❝ [...] Je l’ai toujours entendu… Cette voix qui raisonne dans ma tête et qui répète sans cesse des choses que je ne veux pas forcément entendre, mais dont j’ai surement cruellement besoin. Au début, personne n’a vraiment prit au sérieux tout ça, j’étais qu’une petite fille qui parlait avec une amie imaginaire, une amie qui m’aidait à vivre cette vie. J’ai eut la chance d’avoir des parents géniaux, c’est vrai qu’ils ne m’ont pas mise au monde, mais ils m’ont apporté tellement plus… Et puis il y avait aussi ma grande sœur, on a aucun lien de sang, mais elle fait partie des personnes les plus importantes de mon existence, mais malgré tout ça, et je le déplore chaque jour, quelque chose me manquait. C’était si dure d’entendre nos amis dirent avec le sourire « Fantine ressemble tellement à sa mère… », c’était tellement dure de voir les photos d’enfance de ma mère et de remarquer cette ressemblance si frappante, presque aussi douloureuse qu'un coup de poignard… Elle avait aussi certains traits de mon père, on ne pouvait pas nier le fait qu’ils étaient ses parents, mais moi… Je n’avais personne a qui ressembler, chaque jour je me demandais si j’avais le nez de ma mère ou les yeux de mon père, sans obtenir la moindre réponse. Une croix sur un papier, c’est tout ce qu’ils étaient officiellement et ça me faisait si mal de n’être personne, car oui, comment peut-on être quelqu'un quand on vient de nulle part ? .... Et puis elle est arrivé, cette fillette qui me ressemblait tant et qui parlait avec moi, qui faisait toutes les choses que je ne voulais pas faire, qui n’appartenait qu’à moi et à moi seule, qui existait pour moi et pour moi seule. A mes yeux, elle était réelle, elle était là, je la sentais presque me toucher… Cependant, les gens ont vite commencé à remarqué qu’il y avait un souci quelque part comme on dit. Une enfant de cinq ans qui discute avec une fée imaginaire, c’est mignon, une futur ado de onze ans qui se balade main dans la main avec un être invisible, c’est effrayant et surtout inquiétant. J’ai eut le droit au psychiatre, au psychologue et autre conseillère, mais elle ne partait pas et je crois que je n’avais pas envie qu’elle s’en aille. Malheureusement pour ceux qui voulait son départ, j’ai toujours été plus intelligente que la moyenne, résultats, ce fut assez simple de leur faire croire que tout allait mieux, ma sœur m’a même aidé et ce fut la seule à savoir qu’en réalité, cet alter-ego, cette voix, était toujours-là… Aujourd’hui, le monde s’écroule, la vie disparait, les gens souffrent et la terre semble se fissurer sous mes pas, et pourtant, cette voix est toujours ici, au fond de ma tête, encore plus forte qu’avant, comme si elle ressentait ma solitude, ma peur et qu’elle s’en nourrissait pour devenir plus imposante, plus oppressante. Les semaines passent et j’ai l’impression de revivre cette année-là… Cette année durant laquelle j’ai eut ce ressentit, comme si j’étais enfermé dans une bulle en plastique, insonorisé, personne ne m’entendait, je n’entendais personne, j’étais sourde, aveugle, muette, mais j’avais l’impression d’être tout de même là… C’était si étrange. Je l’avais déjà vécu, mais pas si longtemps, pas si intensément… Et puis cette autre voix est apparut, elle était différente, je n’avais pas l’impression de m’entendre parler comme d’habitude, mais plutôt comme si quelqu’un, un inconnu, c’était immiscer en moi. Plus le temps passait, plus mes sens me revenaient, jusqu’à ce jour où je me suis simplement réveillé, dans mon appartement, comme si de rien n’était, de nouveau libre, de nouveau en vie, tout du moins en théorie…

Au début, j’ai eut du mal à reprendre le court de ma vie, j’essayais de comprendre, de voir tout ce qui s’était passé, j’ai réalisé qu’il s’était écoulé presque plus d’un an, que j’avais loupé tellement de chose et pourtant, j’étais sur les photos de l’anniversaire de ma sœur, sur celle de nos repas de famille hebdomadaire… J’étais là, je m’en souvenais presque de tout ça, mais comme un souvenir lointain, comme ce mot qu’on cherche parfois, qu’on a sur le bout de la langue sans parvenir à le prononcer… Puis il y a eut ses visions, des visions si ... anormales... si … peu humaines… ce n’était que des cauchemars à mes yeux, rien de réel, et pourtant, mon cœur se sérait lorsqu’elles apparaissaient à mes yeux. Mon cerveau ressemblait plus à Hiroshima qu’à un champ fleurie à cette époque et pour être honnête, je crois que les choses n’ont pas beaucoup changé avec les années… Non, tout est toujours pareil, sauf que ses rêves bizarres m’ont donné quelques réponses… Comme le pourquoi de cette cicatrice à l’arrière de mon crâne… Je crois savoir de quoi il s’agit, plusieurs visions, plusieurs bribes de souvenir d’une personne qui n’est pas moi, m’ont fait comprendre de quoi il s’agissait, mais comment pourrais-je l’admettre ? Comment ? … C’est impossible, je ne peux pas me dire… Je ne veux pas imaginer que dans ma tête… en moi… il y a davantage qu’une espèce de double personnalité latente, j’avais déjà du mal avec ça alors bien sur…

Pourquoi moi ? Et pourquoi s’est-il du jour au lendemain comme endormis ? … Et si il revenait et qu'il me faisait de nouveau disparaitre sans prévenir? Sans que je puisse faire quoi que ce soit?... Comment puis-je le combattre? En ai-je vraiment envie?... J’en sais rien, tout ce que je sais, c’est qu’aujourd’hui, je suis toute seule, avec ses voix, ses morceaux d’un passé qui n’est pas le mien, avec cette sensation d’être prise au piège dans mon propre corps… et cette peur, d’être aussi bien l’ennemie de ses créatures que celui de mes semblables… J’ai vu ce que les humains faisaient aux hommes contrôlés par ses êtres … Quand ils ont découvert que James était l’un d’eux, une espèce de Rambo l’a abattue sans la moindre somation et personne ne l’a contredit, surtout pas moi… Ce ne sont plus des humains à leurs yeux, mais si j’ai survécus, peut-être que c’est possible pour d’autres ? Et si une espèce de cohabitations pouvait exister?… Je préfère me dire ça, plutôt que d’attendre de me prendre une balle parce que je n’ai pas eut de chance. Je vivais sur le fil avant tout ça, entre le bien et le mal, entre la joie et la mélancolie, entre le bonheur et la peine , j’espérais que cette presque fin de monde m’apporterait une espèce de stabilité, que je deviendrais sans aucune erreur possible membre d’un quelconque groupe, que je ferais partie de quelque chose irrémédiablement, mais non, même aujourd’hui, après tout ça, je reste tiraillé entre le blanc et le noir, entre ma vie et la sienne, entre ma survie et mon devoir… entre mes envies et ses choix… Le juste milieu n’existe pas lorsque l’ont parle de Charline Delacroix, c'est d'autant plus vrai aujourd'hui.



C’est vrai, cette voix si familière, elle l’a toujours entendu, ou tout du moins depuis ses plus jeunes années, une amie imaginaire dont elle avait besoin et qui, de tout façon, ne lui laissait pas vraiment le choix. Une maladie, c’est ainsi qu’on appelle cela et c’est de cette façon que le monde voyait la différence de Charline. Ses parents l’ont soigné, pour son bien, lui ont fait rencontrer un psychologue en espérant qu’elle irait vite mieux … Elle a commencé à prendre des médicaments et à ne plus entendre son alter-ego, cette jumelle qui lui donnait l’impression d’exister… Alors elle a arrêté et elle a dit calmement, souriante « Tout va bien maintenant. ». Sa famille et ses médecins ont prit ça comme un aveu, l’aveu qu’elle n’entendait plus ses voix désormais, toutefois, c’était faux, elle était toujours là, toujours présente et seule sa sœur était au courant. Je sais, je répète un peu ce que vous avez déjà lu, mais c’est pour souligner le fait que cette partie là de sa vie est vrai, que cette partie n’est pas un mensonge involontaire et que tout ça fut réelle, pour le reste… Sans médicament adéquate, la belle a vu son problème s’aggraver, chaque jour un peu plus… Et oui cela aussi est vrai, un matin elle s’est réveillé sans vraiment savoir ce qui c’était passé durant l’année qui c’était écoulé, mais pas parce que un allien avait prit le contrôle de son corps, non simplement parce que sa maladie l’avait décidé… L’esprit humain est tellement compliqué, on ne s’en rend pas toujours compte, cela dit il suffit parfois de vouloir croire très fort en quelque chose de faux, tellement fort que notre esprit finit par flancher et par nous dire qu’effectivement, tout est vrai, rien n’est inventé. C’est d’autant plus vrai quand l’esprit en question est déjà un peu en vrac. Charline n’est pas un Host, cette blessure à la tête, elle l’a depuis l’enfance, une blessure volontairement oublié pour coller au scénario du film de sa vie, un film de fiction dont la moitié n’est pas réel. Lorsqu’elle s’est réveillé ce matin-là en ce demandant ce qui c’était passé pendant un an, elle n’a pas imaginé être possédé par un être quelconque, non, elle s’est simplement considéré comme perdu, sans savoir pourquoi et comment elle avait pu oublier un an de son existence… Puis ses êtres venues d’ailleurs sont arrivés sur terre, rapidement l’histoire des Host à fait son apparition et je crois que la Delacroix à saisit cette occasion, l’occasion d’expliquer pourquoi son cerveau avait effacé un an de sa vie, une explication qui ne concernait pas sa maladie pour une fois, ce qui, en un sens, la réconfortait… Tellement qu’elle y a crut.

Ses souvenirs qu’elle dit avoir eut après son réveille, elle n’a fait que les rêver, les imaginer de A à Z, il y a quelques mois seulement, malheureusement, les dates se mélangent parfois dans son esprit, surtout quand ça arrange l’une de ses histoires fantastiques… Tout ça est devenue encore plus vrai à ses yeux depuis qu’elle voyage seule, sans sa famille, sans sa sœur ou ses parents, elle se retrouve en tête-à-tête avec elle-même, ce qui ne lui apporte rien de bon… La seule chose qui pourrait l’aider à revivre normalement, ce serait ses médicaments, mais avec ce monde en ruine, il est plus facile de mourir que de se procurer des aspirines, alors des traitements aussi complexes que celui dont elle a besoin… Pour l’instant, elle semble contrôler tout de même ses pensées, elle n’a ni saute d’humeur, ni envie violente, elle se contente, comme depuis longtemps, d’avoir des pertes de mémoires, d’entendre des voix, ou même d’avoir des hallucinations… Cependant, fatalement, un jour, sa maladie prendra le dessus et là....



Je suis partie. J’ai quitté l’espèce de groupe que j’avais rejoins il y a presque deux mois… On était des survivants, on vivait ensemble, on partageait tout ce qu’on trouvait et il faut bien admettre que c’était plus facile que d’être seule même si j’avais du mal à leur faire confiance. Mais… Ils ont tués James… Je le connaissais à peine, on s’est tout juste saluer… Mais j’avais ressentit quelques choses en le voyant, entendu une espèce de voix lointaines, ou plutôt comme une radio qui fonctionnerait mal et dont en entendrait la voix sans comprendre les mots complètement ou alors était-ce simplement un son strident, je ne suis plus très sur de ce que j’entends et de quand je l’entends. Mon cerveau est tellement en vrac que j’y ai pas vraiment prêté attention… Puis ils ont découverts qu’il était l’un d’eux… Je sais pas vraiment comment, je sais juste qu’en rentrant dans notre camp de fortune, ils l’ont abattu alors qu’il était déjà blessé… Je sais pas s’il était vraiment notre ennemi ou vraiment notre ami, mais je sais que personne ne devrait subir un tel sort… ou alors c’est juste ma peau que je veux protéger ? Je suppose que j’aurais une autre opinion si j’avais pas… ça dans la tête. Non c’était vrai… *l’écriture se stoppe brutalement.* … J’ai trouvé un enfant, une gamine d’à peine deux ans… Comment elle a put survivre, j’en sais rien, mais elle semble en bonne santé… Elle était dans une maison abandonné, je pense que ses parents sont partie chercher de la nourriture, les placards étaient vides, et qu’ils se sont fait tuer ou capturer j’en sais rien… La prendre avec moi me ralentirait… Me mettrait en danger… Mais je ne peux pas la laisser là comme ça… Je n’ai pas vraiment le choix pour l’instant, comme si tout ça n'était pas déjà assez compliqué... […]




Je ne sais pas ce qui c’est passé… Hier tout allait bien, ça faisait deux semaines que je m’occupais d’Anna, cette gamine que j’ai trouvée toute seule dans un coin d’une maison… C’est vrai que c’était pas évident, je devais trouver plus de nourriture, des endroits plus sur, je ne pouvais pas la laisser plus d’une heure toute seule… mais on s’en sortait et ce On me faisait vraiment du bien parce qu’il existait réellement… Et là… Je me suis juste réveillé toute seule… Elle n’a pas pu s’en aller sans aide, on est dans une forêt , dans une espèce de grotte, elle aurait pas pu escalader le mur qui mène à la sortie… Je ne me souviens pas de ce que j’ai fait hier soir, ni cette nuit, je sais juste que je me sens trop fatigué pour avoir fait une belle et tranquille nuit complète… Alors j'ai fait quoi? Je sais pas, je sais plus… Est-ce que je lui ai fait du mal ? Ça n’est jamais arrivé, j’ai jamais fait de mal à qui que ce soit, peu importe mes souvenirs en vrac, je me suis jamais réveillé avec la sensation d’avoir du sang sur les mains… Et là non plus mais… C’est forcément moi qui lui aie fait quelque chose… Je sais juste pas quoi…


Un mois ce sont écoulés depuis que Charline a perdu cette enfant, elle ne sait toujours pas ce qu’elle lui a fait, ce qui c’est passé, elle sait simplement qu’elle est l’unique responsable et qu’au vu de la terre qu’elle avait sur les mains et ses vêtements elle ne l’a surement pas emmené faire un tour à Disney Land. Elle l’a cherché pendant deux jours, sans résultats. Aucun indice, aucune piste… Alors elle a continué sa route, toute seule, cherchant avec plus d’ardeur des hôpitaux et autre pharmacie dans l’espoir d’y trouver les médicaments qui lui permettrait de ne plus recommencer ce genre de chose et d’être enfin capable de vivre normalement ou en tout cas de survivre normalement. Elle dort de moins en moins, elle pense de plus en plus, à tout ce qu’elle a peut-être fait et à tout ce qu’elle fera un jour, à cette vie qu'elle mène, aux rêves qu'elle ne réalisera jamais… Sa maladie la ronge jour après jour et la solitude ne fait qu’accélérait sa descente aux enfers… Aujourd’hui, Charline sait que pour s’en sortir elle n’a pas seulement besoin d’un traitement, elle a besoin de sa famille, de sa sœur et de personnes en qui elle peut avoir confiance… Cependant, il est plus facile de le savoir que d’essayer de le vivre, surtout dans le contexte actuelle.... La fin du monde est là, la fin de Charline ne semble pas très loin.

Moi ze suis une madame, on m'appelle Nemo ou TheFirstNemo ou Gold/Zelda/Siam sur MJ ! Que dire d'autre... J'ai 22 ans, je rp depuis fort fort longtemps... Et c'est tout. Pour le moment. *out* ♥