poèmes ou tes dessins foiré. Dégage, j'ai quelque chose à accomplir, tu risques de ne pas supporter la vue du sang. » Aussi dangereux qu’un handicapé. Bah tiens. Quelqu’un avec une arme, même handicapé, est dangereux. Un jour il comprendrait que la force ne se résume pas au tour de bras. L’artiste raté c’était bien toi. Alcide Leonard, soi-disant peintre, soi-disant dessinateur, soi-disant écrivain, soi-disant poète. L’homme qui avait raté sa vie. Mais qui savait manier une arme. Très bien même. Tu sursautas évidemment quand il tira à tes pieds en gueulant. Ton coeur fit un bond terrifié. Réflexe humain. Mais ça importait peu. Et il se lança dans un monologue déclamant à quel point Dawn était une personne ignoble. Oui. Il avait souffert à cause d’elle, sans aucun doute. Mais tu ne pouvais t’empêcher de haïr Edmond de chaque fibre de ton être. Il te rappelait ton père. Tu détestais ton père plus que n’importe qui d’autre. Alors il avait failli mourir à cause de Dawn ? Dommage que ça ne ce fut pas finalisé. Tu ne souhaitais pas souvent la mort des gens. Mais bon, des fois ça arrivait. La preuve.

Dawn s’avançait vers le soldat comme si elle n’avait cure de l’arme pointée sur elle. Ses petites mains dans tes gants. Tu voulus l’éloigner mais elle progressait résolument et se retrouva bien vite plus proche d’Edmond que tu ne l’étais toi. Petite blonde devant la masse de muscles. « Tu m'accuses de quoi au juste ? D'avoir délibérément cherché à faire souffrir et mourir un homme que je ne connaissais pas ? Ou pour avoir tenté de survivre comme tout le monde le fait depuis des mois ? » Nouveau monde. Nouvelles règles auxquelles s’adapter. Elle s’est admirablement bien ajustée à ce nouveau jeu. Elle devait avoir une prédisposition, voleuse comme elle l’était. Pas méchante. Non, tu ne la croyais pas méchante. Tu étais sûr qu’elle n’avait pas voulu la mort d’Edmond. Tu aimais voir le bon dans les gens. La plupart d’entre eux du moins. A une ou deux exceptions près. A un Edmond près. Puis elle parla de toi. « Je crois que Louis n'a pas besoin de recevoir des leçons de la part d'un homme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez et ne jure que par son nombril. Je ne te connais pas et je ne pense pas mériter de me faire tuer pour une raison aussi futile. Parce que je n'ai pas cherché à voler tout ce que tu avais mais que par panique j'ai tout emmené et que si tu avais été à ma place tu aurais fait la même chose. Je n'ai pas vraiment la possibilité de te menacer avec quoi que ce soit et je ne peux pas non plus faire grand chose contre le fait que tu me tires dessus. J'aimerais pourtant que tu te poses la question une seconde sur ce que t'apporte le fait de rabaisser un des hommes qui t'a aidé à t'en sortir et de me tuer pour quelque chose que je n'ai pas eu l'intention de faire. Car j'ai peut être l'air insouciante mais j'aurais pas été assez conne pour me mettre à dos quelqu'un comme toi. Même si c'est trop tard... et que si tu m'épargnes j'aurais quand même envie de te gifler... et que je le ferai si j'en ai l'occasion. » Bon. Eh ben puisqu’on en était dans les monologues. Tout le monde s’y lançait il fallait croire. Monologues du gentil, monologue du méchant... En fait c’était le bordel. Des menaces de mots, des défis, des armes. On aurait pu en faire une série télévisée. Je suis sûre que ça aurait marché. Mais bon, les gens avaient autre chose à foutre que regarder la télé. Se cacher des aliens par exemple, qui semblait être plus important. Les gens n’ont aucun sens des priorités franchement. Calme, tu t’avanças à nouveau vers Edmond et, au lieu de le mettre en joue de ta mitrailleuse, tu décrochas de ta ceinture un pistolet que tu pointas sur sa tempe. « Je t’ai dit que je me foutais de ce qu’elle avait fait. » Tu fis glisser ton doigt sur la sécurité de l’arme pour la désactiver. Tu avais l’envie pressante d’appuyer sur la gâchette et d’en finir avec sa misérable existence. Purger le monde de sa présence. Ce serait une jubilation. Un devoir en vérité. Tu n’appuyas pas pourtant. L’honneur t’en empêchait. « Ouais, je suis un artiste raté. Faut croire que ça m’empêche pas de savoir utiliser une arme et tuer les gens. Et tu sais quoi ? Je n’hésiterai pas une seule seconde. J’aurai pas de regret. Je préfère être une tarlouze de hippie qu’un mec qui va foutre une balle dans la tête d’une gamine sans défense parce qu’il a pas les couilles de lui donner une chance. » Les hippies c’est le bien gros. Euh. C’est pas la question. Ta main ne tremblait pas alors que tu tendais le revolver à bout de bras. La balla transpercerait sa tête. Bang. Explosion de rouge. Ca aurait été beau. « Puis je trouve que ta cervelle étalée en éventail dans la neige serait une magnifique oeuvre d’art. La seule belle chose que tu aurais probablement faite dans ta vie. » Tu le méprisais. Dieu que tu le méprisais.
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyDim 21 Avr 2013 - 12:15

La jeune femme s'avança vers Ed et lui demanda fébrilement ce qu'il lui reprochait exactement, tournant sa phrase de telle sorte qu'elle refusait ouvertement d'assumer sa culpabilité. Ses nerfs étaient déjà assez à vif de revoir le visage de la voleuse et d'avoir une occasion d'assouvir sa vengeance, mais l'arrogance de son interlocutrice l'énervait de plus belle. Comment osait-elle prendre cette situation avec désinvolture? Comment cette traînée osait-elle le prendre de haut? Elle ne se rendait visiblement pas vraiment compte de la merde dans laquelle elle s'était fourré et du sérieux de la menace que représentait Ed.

Il fit quelques pas de côté afin d'avoir aussi Louis dans sa ligne de mire, il faudra bien l'abattre en temps voulu. Pour être plus précis, dés que la voleuse sera morte, sa prochaine rafale sera pour lui, Edmond ne pouvait se permettre se le laisser en vie. Il reporta à nouveau son attention sur la fille, il commençait à ne plus supporter cette situation, il était venu pour une exécution, pas pour débattre du bien et du mal. Néanmoins, il ne put s'empêcher de lui répondre en crachant toute la haine qu'il avait pour elle:

-Ecoute moi bien petite garce, que tu aie tenté de me tuer pour survivre ne me dérange pas. C'est le jeu de ce monde depuis l'arrivée des host, mais ce jeu de la survie a des règles, par exemple la loi du plus fort, qui dicte que si tu as une mitraillette et que tu es face à une sale petite rate, rien de t'empêche de faire exploser sa cervelle. Alors que tu es profité de la nuit pour me voler toute ma bouffe et me condamner à mourir ne me dérange pas, le problème c'est que tu m'as loupé, que je suis bien en vie maintenant et que je braque une mitraillette vers ton front. Tu as perdu au jeu de la survie gamine, maintenant assume ton sort et meurt dignement.

Elle ne réagit pas et se lança d'un coup dans une longue diatribe chiante et sans intérêt à propos de ce qu'il avait dit à Louis qu'il n'écouta même pas. Tandis qu'elle déblatérait ses conneries niaises, il soupira. Pourquoi les gens sont obligés de chouiner comme des merdes lorsqu'ils sont en danger? C'était surement pas son petit discours qui allait l'empêcher de les buter alors god! ferme la et meurt dignement!
"... et que je le ferai si j'en ai l'occasion." Elle se tut et le regarda droit dans les yeux qu'il leva rapidement au ciel afin de manifester l'impact que son discours avait eu sur lui.

-C'est bon? t'as fini? Maintenant si tu préfères mourir dignement tu peux te mettre à genoux et fermer les yeux ou alors tu peux rester planté là et alors je t'abattrais comme un host ou un cheval blessé. Quoi que tu choisisses ferme ta gueule, vous commencez à me taper sur le système avec votre morale d'enfant de coeur. Grogna-t-il sur un ton las, blasé, mais surtout exaspéré.

A peine avait-il fini sa phrase que Louis s'avança vers lui en décochant son flingue qu'il braqua vers sa poitrine. Il lui lança d'un ton qu'il voulait surement fier et inflexible "Je t’ai dit que je me foutais de ce qu’elle avait fait." Malheureusement pour lui, c'était juste pathétique. Pour Ed, ce type ne représentait aucune menace, il avait beau lancer des phrases de "héros-sans-peur" tout droit sortit d'un feuilleton et agiter sa pétoire dans tous les sens, il n'en demeurait pas moins qu'il n'était pas un guerrier. Il n'était pas taillé pour la guerre, il n'était qu'une loque minable. Edmond savait qu'il n'aurait jamais les réflexes et la précision nécessaire à un bon soldat tout simplement car il n'était pas un soldat à la base, il n'avait pas l'automatisme de la mort, le meurtre n'avait jamais été son quotidien. A ses yeux, il sera toujours qu'un gamin pleurnichard voulant jouer aux durs.

Malheureusement ce n'était pas fini pour la parlotte, Louis lui envoya une autre menace qui n'eut pour seul effet que de le faire ricaner. Il aurait bien aimé continuer de rabaisser Louis, ce qui était extrêmement facile étant donné le manque de respect que méritais cette tarlouze, mais il n'avait pas que ça à faire. Fini de tourner autour du pot, parmi les trois personnes présents dans cette clairière, au moins une n'en ressortira pas vivante.

Maintenant que le blabla des chieuses était terminé, il était temps de mettre fin aux jours des deux fillettes qui se trouvaient face à Ed. Son plan de bataille était déjà prêt, il savait exactement ce qu'il lui restait à faire: abattre la fille en face de lui puis s'accroupir rapidement et faire de même avec son collègue bientôt défunt. Il savait qu'en combat singulier Louis n'aurait aucune chance.

D'un geste fluide et rapide, il pivota afin de placer sa mitraillette en direction de la poitrine de la jeune fille, mais il n'eut pas le temps de la percer de plomb. Il fut déséquilibré par la balle qu'il venait de recevoir dans l'épaule et chuta lentement, le doigt enfoncé sur la gâchette, vidant son chargeur en remplissant la clairière de ses balles et de leurs assourdissantes détonations.
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Dawn E. Ambrose
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptySam 27 Avr 2013 - 17:47





« C'est bon? t'as fini? Maintenant si tu préfères mourir dignement tu peux te mettre à genoux et fermer les yeux ou alors tu peux rester planté là et alors je t'abattrais comme un host ou un cheval blessé. Quoi que tu choisisses ferme ta gueule, vous commencez à me taper sur le système avec votre morale d'enfant de coeur.  »



C'était lui qui disait ça ? J'avais l'impression de rêver. Lui qui s'était lancé dans un grand récit dans lequel il se faisait passer pour une victime et ou aller pleurer dans les jupons de sa mère serait revenu au même, se permettait de me dire d'arrêter ma morale. Il débarquait ici sans y être invité, rompant mes retrouvailles avec Louis pour me pointer son arme dessus. J'avais tenté d'assumer cette histoire qui me concernait sans que je le veuille en essayant de lui faire entendre raison mais je me rendit compte que faire changer d'avis un homme sentant d'ici la sueur et l'alcool n'était sans doute pas de mon niveau. Je me voyais déjà me prendre sa balle dans la poitrine et finir ma merveilleuse existence aux pieds d'un pauvre type. « Félicitation vous êtes élu pire connard du monde. » Ce titre lui aurait sans doute fait gonflé davantage les chevilles. Mais même si je cherchais à voir le comique de la situation je me sentais figée sur place d'appréhension. Je n'allais pas me mettre à genoux comme il l'aurait tant voulu et je me contentais de le regarder droit dans les yeux sans un mot, vide de pensées et de plan de secours. Je ne réalisais pas tout de suite que Louis venait de s'approcher de lui pour lui pointer une nouvelle arme sur la tête. Sa colère n'avait pas cessée et je me sentis soulagée de le voir ainsi maître de la situation malgré la surprise qui avait accompagnée ses agissements. Je souris même à sa dernière phrase, tentant de rester discrète dans mon expression sans abandonner l'idée qu'il n'était pas préférable de rire devant une personne qui était prête à vous tuer.

Il se tourna brusquement vers moi, me faisant par réflexe reculer d'un pas. Je ne vis plus que son arme se dirigeant en direction de mon corps sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, puis son corps flanché en même temps que le bruit assourdissant des balles emplissait la forêt. Je me mit à courir derrière Louis tout en restant à un mètre de lui. L'adrénaline qui m'avait submergée m'empêcha de prendre conscience que les balles se déchargeaient encore tout autour de nous. Il avait agit stupidement et s'était ridiculisé en se laissant emporter par ses sentiments. Mon regard tombait sur le sol enneigé, un frisson me parcourant alors que je me rendait compte que ma vie avait faillit se terminer là. Les détonations cessèrent, replongeant la forêt dans le silence qui l'avait emplit avant ça. Mes yeux se relevèrent doucement sur l'homme qui était allongé sur le sol avant de finalement se reporter sur Louis. Il m'avait sauvé la vie et je ne pouvais lui être que reconnaissante de son geste. Je me refusais pourtant de le remercier en cet instant. J'inspirais une bouffée d'air avant de m'approcher avec hésitation de lui.



«  On s'en va. »



C'était la seule chose que j'avais trouvé à dire. Je ne supportais plus ce lieu et je n'avais aucune envie de rester une minute de plus ici. Une balle dans l'épaule n'allait pas tuer l'autre idiot, mais désormais à terre et désarmé il n'était plus d'aucune menace. Il réussirait sans doute à retrouver son chemin, seulement je me demandais ce qui allait en être pour Louis. Tirer sur un autre membre de sa cohorte n'était sans doute pas la meilleure des choses à faire si l'on voulait éviter les ennuis. Je n'avais pas envie de le laisser ici seul avec ce fardeau sur les bras. Sans compter qu'il ne s'était pas attaqué à nous pour lui mais pour ma simple personne. J'étais consciente qu'il ne partirait pas avec moi et retournerait à la cohorte pour retrouver sa fille et ses frères tôt ou tard seulement retarder ce moment était la seule chose que je souhaitais afin de ne pas culpabiliser de l'abandonner après cet événement et car j'avais peur de ne jamais le revoir. Je le regardais d'un air interrogateur, restant pensive à observer les deux hommes et priant pour qu'il accepte de me suivre.

H-S : Je m'excuse c'est un peu court >o< J'espère que ça vous convient quand même...


Dernière édition par Dawn E. Ambrose le Lun 29 Juil 2013 - 9:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyMer 8 Mai 2013 - 15:45

« Our world seems to have lost its sanity into hatred and mistrust. »
« C'est bon ? T'as fini ? Maintenant si tu préfères mourir dignement tu peux te mettre à genoux et fermer les yeux ou alors tu peux rester planté là et alors je t'abattrais comme un host ou un cheval blessé. Quoi que tu choisisses ferme ta gueule, vous commencez à me taper sur le système avec votre morale d'enfant de choeur. » Les enfants de choeur c’est souvent plus traître qu’on ne le croirait. A ce moment, tu espéras que Dawn ne l’écoute pas. Qu’elle ne se mette pas à genoux, qu’elle ne fasse pas ça. Il aurait été trop heureux. Tu jetas à la blonde ce regard qui voulait dire ‘‘ne l’écoute pas’’. Elle ne l’écouta pas, et ce n’était probablement pas grâce à ton regard mais ce n’était pas grave. Elle lui tenait tête. Insurrection. Edmond et ses muscles et son arme et son arrogance. Encore un couple qui a oublié de mettre une capote. Et pourtant c’était frappant. Tu voyais Edmond, là, debout, pistolet braqué sur Dawn ; tu voyais ton père, là, debout, insultant ta mère. Et ça te retournait l’estomac, ça te faisait bouillir le sang. Tu n’avais jamais pu arrêter ton père car trop jeune mais maintenant tu étais adulte. Tu étais armé. Tu avais déjà tué. Comme la plupart de ceux qui essaient de survivre. Mais avais-tu vraiment tué des humains ? Après tout c’étaient tous des aliens. Ce n’était pas la faute de ceux qu’ils habitaient mais ils n’étaient néanmoins plus humains, quoiqu’humanoïdes. Edmond était-il humain ? Oui. Il avait beau ne pas valoir mieux que le dernier des hosts, il avait encore le statut d’humain. Et tuer un humain, ça ne devrait pas être facile. Alors tu ne voulais pas le tuer. Lui pourtant, voulait tuer Dawn. L’exécuter comme on exécute un animal. Tu devrais faire la même chose. Le problème est cependant le même que pour tous les gentils dans les films Hollywoodiens. La conscience. Si tu le tuais tu ne vaudrais pas mieux que lui. Dilemme. « L’enfant de choeur t’emmerde. » Et tu appuyas sur la gâchette. Bang. Et ses balles à lui déchirèrent le silence relatif de la clairière, transformant le havre enneigé en champ de bataille. L’enfer des salves de l’arme qu’Edmond utilisait probablement sans même s’en rendre compte. Et tu pris Dawn par le bras et la poussa à avancer et vous vous mites à courir. Courir. Courir. Aussi vite que possible. Fuite de la scène de crime. Crime qui n’était pas total.

Tu avais trouvé le compromis entre devenir le méchant de l’histoire et laisser tuer une gamine. Balle dans l’épaule. De quoi le blesser suffisamment longtemps pour que vous puissiez fuir mais absolument pas de quoi le tuer. Partie non-essentielle du corps. Tout ce qu’il aurait à faire ce serait de serrer les dents, retourner à la cohorte et se faire soigner par une des infirmières de là-bas. Nothing says i love you like a bullet to an unessential part of the body, qu’on dit. Là en l’occurrence ça ne veut pas dire je t’aime, ça veut juste dire ‘‘je te hais mais je ne suis pas un meurtrier moi.’’ Vous finîtes par vous arrêter, au milieu des arbres recouverts de blanc. Tu regardas enfin Dawn. Ton coeur battait à cent à l’heure. Tu venais de tirer sur un des soldats de la cohorte. Tu étais dans la merde. Et puis tu venais de courir comme si tu avais le diable aux trousses. Tu essayais de reprendre ton souffle, laissant à Dawn le loisir de parler. « On s'en va. » Pas merci, rien. Pas grave, ce n’était pas ce que tu cherchais. Mais quelque part une pensée t’attristait. Tu venais à peine de revoir la jeune femme et vous deviez déjà vous séparer avec perte et fracas. Parce qu’il était hors de question que vous partiez ensemble. Même si elle l’avait voulu - ce qui n’était pas certain - tu ne pouvais plus l’amener à la cohorte, pas après ce qui venait de se passer. Avec Bronson elle n’aurait de toute façon pas été en sécurité. « Ouais. » Tu haussas les épaules, un peu déçu par la tournure qu’avaient pris les évènements. Karma is a bitch. Et puis, après avoir jeté un dernier regard à Dawn, tu tournas les talons pour partir, remettant ton arme en bandoulière. Après avoir parcouru quelques mètres seulement tu ne pus t’empêcher de faire demi-tour. Sans t’approcher tu la regardas. « Dawn, je suis désolé que tu ne puisses pas venir. Je dirai à Lili que t’es vivante, ça lui fera plaisir. Porte-toi bien. » En d’autres mots, ne meurs pas. Tu lui faisais confiance pour ça. C’était une survivante. Pourtant quelque part, tu ne pouvais pas vraiment t’empêcher d’avoir un peu d’appréhension. Elle faisait tellement petite. Mais qui ne semblait pas petit dans ce monde fou ? Tu partis. Retour à la case départ, retour à la Cohorte, retour à tes frères et surtout retour à Lili. Tu allais retrouver ta fille après ces quelques jours. Et oui, tu aurais certainement des problèmes pour ce que tu venais de faire mais ce n’était pas ce qui t’importait. Tu voulais juste rentrer et oublier que tu venais de tuer sur cet idiot. Enfin il n’était pas mort. C’était presque dommage. Mais c’était comme ça. Pour le plus grand bien.

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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptySam 22 Juin 2013 - 15:14

Ed se releva, étonné d'être en vie. Visiblement la balle l'avait touché dans l'épaule en causant un minimum de dégât. Il le savait, cela confirmait tout ce qu'il savait de ce faible de Louis, ce lâche n'avait pas eu les couilles de le tuer. Désormais seul dans la clairière, il rechargea son arme même s'il savait pertinemment qu'il était trop tard pour pouvoir les rattraper et se venger, mais la vengeance est un plat qui se mange froid et Ed aura bien des occasions de se venger lorsqu'il sera de retour à la cohorte.

Sa blessure n'était pas très profonde, dans le feu de l'action et dans la précipitation de l'instant Louis n'avait déjà pas réussi à le tuer, mais en plus il n'avait pas réussi à viser convenablement. Seigneur, mais que foutait ce type parmi les soldats? Bon, faut pas déconner non plus, il pris tout de même la peine de la panser.

Sur le chemin du retour, il rumina de sombres plans de vengeance, son séjour en prison ainsi que son passif de criminel lui avait appris un bon nombre de méthodes pour se débarrasser discrètement de quelqu'un. Cette tapette de Louis va regretter de ne pas avoir réussi à le tuer, il le payera et il le payera très cher.
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Dawn E. Ambrose
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MessageSujet: Re: Insanity World ζ [PV Louis]   Insanity World ζ  [PV Louis] EmptyLun 29 Juil 2013 - 9:07



C'était tout ? Je m'étais attendue à plus de sa part sans être certaine de savoir ce qu'il aurait pu faire de plus pour me satisfaire. Sans doute m'accorder encore quelques secondes, quelques minutes avant de me laisser à nouveau seule. Je comprenais pourtant que quelques minutes de plus ne l'aurait pas ramené, qu'au fond de lui sa présence ne m'appartenait plus, arrachée à nos retrouvailles par cet homme du passé qui m'avait retrouvé. Résignée je préférais le voir partir, mes joues encore rougis par le froid et mes tempes brûlant alors que je reprenais encore mon souffle. Ses paroles me réconfortaient, même si malgré moi j'avais cette impression qu'il me fuyait. Il n'y avait pas de raison pour qu'il le fasse et j'imaginais qu'il cherchait seulement à être seul, mais croire en cette hypothèse me permettait de ne pas tenter de le retenir comme j'aurais pu le faire avec n'importe qui. Je me rendis compte alors qu'il disparaissait dans l'immensité de l'horizon qu'il avait prit congé si rapidement que je n'avais pas pu le remercier. Me sentant obligée de lui dire avant qu'il ne s'efface derrière le paysage maussade et enneigé, je lui adressais un simple «  merci » à peine audible qui, s'il ne l'entendit pas, me fit ressentir un certain soulagement à l'idée de lui exprimer ma reconnaissance. Je me retrouvais à présent seule et si habituée à ma condition que si les traces de pas encore fraîches de Louis ne s'étendaient pas devant moi, j'aurais pu m'imaginer avoir rêvé des derniers événements qui s'étaient déroulés. Mon regard se détourna après quelques secondes de réflexion et j'accordais mon attention derrière moi, imaginant le corps endoloris qui s'étendait dans la neige avec effrois. Recroiser une nouvelle fois son chemin n'était sans doute pas la meilleure des choses à faire et j’espérais au fond de moi que je n'aurais plus jamais à faire à lui. Pour cela il me fallait m'éloigner de la cohorte et échapper ainsi à d'éventuels élans de vengeance, laisser Louis seul alors que je l'avais moi même impliqué dans cette histoire. Il ne semblait de toute façon pas avoir besoin de mon aide.

Par réflexe je prit un chemin opposé à celui de Louis, m'éloignant d'eux sans réfléchir dans quel lieu je me dirigeais. L'instant présent ne m'accordait que la liberté de m'éloigner de ce qui venait de se dérouler. J'étais déçue de n'avoir pu poser toutes mes questions à Louis à propos de la cohorte, ni de lui avoir demandé comment il se sentait en ce moment. Pour ces raisons j'étais consciente que même si je m'écartait de lui et de ce danger imminent qui pendait au dessus de ma tête, je n'irais pas aussi loin que mon esprit laissait le penser, espérant que peut être je pourrais recroiser son chemin et qu'il chercherait à me retrouver avant que je ne parte définitivement. Les jambes engourdies j'inspirais l'air tout en avançant lentement entre les arbres en direction de la rivière que j'avais précédemment quittée. Je contournais volontairement le lieu où les balles s'étaient déversées dans un enchaînement de sons sourds, allongeant mon détour du mieux que je pouvais afin de ne pas recroiser malencontreusement Edmond. L'humidité me laissa échapper un nouveau frisson, mes poings se serrant en même temps que je plongeais le bas de mes jambes dans l'eau glacée. J'eus un instant l'impression que celles-ci me quittaient, seulement continuer le plus longtemps dans l'eau était la seule solution pour que personne ne puisse suivre mes traces et suivre le chemin que j'allais emprunter. Je pinçais mes lèvres que j'imaginais teintées de bleu par le froid tout en continuant dans l'eau d'un pas nonchalant et lent. Même à cette allure je savais qu'il me serait facile de m'effacer dans l'horizon sans devoir attendre les prochaines chutes de neige. Une fois sortie de l'eau de l'autre côté de la rive, je fit quelques mètres pour m'en éloigner avant de venir me laisser tomber contre un arbre en fermant les yeux. Le monde tel qu'il avait prit l'habitude de l'être au quotidien avait reprit cette forme anodine qui aussi triste soit-elle, en était rassurante.
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