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 F@cking Squirrel

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MessageSujet: F@cking Squirrel   F@cking Squirrel EmptySam 26 Oct 2013 - 15:53


"F@cking Squirrel ! See you in hell "
❝ LIBRE ❞



Il ne savait plus depuis combien de temps il était dans cette arbre. Les jours et les heures défilaient dans un marasme plutôt incohérents. Les tours de gardes et les patrouilles se ressemblaient et restaient pourtant chaque jours différentes. La fatigue ankylosant ses muscles, son cerveau cherchait à se rappeler depuis combien de temps il avait fui les sous-terrains avec Derevko ? Depuis, quand ils avaient installés ce camp de fortune un peu plus à l'ouest ? La réponse s'effaça avec cette envie qui tapota du bout de son doigt la gâchette de son long fusil bien calé contre son bras. Cette envie primale de tirer dans quelque chose. Un peu d'action pour oublier ses sombres pulsions. Mais, il était fatigué de lutter.  Un éclair roux fendit ses pupilles et le militaire abandonna une moue renfrognée en suivant l'écureuil qui remontait calmement le long de sa jambe pour suivre son bras et se poser sur son coude. Le trentenaire fixa l'animal qui s'ébroue et commença sa toilette l'air de rien. « Fuck' off ! » explosa l'homme en serrant les dents et en agitant sa main nerveusement vers l'animal qui semblait avoir décidé de nouer des liens très forts avec le soldat. Il n'aimait pas ces animaux et cela depuis tout petit. Même, un grand gaillard comme lui devait posséder une kryptonite. Cela remontait à son sixième anniversaire quand il avait été attaqué dans un parc par une horde d'écureuils enragés. Les urgences une fois sur place à l'époque n'avait jamais vu ça. Le pauvre River en portait encore une cicatrice derrière l'oreille.

Cependant, même s'il ne les aimait pas, il n'en avait pas peur. Rien ne faisait peur à cette montagne de muscles, sauf peut-être les sentiments des autres. Il chassa le rongeur avec sa main de libre, mais celui se mit à se faufiler pour terminer sa course et s'installer sur la tête du militaire qui bouillait maintenant de l'intérieur. « Toi...Tu as vraiment envie de finir en moufles... » bougonna notre grand brun qui n'avait jamais eu peur dans sa vie de se battre. Il en avait mis des hommes aux tapis, même des plus forts que lui. Mais, ici, c'était un petit écureuil roux qui avait le dessus. River souffla tout l'air dans ses poumons et après s'être terré dans l'immobilité. Il essaya de se jeter pour attraper l'animal, mais le grand singe qu'il était avait oublié sa position précaire dans son arbre. Il tomba et s'écroula comme du bois mord en contre-bas. Il se releva la tête couverte de terres et de mousses. Fit craquer sa nuque et fixa le rongeur toujours sur sa branche, agitant ses petits bras comme pour signifier : " Dégage de mon arbre, putain de gros balourd ou je te pisse dessus ! "

River arqua un sourcil et se releva tout en glissant son fusil dans son dos. Il termina d'étirer ses muscles endolories par sa chute. Il fit un doigt de plus injurieux vers le rongeur et ajouta. « On se retrouvera, petit ! » Puis, il frictionna son visage. Il était vraiment fatigué. Voilà, qu'il se prenait la tête avec un écureuil. Non, il devait s'imaginer des choses. Il avait besoin d'un bon café. Il était temps de rentrer au camp et de laisser sa place à Derevko. Un Derevko qu'il ne comprenait plus. Il avait toujours trouvé son camarade russe renfermé, mais il avait quelque chose qui le tracassait. Il pouvait le voir le soir fixer pendant des heures leurs feux de fortune. Il sentait le soldat russe de plus en plus distant, alors que personnellement River ne pouvait que constater tout le bien que pouvait lui faire d'être loin de la cohorte. Loin, de ses pulsions, pouvant s'abandonner dans les bras de son amant la nuit venue dans un sac de couchage unique. C'était en regardant le quadragénaire dormir qu'il réalisait à quel point il était nocif pour lui. Le blond lui avait toujours tout donné et lui, il s'était montré toujours des plus égoïstes.

Mais, quelques choses ou quelqu'un le tira de ses profondes turpides intérieurs. Il leva son fusil et le pointa en direction de ce qui semblait une silhouette qui se dégageait des branchages. Il fit sauter la sécurité de son arme et se prépara à tirer. Humain ou Host. Un, des deux survivraient. Il serait impitoyable. Rien ne pourrait le faire hésiter. « Qui que vous soyez, je vous conseille de sortir doucement et les bras en l'air ! » ordonna t-il de sa plus grosse voix rauque.

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