Sirius sentait les vrombissements du moteur, il écoutait chacun des ronronnements en attendant le moment propice pour changer le régime du moteur. La route filait sous ses yeux à mesure qu’il continuait d’accélérer. Son regard n’était fixé sur rien d’autre que le bitume de la route. Certes ce n’était pas vraiment prudent, mais il était un réel pilote et savait pertinemment qu’il ne perdrait jamais le contrôle de son véhicule. Un rapide regard dans le rétroviseur lui indiqua que personne ne le traquait. Un petit sourire apparut sur son visage. Ces hosts n’étaient, pour la plupart, pas vraiment doué. Quelques minutes plus tard, il regagna enfin la cachette de la cohorte, les bras chargés des cartons qu’il avait dérobés. Quand sa livraison fut effectuée, il alla s’allumer une cigarette.

Il en avait parcourut du chemin depuis l’orphelinat miteux de Boston… Sirius avait un peu moins de douze ans lorsque sa vie avait radicalement changée. Jusqu’alors il avait vécu seul avec sa mère dans un petit appartement insalubre d’un quartier mal famé. Autant vous dire tout de suite qu’il n’a jamais connu son père… Bref, en cette nuit sombre de novembre un policier vint frapper à sa porte pour lui annoncer que sa mère ne rentrerait pas, que ses dettes au jeu avaient eux raison d’elle. La mort dans l’âme, Sirius empaqueta rapidement ses affaires et suivit l’agent de police. C’est ainsi que disparut le petit garçon timide et charmant.

Dès son arrivée, la belle gueule de Sirius fit de lui la victime toute désignée des « grands » de l’orphelinat. Ca commença par du racket, obligeant le petit à commettre plusieurs petits larcins, histoire de satisfaire ses malfaiteurs. Mais un jour, le petit homme en eu marre et décida qu’il était temps que les choses changent ! Après un an passé à se faire victimiser, lorsque le grand revint un matin pour réclamer son butin, Sirius lui régla enfin son compte. Du moins essaya. Quoi qu’il en soit, la raclée qu’il se prit se jour-là attira l’attention de l’un des professeurs travaillant à l’orphelinat. C’est ainsi que Sirius démarra son apprentissage de la boxe.

Les années continuaient de passer et le comportement de Sirius ne s’améliorait pas vraiment. Même s’il avait depuis longtemps réglé son compte à la bande de racketeur, il trempait toujours dans des mauvais coups : vente de drogue, vols à l’arraché et surtout le fight club. Oui, comme dans le film. Après des années à galérer, Sirius n’avait trouvé qu’une réponse à tous ses problèmes : la violence.

Contre toute attente, il fut un jour repéré par un riche homme d’affaire qui venait d’investir dans une écurie automobile. C’est ainsi que Sirius commença à vivre de l’une de ses passions, passant son temps au garage ou à piloter des bolides sur des pistes de courses. Dans un sens, même s’il ne pouvait chasser tous ses vieux démons, il s’était assagit. Pendant un temps il eut même une relation sérieuse, vivant avec une charmante jeune fille, parlant parfois même de mariage et de fonder une famille. Mais la vie étant mal faite, il advint que malgré tout ils ne se supportaient plus… Malgré tout ce qu’il pouvait faire croire, cet événement avait profondément marqué Sirius. Il quitta donc Boston pour s’éloigner de son passé.

C’est ainsi que lorsque attaque massive arriva, l’homme se trouvait dans les parages. Ayant eu le nez creux Sirius trouva facilement les survivants et la cohorte. Depuis il est avec eux, protégeant comme il peut les civils et mettant à leur service ses capacités.